Événements (2013-2016) |

2016

Moyen-Age et médiévalisme : les formes de la domination

Moyen-Age et médiévalisme : les formes de la domination

4-5 mars - Journées d'étude

avec le concours du Campus Condorcet

Le Moyen-Âge constitue aujourd’hui un support vivant et chaque fois ré-imaginé par les fictions médiévalistes, sous forme de film, de roman, de jeux-vidéo… Ainsi, la mise en scène d’institutions centrales et complexes des sociétés médiévales, aussi bien que n’importe quel épiphénomène, est traversée par les préoccupations du présent. Représenter le Moyen-Âge est une manière de prendre parti dans les préférences, luttes et engagements contemporains.

Ces journées d’études se donnent pour ambition de mettre en perspective des études scientifiques de ces fictions médiévalistes, avec des études d’historiens et de spécialistes de littérature médiévale. Nous pensons que les études historiques peuvent fournir un fond solide pour comprendre ce qui, dans le médiévalisme, correspond ou non à la réalité historique. Cela nous permet d’observer dans quelle mesure les fictions s’en écartent, et selon quelles modalités.

Contacts : moyenagedomination@gmail.com

Infos : https://www.facebook.com/moyenagedomination

Organisateurs : Elise Haddad (CRH-GAHOM), William Blanc (CRH-GAHOM), Doina Craciun (CRH-GAHOM), Alicia Viaud (Paris III).

Lieu

INHA
Salle Vasari
2, rue Vivienne
75002 Paris

Vie et mort des concepts historiographiques (II)

Vie et mort des concepts historiographiques (II)

Lundi 21 mars de 10h-17h30 - Les rencontres du GEHM

En une formation, une carrière, une vie, les historiens sont appelés à voir évoluer leurs manières de penser et d'écrire l'histoire. Parce que chacun d’eux évolue, progresse peut-être mais aussi parce que certaines notions, dominantes à une certaine période, perdent de leur superbe, se réfugient dans ses marges, sortent du champ historique si champ historique il y a.

Le GEHM (groupe d'études des historiographies modernes) entend organiser, au cours de l'année 2016, trois rencontres intitulées « Vie & mort des concepts historiographiques » destinées à aborder, sous son angle historique, la question de l'environnement intellectuel et méthodologique de notre profession. Après un bref retour « socio-historique » sur les raisons d'une part, les conséquences sur l'exercice de leur profession d'autre part, de ces engouements/dépérissements. Ces journées d'étude consisteront en la présentation de quelques études de cas, c'est-à-dire de quelques études de mots ou expressions largement utilisés à un moment de l'évolution historiographique

Le 18 janvier dernier, la première de ces manifestations a permis d'entendre des exposés portant sur les termes suivants : Résistancialisme (Marc Olivier Baruch), Retard historique (Alessandro Stanziani), Transition (Jacques Revel), Régime (Gérard Lenclud), Trauma (Sabina Loriga).

Lors de cette deuxième rencontre, seront traités les concepts suivants : Transfert culturel, (Marie-Elisabeth Mitsou),  Paradigme (Pietro Corsi), Consensus (Clarisse Berthezène), Accélération (de l'histoire) (Christophe Bouton), Révolution (comme concept catholique-romain) (Elisa Cárdenas Ayala) et Milieu (Wolf Feuerhahn).

Lieu

EHESS
Salle Jean-Pierre Vernant (8e étage)
190, avenue de France
75013 Paris

De l’amendable à l’impubliable. Les pratiques du refus par les revues de sciences humaines et sociales

De l’amendable à l’impubliable. Les pratiques du refus par les revues de sciences humaines et sociales

Mercredi 30 mars de 13h30-17h30 - Journée d'étude

Présentation

Les revues et autres publications collectives reste nt l'espace privilégié de l'élaboration du savoir scientifique dans le monde académique ; elles contribuent à définir les normes disciplinaires, et perpétuent des formes de savoir, établissant les frontières de la scientificité des disciplines. Cette journée d’étude se propose de réfléchir aux questions de la sélection des articles, du rapport des comités de rédaction à l’innovation et à la routine , des normes d’écriture dites et non dites, en les abordant par le biais des pratiques du refus. Les exemples de refus ne manquent pas qui prouvent que dans de nombreuses situations, les critères autres que la seule qualité académique peuvent être déterminants ; parmi ceux-là nous pouvons mentionner l'importance des traditions rhétoriques qui sont à la fois disciplinaires et nationales, les traditions interprétatives, le mode de définition des objets et leur pertinence par rapport à une communauté et ses intérêts, les critères nationaux et internationaux de citation et de définition des bibliographies. Il ne s’agira pas, bien sûr, d’établir une liste de manières de faire hétéroclites suscitant de stériles comparaisons, mais de tenter d’ouvrir quelques pistes pour le développement d’une future enquête internationale. Cette après-midi de travail se déroulera en deux séquences. Dans un premier temps, une série d'interventions courtes permettra un retour sur expérience. Ont accepté d'intervenir dans cette perspective :

Etienne A NHEIM, Annales. HSS - Isabelle B ACKOUCHE, Genèses - Manuel C HARPY, Revue d'Histoire du XIXesiècle - Guiomar DE GRAMMONT, Artefilosofia - Annick LOUIS (CRAL) - Jacques R EVEL, Annales. HSS (sous réserve) - Robert SCHNEIDER, American Historical Review - Angelo T ORRE, Quaderni Storici

Dans un second temps, une discussion générale pourra aborder un ensemble de sujets tels que :

 - les modalités pratiques des processus de sélection ;

 - les expertises externes, le conformisme et l’anticonformisme  ;

- les sciences humaines et sociales : écritures inacceptables, l’irrecevable et l’inévaluable ;

- les modalités différentielles du refus pour les numéros à thème et pour les varia, pour le papier et pour le numérique ;

- au sein des comités : jugements singuliers de refus et prise de décision collective, la construction de l’assentiment ;

- l’expression du refus, variations disciplinaires, géographiques et autres.

Lieu

EHESS
Salle 8
105, Boulevard Raspail
75006 Paris

“Domestic Slavery”, 15th-19th Centuries Sources, Cross-Perspectives, and Definitions

“Domestic Slavery”, 15th-19th Centuries Sources, Cross-Perspectives, and Definitions

24-25 mars - Colloque

Présentation

This workshop proposes to discuss the definitions of slavery and bondage by shifting the focal point from “genuine” slavery to “domestic” (i.e. “internal”) forms of bondage. Following the paths opened up by previous scholarship, it proposes to consider slavery less as a uniform condition, a status or a system, than as a multiform relationship, the analysis of which must be replaced within specific social contexts. Participants will present particular forms of institutionalized domestic bondage from various geographic areas during the modern period. In the global perspective of this comparative workshop, presentations will focus on highlighting criteria essential to the characterization of “slavery” (or bondage) in particular social and historical contexts, through an exploration of both normative constructions and concrete practices.

Coordinator : Alessandro Stanziani
Organizer : Claude Chevaleyre, claude.chevaleyre@ehess.fr

Scientific Committee: Odile Journet (EPHE), Lionel Kesztenbaum (INED), Catarina Madeira Santos (EHESS, IMAF), Karine Marazyan (Paris 1), Alessandro Stanziani (EHESS, CNRS – coordinator), Thomas Vernet (Paris 1), Claude Chevaleyre (EHESS).

Funded by Paris Nouveau Mundi
http://www.hesam.eu/blog/category/recherche/programme-next/

Programme

Lieu

Collège de France
Room 3 (Claude Lévi-Strauss)
52, rue du Cardinal Lemoine
75005 Paris

Republier Mein Kampf ? Autour de l’édition critique allemande de l’Institut für Zeitgeschichte

Republier Mein Kampf ? Autour de l’édition critique allemande de l’Institut für Zeitgeschichte

Mercredi 16 mars de 18h-20h30 - Table ronde

Du fait de l’extinction du copyright de l’auteur, Mein Kampf a fait son retour dans les librairies allemandes après soixante dix ans d’interdiction. Mais ce livre, monstrueux à tous égards, revient sous une forme spécifique : celle d’une édition critique de première qualité effectuée par un groupe d’historiens de l’Institut für Zeitgeschichte de Munich. Andreas Wirsching, son directeur, par ailleurs professeur d’histoire moderne et contemporaine à l’Université Ludwig-Maximilian de Munich, a supervisé ce projet dirigé par Christian Hartmann. Il vient nous en présenter les multiples résultats. Car il ne faut pas, concernant cette nouvelle édition, s’arrêter à la question du poids (6 kilos), du nombre de pages (1966) ou de notes (plus de 3500). Non, cette édition critique qui fera date opère surtout un profond renouvellement des connaissances autour d’un livre qui, paradoxalement, n’avait guère suscité de recherches chez les historiens jusqu’à récemment et transforme le regard et l’analyse qu’on l’on pouvait en faire jusqu’à présent.

Dirigée par Florent Brayard (CRH-EHESS), la table ronde sera animée par Stefan Martens (directeur adjoint de l’Institut historique allemand de Paris), Christian Ingrao (chercheur à l’IHTP-CNRS) et David Gallo (ATER à l’Université de Lyon II).

Inscription obligatoire auprès de nadja.vuckovic@ehess.fr

 

Lieu

EHESS
Salle Jean-Pierre Vernant
190, avenue de France
75013 Paris

Le temple, les marchands, la cité. Hommage à Giacomo Todeschini

Le temple, les marchands, la cité. Hommage à Giacomo Todeschini

Mercredi 9 mars de 17h-19h - Débat

 

Présentation

Giacomo Todeschini, professeur à l’université de Trieste, est l’un des plus éminents spécialistes européens de la pensée économique du Moyen Âge. Deux de ses livres ont été traduits en français, Richesse franciscaine (Verdier, 2008) et Au pays des sans-nom. Gens de mauvaise vie, personnes suspectes ou ordinaires du Moyen Âge à l’époque moderne (Verdier, 2015) tandis qu’un article important "Servitude et travail à la fin du Moyen Âge: la dévalorisation des salariées et les pauvres ’’méritants’’ est paru en 2015 dans la revue Annales. Histoire, Sciences Sociales. Son œuvre, qui vient de s’accroître d’un ouvrage important, La Banca e il Ghetto. Une storia italiana (Laterza, 2016) reste encore largement à découvrir en France. Elle met en lumière les racines, spirituelles et politiques à la fois, de nos pratiques les plus essentielles : nos richesses et l’usage que nous en faisons, nos communautés et ceux que nous en excluons, nos mots et les sens que nous leurs prêtons.

Participeront au débat : Mathieu Arnoux (Université Paris-Diderot, EHESS) , Simona Cerutti (EHESS), Jacques Chiffoleau (EHESS) , Giuliano Milani (Université de Rome La Sapienza) et Valentina Toneatto (Université de Rennes).

Inscription obligatoire:  www.iicparigi.esteri.it

Lieu

Institut culturel italien
Hôtel de Galliffet
50, rue de Varenne
75007 Paris

 

 

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Faits religieux et médias

Faits religieux et médias

23-24 mars - Colloque international

Présentation

Ce colloque vise à questionner les mécanismes de production de l’information sur les faits religieux et les enjeux de cette médiatisation, en France et en regard d’autres pratiques médiatiques, notamment européennes. Il s’intéresse aux grands médias d’information, tant dans leurs formes traditionnelles que numériques.

Organisé par des doctorants du Groupe sociétés, religions, laïcités (École pratique des hautes étudesCNRS) et du Centre de recherche historique (École des hautes études en sciences sociales), il est soutenu par le Campus Condorcet.

Trois demi-journées de communications seront suivies de deux tables-rondes réunissant chercheurs, journalistes, acteurs religieux et institutionnels.

Entrée libre, sous réserve d’inscription.

Calendrier :

  •     20 mars 2016 : clôture des inscriptions au colloque
  •     23 et 24 mars 2016 : Déroulement du colloque

Responsables :  Anne Lancien, Anaël Levy et Lola Petit

Contact : faits.religieux.et.medias@gmail.com

Lieu

Salle de conférence du GSRL

59-61 rue Pouchet – 75017 Paris

Pour plus de renseignements


Guerre civile et dictature : regards croisés sur l’histoire espagnole au 20e siècle

Guerre civile et dictature : regards croisés sur l’histoire espagnole au 20e siècle

Vendredi 8 janvier de 9h30-17h - Journée d'étude

Présentation

S’appuyant sur la parution du numéro 127 de Vingtième Siècle. Revue d’histoire consacrée aux effets des conflits de mémoire sur l’écriture de l’histoire en Espagne, cette journée d’étude a pour objet d’explorer les relations entre cette historiographie et les autres historiographies européennes. Les historiens espagnols ont longtemps souligné combien l’histoire de ce pays, au 20e siècle, s’écartait de celle du reste de l’Europe. L’Espagne ne participe à aucune des deux guerres mondiales et connaît pendant quarante ans une dictature, née dans le contexte des années 1930. Les historiens y ont vu un temps la confirmation de cette « exception espagnole », théorisée par les intellectuels de ce pays depuis la fin du 19e siècle. Depuis les années 1990 cependant, ils s’appliquent à réintégrer l’histoire de l’Espagne à celle de l’Europe.

L’objectif de cette journée d’étude est d’interroger les modalités de cette articulation de l’historiographie espagnole à l’historiographie internationale, en s’intéressant à l’histoire de la guerre civile et du franquisme. Quelles sont les variations espagnoles des questions et des courants historiographiques sur les guerres et sur les dictatures ? Quels usages font les historiens travaillant sur l’Espagne de la comparaison internationale, et des emprunts méthodologiques et théoriques ? Quel est l’apport de l’intégration de l’histoire de la guerre civile espagnole et du franquisme à la compréhension de l’histoire de l’Europe au 20e siècle ?

 

Programme

 

Lieu

Centre d’histoire sociale du 20esiècle
Amphi Dupuy
9 rue Malher
75004 Paris

Pétain’s Jewish Children. French Jewish Youth and the Vichy Regime, 1940-1942

Pétain’s Jewish Children. French Jewish Youth and the Vichy Regime, 1940-1942

Jeudi 21 janvier de 16h-18h - Séminaire exceptionnel

Présentation

I will join the history department in September 2015. I was an undergraduate at Sussex in History and French and completed an M.St and a DPhil in History at St Hugh’s College, Oxford. I have held postdoctoral fellowships at the European University Institute (Max Weber Fellow), Yad Vashem and the United States Holocaust Memorial Museum. Before moving to Sheffield I was a British Academy Postdoctoral Fellow at Brasenose College, Oxford.

En savoir plus

 

Lieu

EHESS
Salle Jean-Pierre Vernant
190, avenue de France
75013 paris

Vie et mort des concepts historiographiques

Vie et mort des concepts historiographiques

Lundi 18 janvier de 10h à 17h30 - Les Rencontres du GEHM

Présentation

En une formation, une carrière, une vie d'historien, nous sommes appelés à voir évoluer nos manières de penser et d'écrire l'histoire. Parce que chacun de nous évolue, progresse peut-être mais aussi parce que certains notions, dominantes à une certain période, perdent de leur superbe, se réfugient dans ses marges, sortent du champ historique si champ historique il y a.

Prenant son intitulé au sérieux, le GEHM (groupe d'études des historiographies modernes) proposera au cours de l'année 2016, sous l'intitulé d'ensemble « Vie & Mort des Concepts historiographiques », TROIS RENCONTRES destinées à aborder, sous son angle historique, la question de l'environnement intellectuel et méthodologique de notre profession.

Après un bref retour « socio-historique » sur les raisons d'une part, les conséquences sur l'exercice de notre profession d'autre part, de ces engouements/dépérissements, la journée consistera en la présentation de quelques études de cas, c'est-à-dire de quelques études de mots ou expressions largement utilisés à un moment de l'évolution historiographique : Multi-culturalisme(Henriette Asséo), Résistancialisme (Marc Olivier Baruch), Retard historique (Alessandro Stanziani), Transition (Jacques Revel), Régime (Gérard Lenclud), Trauma (Sabina Loriga).

Une deuxième rencontre est d'ores et déjà prévue le lundi 21 mars, aux mêmes horaires, autour des concepts suivants : Transfert culturel, Milieu, Consensus, Paradigme, Accélération, Perfectibilité. À la fin de l'année universitaire ou à l'automne 2016, une troisième salve, encore en gésine, pourrait être consacrée à Conjoncture, Stratégie, Massacres… et à tout thème qu'il vous intéresserait de traiter ou de voir traité, les propositions de collaboration étant à cet égard les très bienvenues.

Lieu

EHESS
Salle du Conseil B
190, avenue de France
190, avenue de France
75013 Paris

Discriminés - exterminés - oubliés : Patients psychiatriques et handicapés en URSS durant l’occupation nazie

Discriminés - exterminés - oubliés : Patients psychiatriques et handicapés en URSS durant l’occupation nazie

21-23 janvier - Colloque international

Présentation

L’équipe Histoire et historiographie de la Shoah est partenaire du colloque "Discriminés - exterminés - oubliés

Patients psychiatriques et handicapés en URSS durant l’occupation nazie » organisé par l'Université Paris-Sorbonne et l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

 

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, un très grand nombre d’handicapés, patients psychiques, adultes et enfants en Union soviétique ont été assassinés, ou sont morts dans d’autres circonstances violentes. Autour d’un groupe germano-biélorusse de jeunes chercheurs dont les travaux (à paraître en janvier 2016) ont permis de cerner le contexte, les modalités et l’impact de ces meurtres de masse, le colloque réunira des chercheurs biélorusses, ukrainiens, russes, suédois, israéliens, suisses, allemands et français. Seront également analysées les conditions sociétales et médicales de l’entre-deux-guerres, l’influence du débat international sur l’eugénisme et l’« euthanasie » - y compris dans les républiques socialistes baltes -, la condition des handicapés en Union soviétique ainsi que la propagande contemporaine et enfin, l’oubli dans lequel ces victimes sont tombées après 1945. Le colloque se situe donc à la croisée de plusieurs champs d’histoire : l’histoire de

l’URSS sous occupation nazie, l’histoire sociale de la guerre, l’histoire de la science et de la médecine, l’histoire des handicapés au XXe siècle.

Inscription obligatoire pour mesures de sécurité à l’adresse: labexguerres@gmail.com
Plus d’information: http://www.paris-sorbonne.fr/oublies-de-l-occupation

Programme

Lieu

Université Paris Sorbonne
Amphithéâtre Michelet
46, boulevard Saint-Jacques
75005 Paris


E. P. Thompson : Droit et sciences sociales

E. P. Thompson : Droit et sciences sociales

Vendredi 15 janvier de 9h30-13h - Demie journée d'étude

Rencontre d'études organisée dans le cadre du PRI "Terrains du droits" (http://terrains-du-droit.ehess.fr/). Organisation: Michele Spanò et Simona Cerutti

Programme

  • Simona Cerutti, E.P. Thompson et le droit, au delà de quelques malentendus

  • Jean Boutier, Custom = Culture. Genèse et impact d'une proposition.

  • Alain Cottereau, Le pouvoir jurisprudentiel populaire. Une clé de l’œuvre de Thompson

  • Liora Israël, Thompson et le droit. Quelques idées de braconnage pour la sociologie du droit

  • Philippe Minard, Le droit dans La Guerre des Forêts (1975)

  • Arundhati Virmani, A Thompsonian approach to Colonial Law: India 19th-20th century

  • Michele Spanò, E.P. Thompson. Romantisme de la coutume, critique de la propriété et 'droit des privés'

Lieu

EHESS
Salle 640
190, avenue de France
75013 Paris

E. P. Thompson en traduction et en débat

E. P. Thompson en traduction et en débat

Lundi 15 février de 14h-17h - Les Rencontres du GEHM

Présentation

Plusieurs ouvrages du grand historien britannique Edward P. Thompson sont parus en français dans les toutes dernières années. Deux d'entre eux retiendront particulièrement notre attention : Les usages de la coutume, traduit et édité par Jean Boutier et Arundhati Virmani, et publié à l’automne aux éditions de l’Ehess-Seuil-Gallimard ; La guerre des forêts, édité par Philippe Minard, paru en 2013 aux éditions La Découverte (séries « Futurs antérieurs »). Ce contexte exceptionnel nous encourage à réfléchir sur les appropriations tardives de l’œuvre de Thompson en France, et de ses enjeux. Nous en discuterons, à partir de la lecture de certains de ses textes ou de ceux de ses éditeurs, avec Jean Boutier, Simona Cerutti, Patrick Fridenson, Philippe Minard et Arundhati Virmani.

Les Usages de la coutume. Traditions et résistances populaires en Angleterre (XVIIe-XIXe siècle)

Traduit de l'anglais par Jean Boutier et Arundhati Virmani

Les Usages de la coutume propose la traduction en français de Customs in Common, ouvrage dans lequel l’historien britannique Edward P. Thompson avait rassemblé en 1991 ses articles majeurs. Tous ont marqué la réflexion historiographique depuis près de cinq décennies. À l’aide de notions comme l’histoire vue d’en bas, l’agency, l’économie morale ou la discipline du travail industriel, Thompson, à partir du cas anglais, y analyse les transformations des sociétés européennes entre le XVIIe et le XIXe siècle. Dans une société travaillée par le paternalisme de la noblesse, les tensions sur le marché des subsistances, la privatisation des biens communs ou l’impossibilité du divorce, Thompson scrute les luttes des hommes et des femmes du peuple pour conserver leur place et leurs droits, batailles dont il n’a cessé de rappeler l’actualité. La défense de la coutume y apparaît alors comme le principal moyen pour s’opposer aux réformes qui ouvrent la voie à la société libérale.

Intellectuel peu conventionnel, aux marges de l’Université britannique, E. P. Thompson (1924-1993) n’a jamais séparé la rigueur et l’inventivité de ses recherches de son engagement militant au service d’un socialisme humaniste, depuis la nouvelle gauche des années 1950 jusqu’à la campagne européenne pour le désarmement nucléaire à partir de 1980. La Formation de la classe ouvrière anglaise (1963, trad. fr. 1988), Whigs and Hunters (1975) ou Albion’s Fatal Tree (1975) comptent parmi les livres les plus lus et les plus discutés à l’échelle mondiale, aussi bien dans les pays émergents, Inde, Chine, Amérique latine, qu’en Europe et en Amérique du Nord. Ses analyses et ses propositions restent au cœur des débats intellectuels et politiques contemporains.

 

La Guerre des forêts. Luttes sociales dans l’Angleterre du XVIIIe siècle

Traduit et présenté par Philippe Minard

L’historien Philippe Minard publie et commente l'ouvrage, jusqu'ici inaccessible en français, de l’historien Edward P. Thompson, La Guerre des forêts. Luttes sociales dans l’Angleterre du XVIIIe siècle.

En 1723, le Parlement anglais adopte une loi terrible, le Black Act, qui punit de pendaison le braconnage des cerfs dans les forêts royales et les parcs seigneuriaux.  La peine de mort est bientôt étendue au simple fait de venir y ramasser du bois ou de la tourbe. L'atteinte à la propriété est ainsi criminalisée à l'extrême, et la loi ne sera abrogée qu'un siècle plus tard, en 1827.
Cet épisode s'inscrit dans la longue histoire de la résistance paysanne face à la montée d'une conception de plus en plus exclusive de la propriété, qui grignote peu à peu les anciens droits d'usage coutumiers, et réduit les plus faibles à la misère. Il illustre la violence de la domination sociale dans l'Angleterre du XVIIIe siècle, où l'oligarchie règne par la loi du profit et la corruption.
L'analyse magistrale qu'en donne le grand historien britannique Edward P. Thompson montre comment s'impose, dans l'arène juridique, l'individualisme possessif face aux droits collectifs. Elle fait revivre la brutalité du pouvoir des notables, et la détermination des braconniers, perdants magnifiques : la « guerre des forêts » est aussi une lutte de classes sans merci.

 

Lieu

EHESS
salle B du Conseil
190, avenue de France
75013, Paris

Les legs de l'eugénisme en contexte démocratique

Les legs de l'eugénisme en contexte démocratique

Mercredi 3 février de 15h-19h - Séminaire exceptionnel

Présentation

Pour des raisons évidentes et tragiques, l’histoire de l’eugénisme a initialement privilégié son association avec les idéologies totalitaires du XXe siècle, et ses applications criminelles. Depuis les années 2000 émerge une interrogation nouvelle. En quoi cette idéologie scientiste et inégalitaire, qui d’emblée suscita autant de réprobation que de fascination, marqua-t-elle de son empreinte les sociétés démocratiques, et inspira-t-elle, au-delà des politiques de stérilisation, les politiques de santé mais aussi d’éducation, d’orientation professionnelle, de façonnement des populations ? A la dichotomie idéologiquement ambiguë entre « eugénisme positif » et « eugénisme négatif », cette séance opposera une approche historisante en partant de l’affirmation, à partir des années 1930, d’un eugénisme « réformé », qui combattrait le racisme et aiderait à l’accomplissement des personnes.

Bibliographie

  • Wendy Kline, Building a Better Race: Gender, Sexuality, and Eugenics from the Turn of the Century to the Baby Boom, Berkeley (Ca.), University of California Press, 2001.

  • Diane B. Paul, Controlling Human Heredity: 1865 to the Present, Atlantic Highlands (NJ), Humanities Press, 1995.

  • Edward Ross Dickinson, « Biopolitics, Fascism, Democracy: Some reflections on our discourse about 'Modernity' », Central European History, 37, 1, 2004, p. 1-48.

  • Paul-André Rosental, Destins de l'eugénisme, Paris, Le Seuil, La librairie du XXIe siècle, 2016

Lieu

EHESS
Salle A du Conseil
190, avenue de France
75013 Paris

Présentation de l'ouvrage The Art of Cistercian Persuasion in the Middle Ages and Beyond

Présentation de l'ouvrage The Art of Cistercian Persuasion in the Middle Ages and Beyond

Mardi 16 février de 14h-17h30 - Demie Journée d'étude

Caesarius of Heisterbach’s Dialogue on Miracles and its Reception

En savoir plus sur l'ouvrage

Programme

  • 14h-14h15 : accueil des participants

  • 14h15 - 14h30 : présentation du volume The Art of Cistercian Persuasion in the Middle Ages and Beyond. Caesarius of Heisterbach’s Dialogue on Miracles and its Reception par Victoria Smirnova et Marie Anne Polo de Beaulieu.

  • 14h30-15h00 : Brian Patrick McGuire, Cistercian persuasion and the world of Caesarius. (Présentation par Jacques Berlioz)

15h00-15h30 : pause-café

  • 15h30-17h : table ronde animée par Nicole Bériou : Et si les Cisterciens avaient été de vrais maîtres du "faire croire" au Moyen Age ?
    1)"Mise en ordre et classement de la matière narrative cistercienne" (mise en recueil et classement dans les bibliothèques)
    2)"Techniques du faire croire dans la théologie narrative cistercienne"
    3)"Comment les récits monastiques sont-ils exportés hors de la clôture ?"
    4)"Traductions vernaculaires des exempla cisterciens et nouvelles communautés d'interprétation" 

Lieu

Institut d’études Avancées

75004 Paris

 

Enfants, apprentis, esclaves. Figures de la dépendance, de l’Antiquité à nos jours

4-5 février - Colloque international

Cette session est organisée dans le cadre du séminaire de l’EHESS Savoirs, Institutions, économies: histoires connectées et dynamiques globales, part du programme Global History Collaborative, consortium entre l’EHESS, le CNRS et les Universités de Princeton, Tokyo, Humboldt and Freie (Berlin).

Ces journées d’études font partie du programme de recherche Next,  Travail libre/travail forcé. Contraintes locales et dynamiques globales. Afrique, Europe, Asie, du XVe siècle à nos jours, financé et soutenu par héSam Université.

Comité scientifique :
Cecilia d’Ercole EHESS, ANHIMA, Odile Journet, EPHE, Lionel Kesztenbaum, INED) ; Catarina Madeira Santos, EHESS, IMAF ; Karine Marazyan, Paris 1 ; Alessandro Stanziani, EHESS et CNRS (coordinateur du programme) Thomas Vernet, Paris 1.

 

Présentation

Ces journées d’études se proposent d’identifier et discuter les analogies et les différences, les circulations de modèles et pratiques concernant les esclaves, enfants et apprentis depuis l’antiquité à nos jours. Ces relations doivent s’étudier dans leur fluidité, mais aussi délimitation au sein de contextes historiques précis. Ces contextes sont à mettre dans une perspective de longue durée (de l’Antiquité à nos jours) et en sortant des visions purement européennes et eurocentriques.

En particulier, les participants sont invités à dépasser les oppositions conventionnelles de l’historiographie entre apprentis en Europe et dans les colonies (en particulier lors de l’abolition de l’esclavage) ; entre travail et capital humain, époques pre-moderne et moderne, histoire de la famille et histoire de l’esclavage etc.

Nos discussions porteront sur :

  • Les mots et langages pour qualifier l’enfant/apprenti/esclave. Dans plusieurs configurations historiques ces mots et concepts se renvoient dos à dos.

  • Les tensions entre statuts, contrats et conditions des enfants/apprentis/esclaves. Ces éléments renvoient à l’identification des droits/obligations vis-à-vis des maîtres et pères (souvent coïncidant).

  • Les formes de la dépendance des enfants se placent au carrefour de famille et marché, travail, capital et éducation. Les tensions et les liens entre ces éléments sont à discuter.

 

Programme

Jeudi 4 février

9h30- 12h30

  • Marianne Béraud, Université Grenoble 2, CRHIPA, A l’école du vicariat : sous-dépendance servile et apprentissage du « métier d’esclave » dans le monde romain.

  • Philippe Akar, Anhima, Les uolones de la bataille de Bénévent (214 av. J.C.) : autorité du magistrat et intégration des normes du comportement civique.

  • Orsolya Varsányi, Institut de Philologie Sémitique, Université catholique Pázmány Péter (Budapest et Piliscsaba), Georgius de Hungaria: un esclave chrétien dans la Turquie médiévale tardive.

  • Hayley Negrin, NYU, Les droits des pères au nouveau monde: enfants indigènes, colonialisme anglais et les limites de la traite des esclaves indiens dans le Sud des USA.

14h- 18h

  • Arun Kumar, Université de Gottingen, Plus qu’une seule modalité: l’apprentissage et le processus de formation au travail en Inde coloniale.

  • Akanksha Narayan Singh, Université de Delhi, Aspects de la servitude et de la dépendance en Inde coloniale du Nord, 1800-1920.

  • Table ronde : Enfants, apprentis, esclaves, animée par : Mathieu Arnoux, EHESS, Université Paris 7, Cecilia d’Ercole, ANHIMA, EHESS, Alessandro Stanziani, CRH, EHESS and CNRS

 

Vendredi 5 février

15h-19h

  • Soni Sharma, Jawaharlal Nehru University, New Delhi, India, Réclamer les délaissés: les orphelins dans l’Inde coloniale.

  • Tiziana Leucci, CEIAS, CNRS and EHESS, Enfants, apprentis et ‘esclaves des dieux’, le cas des devadāsī en Inde du Sud: usages et instrumentalisations du terme sanscrit ‘dāsī’ au 20e siècle.

  • Olivier Allard, EHESS, Grandir entre les mains d’un patron : parenté et travail dans les basses terres d’Amérique du Sud.

Le résumé et les axes principaux du projet sont disponibles sur le site : https://aiow.hypotheses.org/

Lieu

Jeudi 4 Février

Collège de France
Salle  Claude  Lévi-Strauss
52,  rue  du  Cardinal  Lemoine
75005  Paris

Vendredi 5 février

EHESS
Amphithéâtre
105, boulevard Raspail
75006 Paris

Une fiscalité de guerre ? Contraintes, innovations, résistances

Une fiscalité de guerre ? Contraintes, innovations, résistances

11-12 février - Colloque

Parmi les pays belligérants, à côté de l’emprunt, quelle a été la part de l’impôt dans le financement de la guerre ? Pourquoi ? Avant août 1914, la préparation de la guerre a-t-elle donné lieu à des projets de réforme fiscale ?  En quoi la guerre a-t-elle affecté le système fiscal des pays belligérants ? De quelles innovations est-elle à l’origine ? Quels nouveaux types d’impôts, de taxes ou de recettes a-t-elle suscités (impôts directs ou indirects, taxes parafiscales)  ? Peut-on parler « d’impôts patriotiques » d’une « fiscalité de guerre » ? 
Quels ont été les débats politiques et techniques au Parlement, à la tête de l’exécutif ou sein de l’administration des Finances ? Comment les ministres des Finances ont-ils arbitré entre la préservation des principes du libéralisme et les adaptations nécessaires à la conduite d’une économie de guerre ? Des personnalités ont-elles joué un rôle particulier dans le débat fiscal (ministres des Finances, parlementaires, publicistes, représentants des professions, syndicalistes) ?  En France, comment qualifier la gestion comparée d’Alexandre Ribot et de Louis Klotz ?
Quelle a été la contribution des experts en finances publiques, notamment des professeurs de droit spécialistes de science et de législation financière (Gaston Jèze par exemple) ? Peut-on discerner un effet de la guerre sur la doctrine financière ou le conflit n’a - t-il été qu’une parenthèse ? 
Comment les administrations financières se sont-elles organisées pour faire face à la mobilisation générale et pour appliquer les nouvelles législations fiscales ? Quels nouveaux instruments ont-ils été mis en place ? Quel a été l’impact de la guerre sur les fonctionnaires des régies financières ?  

Comment les contribuables ont-ils réagi aux innovations fiscales (particuliers, entreprises) ? Quelles résistances ou quels obstacles  la mise en place de ces nouveaux impôts ou taxes a-t-elle rencontrés ? Peut-on parler d’une acculturation de l’impôt en France grâce à la guerre ou par la guerre  ?

Programme

Lieu

Ministères économiques et financiers
Centre de conférences Pierre-Mendès-France
Salle François-Bloch-Lainé
139, rue de Bercy
75012 Paris
Autour d'Elad Lapidot

Autour d'Elad Lapidot

6 et 7 avril - Conférence et séminaire exceptionnel - EHESS, Paris

Présentation

Elad Lapidot est né en Jérusalem, il a étudié et enseigné le droit à l’Université Hébraïque de Jérusalem et s’est ensuite dédié aux études de la philosophie, écrivant notamment sur Schelling, Husserl et Levinas. Il a soutenu sa thèse en philosophie à l’Université Paris-1 sur Heidegger. Elad Lapidot a traduit en hébreu plusieurs textes de Levinas aussi bien que Benny Lévy, et Weber. Membre de l'Institut de philosophie de la Freie Universität Berlin et de la Zentrum Jüdische Studien Berlin-Brandenburg, il travaille sur la première traduction hébraïque de Sein und Zeit de Heidegger, de Phänomenologie des Geistes de Hegel et de Zur Phänomenologie der Intersubjektivität de Husserl.

Conférences

Heidegger and the Chosen People: On Jewish Anti-Semitism
Mercredi 6 avril de 15h à 17h
EHESS (salle 1) – 190, avenue de France – 75013 Paris

Dans le cadre du séminaire de Ron Naiweld, La parole et son pouvoir d’agir : le neder de la Bible au Talmud
Selon leurs langues, selon leurs nations. Sur la logopolitique
Jeudi 7 avril de 13h à 15h
EHESS (salle 527) – 190, avenue de France – 75013 Paris

Peut-on mesurer la valeur des reproducteurs humains ?

Peut-on mesurer la valeur des reproducteurs humains ?

Mercredi 6 avril de 15h-18h - Séminaire exceptionnel

Présentation

Fabrice Cahen
Stérilité, assistance médicale à la procréation et valeur du sperme au 20e siècle

Alexandra Minna Stern(Université du Michigan)
Eugenic sterilization and human worth in the 20th century

Alexandra Minna Stern est historienne, professeure à l’Université du Michigan, où elle intervient dans les départements d’histoire, d’études féministes, d’obstétrique et gynécologie. Elle dirige le Centre d’études latino-américaines et caribéennes et co-dirige le Programme universitaire sur la justice reproductive (Institut pour la recherche sur les femmes et le genre). Après des travaux consacrés à l’histoire de la santé publique et des maladies infectieuses, elle a développé de nombreuses recherches sur les liens entre l’eugénisme, la génétique et la justice reproductive, aux Etats-Unis et en Amérique latine. Son travail croise les problématiques de genre, de race, d’ethnicité, de handicap et d’inégalités sociales, démontrant l’importance de l’histoire pour aborder certaines des questions majeures de notre monde biotechnologique.

Lieu

EHESS
Salle A du Conseil
190, avenue d eFRance
75013 Paris

La prohibition des drogues comme instrument de stigmatisation aux États-Unis et en France

La prohibition des drogues comme instrument de stigmatisation aux États-Unis et en France

Jeudi 7 avril de 11h-14h - Séminaire exceptionnel

Présentation

Le professeur Carl Hart, de la Columbia University (NY), est invité par Alessandro Stella et l’équipe de coordination du séminaire La prohibition des drogues : approche transversale, pour une séance exceptionnelle, dont voici le programme :

Carl HART, neuro-psychopharmacologue, Columbia University (NY)
La prohibition des drogues au service de l’oppression raciale aux États-Unis

Fabrice OLIVET, directeur d’ASUD
Race, ethnies, communautés à l’épreuve de la prohibition. La guerre à la drogue comme outil de contrôle des minorités ethniques en France, 1980-2005

Discutant : Michel KOKOREFF, sociologue, professeur d’Université à Paris 8

Carl Hart est Professeur associé au Département de Psychologie et Psychiatrie de la Columbia University de New York. Il est aussi Chercheur Scientifique à la Division of Substance Abuse at the New York State Psychiatric Institute, et membre du National Advisory Council on Drug Abuse. Carl Hart est le seul professeur de psychologie africain américain de la Columbia, également le premier noir à avoir obtenu un doctorat en neurobiologie à ce jour.  Il utilise cette notoriété depuis 20 ans pour promouvoir une approche non conformiste des questions d’addiction aux drogues illicites.  Son travail de neurologiste l’a conduit à réfuter les explications basées sur la physiologie du cerveau et la psycho-pathologie, théories très en vogue actuellement dans les milieux scientifiques. Il privilégie une approche sociétale basée sur ses propres travaux qui infirme de manière radicale de nombreux lieux communs attribué au phénomène « drogue ».  Il s’attache  notamment à relativiser l’importance des substances elles-mêmes, qu’il s’agisse des drogues ou des médicament prescrits pour soigner, au bénéfice des questions sociales et politiques qui font du racisme anti-noir l’un des moteurs de la guerre américaine contre la drogue.

Carl Hart a su exposer son sujet dans un ouvrage grand public, High Price, un best-seller autobiographique qui raconte son adolescence de petit délinquant des quartiers pauvres de Miami, confronté à la violence  du trafic et à celle de la police.

 

Lieu

EHESS
Amphithéâtre François Furet
105, boulebvard Raspail
75006 Paris

Unzere kinder film de Natan Gross et Shaul Goskind

Unzere kinder film de Natan Gross et Shaul Goskind

8 avril de 14h-17h - Projection-débat

Présentation

Dans le cadre du séminaire "Savoirs du témoignage après la Shoah", nous organisons une séance exceptionnelle autour du film de Natan Gross et Shaul Goskind

Unzere Kinder (Nos enfants), 1948

L'un des rares films tournés en Pologne en yiddish après le génocide, jamais diffusé en Pologne en son temps, Unzere kinder se déroule dans un orphelinat d'enfants survivants près de Lodz. Le duo de théâtre comique, Shimon Dzigan et Israel Shumacher, déjà célèbre avant guerre et de retour d'Union soviétique, y rencontre les enfants et, dans un échange de rôles, devient le public de ces petits survivants qui leur apprennent à représenter ce qu'ils viennent de vivre. En plaçant en son cœur la question de la catharsis théâtrale, ce film, dont le scénario a été écrit par Rachel Auerbach, l'une des survivants de l'entreprise des archives clandestines du ghetto de Varsovie, articule la problématique de la représentation de l'Holocauste et les modalités thérapeutiques de prise en charge du traumatisme des survivants. Méconnu, ce film a été jusqu'ici peu pris en compte dans les études sur la filmographie de la Shoah.

Projection du film (68 min) suivie des interventions de Stéphane Bou: Unzere kinder dans l'histoire du "Holocaust film" et de David Forest-Fuks: Les relations judéo-polonaises après la Shoah au miroir du cinéma yiddish

Pour des raisons de droits de diffusion, il est nécessaire de s'inscrire auprès des organisatrices: jlc@ehess.fr 

Lieu

EHESS
Amphithéâtre Furet
105 bd Raspail
75006 Paris

Europe, qui sont tes migrants ?

Europe, qui sont tes migrants ?

lundi 11 avril à 18h30 - Les Lundis du Grand Palais - Cycle Migrer

Présentation

Avec  Nancy L. Green, historienne, Khadi Hane, écrivaine et  Manuela Martini, historienne.
Au-delà des populations, quels sont les individus qui traversent ou ont traversé l’Europe, la structurant, l’élaborant telle que nous la connaissons ? Face aux crises actuelles, un regard rétrospectif se pose ; et quand des questions de survie et d’humanité martèlent le présent, l’envie de comprendre taraude le passé. Quelles sont les stratifications et les mouvements humains d’une Europe aux identités multiples ?

Au-delà des populations, quels sont les individus qui traversent ou ont traversé l’Europe, la structurant, l’élaborant telle que nous la connaissons ? Quels exils, quels exodes, sont au fondement du Vieux Continent aux cultures bariolées ? Face aux crises actuelles, un regard rétrospectif se pose ; et quand des questions de survie et d’humanité martèlent le présent, l’envie de comprendre taraude le passé. Quelles sont les stratifications et les mouvements humains d’une Europe aux identités multiples ? Europe, qui sont tes migrants ? - See more at: http://www.grandpalais.fr/fr/evenement/europe-qui-sont-tes-migrants#sthash.ufv0C5js.dpuf

Au-delà des populations, quels sont les individus qui traversent ou ont traversé l’Europe, la structurant, l’élaborant telle que nous la connaissons ? Quels exils, quels exodes, sont au fondement du Vieux Continent aux cultures bariolées ? Face aux crises actuelles, un regard rétrospectif se pose ; et quand des questions de survie et d’humanité martèlent le présent, l’envie de comprendre taraude le passé. Quelles sont les stratifications et les mouvements humains d’une Europe aux identités multiples ? Europe, qui sont tes migrants ?

Avec  Nancy L. Green, historienne, Khadi Hane, écrivaine et  Manuela Martini, historienne.

En partenariat avec les Puf, la Rmn-Grand Palais vous propose d’assister le lundi à des débats animés par Arnaud Laporte : des confrontations stimulantes d’opinions et d’analyses, en écho avec l’actualité culturelle du lieu ou portant sur des sujets de société.

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Au-delà des populations, quels sont les individus qui traversent ou ont traversé l’Europe, la structurant, l’élaborant telle que nous la connaissons ? Quels exils, quels exodes, sont au fondement du Vieux Continent aux cultures bariolées ? Face aux crises actuelles, un regard rétrospectif se pose ; et quand des questions de survie et d’humanité martèlent le présent, l’envie de comprendre taraude le passé. Quelles sont les stratifications et les mouvements humains d’une Europe aux identités multiples ? Europe, qui sont tes migrants ?

Avec  Nancy L. Green, historienne, Khadi Hane, écrivaine et  Manuela Martini, historienne.

En partenariat avec les Puf, la Rmn-Grand Palais vous propose d’assister le lundi à des débats animés par Arnaud Laporte : des confrontations stimulantes d’opinions et d’analyses, en écho avec l’actualité culturelle du lieu ou portant sur des sujets de société.

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Lieu

Rmn - Grand Palais
salle de l'Auditorium
254/256 rue de Bercy
75577 Paris CEDEX 12

Auditorium

Au-delà des populations, quels sont les individus qui traversent ou ont traversé l’Europe, la structurant, l’élaborant telle que nous la connaissons ? Quels exils, quels exodes, sont au fondement du Vieux Continent aux cultures bariolées ? Face aux crises actuelles, un regard rétrospectif se pose ; et quand des questions de survie et d’humanité martèlent le présent, l’envie de comprendre taraude le passé. Quelles sont les stratifications et les mouvements humains d’une Europe aux identités multiples ? Europe, qui sont tes migrants ?

Avec  Nancy L. Green, historienne, Khadi Hane, écrivaine et  Manuela Martini, historienne.

En partenariat avec les Puf, la Rmn-Grand Palais vous propose d’assister le lundi à des débats animés par Arnaud Laporte : des confrontations stimulantes d’opinions et d’analyses, en écho avec l’actualité culturelle du lieu ou portant sur des sujets de société.

Les événements de l'exposition

Rencontre / Débat
Les Lundis du Grand Palais - Cycle Migrer

Un monde sans frontières : une utopie ?

23 mai 2016
Grand Palais, Auditorium
 
Rencontre / Débat
Les Lundis du Grand Palais - Cycle Migrer

Art et culture métissés : que nous apporte l’autre ?

30 mai 2016
Grand Palais, Auditorium
 
 

Le magazine

Au-delà des clichés, une histoire en noir et blanc - Conférence gratuite ce mercredi à l'Auditorium

Article
publié le 11 Avril 2016
Ce mercredi 13 avril à l'Auditorium du Grand Palais, venez assister gratuitement à la conférence "Au-delà des clichés, une histoire en noir et blanc", dans le cadre de l'exposition
 

Carambolages : le choix des visiteurs

Article
publié le 08 Avril 2016
L'exposition Carambolages a ouvert ses portes ! Une exposition pas comme les autres qui met le visiteur et son ressenti au centre du parcours.
 

"Europe, qui sont tes migrants ?" - Lundi 11 avril à l'Auditorium

Article
publié le 08 Avril 2016
Lundi 11 avril à 18h30 à l'Auditorium du Grand Palais, venez assister gratuitement à la conférence "Europe, qui sont tes migrants ?".
 

En

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Au-delà des populations, quels sont les individus qui traversent ou ont traversé l’Europe, la structurant, l’élaborant telle que nous la connaissons ? Quels exils, quels exodes, sont au fondement du Vieux Continent aux cultures bariolées ? Face aux crises actuelles, un regard rétrospectif se pose ; et quand des questions de survie et d’humanité martèlent le présent, l’envie de comprendre taraude le passé. Quelles sont les stratifications et les mouvements humains d’une Europe aux identités multiples ? Europe, qui sont tes migrants ?

Avec  Nancy L. Green, historienne, Khadi Hane, écrivaine et  Manuela Martini, historienne.

En partenariat avec les Puf, la Rmn-Grand Palais vous propose d’assister le lundi à des débats animés par Arnaud Laporte : des confrontations stimulantes d’opinions et d’analyses, en écho avec l’actualité culturelle du lieu ou portant sur des sujets de société.

Les événements de l'exposition

Rencontre / Débat
Les Lundis du Grand Palais - Cycle Migrer

Un monde sans frontières : une utopie ?

23 mai 2016
Grand Palais, Auditorium
 
Rencontre / Débat
Les Lundis du Grand Palais - Cycle Migrer

Art et culture métissés : que nous apporte l’autre ?

30 mai 2016
Grand Palais, Auditorium
 
 

Le magazine

Au-delà des clichés, une histoire en noir et blanc - Conférence gratuite ce mercredi à l'Auditorium

Article
publié le 11 Avril 2016
Ce mercredi 13 avril à l'Auditorium du Grand Palais, venez assister gratuitement à la conférence "Au-delà des clichés, une histoire en noir et blanc", dans le cadre de l'exposition
 

Carambolages : le choix des visiteurs

Article
publié le 08 Avril 2016
L'exposition Carambolages a ouvert ses portes ! Une exposition pas comme les autres qui met le visiteur et son ressenti au centre du parcours.
 

"Europe, qui sont tes migrants ?" - Lundi 11 avril à l'Auditorium

Article
publié le 08 Avril 2016
Lundi 11 avril à 18h30 à l'Auditorium du Grand Palais, venez assister gratuitement à la conférence "Europe, qui sont tes migrants ?".
 

En

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Lieu

 

Nouvelles tendances historiographiques de l’histoire de la Shoah

Nouvelles tendances historiographiques de l’histoire de la Shoah

Jeudi 19 mai de 17h à 19h - Séminaire exceptionnel d'HHS

Présentation

Le séminaire Histoire et historiographie de la Shoah recevra le 19 mai prochain Frank Bajohr, directeur du Zentrum für Holocaust-Studien de Munich. Sa présentation portera sur l’évolution récente de l’historiographie de la Shoah et sur les apports du journal d’Alfred Rosenberg, récemment redécouvert et publié. C’est lui qui, avec Jürgen Matthäus a publié cette nouvelle source (parue en français chez Flammarion en 2015). Il a également récemment dirigé avec Andrea Löw, Der Holocaust. Ergebnisse und neue Fragen der Forschung (Fischer, 2015).

Lieu

EHESS
salle 8
105, boulevard Raspail
75006 Paris

Global History Collaborative

Global History Collaborative

9-16 mai - Université d'été

Présentation

notre consortium-GDRI Global History Collaborative avec les Universités de Princeton, Tokyo, Freie et Humboldt est heureux d'annoncer le programme de sa deuxième université d'été.

Programme


Suite à l'appel publié sur cette liste même, le conseil scientifique de notre GDRI a sélectionné quatre de nos étudiants:

  • Ouri Goldman, CAK
  • Maxence Klein, CRH
  • Natalai Pashkeeva, Cercec
  • Xu Dong, Centre Chin

Ines Zupanov (Ceais) et Alessandro Stanziani seront les accompagnerons.

En savoir plus

Lieu

Princeton University
129 Dickinson Hall
Princeton, NJ 08544-1017
USA

Calendriers imagés et calendriers en images d’Europe et d’Asie

Calendriers imagés et calendriers en images d’Europe et d’Asie

Mercredi 11 mai de 9h15-17h - Atelier

Présentation

Alors que l’aspect astronomique et mathématique du calendrier des grandes civilisations est relativement bien connu, le calendrier manuscrit ou imprimé, utilisé au quotidien pour "habiter le temps", a été peu étudié que ce soit en Europe ou en Asie. Confronter, scruter, faire résonner les cycles calendaires produits en Europe, aussi bien dans la Grèce ou la Rome antique, qu’au Moyen Âge, avec les calendriers retrouvés dans les tombes et grottes en Chine entre le IIIe siècle avant notre ère et le Xe siècle après notre ère, ou encore produits au Japon du VIIIe au XVe siècle et plus tardivement en Asie du Sud et du Sud-Est, tel est le but de ces journées d’études.

Ce premier atelier traitera des calendriers imagés et des calendriers en images de l’Antiquité aux prémices de l’époque moderne. Travaux agricoles, transformation de la nature, fêtes religieuses, diagrammes, pictogrammes, les thèmes iconographiques choisis pour illustrer ou expliciter cycles des mois ou des saisons varient suivant les époques, les croyances religieuses ou les aires géographiques, mais des thèmes récurrents traversent les civilisations.

Programme

Lieu

Ecole française d’Extrême-Orient
Grand salon (1er étage)
22, avenue du Président Wilson
75016 Paris

La mode au Moyen Âge

La mode au Moyen Âge

11 mai 2016 au 15 janvier 2017 - Exposition

Présentation

Si, jusqu'au XIIIe siècle, les vêtements se portent larges, une véritable révolution débute à l'aube du XIVe siècle. Les vêtements amples font désormais place à des tenues ajustées. La cotte féminine, pourvue d'un décolleté, souligne la poitrine,  la taille et les hanches. Le corps masculin est mis en valeur par un pourpoint, sorte de veste matelassée, et de longues chausses gainant les jambes. Le buste,  artificiellement rembourré, est saillant et la cambrure marquée. Les moralistes ont très tôt fustigé cette mode effrontée, comparant ces hommes au corps étriqué à des lévriers ! Au XVe siècle, l'esthétique vestimentaire masculine et féminine se distingue plus nettement. Pour les hommes, la mode est aux carrures larges, aux torses longs et aux tailles abaissées. Au contraire, la silhouette féminine dessine un buste court et étroit, et une taille haute. Les sous-vêtements s'adaptent aux modes nouvelles. L'ampleur des chemises se réduit, la longueur des braies ou caleçons masculins s'amenuise au cours du XVe siècle. En guise de soutien-gorge, les femmes bandent au besoin leur buste ou bien usent de « robes à sachets de poitrine ».

Se jouer du vêtement

Les cours sont les lieux privilégiés de l'excentricité. Les artisans des princes rivalisent d'inventivité, aussi bien dans la forme des vêtements que dans leur ornementation. Le vêtement aristocratique comprend de nombreux accessoires et décorations : ceintures d’orfèvrerie à clochettes, découpures ornant le bas des robes ou les poignets des manches, broderies de fils d'or et de pierres précieuses.  Les couvre-chefs suivent ces excentricités. Les élégants jouent sur les multiples manières d’ajuster leur chaperon tandis que les élégantes portent des coiffes de plus en plus aériennes, comparables aux voilures d'un navire !  La chaussure s'affine, donnant naissance au XVe siècle à la poulaine, dont l'extrémité démesurée est rigidifiée par un rembourrage de mousse ou par une baleine. Pour déambuler dans les rues boueuses, rien de tel que les patins ou socques, sorte de sur-chaussures à semelle épaisse munies d'une lanière.

L'habit fait le moine

Pour les moralistes, le vêtement est le reflet de l'âme. Dès le XIIIe siècle, des lois somptuaires sont promulguées, obligeant chacun à être vêtu d'une façon qui reflète son rang dans la société. Le vêtement est l'expression de la dignité, mais aussi de l'exclusion. Seuls les déguisements revêtus lors des fêtes permettent, pour un temps, un bouleversement des valeurs. L'aristocratie aime à se distinguer en arborant sur les vêtements armoiries et emblèmes personnels, appelés devises, à la fois ornementations et véritables outils de communication. Les princes attachent une grande importance à leur garde-robe et disposent de tailleurs à demeure. Certains pelletiers, brodeurs ou chapeliers sont fournisseurs officiels. Leur atelier en ville se trouve auréolé d'un prestige qui attire une clientèle fortunée, avide de copier la mode aristocratique.

Lieu

Tour Jean sans Peur
20, rue Étienne Marcel
75002 Paris
tél. : 01 40 26 20 28
www.tourjeansanspeur.com

Genre, humeurs et fluides corporels : Moyen-Âge et Epoque moderne

Genre, humeurs et fluides corporels : Moyen-Âge et Epoque moderne

19 mai - Journée d'étude

Présentation

À la croisée de l’histoire de la santé, de l’histoire du corps et de celle du genre et des sexualités, cette journée d’étude a pour objet d’explorer sur une longue durée occidentale les représentations et les pratiques corporelles qui ont trait aux humeurs et aux fluides corporels. Il s’agit d’abord de s’intéresser au système de représentation du corps hérité de la médecine antique, à sa réception et à ses réinterprétations, du Moyen Âge jusqu’à la fin de l’époque moderne. Les fluides (lait, urine, semence, etc.) et les humeurs (sang, phlegme, bile, colère) prennent place dans les corpus médicaux ou pseudo-médicaux à divers titres : certains diagnostics nécessitent leur observation ; la thérapeutique consiste souvent en leur évacuation ; la diététique repose sur leur équilibre ; les théories de la génération donnent des explications sur leur participation à la fabrication du fœtus, à sa croissance puis au nourrissage du nouveau-né ; la physiognomonie se livre à des interprétations à partir du tempérament dominant de l’individu. Les foyers de fabrication des fluides et des humeurs, leur influence sur les fonctions organiques, leurs conversions internes (du sang en lait par exemple) semblent largement indépendantes de la sexuation des individus, suivant l’hypothèse avancée par Thomas Laqueur. Dans le même temps, la théorie des humeurs et des tempéraments organise la différence des corps féminin et masculin selon à la fois une dichotomie des qualités (sec/humide ; chaud/froid), et une gradation subtile et jamais véritablement stabilisée. Le même système classificatoire sert aussi à distinguer ordres sociaux, « races » et nations, traçant ainsi de labiles « régimes de genre » différenciés entre ces groupes. C’est sur cette instabilité que cette journée d’études entend revenir, en élargissant le questionnement à des objets récemment mieux explorés : le sang menstruel, les écoulements gonorrhéens, les vapeurs féminines, entre autres. On entend également apprécier, quand les sources le permettent, la perception que les hommes et les femmes ont pu avoir de leur corps à la lueur de la théorie et/ou de la pratique médicale auxquels ils étaient confrontés en tant que patient-e-s. Interrogations, angoisses et souffrances face au déséquilibre, à la rétention, à la stérilité, à la corruption ou à la dépense forment autant d’expériences qui renvoient à des représentations culturelles et symboliques du corps et de ses sécrétions. Aussi, il s’agira également de s’interroger sur les fluides et les humeurs du corps dans une démarche d’anthropologie historique, pour examiner les interdits dont ils font éventuellement l’objet ainsi que les dispositifs symboliques qui servent à en assurer la production, l’évacuation ou la purification. À partir de ces lectures croisées sur le corps et le genre, la journée d’études invite à poursuivre la recherche sur les temporalités et les modalités du processus de naturalisation des différences.

Journée d’étude co-organisée par Geneviève Bührer-Thierry (Paris 1), Didier Lett (Paris 7), Clyde Plumauzille (EHESS) et Sylvie Steinberg (EHESS)


Programme

Lieu

EHESS
Salles 40-41
190, avenue de France
75013 Paris
 

La question des violences interpersonnelles : Le féminisme face à la santé publique

La question des violences interpersonnelles : Le féminisme face à la santé publique

Mercredi 4 mai de 15h-19h - Séminaire exceptionnel

Présentation

Depuis les années 1970, le phénomène des violences faites aux femmes, et plus particulièrement de la violence conjugale, a été progressivement reconnu comme un problème public dans différents pays du monde et par les instances internationales. Si cette question a initialement été politisée par les actrices des mouvements féministes, l’action publique contre ces violences s’est développée dans différents espaces institutionnels. Dans certains contextes politiques et institutionnels, et de façon sensible depuis la Quatrième Conférence mondiale sur les Femmes de l’ONU (Pékin, 1995), la santé publique est ainsi devenue un domaine privilégié pour légitimer le problème des violences et développer des politiques publiques.

Comment les violences de genre sont-elles devenues un problème de santé publique ? En quoi la formulation en termes de santé publique contribue-t-elle à définir et redéfinir les catégories d’action et de pensée en termes de violence et de genre ?

La manière dont la santé publique s’est entremêlée aux violences envers les femmes comme problème public fera l’objet d’une analyse embrassant l’ensemble des vingt dernières années. En croisant les motifs cognitifs développés dans la recherche et les politiques publiques, ainsi que les dispositifs d’enquêtes statistiques qui ont objectivé ces violences, Catherine Cavalin exposera comment, avec quelles incertitudes et ambiguïtés, les violences fondées sur le genre sont (ou pas ?) devenues aujourd’hui un objet de santé publique.

À partir d’une recherche socio-historique menée en Suisse que présentera Pauline Delage, la comparaison de deux cantons francophones soulignera d’une part les conditions de possibilité et la force de ce mode de formulation ; d’autre part, les effets différenciés sur la compréhension du problème, en particulier la relation entre violence et genre.

 

 

Lieu

EHESS
Salle A du Conseil
190,a venue de France
75013 Paris

Routes, institutions et territoire à l’époque moderne

Routes, institutions et territoire à l’époque moderne

Vendredi 13 mai de 9h30-17h30 - Journée d'étude

Présentation

Il y a plusieurs années déjà, Richard Gascon nous mettait en garde contre une lecture trompeuse du réseau routier dans le territoire français d’Ancien Régime. Là où notre sens commun nous fait imaginer de « longs rubans déroulés à travers nos pays, solides sur leurs assises, fixes et précis dans leur tracé »,les sources nous renvoient une tout autre image, celle d’itinéraires, ressemblant plutôt à des pistes : « De grandes lignes se dessinaient appuyées sur des points fixes : ponts, gués, passages obligatoires des péages ou législation douanière, lieux de transbordement entre voies de terres et voies d’eau ».Le texte de Gascon faisait référence à la France du XVIe siècle ; et pourtant, beaucoup de travaux récents nous ont montré que, en dépit des efforts de l’administration centrale pour créer, organiser et contrôler les routes, la situation n’était pas très différente pour une grande partie du XVIIIe siècle de celle décrite dans Grand commerce et vie urbaine.

Ponts, gués, passages obligatoires, péages, chacun de ces points (et bien d’autres encore, les hôtels et auberges par exemple) dessinent une pluralité de juridictions dont le territoire était disséminé ; des lieux sur lesquels des droits étaient exercés par des sujets sociaux et politiques très souvent en compétition entre eux. La route, dans la matérialité de son tracé, était ainsi le lieu de rencontre et de confrontation d’une grande variété d’acteurs politiques ; en conséquence, son étude implique la prise en compte des enjeux locaux et supra locaux liés à la gestion du territoire. Au travers de cette perspective, c’est un nouvel aperçu qui s’ouvre sur des activités telles que les voyages, le commerce, le bannissement et plus généralement les déplacements des individus et des choses : dans un territoire aussi fragmenté du point de vue juridictionnel, ces mouvements mettaient directement en jeu non seulement des ressources économiques et culturelles mais aussi des configurations institutionnelles. L’étude des routes à l’époque moderne demande donc des lectures ethnographiques précisément situées qui soient attentives à la complexité de ces enjeux et aux interprétations qu’en donnaient les acteurs sociaux, et qui ancrent en retour « la route » dans les contextes particuliers de sa mise en œuvre institutionnelle.

Programme

Lieu

EHESS
Salle A du Conseil
190, avenue de France
75013 Paris

L'histoire avant la mémoire/2 : Pratiques documentaires dans les premières historiographies de la Shoah

L'histoire avant la mémoire/2 : Pratiques documentaires dans les premières historiographies de la Shoah

5-9 mai - Colloque international

Présentation

Ce colloque international coorganisé par l'EHESS (J. Lyon-Caen) et l'Université de Varsovie (P. Rodak), avec l'Institut historique allemand de Varsovie et l'Université de Strasbourg et l'aide de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, accueillera notamment plusieurs chercheurs des centres de l'Ecole (Alain Blum, Judith Lindenberg, Judith Lyon-Caen, Nathalie Moine, Irina Tcherneva, Vanessa Voisin) et présentera une série de travaux sur les usages, les formes, et l'importance du document et de la documentation dans les premières historiographies de la Shoah en France, en Pologne, dans l'espace soviétique, aux Etats-Unis et en Allemagne et dans l'ensemble de la diaspora des survivants issus du monde judéo-polonais.

Programme

Lieu

Université de Varsovie
Instytut Kultury Polskiej
Krakowskie Przedmieście 26/28
00-927 Varsovie
Pologne

Hybrid state, hybrid capitalism, and American anti-statism

Hybrid state, hybrid capitalism, and American anti-statism

Vendredi 13 mai de 11h-13h - Séminaire exceptionnel

Présentation

Linda Weiss – Professeur émérite à l’Université de Sydney, est invitée à l’EHESS par Sébastien Lechevalier à la Fondation France-Japon. Elle interviendra dans le cadre du séminaire Histoire économique : État, entreprises et marchés animé par Laure Quennouëlle-Corre et Florence Hachez-Leroy.

Typically portrayed as a ‘weak’ state with minimal transformative interest or capacity, the United States has been poorly understood in recent debates on comparative capitalism. In order to understand the state-market relationship in the U.S. political economy, we must start with the cluster of federal agencies that serve national security missions, originating in Cold War geopolitics. To understand how this cluster today functions as a strategic engine of innovation, entrepreneurship, and collaborative government-industry projects and why its extensive links with the commercial sector are rarely visible, let alone examined, I introduce the concept of hybridisation and explore its institutional complementarity with a national ‘antistatist’ value-set.

Lieu

EHESS (salle 638)
190-198, avenue de France
75013 Paris

Présentation de l'ouvrage La historia rural en España y Francia (siglos XVI-XIX) Contribuciones para una historia comparada y renovada

Présentation de l'ouvrage La historia rural en España y Francia (siglos XVI-XIX) Contribuciones para una historia comparada y renovada

Jeudi 26 mai à 14h

Présentation

La historia rural en España y Francia (siglos XVI-XIX)
Contribuciones para una historia comparada y renovada

Francisco García González, Gérard Béaur et Fabrice Boudjaaba (eds)

Cet ouvrage est le fruit d'une rencontre franco-espagnole organisée à Albacete dans le cadre du GDRI du CNRS CRICEC (Crises and Changes in the European Countryside). Il est destiné à faire un point actuel sur les questions d'histoire rurale dans les deux pays et à renouer ainsi avec les anciennes rencontres qui eurent lieu dans cet esprit il y a de nombreuses années. Il s’agit pour les auteurs de marquer les avancées récentes des deux historiographies obtenues et ainsi de dégager les convergences et les différences qu’il est possible d’analyser grâce à un regard croisé d’un historien du rural de chacun des pays concernés sur les thématiques centrales en histoire des campagnes.

 

Intervenants

Bernard Vincent
Francisco García González
Gérard Béaur
Fabrice Boudjaaba

 

Lieu

Cité Universitaire
Colejio de España
7E, boulevard Jourdan
75014 Paris

Politiques économiques des institutions internationales en perspective diachronique. Dès la fin de la Première Guerre mondiale au stade actuel de la globalisation

Politiques économiques des institutions internationales en perspective diachronique. Dès la fin de la Première Guerre mondiale au stade actuel de la globalisation

31 mai-1er juin - Journées d'étude

Présentation

L’objectif de ces journées est d’échanger sur les modes d’intervention institutionnelle internationale par le biais de l’analyse des doctrines, des statistiques et des réseaux personnels et d’experts.

Il s’agira, d’une part, d’approfondir la connaissance sur le rôle de la Société des Nations (SDN) dans la régulation économique dans une perspective transnationale.
Par ailleurs, en prenant en compte la naissance – par les accords de Bretton Woods – d’une nouvelle réorganisation du système monétaire global à la fin de la Seconde Guerre mondiale, il sera également pertinent de repérer le rôle des institutions économiques nouvelles dans cet arrangement, ainsi que d’examiner la Communauté Européenne, ses origines et son objectif de création d’un marché libre. D’autre part, les journées d’étude visent à clarifier le rôle des institutions économiques dans le cadre de la mondialisation, comprenant aussi leur dimension régionale.

Du point de vue de l’insertion du projet dans le débat historiographique, les sujets traités sont à la croisée de l’étude du transnational, de l’histoire économique par le biais de l’analyse des institutions et de la catégorisation économique quantifiée. Dans le contexte actuel de crise, d’endettement et de restrictions financières, les politiques des institutions internationales économiques du XXe siècle éclairent les fondements et les limites du libéralisme dans le cadre de l’organisation du marché. De même, les modes d’intervention et de régulation internationales prennent appui sur les politiques des États dans l’échange transnational. Il est donc utile pour la conjoncture actuelle de définir les outils d’intégration monétaire en se servant d’une entrée historique.

 

Programme

Lieu

EHESS
Salle 15
190, avenue de France
75013 Paris

Les Annales : une crise allemande de la pensée historique française ?

Les Annales : une crise allemande de la pensée historique française ?

Jeudi 16 juin de 14h15-18h - Table-ronde

Présentation

Dans son livre,  Die Annales-Historiker und die deutsche Geschichtswissenschaft , Peter Schöttler s’interroge sur les rapports entre les historiographies françaises et allemandes avant et après la création de la revue des Annales par Marc Bloch et Lucien Febvre. S’agit-il d’une greffe des exigences théoriques introduites par les historiens allemands à la veille de la première guerre mondiale sur les pratiques des historiens français, (une prolongation, chez les historiens, de ce que Claude Digeon a appelé « la crise allemande de la pensée française ») ? Ou bien d’une réaction contre un pangermanisme historien, au sujet duquel Henri Pirenne invitait les historiens à « désapprendre des Allemands » ?
Telle est la question, à la lumière de laquelle cette table ronde s’efforcera de revisiter la place de la pensée des Annales dans l’histoire des relations entre historiens allemands et français depuis le début du XX° siècle.

Programme

Lieu

Institut historique allemand
8, rue du Parc Royal
75003 Paris

Ecrire l'histoire de la persécution et de l'extermination des juifs

Ecrire l'histoire de la persécution et de l'extermination des juifs

Jeudi 16 juin de 16h-18h - Séminaire exceptionnel d'HHS

Présentation

Le séminaire "Histoire et historiographie de la Shoah" recevra Michael R. Marrus pour son dernier livre Lessons of the Holocaust (foreword by Margaret MacMillan, University of Toronto Press, 2015). Professeur émérite à l'Université de Toronto, historien de réputation mondiale, Michael R. Marrus est notamment l'auteur de Vichy et les Juifs (avec Robert O. Paxton, 1981), des Exclus. Les réfugiés européens au XXe siècle (1986) et de L'Holocauste dans l'Histoire (1990).

 

Lieu

EHESS
Salle Jean-Pierre Vernant
190, avenue de France
75013 Paris

Manières de lire : sources, supports, pratiques

Manières de lire : sources, supports, pratiques

7 juin - Journée d'étude du GRIHL

L’interrogation sur les manières de lire est l’un des chemins privilégiés de l’histoire de la lecture. Elle demeure l’un de ses chantiers les plus vastes, notamment du fait des difficultés posées par la documentation mobilisable pour saisir les pratiques de lectures du passé. A l'occasion de la venue de Goeffrey Turnovsky à l'EHESS, le GRIHL propose de revenir sur ces problèmes à l'occasion d'une journée en présence de Roger Chartier (discutant), autour de quatre axes de questionnement :

1)        « Archives de lecture » et « lecteurs ordinaires »

Toute une part de l’histoire des pratiques de lecture a tenté de faire émerger des « archives », des traces réelles de lectures effectives, afin de ne pas s’en tenir aux usages postulés des imprimés, reconstituables à partir des indications textuelles ou paratextuelles, et des diverses procédures de mises en livre. On cherche des traces tangibles de lectures effectives menées, si possible, par des lecteurs sans qualité, des « lecteurs ordinaires ». On sait tout ce que ces catégories ont de problématique : qu’est-ce qu’un lecteur ordinaire ? Désigne-t-on ici un ensemble de caractéristiques sociales ou socio-professionnelles (une extériorité au monde de l’imprimé, par exemple, ou au métier d’écrire ?) ou des manières de lire (qui peut faire du critique le plus aiguisé un lecteur « ordinaire »), - désignations des modes de lecture (« simple », « ordinaire », « non spécialisée », « lisante », etc.) elles-mêmes susceptibles d’être historicisées.

Qu’est-ce qu’une trace ou une archive de lecture ? Dans la grande majorité des cas, il s’agit d’écrits. Or, ces écrits sont avant tout des actions d’écriture en situation (lettre de lecteur, « journal » personnel, correspondance, marginalia ou encore recueil de notes tels que les lieux communs), qui doivent être appréhendées en tant que telles, notamment comme des gestes « en direction » de la littérature (comme institution, valeur, forme d’écriture identifiée comme telle), ainsi que, souvent, des gestes de présentation de soi. Il ne s’agit pas de remettre en cause, brutalement, la notion d’archive de lecture, mais de se demander ce qu’est une lecture qui se saisit comme une action d’écriture. Archives de lecture/actions d’écriture, il est peut-être temps de revenir sur cette tension majeure, que le travail du GRIHL sur « écriture et action » contribue à renouveler.

2)        L’implication du lecteur : questions théoriques, perspectives historiques

La question de la relation du lecteur à ce qu’il lit – ce qui est susceptible de se passer au cours de l’activité de lecture, ou ce que celle-ci peut faire à celui qui la mène – a été depuis quelques années l’objet d’une attention théorique nouvelle, principalement centrée sur les dynamiques cognitives et affectives impliquées. La relation émotionnelle à ce qui est lu est l’objet de multiples analyses visant à mettre en évidence les mécanismes d’empathie, d’identification, d’immersion ou encore d’engagement corporel mobilisés au cours de la lecture, de littérature en particulier. Toutefois, le fonctionnement de ces processus est plus souvent postulé que saisi concrètement, dans une oblitération des situations effectives de lecture et des formes d’existence matérielle des écrits. Nous proposons d’opérer une mise en perspective historique de ces questions qui permette, d’une part, de s’interroger sur les relations, effets ou affects considérés dans les contextes variables de lectures situées (par exemple à partir des écrits de lecteurs évoqués plus haut) ; et d’autre part, de mettre en évidence la dimension elle-même historiquement située de ces analyses de la lecture. Les différents modèles élaborés pour parler de la lecture (identification, incorporation, lecture intensive/extensive, lecture de la sphère publique/du for privé etc.) ont une histoire, notamment comme objets théoriques développés ou débattus dans des contextes qui varient dans le temps. Certaines de ces pensées de la lecture sont bien connues, tels les théories de l’identification, ou le discours physiologique sur les dangers de l’absorption romanesque ; d’autres sont encore à explorer, telle l’idée d’application. Surtout, on s’intéressera aux enjeux sociaux et politiques de l’apparition et de la mobilisation des modèles en question – une réflexion qui peut d’ailleurs être étendue à la vogue que rencontre aujourd’hui en France une vision empathique et éthique de la lecture littéraire.

3)        Technologies du lire : des supports et des pratiques en évolution

Une troisième ouverture est de penser à la technologie, notamment à partir d’un moment culturel, le nôtre, dominé par l’idée de grands changements entraînés par la numérisation ; le « e-reader » et le déclin annoncé des formes traditionnelles de lecture imprimée : recul de la presse sur papier, multiplication des formes imbriquées de lecture et d’écriture sur le web, etc. Mais que regrette-t-on quand on regrette la disparition de la lecture de l’imprimé ? Existe-t-il vraiment quelque chose comme une lecture typographique ? Ce que vise en général cette déploration, c’est le recul supposé de la lecture individuelle et silencieuse d'un ouvrage de fiction, modèle de lecture qui s’est trouvé investi de qualités morales : lecture sérieuse, profonde, continue (i.e. non-distraite, non-interrompue), et qui peut contribuer à l’élévation personnelle du lecteur, alors que les formes numériques, électroniques sont supposées avoir l’effet contraire : la désintégration, la fragmentation, la distraction… On sait pourtant que la lecture de l’imprimé recouvre une pluralité de pratiques, la plupart ne correspondant pas à cet idéal moralisé que représente « la lecture » aujourd’hui. Au-delà de la nostalgie pour les belles heures de l’imprimé, on tentera aussi de faire apparaître des continuités au sein même des mutations techniques : le développement de la technologie de l’imprimé au XVe siècle visait des manières de lire et des attentes formées par la culture manuscrite de l’époque ; les critiques de la presse et de la librairie au XIXe siècle étaient fort préoccupés des effets des mutations des supports sur les manières de lire, etc.

4)     Normes, prescriptions, apprentissage

La pédagogie de la lecture possède une histoire qui peut être examinée à partir des instruments qu’elle a suscités (manuels, méthodes, cahiers de notes, etc.), et des objets divers qu’elle recouvre. L’activité didactique s’accompagne aussi souvent de la constitution d’un discours moral qui investit la lecture d’un rôle de formation ou de transformation de celui qui lit ; à la Renaissance, par exemple, la lecture du texte biblique (en contexte protestant) ou du livre édifiant tend à l’exercice de soi. Prescriptions et pratiques effectives, pour autant qu’il en reste des traces, pourront être confrontées. Par ailleurs, l’expansion du marché des livres est concomitante d’un discours de méfiance, volontiers normatif et censeur, qui débouche aussi sur des productions visant à cadrer les lecteurs, en les guidant, les formant, ou en leur fournissant de « bonnes » lectures. C’est bien du reste au livre religieux qu’est largement due cette expansion et notre réflexion pourra aussi être l’occasion de réinterroger l’association courante du développement des pratiques de lecture à la sécularisation et à la constitution d’un sujet libre.

Organistratices : Mathilde Bombart :mathilde.bombart@univ-lyon3.fr, Audrey Duru :audrey.duru@u-picardie.fr et Judith Lyon-Caen :jlc@ehess.fr*


Programme

Lieu

EHESS
Salle 7
105, boulevard raspail
75006 Paris

La diversité comme marqueur de la temporalité de la ville

La diversité comme marqueur de la temporalité de la ville

1er-2 juin 2016 - Colloque

Présentation

La conférence de l'International Students of History Association (ISHA) de juin 2016 sera axée sur la question de la temporalité de la ville par l'approche de la diversité comme outil d'analyse. Notre argumentaire s'inspire de la sociologie de la ville ainsi que de travaux contemporains sur le renouvellement urbain et son influence sur « l'habiter ».

Dans « Urbanism as a way of life », Louis Wirth (1938) propose une définition de la ville comprenant des critères spatiaux, sociaux, temporels : un espace relativement important et dense, habité et occupé de manière permanente par des groupes et des individus aux caractéristiques hétérogènes. Jacques Lévy (2003), dans sa définition de la diversité, indique qu'elle est comprise comme le « rapport entre le niveau d'hétérogénéité des réalités coprésentes dans un espace donné et celui existant dans un espace englobant qui sert de référent ». Il reprend ensuite les concepts de Wirth pour donner trois catégories de diversité : la composition en groupes sociaux, les activités productives et les fonctions. Les fonctions de la ville sont définies par la combinaison des relations entre la composition sociologique et les activités avec lesquelles elle est en lien (Marcel Roncayolo, 1990). La ville n'est alors plus seulement considérée compte tenu de son aspect physique ou sociologique mais bien dans la production d'un espace diversifié par rapport à l'espace de référence qui l'englobe. Cet argumentaire pose de nombreuses questions tout autant qu'il ouvre de nombreuses portes.

Le principal problème que soulève cette définition est sa portée pratique : comment observer, comment mesurer la diversité ? Lévy propose de se concentrer sur deux phénomènes : la coprésence et les interrelations. Un territoire divers serait un espace sur lequel de nombreux groupes et de nombreuses activités coexistent et sont plus ou moins en relations entre-eux. La fonction de ce territoire peut se lire en mesurant les activités par l'orientation de leurs productions (vers le territoire en question ou vers l'extérieur). La coprésence d'individus, de groupes et d'activités hétérogènes n'induit pas nécessairement la formation de relations et donc de diversité. Un espace peut se caractériser par une immense densité d'activités sans que celles-ci ne soient reliées.

En considérant cela, plusieurs pistes sont envisageables. La composition physique du territoire, par la stratification des époques, des fonctions, des activités et des groupes qui les ont habités, impose de porter un regard à la fois historique sur ce qui compose l'urbain mais aussi une analyse diachronique de l'occupation de ces espaces. La ville moderne met en avant les fonctions économiques (Halbwachs, 1938), jusqu'à créer des places financières qui ne forment plus une ville au sens sociologique, mais une zone comportant une activité quasi-unique (La Défense, La City, Syllicon Valley). L'urbain porte en lui les traces de ces espaces qui ont eu, à une époque, une vocation monofonctionnelle. Il s'agit donc de distinguer, à l'instar de Magnaghi (Alberto Magnaghi, 2000) entre métropole et grande ville, l'urbain de la ville à partir de leur composition et de leur fonction. La ville serait une composante plus hétérogène de l'urbain, mêlant des activités et des fonctions diverses en une combinaison propice à favoriser différentes formes de diversités en un même espace.

Les villes européennes, par la coprésence de multiples formes d’habitats et d’activités, présentent une diversité plus forte dans leurs centres-villes que dans leurs banlieues et zones péri-urbaines. La présence concomitante de fonctions politiques, religieuses, commerciales ou résidentielles dans des villes qui accueillent à la fois des populations de plus en plus aisées et des populations précarisées concentrées dans certains quartiers (par choix politique ou permanence de l’insalubrité) entraîne les conditions d’une potentielle diversité. L'analyse des relations, des échanges, des espaces de rencontre, permet au chercheur de rendre compte dans le temps de la réalisation de cette potentialité.

Axe 1 : Méthodologique : Comment observe-t-on la diversité ?

La principale difficulté de l'argumentaire déployé ci-dessus est son application concrète. Comment procéder à l'observation et à la mesure de la diversité d'un territoire à partir de catégories spatiales et temporelles ? En suivant notre propos, une possibilité consisterait à faire la comparaison, sur critères prédéfinis, de la diversité observée sur un espace et celle observée sur l'espace plus globale qui l'enserre. Cela se résume à analyser la différence des hétérogénéités territoriales. Il semble cependant plus pertinent d'introduire les notions de coprésences et de cospatialités qui renvoient à l'étude des relations entre les éléments qui composent le territoire (Lewis Mumford, 1960).

De plus, ces relations évoluent avec la transformation du rôle des acteurs et des modes de productions, ce qui entraîne une mutation de la ville qui est plus ou moins visible. Cette transformation peut potentiellement diminuer la diversité d'un espace relativement à l'espace qui le comprend. Assiste-t-on alors à un déplacement de la ville ? Peut-on expliquer ce phénomène par la métaphore des vases communicants ou est-ce un déplacement visible sur le territoire par la reconversion progressive des espaces adjacents ?

Axe 2  : Patrimonialisation, rénovation et diversification de la ville

Dans l’avant-propos de son ouvrage Lectures de ville, Marcel Roncayolo (2002),  rappelle que le temps de la ville est pluriel (fabrication, usages, pratiques) et que celle-ci évolue à des rythmes syncopés et dans des temporalités différentes. La patrimonialisation est une de ces pratiques qui joue avec le temps de la ville : elle tente de le figer en certains lieux. C’est une activité primordiale, car elle donne sens à la ville en rendant visibles différentes strates temporelles par une diversité architecturale plus ou moins importante. Mais cette diversité esthétique produit aussi souvent une homogénéité sociale par la gentrification qui l’accompagne (Hovig Ter Minassian, 2012). On peut alors se demander s’il est possible de comprendre la coprésence d'architectures de différentes époques comme une marque de toutes les diversités ? En parallèle de la patrimonialisation, une autre activité qui joue avec le temps de la ville : la rénovation urbaine. Cette dernière cherche à actualiser la ville, à la rendre plus adaptée au temps présent. Les opérations de rénovations urbaines qui ont lieu aujourd’hui partent du constat de l’échec du fonctionnalisme. Contourner le fonctionnalisme a été en premier lieu une entreprise théorique, menée d’abord par François Choay (1980) qui souhaitait redonner place à l’histoire, aux mots et aux symboles dans l’étude des villes. Celle-ci a ensuite basculée dans le domaine pratique. On peut le voir par exemple avec Magnaghi (2000) qui dans le projet local critique le statut de résident qui nous est conféré par les métropoles au profit de celui d’habitant, c’est-à-dire un individu impliqué dans son échelon local. Si ces deux auteurs n’évoquent pas la diversité, leurs réflexions peuvent nourrir nos questionnements sur la création de la diversité. Les politiques publiques sont-elles en mesure de créer des formes architecturales et urbanistiques qui font ville, où ne peuvent-elles produire que de l’urbain ? Commet contourner le fonctionnalisme sur le terrain et réinjecter de la diversité dans les espaces qui en sont dépourvus ? Enfin, est-il possible de recréer de la diversité en proposant un mode d’habiter différent et peut-être par des politiques publiques renouvelées, moins top-down et plus bottom-up, à l’échelle locale, comme le propose Magnaghi.

Axe 3 : La diversité des villes et les formes de l’habiter: villes éphémères, villes utopiques, villes nomades

La définition de la ville comme un habitat a été proposée par Max Weber (1921). Cette notion a été utilisée pour décrire la ville et le territoire depuis différents regards : géographiques, sociologiques, historiques, et philosophiques (Paquot et al, 2007). A partir du moment ou les villes sont fondées, elles deviennent une utopie, un mythe, elles nourrissent l’imaginaire urbain et concentrent les rêves, les attentes et les souhaits de leurs habitants. Les événements historiques comme les guerres et les catastrophes naturelles - tremblements de terre, incendies, ou tsunamis -, ont pu avoir des conséquences importantes sur la configuration urbaine. Le paysage de la ville peut changer radicalement, elles peuvent être ruinées et complètement reconstruites sur le même emplacement, démontrant ainsi leur résilience. Dans d'autres cas, les villes ont pu être déplacée et refondées ailleurs (Alain Musset, 2002). Mais la diversité des villes ne peut pas être tout simplement attribuée au hasard. Les politiques publiques jouent un rôle fondamental sur transformation constante des villes et leurs fonctions. Les limites de la ville s’élargissent, les frontières entre les différents quartiers se confondent avec les nouvelles frontières urbaines. La localisation des logements sociaux, le prix du loyer, la définition de zones prioritaires, entre autres, marquent l’hétérogénéité mais parfois aussi la ségrégation socio-spatiale. Néanmoins, les habitants ne sont pas toujours muets et inactifs, ils peuvent tenter de prendre leur « droit à la ville », changeant par leurs actions le paysage urbain avec la création d'activités au-delà de la seule habitation : loisirs, commerce, lieux artistiques....

Cet axe se concentre sur une approche simultanée de la diversité des villes et de la diversité dans la ville. Si à l'échelle d'un quartier, la ville peut connaître une forte hétérogénéité de son activité et de son habitat, cette diversité peut se déplacer, se mouvoir dans le temps et dans l'espace. De ce fait, la ville, dans le cadre où elle est le lieu de la diversité, peut se déplacer, changer et muter. La ville n'est pas figée, ni fixée à un territoire bâtit particulier. Mais alors, comment peut-on analyser les mouvements de la ville ? Peut-on prévoir son déplacement ? Comment distinguer la ville – selon la définition que nous avons développée plus haut -, de l'habiter ?

Version anglaise

Comité organisateur : Alexandre Faure (CRH-EHESS), Cédric Gottfried (CNAM-ICOMOS France), Alexandra Leonzini (Freie Universität Berlin), Sofia Perez (CRH-EHESS), Clara Peterlik (Sciences Po), Séveric Yersin (Université de Lausanne) et Lilla Zámbó (CRH-EHESS)

Contact : isha.paris.ge@gmail.com

Programme

Lieu

1er juin de 9h30-11h
Salle des Malassis,
36, rue Pierre et Marie Curie
93170 Bagnolet

1er juin de 14h30-16h
Salle du Bureau d'information Jeunesse
60, rue Franklin
93100 Montreuil-sous-Bois

2 juin de 9h-12h
EHESS
Amphithéâtre François Furet
105, boulevard Raspail
75006 Paris

Les

Les "fausses prophétesses". Entre Moyen Âge et Epoque moderne

Lundi 6 juin de 14h30-18h - Demi-journée d'étude

Présentation

Selon le célèbre texte de Saint Paul, les femmes n’ont pas droit à la parole dans l’Église. Il existe pourtant une exception dans l’histoire du christianisme, à savoir lorsque Dieu se sert directement de la voix des femmes pour s’adresser à ses fidèles. Certaines femmes ont pu ainsi au fil des siècles s’affranchir des normes sociales en vigueur et transgresser les bornes de la théologie doctrinale. A ce titre, la prophétie féminine comme parole publique a souvent agité les autorités ecclésiastiques, qui soupçonnaient une origine démoniaque ou une simple supercherie. Ces débats illustrent les enjeux et limites du genre dans la transgression, et posent plus précisément la question de la femme comme instrument du divin. Deux études de cas exploreront de près ces mécanismes à travers les époques.

 

Programme

Lieu

EHESS
Salle 015
190, aven,ue de France
75013 Paris

Conformity and dissent in Jewish Intellectual world in 19th and 20th century

Conformity and dissent in Jewish Intellectual world in 19th and 20th century

Jeudi 23 Juin de 17h-19h - Séminaire exceptionnel des Etudes juives

Présentation

Giuseppe Vletri, professeur de philosophie juive et religion, directeur du Centre d’études avancée Maïmonide à l'Université de Hambourg, interviendra dans le cadre du séminaire des Études Juives,  Les trois temps de l’émancipation 2016 animé par Sylvie Anne Goldberg et Maurice Kriegel. Du 18e au 20e siècle les intellectuels juifs ont reçu avec enthousiasme les avancées scientifiques et politiques de leur environnement. L’indifférence voire l’hostilité des institutions académiques et culturelles à leur égard, suivie par la tentative de destruction du monde juif en Europe, ont engendré une forme de désenchantement parmi les savants juifs qui a duré jusqu’à la reconstruction actuelle de l’identité juive. Se fondant sur la terminologie classique de Max Weber «  langage of conformity and dissent, la conférence (en anglais) analysera cette forme de grammaire comme le récit des relations établies entre les intellectuels juifs et non-juifs, notamment en Allemagne.

 

Lieu

EHESS (Salle 2)
105, bouelvard Raspail
75006 Paris

Traditions, transmissions, et représentations

Traditions, transmissions, et représentations

Mercredi 15 juin de 10h-17h30 - Journée doctorale des Etudes juives des Etudes juives

Préserntation

La journée doctorale est organisée par les Études juives du CRH sur le thème Traditions, transmissions, et représentations. Elle se terminera par la remise du Prix de thèses en études juivesorganisé par la Société des études juives, la Commission française des archives juives et la Fondation pour la Mémoire de la Shoah (session 2016) par Mireille Hadas-Lebel (Présidente du jury).

 

Programme

 

Lieu

EHESS
Salle 015
190, avenue de France
75013 Paris

Les cosmographes espagnols et les méthodes empiriques

Les cosmographes espagnols et les méthodes empiriques

Mardi 7 juin de 14h-17h - Séminaire exceptionnel du GEI

Présentation

Maria Portuondo, professeur à l'université Johns Hopkins (Department of the History of Science and Technology), invitée à l'EHESS par le Centre Alexandre Koyré, est une spécialiste de l’empire espagnol au XVIe siècle. Sa conférence, dans le cadre du séminaire du groupe d'études Ibérqiues Histoire et anthropologie du monde ibérique, reprendra, aux côtés de Dejanirah de Couto (EPHE), les conclusions de son ouvrage Secret Science: Spanish Cosmography and the New World  à l’aune de nouveaux matériaux, en vue de montrer le rôle spécifique des pratiques empiriques dans la contribution de l’empire espagnol à la fabrique européenne des savoirs.

 

Lieu

Cité universitaire
Colegio de España
7E, boulevard Jourdan
75014 Paris

Linguistique et écrit

Linguistique et écrit

10 juin - Journée des étudiants du GRIHL et du CRAL

Présentation

Il s'agit de faire échanger les étudiants doctorants et masterants de Marion Carel (CRAL) et Dinah Ribard (CRH-Grihl), ou les participants au séminaire qu'elles animent conjointement,  Linguistique et histoire, à partir de leur travail et en rapport avec la réflexion sur linguistique et écrit, linguistique et histoire.

 

Programme

Lieu

EHESS
Salle 4
105, boulevard Raspail
75006 Paris

Vichy et les Juifs. Autour de Robert O. Paxton

Vichy et les Juifs. Autour de Robert O. Paxton

Mercredi 15 juin de 10h-18h - Journée d'étude de HHS

Présentation

Journée d’étude coorganisée par
l’équipe Histoire et historiographie de la Shoah (CRH, EHESS-CNRS)
et l’Institut d’histoire du temps présent (CNRS)

En présence de Robert O. Paxton

 

Il n’est pas fréquent qu’un historien se lance dans la réécriture d’un livre ancien, et moins encore que cette réécriture intervienne plus de trois décennies après la première édition. C’est pourtant la tâche à laquelle s’est attelé Robert Paxton qui a livré en 2015 une version largement révisée de l’ouvrage à la fois pionnier et classique qu’il avait publié, avec Michael Marrus, en 1981 : Vichy et les juifs, chez Calmann-Lévy, dans la collection « Diaspora » dirigée par Roger Errera. Cette nouvelle édition nous fournit l’occasion de rendre hommage à l’historien américain dont la production a si vivement marqué l’historiographie de Vichy et de la persécution des juifs qu’on a pu parler, non sans raison, de « révolution paxtonnienne ».

 

Programme

10h
Introduction Florent Brayard (HHS-Centre de recherches historiques) et Henry Rousso (Institut d’histoire du temps présent)

10h30
Julian Jackson (Queen Mary, University of London)
Vichy et les juifs dans l’œuvre de Robert Paxton

11h30
Renée Poznanski (Université Ben Gourion du Néguev, Beer-Sheva)
L’historiographie française de la persécution des juifs – 1945-1981

12h30 Pause

14h30
Henry Rousso (Institut d’histoire du temps présent)
Paxton/Klarsfeld : la création d’un récit dominant

15h30
Laurent Joly (HHS, Centre de recherches historiques)
Deux fois Vichy et les juifs : comment réécrire son œuvre ?

16h30 - 17h
Intervention de Robert O. Paxton

17h-18h
Table ronde animée par Christian Delage (IHTP)
Vichy, les juifs et après ?

 

Lieu

EHESS
Salle Jean-Pierre Vernant
190, avenue de France
75013 Paris

Relire « La critique du discours » de Louis Marin

Relire « La critique du discours » de Louis Marin

8-9 juin - Colloque

Présentation

Cet ouvrage est consacré à la théorie du signe et du discours élaboré au XVIIe siècle par les grammairiens philosophes de Port-Royal et en particulier à l’ouvrage collectif qui couronne leur entreprise : L’Art de penser dit La Logique de Port-Royal.À la suite de Michel Foucault qui reconnaît à cet ouvrage une valeur fondamentale pour l’histoire des idées, et de Noam Chomsky qui y voit le fondement de la sémiologie et de la linguistique contemporaine, Louis Marin procède à une analyse attentive du texte de la Logique.

Colloque international organisé par Martine Pecharman (CNRS).

Intervenants

  • Christian Jouhaud (GRIHL, CNRS-EHESS)
  • Martine Pécharman (CRAL, CNRS-EHESS)
  • Marc Dominicy (SCOLA, ULB)
  • Dinah Ribard (GRIHL, EHESS)
  • Max Hardt (CHSPM, Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
  • Irène Rosier-Catach (HTL, CNRS-EPHE) 
  • Hélène Bouchilloux (AHP, Université de Lorraine)
  • Giacomo Fuk (CEHTA-CRAL, EHESS)
  • Frédéric Nef (Institut Nicod, CNRS-EHESS)
  • Sylvie Robic (CSLF, Université Paris-Ouest Nanterre)
  • Alain Cantillon (GRIHL, EHESS-Sorbonne Nouvelle Paris 3)
  • Pierre-Antoine Fabre (CARE, EHESS)
  • Bertrand Rougé (CICADA, Université de Pau et des Pays de l’Adour)

 

Programme

Lieu

INHA
(salle Pierre-Jean Mariette)
Galerie Colbert
2, rue Vivienne
75002 Paris

Études sur la Grèce moderne et contemporaine

Études sur la Grèce moderne et contemporaine

Vendredi 17 juin de 9h30-18h - Journée doctorale

Présentation

Notre atelier rassemble, comme tous les ans, des doctorant(e)s, post-doctorant(e)s et étudiant(e)s de Master 2 qui travaillent sur l’histoire, la littérature et la civilisation de la Grèce moderne et contemporaine. Les participant(e)s sont appelé(e)s à présenter un chapitre, la structure, la problématique ou les conclusions provisoires de leur projet de recherche, de défendre leurs thèses et de discuter sur des questions méthodologiques, les difficultés de leur travail et leurs trouvailles. Cette journée de débat permet aux étudiants, d’échanger des idées, des connaissances et des expériences, de s’exercer à la présentation orale de leurs projets et de cultiver leur esprit critique.

 

Lieu

EHESS (Salle 11)
105, bouelvard Raspail
75006 Paris

Aux sources numériques de la parenté

Aux sources numériques de la parenté

7 et 8 juillet - Colloque

Présentation

Le programme de recherche « Kinsources » initié en février 2013 et financé par l’Agence Nationale de la Recherche arrive à son terme au mois de juillet prochain.

Ce projet a permis d’élaborer une plateforme ouverte et interactive (www.kinsources.net) pour l’archivage, le partage, la publication et l’analyse des données de parenté utilisées dans le cadre de la recherche scientifique, notamment en anthropologie, en histoire et en démographie. (et mobilisant des informations généalogiques, relationnelles, résidentielles et terminologiques).

Hébergée par l’infrastructure Huma-Num, la plateforme Kinsources est aujourd’hui un portail de référence, doté d’un comité scientifique international, qui rassemble plus d´une centaine de corpus généalogiques. Elle propose un environnement et des fonctionnalités simples permettant aux chercheurs de publier et diffuser eux-mêmes leurs données dans des formats ouverts (XML) tout en valorisant leur travail et en protégeant leurs droits.

Le programme « Kinsources » a en outre permis d’intégrer de nouveaux modules au logiciel d´analyse de la parenté Puck développé par l’équipe Kintip (www.kintip.net) en étroite connexion avec la plateforme : spatialisation géomatique, analyse de séquences, analyse de terminologies de parenté.

Ce colloque international réunira des chercheurs, ingénieurs, développeurs informatiques et représentants d’organismes scientifiques pour discuter des défis scientifiques, méthodologiques, informatiques et politiques que représente le développement des outils numériques pour la collecte, le partage et l’analyse des données de parenté.

En savoir plus

 

Programme

 

Lieu

Collège de France
Salle 5
11, place Marcelin Berthelot
75005 Paris

Le vêtement au Moyen Âge : de l’atelier à la garde-robe

Le vêtement au Moyen Âge : de l’atelier à la garde-robe

27 et 28 septembre - Colloque

Présentation

Le présent colloque, organisé par le Groupe d'Archéologie Médiévale (GAM), est dédié à la mémoire de Françoise Piponnier (1932-2013). Sa thèse sur le costume à la cour d'Anjou publiée en 1970, puis ses travaux à partir des inventaires après décès de la région dijonnaise ont renouvelé la manière d'envisager l'histoire du vêtement. Elle a donné l'impulsion à une histoire économique, sociale et technique du vêtement, tant chez les élites que dans les milieux modestes urbains ou paysans. Àsa suite de nombreux chercheurs ont emprunté ce chemin.

À l'occasion de l'exposition « La mode au Moyen Âge », présentée du 11 mai 2016 au 15 janvier 2017 à la Tour Jean sans Peur à Paris, les membres du Groupe d'Archéologie Médiévale de l'EHESS (dont Françoise Piponnier fut directrice) ont voulu réunir des chercheurs autour de deux thématiques importantes : l'économie du vêtement et la culture vestimentaire.

À la recherche de la matière

Le vêtement dans la société médiévale est un bien coûteux. La qualité des étoffes de laine ou de soie est ce qui garantit, en premier lieu, la tenue et la beauté d'un habit. Les grandes foires sont des relais entre les centres de production d'étoffes et les détaillants présents dans chaque ville. Chacun, selon ses moyens, son état et ses envies, fait appel aux drapiers pour lui fournir des étoffes de laine, dont les plus onéreuses viennent de Flandre, et aux merciers et marchands de soie, qui lui propose des soieries communes de premier prix ou des tissages complexes mettant à profit les nouvelles techniques.

Production et circulation des vêtements

La compétence, l'habileté et l'inventivité des artisans de la confection font, en second lieu, la qualité du vêtement ou des accessoires de mode. Si dans les cours princières, les tailleurs sont minutieusement sélectionnés et ont toute latitude pour choisir leurs fournisseurs et les matières premières, les tailleurs ou couturiers ayant leur atelier en ville ne se laissent pas facilement cernér, si ce n'est à travers les aspects réglementaires ou économiques de leur activité. L'étude iconographique de ces métiers, confrontée aux découvertes archéologiques et aux inventaires après décès, permet d'approcher les gestes et l'outillage du tailleur comme l'organisation spatiale des ateliers. Le vêtement médiéval a souvent une seconde vie : il passe d'une garde-robe à une autre par le biais de dons, de legs, de saisies et de reventes.

Codification, transgression et usage sociaux

Le vêtement est un identifiant fort. Chacun s'habille selon son sexe, son âge, son rang et son rôle dans la société. Il différencie un groupe d'un autre, mais il peut également isoler un individu du groupe qui l'entoure. Les cours princières sont le théâtre privilégié de l'observation de ces jeux des apparences qui marquent la hiérarchie et les amitiés, où l'emblématique vestimentaire est un art politique subtil et nécessaire. Les lois somptuaires, qui se multiplient à partir du XIIIe siècle, témoignent des restrictions vestimentaires morales et économiques que les municipalités ou les principautés entendent faire respecter sur leur territoire. Ces codes, même s'ils sont souvent détournés ou bafoués, façonnent la société. Les aspects symboliques du costume, ne sont pas réservés aux humains : les habits des animaux domestiques, par exemple, sont eux aussi fortement connotés et contribuent à souligner le rang et l'aura de leur maître.

Imaginaire, héritage et réinterprétation

Déjà au Moyen Âge, les auteurs de récits et les artistes revêtent leur héros de vêtements allégoriques chargés de sens. De nombreux archétypes, comme celui de l'apparence de la sorcière, alimentent donc l'imaginaire collectif médiéval. Plus près de nous au XIXe siècle, alors que l'art troubadour s'empare d'un Moyen Âge rêvé, les motifs des étoffes médiévales sont des sources d'inspiration pour l'industrie de la soie. La question du vêtement dans la mise en scène au théâtre et au cinéma est cruciale de nos jours : si une certaine justesse historique est importante pour ancrer le spectateur dans un monde passé, la liberté de création des costumes nous offre, d'une part, la possibilité d'entrevoir les intentions artistiques des réalisateurs et metteurs en scène et, d'autre part, d'entendre ce que la société contemporaine nous dit d'elle-même.

Comité d’organisation : Danièle Alexandre-Bidon, Nadège Gauffre Fayolle, Perrine Mane, Mickaël Wilmart

Programme

Lieu

27 septembre

Tour Jean sans Peur
20, rue Étienne Marcel
75002 Paris

 

28 septembre

EHESS (Amphithéâtre François Furet)
105, boulevard Raspail
75006 Paris.

Pouvoir politique et conversion religieuse 3 : Le Prince et la conversion

Pouvoir politique et conversion religieuse 3 : Le Prince et la conversion

29 et 30 septembre - Colloque

Présentation

Le programme POCRAM, financé par l’ANR pour 2014-2017, travaille sur les variations du regard et de l’attitude du pouvoir politique face aux conversions religieuses dans le cadre du sous-thème « Religions et système mythiques » de l’appel à projet CULT, se rattachant aux questions des transferts de religion, et des relations entre religions et construction d’espaces nationaux. 

La rencontre du pouvoir politique avec les conversions religieuses s’effectue selon des modalités très diverses : de l’identification ou de la coopération la plus étroite à la disqualification et à l’affrontement. Les attitudes du pouvoir politique varient selon des facteurs complexes, liés à la place de la religion dans la société, mais aussi à l’importance des flux de conversion ou au contexte politique et idéologique. Or, si les études consacrées à la conversion et aux convertis sont nombreuses, aucune réflexion spécifique sur les interventions du pouvoir politique n’a été encore menée hors de cadres monographiques liés à des conditions historiques très spécifiques.

Notre hypothèse est que les attitudes du pouvoir politique face au changement religieux que peuvent représenter les conversions sont un angle d’approche privilégié pour mieux comprendre la place de la religion dans les sociétés. Le « prince » et ses organes de gouvernement jouent un rôle clef dès lors qu’il s’agit de poser les normes qui encadrent la conversion, et de désigner les lieux et les signes de sa validation. Le « prince » est une des instances qui inscrivent le phénomène de la conversion religieuse dans deux champs d’ordre politique : l’articulation entre public et privé, et l’articulation entre licite et illicite. Il n’en est toutefois pas la seule instance, et l’interaction de son action avec le droit existant, avec les conceptions de l’espace public, ainsi qu’avec les autres instances et les autres pouvoirs qui agissent dans ce domaine, fait également partie des interrogations de ce colloque. Le « prince » est ainsi une figure de l’ajustement entre conversion religieuse et cohérence du corps politique, entre norme du vivre-ensemble et modalités du croire-ensemble.

« Le prince » peut apparaître comme un titre restrictif, ne serait-ce que parce que durant la longue période envisagée par le programme, il existe d’autres formes politiques comme les républiques urbaines, les cités, etc. Dans tous les cas, le prince ne gouverne pas seul, il est entouré par un appareil de gouvernement, contrôlé par des instances représentatives, concurrencé par d’autres pouvoirs. Cette ambiguïté du titre pose justement la question de l’individualité de la conversion dès lors qu’elle met en jeu l’unité du corps politique incarnée en la personne du prince. Cette question est posée à deux points de vue au moins : dans quelle mesure la conversion de l’individu-prince peut-elle être disjointe de l’unité du corps politique ? Et dans quelle mesure les autres individus, qu’ils participent directement au gouvernement ou non, doivent-ils être affectés par les décisions du prince en matière d’obédience religieuse ? Le « prince » est ainsi également une figure centrale de l’articulation entre le singulier et le collectif.

« Le prince et la conversion » offre donc la possibilité d’une analyse contextualisée des articulations possibles entre le religieux, le politique et le juridique, ainsi qu’entre le singulier et le collectif. La focalisation sur ces articulations permet une approche comparative à travers les temps et les époques, en cherchant non à dégager un plus petit dénominateur général, mais bien à appréhender avec un vocabulaire commun la particularité de chaque situation.

À partir de ces deux points principaux, trois figures archétypales, destinées à être recoupées et nuancées, guideront les interrogations des participants au colloque :

  • Le prince convertisseur : pourquoi, comment, et dans quel but un prince peut-il encourager ou contraindre ses sujets à se convertir ? Comment s’expriment les résistances ou les concurrences à cette entreprise, et quelle nouvelle définition du corps politique s’élabore à cette occasion ?

  • Le prince converti : Comment, et jusqu’à quel point, la conversion du prince repose-t-elle la question de l’articulation entre appartenance politique et appartenance religieuse ? Quel effet exerce-t-elle sur les rituels tels que l’allégeance et l’inauguration ? À quel titre et à quel prix un prince converti devient-il un prince convertisseur ?

  • Le prince intégrateur. Que fait le prince confronté à la conversion de certains de ses sujets ? Cherche-t-il à rétablir l’unité entre allégeance religieuse et obéissance politique, ou à inventer une nouvelle conception de leur relation ? Peut-il même tirer profit, par exemple pour peupler les fonctions étatiques, ou établir certains membres de sa famille, de privilèges accordés aux convertis ? La conversion perturbe-t-elle l’intégration, par le prince, du corps politique, ou au contraire lui donne-t-elle une nouvelle dimension ?

Programme

Lieu

EHESS (Salle 13)
105, boulevard Raspail
75006 Paris

Nouveaux regards sur la Yougoslavie socialiste. Enjeux historiographiques et mémoriels

Nouveaux regards sur la Yougoslavie socialiste. Enjeux historiographiques et mémoriels

6 et 7 septembre - Journées d'étude internationales

Présentation

Vue depuis l’étranger comme une expérience originale, voire comme un modèle potentiellement exportable, la Yougoslavie socialiste a été en son temps un objet de curiosité dans le monde entier. Les particularités du système titiste, mais surtout la destruction sanglante de la Fédération yougoslave dans les années 1990, expliquent cependant le caractère tardif et encore pionnier des recherches touchant la période 1945-1990, dans un contexte où « post-socialisme » se confond avec « post-yougoslave ». Depuis 2010 pourtant, les travaux sur la Yougoslavie socialiste se multiplient. Ces journées d’études, résolument interdisciplinaires et internationales, se veulent une première étape d’un projet plus ambitieux.

Langue de travail : anglais

Seen from abroad as a unique experience, or even as a potentially exportable model, socialist Yugoslavia in its time sparked curiosity throughout the world. But research covering the period 1945-1990 has lagged behind and is still in its pioneering stages, in a context where ‘post-socialism’and ‘post-Yugoslav’are intermingled. This situation is attributable to the specific features of the Titoist system, and especially to the violent destruction of the Yugoslav Federation in the 1990s. However, since 2010, research on socialist Yugoslavia has flourished. This workshop, with a strong interdisciplinary and international bent, is intended as the first step in a more ambitious project.

Organisation : Anne Madelain (EHESS/ CERCEC) et Frank Georgi (Paris 1/ CHS)

avec le soutien de Centre d’études des mondes russes, caucasiens et centre-européens(CERCEC, UMR 8083 EHESS/CNRS), Centre d’histoire sociale du XXe siècle(CHS, UMR 8058 Paris 1/CNRS),Centre d’études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques (CETOBAC, UMR 8032, EHESS/CNRS), Centre de recherches historiques (CRH, UMR 8558 EHESS/CNRS), Karl-Franzens-Universität Graz (Autriche)et le Groupement de recherches Connaissance de l’Europe médiane

 

 

 

Programme
 

Lieu

EHESS (salle A du Conseil)
190, avenue de France
75013 Paris

Hommage à Daniel Fabre : ecrire les écritures

Hommage à Daniel Fabre : ecrire les écritures

15 et 16 septembre - Colloque

Présentation

Ecrire les écritures, ce colloque d’hommage à Daniel Fabre est organisé  dans le cadre du Centre de Recherches Historiques.  Il se propose de prendre  en compte l’ouverture interdisciplinaire des écrits de Daniel Fabre et de  repérer les questionnements originaux qu’elle a sus cités (et continuera de  susciter) dans les travaux d'histoire, de sociologie ou de critique littéraire.  Dans cette perspective, interroger le travail si fécond de l’anthropologue sur  l’écrit en général, et la littérature en particulier, ou y faire écho, s’imposait.  Portant sur les manières de faire science, autant que sur les objets, les  communications envisageront également les écritures de Daniel Fabre, des  passés languedociens aux apparitions rupestres de Lascaux.  Cette rencontre trouve place au sein d’une série d’ hommages rendus à Daniel  Fabre et à son œuvre, en particulier après celle qui s’est tenue à Paris le 21  juin dernier, organisée à l’EHESS par Cléo Carastro et Christine Laurière, et  avant le colloque, « Daniel Fabre (1947-2016), L’arpenteur des écarts » qui doit  avoir lieu à l’Université de Toulouse II-Jean Jaurès les 20, 21, 22 février 2017.   

Programme

Lieu

EHESS (Salle Denys Lombard)
96, boulevard Raspail
75006 Paris

Gens de la Seine

Gens de la Seine

Une balade sonore parmi les Parisiens du 18e siècle

A quoi ressemblait la Seine au 18e siècle ? Avec ses rives de sable, ses ports animés et ses ponts chargés de maisons, elle était au cœur de la vie des Parisiens et toutes sortes de corps de métiers en dépendaient pour leurs activités. C'est cette histoire, incarnée par ses acteurs du quotidien, que font revivre sous forme de modules sonores Sarah Gensburger, sociologue de la mémoire au CNRS, Isabelle Backouche, historienne de Paris à l'EHESS et Michèle Cohen, directrice artistique. Gens de la Seine, parcours sonore sur les rives du fleuve, est un véritable voyage dans le temps pour le promeneur connecté. Il est disponible en français et en anglais sur gensdelaseine.com (compatible smartphones et tablettes).

La Seine a longtemps joué un grand rôle pour les habitants de la capitale. Au 18e siècle, on habitait sur ses ponts, on venait y faire ses achats, prendre un bac ou un bateau, on y lavait le linge, on y nettoyait les tripes, on allait y entendre les bonimenteurs, on y travaillait, que l'on soit blanchisseuse, teinturier, colporteur ou marchande de fruits. On se baignait aussi dans son eau, on la buvait, on s'y noyait parfois parce qu'à l'époque très peu de Parisiens savaient nager.

C'est cette histoire du quotidien qui pourra être (re)découverte grâce au parcours sonore Gens de la Seine. Il peut être écouté sur son téléphone en se promenant le long des rives, ou chez soi, sur sa tablette ou son ordinateur (gensdelaseine.com). Disponible gratuitement en français et en anglais, il offre aux Parisiens un autre regard sur leur ville et aux touristes une manière inédite de découvrir Paris et son histoire.

Gens de la Seine est constitué de 19 récits, qui donnent vie à autant de personnages hauts en couleurs, chacun situé en un point du fleuve : les voituriers du port Saint-Paul, le gouverneur de la pompe de la Samaritaine, la vendeuse de billets de loterie du quai des Grands Augustins, la blanchisseuse sur son bateau à lessives... Le promeneur du 21e siècle pourra mettre ses pas dans ceux des riverains d'alors, imaginer leur quotidien, les entendre, et  presque les apercevoir.

Une mise en son ludique et accessible de la recherche en histoire

Il y aura l'émotion, le plaisir de rencontrer ces Parisiens d'autrefois, mais cette balade sonore est aussi un moyen d'apprendre de l'histoire et de comprendre comment la Seine s'est transformée, perdant peu à peu son rôle essentiel dans la vie de la capitale.

En effet, Gens de la Seine met à la disposition de tous, de façon ludique et plaisante, les recherches historiques les plus savantes. Il est fondé sur une histoire sociale soucieuse de redonner la parole aux petites gens dont on retrouve les traces, au terme d'années d'enquêtes, dans les rapports de police, les lettres de doléance, les règlementations. Autant de documents d'archives souvent étonnants, qui résonnent dans les différents récits.

Interprétée, de manière vivante, par des comédiens (dont Christian Hecq, de la Comédie-Française, et Olivia Bonamy), riche de tous les bruits, les rires, les disputes et les histoires des riverains d'autrefois, enrubannée de musiques, cette balade sonore bénéficie aussi des recherches de la musicologue Mylène Pardoen (ISH-Lyon1 ) sur les sons du 18e siècle. Elle a été produite et réalisée par Nova Spot.

Gens de la Seine a été conçu puis élaboré par deux chercheuses et une directrice artistique. Isabelle Backouche travaille au Centre de recherches historiques (EHESS/CNRS). Spécialiste reconnue de l'histoire de Paris et de la Seine, elle est membre du Comité d'histoire de la ville de Paris. Sarah Gensburger est sociologue de la mémoire et historienne du Paris de la Seconde Guerre mondiale à l'Institut de sciences sociales du politique (CNRS/UPOND/ENS Cachan). Ensemble elles ont imaginé le concept de ces témoignages sonores du passé, localisés dans l'espace urbain. Enfin, venue de France Culture et de la publicité, Michèle Cohen a eu pour tâche, à partir de données historiques précisément respectées, d'écrire des récits, puis de concevoir des modules sonores vivants, émouvants, audibles par tous. A elles trois, elles relèvent, à leur façon, le défi d'une valorisation originale des sciences sociales et contribuent à démocratiser le savoir scientifique.

Gens de Paris : une collection de balades sonores dans toute la ville et à toutes les époques
Gens de la Seine est le premier parcours de Gens de Paris, collection de balades sonores qui vise à faire découvrir différents lieux de la capitale du point de vue de leurs habitants d'autrefois et à diverses époques. Elle inclura des parcours aussi variés que Gens du Louvre, Gens de Belleville, Gens de 39-45, Gens du sport, Gens de la Commune ou encore Gens de la Nuit, et beaucoup d'autres. L'ensemble de ces balades sera, à terme, disponible sur une application destinée à transformer le rapport à la ville et à son passé.

Gens de la Seine a reçu le soutien de la Mairie de Paris, du CNRS, de l'EHESS et de l'agence Roger-Viollet/Paris en Images.

Prix spécial du jury Décibel d'or 2016

Le jury de la 17e édition du concours Décibel d'or, organisé par le Conseil national du bruit (CNB) - instance consultative auprès de la Ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer -,a remis son prix spécial du jury, le 5 décembre, à « Gens de la Seine. Une balade sonore parmi les Parisiens du XVIIIe siècle » (CRH/EHESS). Ce prix récompense les initiatives les plus innovantes dans l’action de "faire entrer le son dans le patrimoine immatériel de l'humanité" et dans le domaine de la lutte contre le bruit et l’amélioration de l’environnement sonore.

« Gens de la Seine » a été créé par Isabelle Backouche, Michèle Cohen et Sarah Gensburger, réalisé par Sylvie Arditi et Nova Spot avec des sons créés ou archivés par Mylène Pardoen et Michel Creis.




Écouter les récits et en savoir plus :
Site internet : gensdelaseine.com (compatible ordinateurs, tablettes, smartphones)
Télécharger la liste des récits et une carte les localisant.
Film Gens de la Seine : l'Histoire dans les oreilles (CNRS Images, 2016)
Le fichier son d'un récit peut être transmis au format mp3, sur demande à veronique.etienne@cnrs-dir.fr.
Quelques visuels sont disponibles pour la presse, sur demande à veronique.etienne@cnrs-dir.fr (exemples ci-dessous).

L'eau à Tolède et ses environs à l'époque romaine et au Moyen Age

L'eau à Tolède et ses environs à l'époque romaine et au Moyen Age

29 et 30 septembre - Colloque international

Présentation

Les principaux résultats des fouilles archéologiques réalisées dans la ville de Tolède ont fait l’objet de trois cours d’Histoire et d’Urbanisme Médiéval, organisés par l’Université de Castilla-La Mancha à Tolède, en 1999, 2005 et 2009.

Ce colloque se propose de réunir des historiens, des archéologues et des architectes qui ont effectué des recherches sur l’eau dans la ville et la région de Tolède.

Les thèmes suivants seront abordés : apport de la documentation écrite à la connaissance de l’eau dans le cadre géographique de la ville de Tolède ; l’eau dans les espaces publics, bains, fontaines, etc., dans les espaces privés et dans l’économie de la ville (tannerie, potiers, etc.).

Une chronologie de l’architecture liée au transport de l’eau de l’époque romaine à la fin de l’époque médiévale sera également proposée.

 

Programme

 

Lieu

Universidad de Castilla-La Mancha
Facultad de humanidades
Campus de Toledo

Plaza Padilla, 4,
45071 Toledo
Espagne

Casa de Velázquez
Ciudad Universitaria
Calle de Paul Guinard, 3,
28040
Madrid
Espagne

 

 

Calendriers d'Europe et d'Asie

Calendriers d'Europe et d'Asie

Jeudi 6 octobre de 9h30-17h30 - Atelier

Présentation

Responsables scientifiques : Alain Arrault (École française d’Extrême-Orient), Olivier Guyotjeannin (École nationale des Chartes – Centre Jean-Mabillon) et Perrine Mane (Centre de Recherches historiques – CNRS-EHESS).

Alors que l’aspect astronomique et mathématique du calendrier des grandes civilisations est relativement bien connu, le calendrier annuel, utilisé au quotidien a été peu étudié que ce soit en Europe ou en Asie. Confronter, scruter, faire résonner les cycles calendaires produits en Europe, aussi bien dans la Rome antique, qu’à Byzance ou dans les cathédrales de l’Occident médiéval, avec les diaires japonais du XIVe siècle ou les usages des calendriers sur lattes de bambou et planchettes de bois de la Chine du IIIe siècle avant notre ère, tel est le but de ces journées d’études. Un premier atelier, le 11 mai 2016, traitait des calendriers imagés et des calendriers en images de l’Antiquité aux prémices de l’époque moderne, le second, le 6 octobre 2016, aura pour thème « Supports, usages et fonctions des calendriers ».

 

Programme

Lieu

EHESS (salle Denys Lombard)
96, boulevard Raspail
75006 Paris

De la guerre à la drogue aux nouvelles pistes de régulation

De la guerre à la drogue aux nouvelles pistes de régulation

Mardi 11 octobre de 14h-17h - Demi journée d'étude

Dans le cadre du séminaire Consommations et prohibitions de drogues : approche transversale organisé par  Alessandro Stella (CRH-GEI ), Mariana Broglia De Moura (doctorante au MONDA-CRBC ), Anne Coppel (sociologue, chercheure associée au CRESPPA), Michel Kokoreff (Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis), Bertrand Lebeau (médecin, membre de SOS Addictions), Julia Monge (doctorante à l'EHESS-IRIS) et Fabrice Olivet (directeur de l'auto support des usagers de drogues (ASUD))

 

Ethan Nadelmann, Directeur de la Drug Policy Alliance : Quelles stratégies de sortie de la prohibition ? L’exemple du continent américain

Marsha Rosembaum, sociologue, Directrice émérite de l’Office of the Drug Policy Alliance de San Francisco : Just say Know. Apprendre à consommer

Discutante : Anne Coppel, sociologue

                                                                                

Ethan Nadelmann est directeur de la Drug Policy Alliance (DPA), branche la plus active de l’Open Society Foundations. La DPA est à l’origine du puissant aggiornamento qui se déroule actuellement aux Etats Unis en matière de politique des drogues. Ethan Nadelmann  remet en question les principes de la Guerre à la drogue en plaidant pour une politique de réduction des risques. Très influent auprès des membres de la Global commission on drug policy, il est sans doute aujourd’hui une des personnalités les plus en vue en matière de réforme de politiques des drogues aux Etats Unis.

Marsha Rosenbaum, sociologue de la santé, est directrice émérite du bureau de San Francisco de la Drug policy alliance, où elle dirige les recherches sur les consommations de drogues chez les jeunes et les femmes.   Outre trois ouvrages importants  (Women on Heroin ; Pursuit of Ecstasy: The MDMA Experience, with Jerome E. Beck ; Pregnant Women on Drugs: Combating Stereotypes and Stigma, with Sheigla Murphy), elle est aussi l’auteur  de nombreux guideline (outils de prévention, éducation à la santé) et contribue aux recherches sur la légalisation du cannabis en Californie.

Anne Coppel, sociologue, s’est spécialisée dans le champs des drogues depuis la fin des années 80, en menant de front recherches de terrain et actions expérimentales (Bus des Femmes 1990, mise en place de trois programmes méthadone 1990, 1993 et 1995). Face à l’épidémie de sida, elle a contribué à la politique de santé publique de réduction des risques liés à l’usage de drogues et au débat public sur la politique des drogues. Principales publications : Le Dragon domestique, deux siècles de relations étranges entre la drogue et l’Occident », avec Ch. Bachmnn, Albin Michel 1989 ; Peut-on civiliser les drogues ? De la guerre à la drogues à la réduction des risques, La Découverte, 2002 ; Sortir de l’impasse, pour des alternatives à la prohibition, avec O.  Doubre, La Découverte, 2012.

 

Lieu

EHESS (Salle Denys Lombard)
96, boulevard Raspail
75006 Paris

Communauté, citoyenneté du Moyen Âge à nos jours

Communauté, citoyenneté du Moyen Âge à nos jours

27 et 28 octobre - Colloque international

Présentation

En confrontant la participation à la vie politique et les divers lieux communautaires,ce colloque, financé par le CRH (Centre de recherches historiques), l'Université Laval (Faculté des lettres et sciences humaines, ainsi que Département des sciences historiques), le Framespa (Université Toulouse-Jean Jaurès), l'Universite d'Ottawa ( Département d'histoire), le GRHS (UQAM), le CIEQ (Centre inter-universitaire d'études québécoises), vise à documenter les points suivants et à esquisser, dans une perspective historique, leur dynamique d'emboitement : le rapport de compétition entre vie politique et vie communautaire ; l'utilisation de la communauté comme tremplin pour la notabilité des individus ; la communauté comme lieu de contestation du pouvoir politique ; la communauté comme moyen d'éducation à la vie politique ; la communauté pour suppléer aux carences politiques. En plus du développement des connaissances sur les rapports entre citoyenneté et communauté, l'événement vise à créer un noyau d'expertises autour de ces questions et à offrir une vitrine publique à des résultats scientifiques qui concernent autant les décideurs que le public en général par les éclairages portés sur l'organisation de la vie sociale communautaire.

 

Programme

 

Lieu

Morrin Centre
44, chaussée des Ecossais
Ville de Québec, G1R4H3
Canada
 

Le CRH à Blois

Le CRH à Blois

6 au 9 octobre - Les Rendez-Vous de l'Histoire de Blois

Vendredi 7 octobre

  • 11h30-12h30

Renier sa condition sociale. Une femme artisan au XVIIIe siècle à Paris

Carte blanche aux éditions Albin Michel, à l’occasion de la publication de l’ouvrage La révolte de Mme Montjean. L'histoire d'un couple d'artisans au siècle des Lumières

Cela pourrait être une pièce de Marivaux, sauf qu’ici tout est vrai. M. Montjean tient un commerce de tailleur, plutôt florissant. Mais le pauvre homme va connaître les affres de la jalousie et le déshonneur, car sa femme a pris goût au libertinage. Elle est surtout possédée par des rêves de grandeur qui la poussent à fréquenter des hommes au-dessus de sa condition.

Auteure et intervenante : Arlette Farge (CNRS)

Lieu : Bibliothèque Abbé Grégoire, Auditorium

 

  • 14h15-15h15

Archéologie des migrations. Pourquoi partent-ils ?

Carte blanche à l’Institut national de recherches archéologiques (INRAP)

Les grandes vagues migratoires sont pas le propre de la modernité, l’archéologie est là pour le rappeler. Hervé Le Bras et Dominique Garcia, dans un dialogue interdisciplinaire, reviennent sur le colloque Archéologie des migrations organisé par l’INRAP en novembre dernier, et examinent  à nouveau le sujet sous l’angle Pourquoi partent-ils ?

Intervenants : Hervé Le Bras (EHESS)  et Dominique Garcia (INRAP)

Lieu : Conseil départemental, Salle Kléber-Loustau

 

  • 16h-17h30

Partances, passages, parcours, trajectoires des diasporas (XVIe-XXe siècles)

Carte blanche à la revue Diasporas

La revue Diasporas invite les coordinatrices des prochains numéros à discuter la diversité et la complexité des trajectoires en diaspora. L’angle des circulations  et des migrations devient ainsi une manière de réinterroger l’histoire.

Intervenants : Chantal Bordes-Benayoun (CNRS), Anouche Kunth (CNRS), Natalia Muchnik (EHESS), Mélanie Traversier (Lille3-IUF)
Modératrice : Isabelle Lacoue-Labarthe (IEP-Toulouse)

Lieu : Ecole du paysage, Auditorium

 

  • 17h-18h30

Anatomie du charisme. Présentation du nouvel espace consacré aux sensibilités

Carte blanche aux éditions Anamosa

Les éditions Anamosa présentent un nouvel espace éditorial, la revue Sensibilités. Histoire critique et sciences sociales, à l’occasion de la sortie du premier numéro Anatomie du charisme. Il s’agit ici de faire exister un espace de recherches, mais aussi de confrontation des méthodes, de relecture des travaux « classiques » et d’expérimentation des modes de récit autour des sensibilités.

Intervenants : Romain Bertrand (CERI, Quentin Deluermoz ( Université Paris 13, IUF), Arlette Farge (CNRS), Hervé Mazurel (Université de Bourgogne et Clémentine Vidal-Naquet (Université Picardie-Jules Verne)
Modérateur : Christophe Granger  (Université Paris 1-CNRS -Centre d’histoire du XXe siècle)

Lieu : Bibliothèque Abbé Grégoire, Auditorium

 

  • 18h-19h30

Juifs et musulmans. Une histoire partagée

Carte blanche aux éditions Tallandier

A l’occasion de la parution en français, des quatre premiers ouvrages de la collection « Quatre histoires partagées » - Juifs et Musulmans en Algérie, Tunisie, Maroc, Palestine/Israël : le refus de mythes réducteurs qui font table rase de quatorze siècles d’uns histoire commune.

Intervenants : Michel Abitbol (Collection Projet Aladin-Tallandier), Abdelkrim Alhaghi (Université de Tunis), Lucette Valensi (EHESS)
Modératrice : Anne-Marie Revcolevchi (Projet Aladin)


Samedi 8 octobre

  • 14h-15h30

Le Moyen Âge a-t-il inventé l’urbanisme ?

Carte blanche aux Presses universitaires de France

La cité comme forme idéale d’organisation sociale vient de la philosophie grecque réinvestie par le christianisme médiéval. L’urbanisme est-il donc une invention médiévale ? Comment articuler cette pensée à l’architecture de la société développée par l’Eglise.

Intervenants : Etienne Anheim (EHESS), Dominique Iogna-Prat (CNRS-EHESS),
Modérateur : Jean Lebrun (France Inter)

Lieu : Campus de la CCI, Amphi vert

 

  • 16h-18h

Dialectique du monstre

Dédicace de Sylvain Piron

Lieu : Salon du Livre, Stand de la librairie Dialogues de Morlaix

 

  • 16h-17h30

Passages, circulations des migrants ( XIXe-XXe siècles)

Carte blanche à la revue Histoire@Politique

Pour quitter leur ville, région ou pays, les migrants ont dû vivre parfois de durs et longs passages. Grâce à des connaissances ou des passeurs, ils ont pu traverser des frontières fermées, voire blindées par des Etats qui les empêchent de partir ou d’entrer.

Intervenants : Farida Adelkhah, Nancy L. Green ( EHESS), Marieke König (Institut historique allemand), Victor Pereira (Université de Pau)
Modérateur : Jakob Vogel (Sciences Po, Paris- Revue Histoire@Politique)

Lieu : Conseil départemental, Salle capitulaire

 

  • 16h30-18h

Historiographie en perspective

Carte blanche à la revue des Annales. Histoire, Sciences sociales

Les ouvrages mis en avant par les éditions de l’EHESS et la revue des Annales explorent de nouvelles manières de faire de l’histoire en soulignant à la fois les convergences et les écarts des approches en un temps de recomposition historiographique

Intervenants : Yves Cohen (EHESS), Didier Lett (Université Paris-Diderot-Paris 7) et Antonella Romano (EHESS)
Modérateur : Etienne Anheim (EHESS)

Lieu : Site Chocolaterie de l’IUT, Amphi 2

 

  • 16h30-18h

Les diasporas

En réfléchissant aux termes débattu de « Diasporas », cette table-ronde propose de comparer, dans la longue durée, les multiples formes de circulation, d’installations et d’attaches culturelles et sentimentales des communautés géographiquement dispersées.

Intervenants : Stéphane Dufoix (Université Paris-Ouest Nanterre-La Défense), Natalia Muchnik (EHESS), Anne-Christine Trémon (Université de Lausanne), et Francesca Trivellato (Université de Yale)
Modérateur : Guillaume Calafat (Université Paris 1)

Lieu : Université, Amphi 2

 

  • 18h-19h30

Le patrimoine industriel : un enjeu au cœur des territoires

Carte blanche au Comité d’information et de liaison pour l’archéologie, l’étude et bla mise en valeur du patrimoine industriel (CILAC)

Grue à Nantes, haut-fourneau d’Uckange, Condition publique de Roubaix, le patrimoine industriel a acquis sa légitimité avec des reconversions emblématiques, des musées, des classements aux Monuments historiques, et de solides projets de territoires.

Intervenants : Julie Corteville (Inventaire de l’architecture et des patrimoines de la région Île-de-France), Jean-Bernard Cremnitzer (ENSA), Frédéric Minard (Culture et Patrimoine de la ville de Roubaix-EPCC) et Massimo Preite (Université de Florence)
Modératrice : Florence Hachez-Leroy (Université d’Artois-CNRS-EHESS)

Lieu : Ecole du paysage, Grand amphi

 

  • 18h30

Dialectique du monstre. Zones sensibles

Remise du Grand Prix des Rendez-Vous de Blois 2016 à Sylvain Piron en ouverture au débat parrainé par la revue L'Histoire

Lieu : Hémicyle de la Halle aux Grains

 

Dimanche 9 octobre

  • 10h-12h

Dialectique du monstre

Dédicace de Sylvain Piron

Lieu : Salon du Livre, Stand de la librairie Dialogues de Morlaix

 

  • 11h30-13h

Désenclaver l’histoire de l’Algérie coloniale

Carte blanche à la Revue d’histoire moderne & contemporaine (RHMC)

La tradition historiographique française a fait de l’Algérie une exception au sein du monde colonial : à l’heure de l’histoire globale et des comparaisons avec les autres empires coloniaux, cet exceptionnalisme est aujourd’hui rediscuté par les historiens.

Intervenants : Hélène Blais (ENS, Paris), Luc Chantre (CRIHAM, Université de Poitiers), Claire Fredj (Université Paris-Ouest-La Défense), Isabelle Grangaud (IREMAM), Augustin Jomier (Fondation Thiers/CERHIO-Le Mans)
Modérateur : Philippe Minard (CNRS-EHESS)

Lieu : Conseil départemental, Salle Lavoisier

 

  • 14h-15h

La république face à la vie. Politiques de la sexualité, de la reproduction et de la fécondité dans la France du XXe siècle

Carte  Blanche à l’INED
À l’occasion de la publication de l’ouvrage Gouverner les mœurs. La lutte contre l’avortement en France, 1890-1950 (INED)

Par l’histoire de la lutte contre l’avortement illégal et de l’eugénisme, Fabrice Cahen et Paul-André Rosental réinterprètent les politiques de population menées en France au XXe siècle, entre coercition,répression et incitation.

Intervenants : Fabrice Cahen, chargéde recherche à l’INED, et Paul-André Rosental, professeur des universités à Sciences Po.
Modérateur : Emmanuel Laurentin, journaliste, producteur de l’émission La Fabrique de l’histoire (France Culture).

Lieu : Conseil départemental, Salle Lavoisier

 

  • 15h15-16h15

Les rythmes au Moyen Âge

Le Moyen Âge semble limiter la notion de rythme à la musique, à la poésie et à la danse. Pourtant, il n’a ignoré aucun des rythmes du corps et du monde, du temps, de l’histoire et de la mémoire, de la marche et des voyages, même si la société de l’époque les a vécus différemment de la nôtre.

Intervenant : Jean-Claude Schmitt (EHESS)
Modérateur : Jean Vassort

Lieu : Café littéraire, Salon du livre

 

  • 16h30-17h30

Corps et âme : une histoire de la personne au Moyen Âge

Ce que la conception de la personne, analysée à travers le corps et l’âme, révèle de la société de l’occident médiéval et de son devenir – tout en la mettant en perspective par rapport à d’autres civilisations.

Intervenant : Jérôme Baschet ‘EHESS)
Modérateur : Jean Vassort

Lieu : Café littéraire, Salon du livre

Le  Compendium grammatices  linguae Hebraeae de Spinoza Langage philosophie et histoire

Le Compendium grammatices linguae Hebraeae de Spinoza Langage philosophie et histoire

21 et 22 octobre - Colloque

Présentation

En 1677 parut à Amsterdam le Compendium grammatices linguae Hebraeaede Baruch Spinoza. De tous ses ouvrages, la Grammaire de la langue hébraïque, inachevée, est la moins étudiée. Notre colloque vise à reconsidérer le Compendiumcomme un traité essentiel au sein du corpus spinozien. Il s’agira d’éclairer la méthode élaborée par Spinoza dans sa Grammaireen relation avec les concepts développés dans ses autres traités. Nous étudierons le  rapport qui existe entre les idées linguistiques de Spinoza et les principes de sa philosophie, ainsi que la question des sources du Compendium. Nous nous interrogerons pour savoir à qui s’adressait la Grammairedans le contexte culturel, religieux et intellectuel d’Amsterdam au XVIIe siècle, en relation avec le marranisme et les débats de son temps.

 

Programme

 

Lieu

Université Paris Diderot
Bâtiment Halle aux farines
Entrée par l’Esplanade Grands Moulins
2, rue Marguerite Duras
75013 Paris

Préfets et préfectures dans la Seconde Guerre mondiale

Préfets et préfectures dans la Seconde Guerre mondiale

Mercredi 12 octobre de 9h30-18h30 - Colloque

Présentation

À l’occasion du 70e anniversaire de la Libération, le Comité pour l’histoire préfectorale, placé auprès du ministre de l’Intérieur, organise en 2016 un programme de colloques thématiques sur l’administration territoriale pendant la Seconde guerre mondiale.

Coordonné par Marc Olivier Baruch (GEHM), ce programme s’inscrit dans le cadre d’une réflexion d’ensemble sur l’administration préfectorale. Il entend exposer, comprendre et discuter les contraintes, les choix et les motivations de ceux qui eurent à diriger l’administration territoriale du pays, sous Vichy et l’Occupation.

Les colloques de Lyon (20/21 janvier) et de Caen (17/18 mai) ont été un succès, tant par la qualité des interventions que par la participation : le premier a permis d’évoquer le profil des préfets de Vichy et d’analyser le comportement des personnalités lyonnaises de l’époque, le deuxième d’analyser les politiques poursuivies et le rôle des préfets aux différentes périodes de la guerre et de la libération,

Clôturé par M. Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, le troisième et dernier de ces colloques se tiendra à Paris, à la préfecture d’Ile-de-France, le 12 octobre prochain. Organisé en forme d’hommage à Adrien Tixier, ministre de l'Intérieur tout au long de l'année 1945, il devrait plus particulièrement permettre de proposer quelques éclairages régionaux, notamment le cas très spécifique de la préfecture de la Seine, d'analyser  les conditions de gestion du corps sous l’Occupation, enfin de tirer un bilan de la période, en s’interrogeant sur la trace mémorielle laissée par l’administration de Vichy.

 

Programme

En raison des mesures de sécurité mises en place dans le
cadre du plan Vigipirate et du nombre limité de places, une
inscription est obligatoire à l’adresse suivante : pref-colloque2gm@paris.gouv.fr
Merci de bien vouloir vous munir de l’invitation po

 

Lieu

Préfecture région Île de France
Amphithéâtre Rambuteau
5, rue Leblanc
75015 Paris

Histoire et littérature

Histoire et littérature

4, 11 octobre de 17h-20h et 18 octobre de 17h30-20h - Ecole d’automne du GRIHL

Présentation

Cet enseignement intensif, et ouvert à tous, propose une introduction aux questionnements sur les rapports entre histoire et littérature. 

L’enseignement se déroulera en trois séances de trois heures, selon trois axes :

  1. La littérature comme objet du monde : a. littérature et vie sociale, b. livre, lecture, matérialité des écrits
  2. Champ littéraire et question de l’auteur
  3. Pouvoirs de la littérature : agir, savoir, témoigner

Le programme détaillé ainsi que les lectures préalables seront fournis aux étudiants sur inscription obligatoire auprès de J. Lyon-Caen (jlc@ehess.fr)

 

Lieu

Les 4 et 11 octobre

EHESS ( Salle 638, 6e étage)
190 avenue de France
75013 Paris

Le 18 octobre

EHESS (salle Denys Lombard.)
96, bopulevard Raspail
75006 Paris

State and Food Supply during the wars (20th century)

State and Food Supply during the wars (20th century)

Vendredi 25 novembre de 9h-18h - Journée d'étude

Présentation

Cette journée d’études est organisée par Alain Chatriot (Sciences Po) dans le cadre du GDRI AAA dirigé par Laurent Herment (CRH).
La question de l’approvisionnement durant les conflits a été reposée par l’historiographie internationale croisant les questions de l’histoire rurale avec celles de l’histoire sociale, économique et politique. Cette rencontre scientifique se veut une confrontation d’approches par des scientifiques qui animent ce champ de recherche. Des terrains divers seront présentés concernant principalement les deux conflits mondiaux du XXe siècle mais pas seulement. Les contributions portent sur le Mexique, la Suisse, l’Italie, la Belgique, la Hongrie, la Grande-Bretagne, l’Autriche et la Pologne.

Modern warfare brought to the forefront the political question of food supply for armies and populations as well as the necessary supply of industry which also required agricultural products. Shortages, the black market, rationing, requisitions, blockades are among the many examples which suggest the value of a more careful study of the exact situations of conflicts surrounding food supply. In such a context, an emphasis on the role of the state does not mean a strict focus on the study of politicians or civil servants. To the contrary, interactions between the state and economic and social actors (producers, trade unions, traders, consumers) were a central part of the question.

The diversity of political systems and situations of war in Europe during the nineteenth and twentieth centuries provides opportunities for specific analyses of the political issues involved in food supply as well as the economic and political controls employed to manage them. Neutral states may be as interesting to study as direct belligerents. We also welcome proposals on single case studies as well as compared perspectives.

 

Programme

Inscriptions : Pour des raisons de sécurité, l’inscription est obligatoire auprès d’Alain Chatriot,  alain.chatriot@sciencespo.fr

 

Lieu

Sciences Po
Centre d'Histoire
Salle du Traité
26, rue Jacob
75006 Paris

Les Communs environnementaux : communautés, pratiques et institutions.  Approches historiques, France et Empire colonial français (XVIIe-XXe siècle)

Les Communs environnementaux : communautés, pratiques et institutions. Approches historiques, France et Empire colonial français (XVIIe-XXe siècle)

14 et 15 novembre - Colloque international

Présentation

Les Communs environnementaux sont les formes d’organisation grâce auxquelles les communautés gouvernent leurs environnements et leurs ressources via des formes de propriété collective : pâturages et forêts, zones humides et landes, cours d’eau et systèmes irrigués, champs et jardins, pêcheries, estran, gisements de matériaux et de combustibles... Ces systèmes sont gérés par leurs ayant-droit, et mêlent souvent propriété pleinement commune et droits d’usage collectifs.

Ils ont suscité depuis longtemps un fort intérêt en histoire. Ce sont avant tout les biens communaux des communautés rurales européennes, et les enclosures qui les visent depuis l'époque moderne, qui ont focalisé l'attention (Thompson(91), Neeson(93), Vivier(98)). Ceci s'explique par l'importance d'un processus décrit comme une condition historique d'essor du capitalisme. Ces travaux ont permis des avancées décisives à notre connaissance des Communs environnementaux, dont les communaux sont une déclinaison particulière. Une tendance plus récente a aussi mis l'accent sur les rationalités productives et communautaires sous-tendant ces derniers, dans une approche comparatiste (Congost&Santos(10), Béaur et al.(13)).

Depuis une vingtaine d'années, une communauté pluridisciplinaire s'est par ailleurs structurée, à l'échelle internationale, autour de l'étude des Communs en tant qu'institutions de gouvernement des ressources matérielles et immatérielles. Elinor Ostrom est la figure de proue de ce courant qui mêle économistes, anthropologues, politistes et historiens, dans une approche sous forte influence des cadrages des sciences politiques (Ostrom(90)). L'accent y est mis sur les systèmes de règles qui sous-tendent les Communs, leur assurant efficacité et durabilité. Appliquée aux Communs environnementaux, cette approche bat en brèche la soi-disant "tragédie des communs" censée démontrer l'incompatibilité entre propriété commune et soutenabilité écologique (Hardin(68)).

Elle suscite un vif intérêt chez les historiens, qui la mobilise de plus en plus pour analyser les Communs environnementaux et leurs évolutions de long terme (De Moor(15)). Ceci constitue un apport précieux à l'analyse historique, en deux sens. (1) D'abord en déplaçant la focale sur le fonctionnement concret des Communs : sur leurs règles d’usage, de surveillance et sanction, dans leurs liens à la matérialité physique et écologique des environnements. La permanence -plutôt que la dissolution- des Communs est ici placée au cœur du questionnement. (2) Ensuite en promouvant un cadre théorique général, ouvrant à un décloisonnement spatial et temporel des analyses et des comparaisons.

Nous profitons aujourd'hui de tous ces apports. Mais les évolutions récentes ont aussi suscité un ensemble de limitations analytiques, qui viennent brider notre compréhension historique des Communs environnementaux. (1) D'abord avec des études qui, en se focalisant sur l'anatomie interne aux Communs, tendent parfois à sous-estimer tout ce que leur émergence, leur évolution et leur fonctionnement intime doit aux interactions complexes entre communautés, État, acteurs politiques et commerciaux. (2) Puis avec une insistance à souligner, à rebours de la "tragédie des communs", la réussite, la durabilité, l'efficacité des Communs : d'où notre faible connaissance, enclosures mises à part, des cas de dislocation, d'échec, de perte d'influence de ces formes d'organisation collective. (3) Ensuite avec la rémanence d'une vision romantique des Communs, qui surestime leur degré d'harmonie sociale et/ou le caractère écologiquement adapté de leurs modes de fonctionnement. (4) Enfin, a contrario, avec un déficit d'études empiriques sur les formes de réflexivité environnementale qui ont pu sous-tendre leurs pratiques de gouvernement des ressources. C’est-à-dire les conceptions, historiquement situées, de leurs acteurs en termes d’économie de la nature, d’impact de l’homme sur les écosystèmes, d’inscription des collectifs humains dans le temps.

Ce colloque, consacré à l'histoire des Communs environnementaux, en France et dans l'Empire colonial français, entre XVIIe et XXe siècles, se donne trois objectifs majeurs.

(1) Rassembler et faire dialoguer les recherches menées aujourd'hui sur ce thème, à l'échelle internationale, selon une pluralité de grilles d’analyse. Des travaux qui sont le fait d'historiens venus de l'histoire rurale, économique, politique, environnementale ; d'historiens du droit ; d'anthropologues, de sociologues, de politistes engagés dans l'analyse historique de leurs objets d'étude.

(2) Chercher à identifier et à dépasser les limitations analytiques propres à notre compréhension historique des Communs environnementaux -et dont nous venons de dresser un premier inventaire, provisoire et non-exhaustif.

(3) Contribuer à un chantier historiographique de première importance, en catalysant et se faisant l'écho des recherches, à peine émergentes (Greer(12)), portant sur les trajectoires historiques des Communs dans l'Empire colonial français.

 

Programme

 

Lieu

EHESS (Salles A et B du Conseil)
190, avenue de France
75013 Paris

Une institution révolutionnaire et ses élèves

Une institution révolutionnaire et ses élèves

Jeudi 17 novembre de 14h30-17h30 - Table ronde

Présentation

En 1795, les leçons de l’an III, professées par les plus grands savants de l’époque, s’affirment comme la dernière tentative d’offrir à un seul cerveau une connaissance encyclopédique ordonnancée par la raison analytique.
En ce moment important de l’histoire, les scientifiques de tous domaines (de Monge à Volney, Daubenton ou Bernardin de Saint-Pierre…) se sont imposé de tracer les routes à suivre pour des « élèves » venus se former de toute la France.
L’enquête menée sur ces 1500 élèves, sous la direction de Dominique Julia avec le soutien du CRH, restitue leurs trajectoires avant et après l’École et saisit les proximités géographiques, disciplinaires, professionnelles ou religieuses qui les ont rapprochés. Elle permet de lire de manière captivante le moment thermidorien de la Révolution. Le livre qui en résulte, cinquième volume des Cours de l'Ecole normale de l'an III, sera discuté, au cours d'une table ronde, par Dominique Julia, Stéphane Baciocchi, rebecca Rogers (Université Paris 5), Jean-Luc Chappey (IHMC), Jean Boutier (EHESS), Philippe Boutry (Université Paris 1), Bruno Belhoste (IHMC) et Etienne Guyon sous la présidence de Denis Woronoff (Université Paris 1).

 

Programme : lien vers l'invitation

 

Lieu

Ecole Normale Supérieure
Salle des Actes
45 rue d'Ulm
75005 Paris

Les règles de la parenté entre histoire et anthropologie. Autour des travaux de Gérard Delille

Les règles de la parenté entre histoire et anthropologie. Autour des travaux de Gérard Delille

Jeudi 24 novembre de 9h-18h - Journée du CRH

Présentation

Par l’analyse intensive de documentations exceptionnelles, Gérard Delille a élaboré méthodiquement et progressivement un modèle de compréhension du système de parenté européen entre Moyen Âge et époque moderne, ainsi que de son évolution au cours du xviiie siècle. Parti de la région des Pouilles en Italie, il n’a pas hésité à franchir les frontières et à s’intéresser à d’autres lieux, affinant constamment son interprétation générale ainsi que les fondements méthodologiques de son travail, tout en répondant aux critiques qui lui étaient adressées, comme en témoigne son dernier article paru dans les Annales HSS en décembre 2015. Tant la démarche empirique – l’analyse des sources et leur mise en œuvre dans une perspective vaste de recherche –que la réflexion théorique – sur la généralisation, la dynamique des structures, la contextualisation dans le travail de l’historien, et la place de la parenté dans le système social –, qui fondent cet article et les travaux précédents de Gérard Delille, invitent à poursuivre les discussions suscitées par une approche qui croise histoire et anthropologie de la parenté au service d’une interprétation générale de l’évolution des sociétés d’Europe et d’ailleurs.

Cette journée du CRH, organisée par Elie Haddad, réunira des spécialistes de l’histoire de la parenté qui travaillent eux-mêmes avec les outils de l’anthropologie. À partir de leurs propres terrains de recherche et de leurs approches théoriques, ils confronteront leur point de vue avec les travaux de Gérard Delille afin de nourrir la réflexion commune sur un thème revenu à l’ordre du jour dans les sciences sociales, sans cesser de susciter des débats intenses. Dans cette optique, la journée laissera une large place à la discussion.

 

Programme

 

Lieu

Le matin

EHESS (Salle 4)
105, boulevard Raspail
75006 Paris

 

L'après-midi

EHESS (Salle 8)
105, boulevard Raspail
75006 Paris

" Non contrarii, ma diversi " : la question de la minorité dans le regard des chrétiens et des Juifs en Italie (début XVe-milieu XVIIIe siècle)

21 au 23 novembre - Journées d'étude

Présentation

Lors de ces journées d'étude organisées par Sylvie Anne Goldberg (EJ), Alessandro Guetta Centre de recherches Moyen-Orient Méditerranée, INALCO) et Pierre Savy (Analyse comparée des pouvoirs, Université Paris-Est – Marne-la-Vallée), il s’agira de réfléchir collectivement au regard porté par les Juifs et les chrétiens sur la présence juive dans la société majoritaire, en questionnant la catégorie savante de « minorité ». Face à l’existence d’une minorité religieuse dans une société sans concept de laïcité, comment concevait-on une cohabitation viable ? On envisagera à la fois le cadre juridico-politique, les phénomènes culturels et les pratiques sociales et économiques.

 

Programme

 

Lieu

Lundi 21 et Mercredi 23 novembre

Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO)
65, rue des Grands Moulins
75013 Paris


Mardi 22 novembre

EHESS (salle Jean-Pierre Vernant)
190, avenue de France
75013 Paris

Les échanges historiographiques franco-américains

Les échanges historiographiques franco-américains

Jeudi 3 novembre de 9h30-17h30 - Journée d'étude

Présentation

De part et d'autre de l'Atlantique, les échanges ont toujours été vifs entre historiens nord-américains et français. L’historiographie, néanmoins, n’échappe pas aux lois communes des échanges intellectuels et culturels transnationaux : les malentendus, productifs ou non, sont parfois nombreux.  Il arrive que les mêmes termes recouvrent des réalités, des débats, des enjeux différents. Les circulations peuvent être entravées par l’existence de traditions différentes ou par l’organisation des mondes universitaires.
Après une première session tenue à Princeton en février 2016, consacrée à la Révolution française et à la seconde Guerre Mondiale, cette deuxième journée, organisée avec le soutien du Groupe d’Etudes des historiographies modernes (GEHM, CRH/EHESS), du Princeton Institute for International and Regional Studies (PIIRS),  et des services culturels de l’ambassade de France aux Etats-Unis, abordera des thèmes plus généraux, du linguistic turn aux enjeux de race, de l'histoire contrefactuelle à l'histoire politique.
 

Organisateurs : David A. Bell, Antoine Lilti, Philip Nord

 

Programme

9h30-12 h 45 : Débats transaltantiques
Modérateur : Antoine Lilti

Jacques Revel (École des Hautes Études en Sciences Sociales)
Y a-t-il eu un linguistic turn ?

David A. Bell (Princeton University),
Furet l’Américain : histoire d’un malentendu fructueux

Stephen Sawyer (The American University of Paris)
La démocratie introuvable : Libéralisme, Républicanisme et la réception de Pierre Rosanvallon aux Etats-Unis

Anne Simonin (CNRS)
Chiffrer la Terreur : comment un Américain a-t-il osé ?

 

14h 15-17 h 30 : Du bon usage des différences
Modérateur : Philip Nord

Quentin Deluermoz (Université de Paris 13/Nord)
De la fécondité des incompréhensions : l'exemple de la what if history ‘américaine’

Alice Conklin (Ohio State University)
Are we so Different? French and American Histories of Empire and Race

Cécile Vidal (École des Hautes Études en Sciences Sociales)
Colonisation, esclavage et race à la période moderne : un dialogue historiographique franco-américain en pointillé

Edward Berenson (New York University)
La réception de la musique Afro-américaine en France, 1917-45

 

Lieu

EHESS (Amphithéâtre François Furet)
105, boulevard Raspail
75006 Paris

L'industrie française dans la Grande Guerre

L'industrie française dans la Grande Guerre

15 et 16 novembre - Colloque

Présentation

Colloque sous la direction de Patrick Fridenson et Pascal Griset

La Première Guerre mondiale a été la première guerre dont l'issue a dépendu de la mobilisation et de l'expansion de l'industrie, et par conséquent des destructions que celle-ci peut subir.

Ce colloque, labellisé par la Mission du Centenaire 14-18, mettra l'accent les 15 et 16 novembre prochains, sur quatre grandes questions : savoirs et institutions, combattre, vivre, et enfin les flux à travers les questions de transports et d’énergie.

La session « savoirs et institutions » s’intéressera aux acteurs institutionnels qui dans l’État travaillent aux relations entre les Alliés, mais aussi au rôle des scientifiques dans la politique des inventions, de la propriété intellectuelle et de la mobilisation industrielle, tout en traitant les questions internationales comme le blocus et les conférences économiques interalliées.

La session « combattre » sera consacrée d'une part à la coopération entre ministères chargés à différents titres d'armer les Français et au rôle élargi des organisations patronales, et d'autre part aux productions dans le domaine de l’armement, de la chimie et de l’aluminium en cernant la place des PME.

La session « vivre » abordera les questions d’alimentation, d’habillement, de communication et de logistique, de standards, ainsi que les questions des matériaux nécessaires à la vie quotidienne.

La session « flux : transports et énergies » cernera les nouvelles conditions des mobilités des personnes et des biens, de l'approvisionnement et de la conjonction d'énergies différentes.

Ce colloque montre les nouvelles articulations dont la guerre a été le lieu en France entre science, politique, économie et société ainsi qu'entre public et privé. Il étudie également la relation entre industriels, administrations et militaires avec son lot d’innovations, de reconfigurations, de bricolages tant dans la production que dans les échanges et les lieux de décisions. Il permet aussi d’interroger la place de ce moment particulier dans l’histoire industrielle du pays au siècle dernier et d’en saisir la complexité. Il souligne enfin comment les différents territoires de la France ont été affectés par les destructions, les reconversions et les nouvelles spécialisations. Il apporte ainsi des thématiques essentielles pour comprendre comment une guerre mondiale mobilisant science, organisation, industrie et multipliant les pertes et destructions a durablement contribué à la réorientation de l'Europe.

 

Programme

Participation gratuite sous réserve d'inscription
Renseignements : recherche.igpde[@]finances.gouv.fr

 

Lieu

Ministère de l'Economie et des Finances
Centre de conférences Pierre-Mendès-France
139, rue de Bercy
75012 Paris

Dealers, démons des temps modernes

Dealers, démons des temps modernes

Jeudi 10 novembre de 17h-20h - Demi-journée d'étude

Présentation

L’équipe de coordination du séminaire Consommations et prohibitions de drogues : approche transversale [Alessandro Stella (historien, directeur de recherche au CNRS), Fabrice Olivet (directeur de l’Auto Support des Usagers de Drogues), Mariana Broglia de Moura (anthropologue, doctorante à l’EHESS), Anne Coppel (sociologue), Michel Kokoreff (sociologue, professeur des Universités à Paris 8), Bertrand Lebeau (médecin, membre de SOS Addictions), Julia Monge (anthropologue, doctorante à l’EHESS)] a l’honneur d’accueillir notre collègue Loïc Pignolo, sociologue, assistant de recherche de l’Université de Genève, spécialiste des dealers de rue dans la capitale suisse. Il animera et discutera les interventions de Vincent Benso, sociologue, directeur de Thechnoplus, d’Aude Lalande, ethnologue, et Sandra Laugier, philosophe, dans cette séance du séminaire consacrée aux dealers.

Depuis le lancement, voilà quarante ans, de la guerre à la drogue, les dealers ont été présentés et traités comme les pires des criminels, des monstres peuplant de coins obscures de nos villes, des mafieux mettant en coupe réglée des cités périurbaines, des démons des temps modernes. Mais derrière ces images stéréotypées et souvent largement caricaturées et infondées, construites par la machine de guerre des Etats prohibitionnistes, qui y-a-t-il ? Les enquêtes sociologiques de terrain nous donnent à voir que, loin d’être une figure unique et homogène, la typologie du dealer est fort complexe et diversifiée, comme le montrent d’ailleurs des séries américaines récentes.

 

Programme

  • Vincent Benso, sociologue, Technoplus
    « Dealers des banlieues et des beaux-quartiers en France »

  • Aude Lalande, ethnologue
    « Le deal d’appartement et les scènes de rue de l’héroïne à Paris dans les années 1970-2000 »

  • Sandra Laugier, philosophe, Professeure des Universités, Paris 1 Panthéon-Sorbonne
    « Les dealers dans les séries américaines »

Discutant : Loïc Pignolo, sociologue, Université de Genève

 

Lieu

EHESS (Amphithéâtre François Furet)
105, boulevard Raspail
75006 Paris

Linguistique et écrit (2) : l’énonciation

Linguistique et écrit (2) : l’énonciation

24 et 25 novembre - Journées d'étude

Présentation

Ces journées d'étude réuniront anthropologues, historiens et linguistes autour de la question de l’énonciation linguistique et de ses liens avec l’action menée par l'intermédiaire des énoncés. Qui parle lorsque le locuteur se désengage au profit d’une parole proverbiale ? Qui est celui qui agit lorsque l’énoncé est le fait d’un secrétaire différent de celui qui dit je ? L’énonciation écrite favorise-t-elle des actions différentes de celles rendues possibles par l’énonciation orale ?

 

Programme

 

Lieu

EHESS (salle A du Conseil)
190, avenue de France
75013 Paris

Le

Le "roman sans fiction" : débat en présence de Javier Cercas

Mercredi 16 novembre de 17h-19h - Les Rencontres du GEHM

Présentation

La deuxième rencontre du GEHM du mois de novembre portera sur les rapports entre vérité historique et récit à partir d'un dialogue avec l’écrivain espagnol Javier Cercas. L'idée de "roman sans fiction" sera au centre de la discussion, tout particulièrement  autour de son livre L'imposteur. Ce dernier retrace la vie d'Enric Marco, icône nationale anti-franquiste, porte-parole des survivants espagnols de l’Holocauste qui s’est forgé l’image du valeureux combattant de toutes les guerres justes. Or, l’homme n’a jamais, en vérité, quitté la cohorte des résignés, prêts à tous les accommodements pour seulement survivre. L’imposteur offre ainsi une réflexion sur le héros, sur l’histoire récente de l’Espagne et son amnésie collective, sur la “mémoire historique”, sur le mensonge, et donc, sur l'écriture de l'histoire.


Résumé du livre L'imposteur de Javier Cercas, Paris, Actes Sud, 2015, 416 p.

Icône nationale antifranquiste, symbole de l’anarcho-syndicalisme, emblème de la puissante association des parents d’élèves de Catalogne, président charismatique de l’Amicale de Mauthausen, qui pendant des décennies a porté la parole des survivants espagnols de l’Holocauste, Enric Marco s’est forgé l’image du valeureux combattant de toutes les guerres justes. En juin 2005, un jeune historien met au jour l’incroyable imposture : tel un nouvel Alonso Quijano, qui à cinquante ans réinvente sa vie pour devenir Don Quichotte, Enric Marco a bâti le plus stupéfiant des châteaux de cartes ; l’homme n’a jamais, en vérité, quitté la cohorte des résignés, prêts à tous les accommodements pour seulement survivre. L’Espagne d’affronter sa plus grande imposture, et Javier Cercas sa plus audacieuse création littéraire.
L’Imposteur est en effet une remarquable réflexion sur le héros, sur l’histoire récente de l’Espagne et son amnésie collective, sur le business de la “mémoire historique”, sur le mensonge (forcément répréhensible, parfois nécessaire, voire salutaire ?), sur la fonction de la littérature et son inhérent narcissisme, sur la fiction qui sauve et la réalité qui tue.
Si, à l’instar de Flaubert, Javier Cercas clame “Enric Marco, c’est moi !”, le tour de force de ce roman sans fiction saturé de fiction est de confondre un lecteur enferré dans ses propres paradoxes. Qui n’est pas Enric Marco, oscillant entre vérités et mensonges pour accepter les affres de la vie réelle ? À un degré certes moins flamboyant que celui de ce grand imposteur, chacun ne s’efforce-t-il pas de façonner sa légende personnelle ?
 

Lieu

EHESS (Salle B du Conseil
190, avenue de France
75013 Paris

Economic Issues of the Early Modern Period Business Enterprises, Spaces, Markets

Economic Issues of the Early Modern Period Business Enterprises, Spaces, Markets

24 au 26 novembre - Colloque

Présentation

The dynamics which made medieval economies evolve towards "modernity" have been the subject, for two decades, of new approaches to international markets and the manufacturing processes. Recent historiographical developments, in particular through the perspective of global history, have seen researchers develop interpretative models based on quantitative analysis, and lead investigations which favor the analysis of flows in geopolitical terms or consider them through anthropological and cultural methodologies. Another major development, which has come out of business history, approaches the study of organizations and institutions of the economy through comparative sociology. The findings of these diverse approaches have not yet been the object of a general discussion, one which confronts the methods, the sources and the hypotheses of research.
The objective of the Florence meeting will be to think afresh the sources relative to the European and Mediterranean economy of the 14th-16th centuries and to propose a plural approach which will address actors and their practices, material and immaterial flows, forms of organization and the markets. This congress, where the results of the collective investigation ANR ENPrESa on the Salviati archives (preserved in the Scuola Normale Superiore of Pisa) will be presented, intends to widen the lens to other archival collections, in order to grapple whith the common problems and issues arising from the exploitation of business documentation. From this perspective, the sources of business companies will be considered from two major points of view : the variety of models and practices of management and organization, and how to assess clues indicating the global evolutions of economies.
The various topics addressed at the conference will enable a confrontation with the results of investigations situated in specific times, geographies, and spaces that were diversified, constructed and articulated on markets. They will mainly focus on :
• The entrepreneurial structures and the modalities of action of companies dedicated to production, trade or banking activities.
• The action of « writing the activities » and the evolution of accounting practices.
• The functionalities of places, the hierarchical organization of merchandise flows and moneraty circulations, concentrating on questions regarding the articulation of geographical scales, operational spaces, and the measurement of time.
• The actors of industry and trade sectors : their positions in the company, their careers, their formation.
Presentations will be held in French, Italian or English. They will be accompanied by a PowerPoint presentation in another language.

 

Programme

 

Lieu

Villa Salviati
Via Bolognese, 156
50139, Florence
Italy

Badia Fiesolana
Via dei Roccettini, 9
50014 San Domenico di Fiesole
Florence
Italy

Le patrimoine entre action et réflexion

Le patrimoine entre action et réflexion

2 et 3 décembre - Journées d'étude

Présentation

En octobre 2014 disparaissait Louis Bergeron, directeur d'études à l'EHESS, président d'honneur du CILAC et de TICCIH –The International Committee for the Conservation of the Industrial Heritage, dont le rôle dans le champ du patrimoine industriel en France comme à l'étranger fut très important.
Homme de réflexion devenu acteur de terrain, il a accompagné et influencé nombre de structures – associatives, muséales, culturelles – et d'hommes et de femmes issus de milieux très divers, tous passionnés par le patrimoine matériel et immatériel de l'industrie.
Après l’hommage qu’il lui a été rendu lors du XVIe congrès de TICCIH, le CILAC, en partenariat avec la Société d’encouragement pour l’industrie nationale, avec le soutien du CRH et de la Fondation Électricité de France, lui organise deux journées d'étude internationales. Quatre thématiques seront développées : L’influence internationale,  Nourrir la réflexion aujourd’hui, Une communauté de chercheurs et d’acteurs et L’action au sein des organisations internationales. Elles seront suivies de la 6e édition du Prix CILAC Jeune chercheur qui récompensera deux lauréats pour leur travail en recherche théorique et en recherche-action.

L'entrée est libre et l'inscription souhaitée à cilac@cilac.com

 

Programme

 

Lieu

Société d’encouragement pour l’industrie nationale
4, place Saint-Germain-des-Prés
75006 Paris

La fin du couple ? Histoire critique de la conjugalité (19e-21e siècles)

La fin du couple ? Histoire critique de la conjugalité (19e-21e siècles)

Vendredi 2 décembre de 9h-18h - Colloque

Présentation

Est-ce que le couple contemporain traverse une crise qui annonce sa mort prochaine ? Certains signes, comme le nombre de séparations et de personnes vivant seules, semblent conforter cette hypothèse. Il en va de même des politiques publiques dont les dispositifs visant à contrer les violences conjugales montrent une véritable méfiance envers cette institution. Le but de ce colloque, organisé par Marcela Iacub (LaDéHiS) et Maurizio Gribaudi (LaDéHiS), est d’analyser cette crise à partir de l’histoire du mariage issu du code Napoléon au début du XIXe siècle, des critiques qu’il a suscitées depuis son apparition et des métamorphoses qu’il a subies au XXe et XXIe siècles. Pour ce faire, nous croiserons des approches issues de l’histoire sociale, de l’histoire du droit, de l’histoire de la littérature, de la sociologie et de la psychanalyse.

 

Programme

 

Lieu

EHESS (salle du Conseil)
190, avenue de France
75013 Paris

De la philanthropie à la protection sociale en Europe centrale et du sud-est. Expériences impériales au tournant du 20e siècle

De la philanthropie à la protection sociale en Europe centrale et du sud-est. Expériences impériales au tournant du 20e siècle

Jeudi 1er décembre de 13h-18h - Mini atelier Labex Tepsis

Présentation

Cet atelier, porté par Morgane LABBÉ (EHESS-CRH-ESOPP) et co-organisé avec Fabio GIOMI (CNRS-CETOBAC), réunit un groupe de chercheurs, post-doctorants et doctorants qui discuteront à partir des cas particuliers qu’ils ont étudiés dans les espaces impériaux européens (russe, autrichien et ottoman), des liens entre activités philanthropiques, réforme sociale et leur héritage dans les régimes de protection sociale des États nationaux successeurs. Séparant la genèse des systèmes de protection sociale de l’avènement des États nationaux il propose d’en suivre les prémices dans le sillage de la réforme sociale à travers une Europe aux réalités impériales complexes où les initiatives réformistes y trouvèrent des impulsions diverses entre autonomies municipales, fondations philanthropiques, mobilisations nationalistes et essor des sciences sociales dans des connexions internationales. Ces terrains centre-européens seront aussi appréhendés à partir des renouvellements d’une histoire de la protection sociale qui a mis en lumière la pluralité des modes et déclinaisons des régimes assurantiels et d’assistance à d’autres échelles que l’État, que ce soit celles des municipalités, des entreprises, ou des sociétés philanthropiques ou encore des organismes internationaux. L’objectif de cet atelier est d’ouvrir des voies conceptuelles nouvelles pour une histoire comparée et transnationale de la protection sociale. Cet atelier se découpera en quatre sessions, dont la première abordera le thème de :

1ère session : La nébuleuse réformatrice et les réseaux philanthropiques

Cette session rendra compte de la diversité des courants et activités philanthropiques et réformateurs qui ont éclos dans le cadre impérial, et des formes variées de leur institutionnalisation préfigurant les systèmes ultérieurs de protection sociale. On se demandera comment des initiatives locales se sont diffusées et généralisées à l’échelle d’une communauté nationale, confessionnelle, ou d’une corporation ; si elles suivirent dans ces sociétés segmentées et stratifiées des lignes confessionnelles, ethnico-nationales, ou de genre, ou au contraire les atténuèrent dans un projet intégrateur transversal aux communautés.

  • Fabio GIOMI (CNRS-CETOBAC, Paris)
    Au croisement des empires : associations et réforme sociale dans la Bosnie post-ottomane

  • Stefano PETRUNGANO (Institut für Ost- und Südosteuropaforschung, Regensburg)
    Beggars and Philanthropy across the Former Habsburg Border: Zagreb, Sarajevo, Belgrade

  • Emilia PLOCEASNU (EHESS, Paris)
    Penser l'espace réformateur : une enquête socio-historique sur la Roumanie

  • Jakub RAKOSNIK (Univ. Prague)
    Social Protection and Political Cleavage in Bohemian Lands at the Turn of the 19th and 20th Century

 

 

Programme général

 

Lieu

EHESS (Salle A du Conseil)
190, avenue de France
75013 Paris

Pierre Damien. Stratégies auctoriales de réception

Pierre Damien. Stratégies auctoriales de réception

Mercredi 14 décembre de 10h-18h - Journée d'étude

Présentation

Depuis l'excellente édition de Kurt Reindel des lettres de Pierre Damien (dont certaines sont devenues de véritables traités autonomes à la riche postérité), dans les Monumenta Germaniae historia en 1984, les chercheurs ont à leur disposition un corpus très riche pour analyser les techniques de l'écriture épistolaire, les réseaux de relation entretenus par Pierre Damien (pour chaque lettre le destinataire et la date sont indiqués) mais également un trésor narratif extrêmement riche encore sous utilisé. En effet, on trouve dans ces lettres la source de nombreux exempla largement repris par les Cisterciens puis les frères mendiants. La parole de l'ermite de Fonte Avellana a ainsi touché des moines dans toute la chrétienté puis des laïcs via la prédication.

Seront analysés durant cette journée d'étude internationale, co-organisée par Marie Anne Polo de Beaulieu (CRH) et Patrick Henriett (EPHE), les stratégies auctoriales de Pierre Damien face à la matière exemplaire, puis des récits exemplaires précis et enfin la diffusion et la réception des exempla de Pierre Damien.  Y participeront Jacques Berlioz (CRH), Elise Haddad (doctorante AhloMA-CRH), Elisa Brilli (prof. Université de Toronto, correspondante AhloMA-CRH), Victoria Smirnova (Correspondante d'AhloMA-CRH), Stefano Mula (prof. Middlebury College, USA).

 

Programme

 

Lieu

 EPHE (Salle 116)
190, avenue de France
75013 Paris

La valeur du sang

La valeur du sang

Mercredi 7 décembre de 15h-19h - Séminaire exceptionnel ESOPP

Présentation

Séance organisée par Bernard Thomann (Inalco-ESOPP)

Jieun Kim (Freie Universität Berlin)
Selling labor, selling blood: Day laborers and blood banks in postwar Japan

Jean-Paul Lallemand-Stempak (CENA-EHESS)
Commodité’ ou ‘symbole’ ? Le sang au prisme de la question raciale aux États-Unis (1930-1990)

Discutante : Isabelle Konuma (Inalco)

 

Quel que soit leur domaine de compétence et d'intervention, les politiques publiques octroient de fait une valeur économique à la vie humaine, qu'elles décident de dépenses ou d'investissements, ou qu'au contraire elles s'en abstiennent. Les ressources collectives mobilisées pour sauver une vie ne sont jamais – par définition – illimitées. Combien pour aller chercher un spéléologue coincé au fond d'un boyau à des centaines de mètres sous terre ? Et combien pour prévenir la perte d'une vie (anonyme, cette fois), la vie des citoyens qu'un État s'efforce de préserver, prolonger, améliorer... en ouvrant (ou fermant !) telle unité hospitalière ? L'action collective donne des prix monétaires aux vies humaines. Prolongeant une longue tradition qui mêle l'ingénierie la plus technique à l'évaluation socio-économique des décisions publiques, les calculs de la valeur de la vie humaine expriment aujourd'hui, plus que jamais, une conciliation entre droits humains et préoccupations utilitaristes, dans des domaines d'application toujours plus variés.

 

Lieu

Sciences Po
Bâtiment B, salle B 402
56, rue des Saints-Pères
75007 Paris

Remembering the London bombings and compensating the victims

Remembering the London bombings and compensating the victims

Jeudi 8 décembre de 10h-12h - Conférence

Présentation

Le Séminaire Recherches sur les réactions sociales aux attentats (REAT), organisé par l’Institut des Sciences sociales du politiques et le Centre de recherches historiques, présente l'actualité des recherches en sciences sociales sur les réactions aux attentats.

La prochaine séance sera consacrée à :

Remembering the London bombings and compensating the victims

 

 par Dr Matthew ALLEN, University of Leicester
Auteur de The Labour of memory: Memorial culture and 7/7
(Palgrave, 2015)

 

En savoir plus sur le site de REAT : https://reat.hypotheses.org

 

 

Lieu

Université Paris Ouest - Nanterre, La Défense
Bâtiment Max Weber (W 3e étage, salle 332)
200, Avenue de la République
92000 Nanterre
 

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Dernière modification :
18/03/2024