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2023

Les archives cartographiques

Les archives cartographiques

Mercredi 15 février 2023 de 14h30 à 18h - Journée d'étude annuelle du GEI

Présentation

Les archives des empires ibériques comportent une dimension cartographique fondamentale. Caraques et caravelles longent les Caraïbes, l’Orénoque, le cap Magellan pendant que les cosmographes du monarque montent en précision depuis la péninsule ibérique dans leur tâtonnement de la géographie américaine. Cette production de connaissance permet d’organiser une colonisation territoriale qui à son tour crée le besoin administratif de s’informer sur les ressources, les populations et les distances des nouveaux territoires à gouverner. La construction et l’amélioration d’un réseau de communications intérieures est un chantier perpétuel qui engagent les souverains ibériques, dont les projets bourbonniens de la seconde moitié du XVIIIe siècle montrent tout à la fois l’extension et l’incomplétude. En conséquence, une bibliographie importante permet déjà d’étudier l’inscription documentaire du territoire, mais elle se trouve segmentée entre travaux sur le transport (Ramon Serrera Contreras), sur la géographie politique (Tamar Herzog), ou sur le style des documents (Barbara Mundy).

Cette journée d’étude voudrait contourner cette division du travail pour analyser la documentation cartographique des empires ibériques dans un mouvement inverse, allant de la source au territoire. Archives écrites, fouilles de sites et spatialisation des données apparaissent comme autant de méthodes pour répondre à des problèmes partagés. D’autant qu’une autre approche de ce matériau d’histoire émerge grâce aux humanités numériques, les logiciels de Système d’Information Géographique (SIG) permettant d’établir des bases de données, de visualiser spatialement des masses documentaires et géolocaliser les phénomènes historiques. Il ne s’agit pas de détruire l’archive dans la production de données décontextualisées, mais il ne s’agit pas non plus d’écarter la dimension informative des archives impériales pour réduire l’analyse aux constructions discursives des acteurs. Nous voulons donner à voir les renouvellements dans la lecture des archives et dans la formulation des problèmes que permet l’approche géolocalisée des sources cartographiques. Quelles formations socio-environnementales s’imposent dans la reproduction régulière d’une société sur un territoire ? Comment se transmettent les réseaux urbains et routiers dans la longue durée ? Comment évaluer et hiérarchiser les facteurs de changement ?

Au sein de l’EHESS, nous disposons des ressources académiques adéquates pour cette recherche : l’école française de la archéogéographie, la plateforme de Système d’Information Géographique (SIG) et des projets de numérisation de sources historiques. Précisément, en poursuivant la lancée d’autres projets et séminaires menés au sein du Groupe d’Études Ibériques (CRH), cette journée d’étude s’organise comme une opportunité pour mutualiser bibliographies, compétences et intérêts autour des dimensions territoriales des sociétés du passé. Ainsi, nous voulons proposer une première approche des sources cartographiques mexicaines et des problèmes méthodologiques que pose leur conversion en données et leur spatialisation. Ensuite, nous voulons élargir ces réflexions au contexte impérial américain, en amorçant la comparaison avec des présentations de travaux sur d’autres espaces ibériques. Ces présentations et discussions permettront de réfléchir collectivement à la façon d’utiliser des ressources cartographiques et de spatialiser des réflexions, autour de l’inscription urbaine de l’empire et de son emprise sur les différents territoires administrés.

Contacts :

Antoine Duranton : antoine.duranton@ehess.fr
Jeronimo Bermudez Schlenker : jeronimo.bermudezschlenker@ehess.fr

 

 Programme

14h30 – 14h50. Introduction
Jeronimo Bermudez et Antoine Duranton (EHESS-CRH) – Documenter et spatialiser les empires ibériques par les archives cartographiques

14h50 – 16h00. Méthode et application des systèmes d’information géographique historiques (SIG-H)
Karine Lefebvre (UNAM-CIGA) - Utiliser les archives cartographiques en Nouvelle-Espagne, entre histoire, géographie et archéologie

Karine Lefebvre est archéologue au sein du Centro de Investigaciones en Geografía Ambiental de la Universidad Nacional Autónoma de México. Ses recherches portent sur les transformations du paysage avec la colonisation espagnole du Mexique. Actuellement, elle dirige des fouilles et travaille des fonds d’archive pour décrire les bouleversements dans le schéma d’implantation avec la colonisation agropastorale de l’espace.

16h15 – 18h. Table ronde ouverte au public
Géolocalisation et jeux d’échelles dans la recherche historique

Comment dans la recherche sur les empires ibériques les historiens ont-ils procédé à la spatialisation de données ? Quel type de sources ont-ils choisis et pour résoudre quels problèmes ? Cette table ronde vise à donner quelques exemples de spatialisation de données et d’usage de méthodes d’information géographique dans une démarche historienne. Cette discussion entre pairs ainsi qu’à destination d’étudiants en master et en doctorat désireux de partager leurs recherches et de se familiariser.

  • Jean-Paul Zuñiga (EHESS-CRH), Ancrage urbain de quelques familles d’artisans à Santiago du Chili au XVIe siècle

  • Baptiste Bonnefoy (Université Paris-Nanterre-ESNA), Le réseau muletier dans l’isthme de Panama au XVIIe siècle

  • Werner Stangl (Université de Graz), L’état du courrier dans l’Amérique hispanique à la fin du XVIIIe siècle

Cette journée d’étude s’inscrit dans le cycle annuel de présentation des activités du Groupe d’Etudes Ibériques (CRH/EHESS) des 14 et 15 février 2023. Aucune transmission en ligne n’est prévue.

 

Lieu

EHESS (Salle B04_01)
54, boulevard Raspail
75006 Paris

Autour de l'ouvrage de Felicia McCarren, One Dead at the Paris Opera Ballet

Autour de l'ouvrage de Felicia McCarren, One Dead at the Paris Opera Ballet

Jeudi 9 février 2023 de 15h à 17h - Table ronde

Présentation

In 1866, when the ballet La Source debuted, the public at the Paris Opera may have been content to dream about its setting in the verdant Caucasus, its exotic Circassians, veiled Georgians, and powerful Khan. Yet the ballet’s botany also played to a public thinking about ethnic and exotic others at the same time-and in the same ways-as they were thinking about plants. Along with these stereotypes, with a flower promising hybridity in a green ecology, and the death of the embodied Source recuperated as a force for regeneration, the ballet can be read as a fable of science and the performance as its demonstration.  Programmed for the opening gala of the new Opera, the Palais Garnier, in 1875 the ballet reflected not so much a timeless Orient as timely colonial policy and engineering in North Africa, the management of water and women.

One Dead at the Paris Opera Ballet takes readers to four historic performances, over 150 years, showing how-- through the sacrifice of a feminized Nature-- La Source represented the biopolitics of sex and race, and the cosmopolitics of human and natural resources. Its 2011 reinvention at the Paris Opera, following the adoption of new legislation banning the veil in public spaces, might have staged gender and climate justice in sync with the Arab Spring, but opted instead for luxury and dream.  Its 2014 reprise might have focused on decolonizing the stage or raising eco-consciousness, but exemplified the greater urgency attached to Islamist threat rather than imminent climate catastrophe, missing the ballet’s historic potential to make its audience think.

Version française :

Lors de son début à l’Opéra de Paris en 1866, le ballet La source aurait enchanté un public cherchant un paradis sur terre : la mise en scène propose un Caucase verdoyant, peuplée de Circassiens, de Georgiennes voilées, et d’un puissant Khan. Or, la thématique botanique dans le ballet parlait à un public déjà familier avec les écrits de voyageurs naturalistes représentant des rencontres avec des étrangers exotisés selon des notions de classification botanique des plantes. A côté donc des stéréotypes théâtraux, tels une fleur promettant l’hybridité dans une écologie verte, ou encore le sacrifice tragique de La Source incarnée par une ballerine, on pourrait lire dans ce ballet une fable sur la science dont le spectacle fut sa démonstration. Programmé pour l’inauguration du Palais Garnier en janvier 1875, le ballet a moins reflété un Orient atemporel et idéalisé que l’actualité d’un Maghreb colonisé, la politique coloniale en Afrique du Nord, et sa gestion de l’eau et du subalterne.

One Dead at the Paris Opera Ballet emmène son lecteur à travers quatre représentations historiques du ballet La Source afin de montrer comment, pendant un siècle et demi, et dans le sacrifice d’une Nature féminisée, ce ballet a mis en scène une politique sexuelle et raciale, et une cosmopolitique des ressources humaines et naturelles. Sa réinvention en 2011, suite à l’adoption de la loi sur la dissimulation du visage dans l’espace de la République française, aurait pu afficher une politique écoféministe inspirée par le printemps arabe, or la production a opté pour une rhétorique du luxe et un ré-enchantement du public. La reprise du ballet en 2014 aurait pu rejoindre les efforts de décoloniser la scène, il aurait pu proposer une réflexion écologique, mais elle a préféré signaler un état d’urgence rattachée à la violence islamiste tout en ignorant la crise climatique qui s’est retrouvé reléguée, par conséquent, à l’arrière-plan de la scène politique. En ceci, la production a désavoué le potentiel historique de ce ballet, privant ainsi son public d’une matière importante à la réflexion collective.

Autour de l'autrice Felicia Mc Carren (Tulane University), interviendront Elizabeth Claire (Histoire du Genre-GEHM), Judith Lyon-Caen (GRIHL-HHS), Raphaël Morera (GRHEN) et Silvia Sebastiani (GEHM).

Contact : elizabeth.claire@ehess.fr ou nadja.vuckovic@ehess.fr

 

Lieu

EHESS (Salle de co-working, A4_32, 4e étage)
54, bouelvard Raspail
75006 Paris

 


 

La transmisión epigráfica

La transmisión epigráfica

Date limite de dépôt : 12 janvier 2023 - Appel à communication

Présentation

Dans le cadre des projets AVIPES-CM, Archivo Virtual para las Investigaciones sobre Patrimonios Epigráficos Medievales de la Comunidad de Madrid (H2019/HUM-5742), et Corpus de manuscritos de la Biblioteca Nacional de Madrid para la Historia antigua de España (PID2019-109530GB-I00) s’organise les 17, 18 et 19 avril 2023 à la Faculté de Philologie de l’Université Complutense de Madrid un congrès international sur l’épigraphie, dédié à la transmission épigraphique autour des thématiques suivantes :

  • a) Transmission épigraphique dans les manuscrits : collections de manuscrits, transmissions indirectes d’inscription, études épigraphiques au temps des Humanistes…

  • b) Réutilisation matérielle des inscriptions.

  • c) Littérature et épigraphie.

  • d) Faux et copies épigraphiques.

  • e) Les autres tituli : numismatique, glyptique, sigilographie.


Conditions de participation

  • Les propositions de communication doivent parvenir au plus tard le 12 janvier 2023 par email à l’adresse suivante : jjepigraficas@ucm.es. Les propositions devront comprendre le titre de la communication et un résumé de 400 mots maximum. Les langues admises pour l’envoi des propositions sont l’allemand, l’anglais, l’espagnol ainsi que les langues co- officielles de l’Etat espagnol, le français et le portugais.

  • La durée des communications ne devra pas dépasser 15 minutes. Chaque communication sera suivie d’une brève discussion modérée par un ou une spécialiste de la question.

  • Le coût de l’inscription au congrès pour les communicants est de 60 euros. Pour le public non-communicant, la participation est fixée à 10€ (avec certification), elle est gratuite pour celles et ceux qui ne solliciteront pas de certification. Les chercheurs et chercheuses intéressé.e.s trouveront les formulaires d’inscription téléchargeables sur https://www.ucm.es/proyectoavipes_cm/congreso-internacional-de-epigrafia-ucm. Ils sont à envoyer à l’équipe organisatrice à l’adresse suivante : jjepigraficas@ucm.es.

  • Le Congrès donnera lieu à une publication à caractère monographique. L’acceptation des articles obéira au processus d’évaluation par les pair.e.s. L’article ne devra pas dépasser 30.000 signes (espaces compris) et devra parvenir au Comité organisateur avant le 30 juin 2023. Les communicants et communicantes recevront les instructions pour la publication à l’occasion d’une 2e circulaire.

Pour toutes questions concernant la participation au congrès, son organisation, veuillez contacter le comité organisateur à l’adresse suivante : jjepigraficas@ucm.es. Toute l’actualité de l’Archivo Epigrafico de Hispania est à suivre sur Twitter : @UCM_AEH, ainsi que sur le site https://www.ucm.es/proyectoavipes_cm/congreso-internacional-de-epigrafia-ucm/


Des conférencier.e.s confirmé.e.s jusqu'à présent : Dr. Juan Manuel Abascal Palazón (UA),
Dra. Felisa del Barrio Vega (UCM), Dra. Alejandra Guzmán Almagro (UB), Dra. Flavia de Rubeis (UniVe).


Le comité d'organisation :

  • Silvia Gómez Jiménez
  • Sara López-Maroto Quiñones
  • Álvaro Lorenzo Fernández
  • Elisabeth Menor Natal
  • Arturo Moreno Benito
  • David Sevillano López

Le comité scientifique :

  • Dr. Juan Manuel Abascal Palazón (UA)
  • Dr. Vincent Debiais (EHESS/CNRS)
  • Dr. Xavier Expluga (UB).
  • Dra. M.ª del Rosario Hernando Sobrino (UCM)
  • Dra. Sonia Madrid Medrano (UCM).
  • Dr. Daniel Rico Camps (UAB)
  • Dr. Javier de Santiago (UCM).
  • Dra. Morgane Uberti (UCM-UBMontaigne)
  • Dra. Isabel Velázquez Soriano (UCM)
There and Back Again. Current Trends and Ongoing Research in Medieval Art History

There and Back Again. Current Trends and Ongoing Research in Medieval Art History

Lundi 16 janvier de 14h à 18h30 - Workshop

Présentation

Dans le cadre du programme Chateaubriand 2022-2023, le Centre de recherches historiques accueille depuis l’automne dernier Ryan Eisenman, doctorant en histoire de l’art médiéval à l’Université de Pennsylvanie (Philadelphie, USA). Ryan Eisenman prépare une thèse sous la direction de Sarah Guérin, consacrée à l’étude de la fabrique, du commerce et de l’usage des objets en émail de Limoges au Moyen Âge ; un travail original qui entend discuter certains aspects en apparence bien connus de cette production star de l’art médiéval. Le programme Chateaubriand entend renforcer les collaborations entre les centres de recherche français et américains et c’est dans ce cadre que Ryan Eisenman, en collaboration avec Vincent Debiais, organise le lundi 16 janvier 2023 une séance de travail permettant aux étudiants de Penn et de l’EHESS (master et doctorat) de présenter leurs recherches en cours dans le domaine de l’art médiéval et de discuter leurs expériences respectives de travail. Cette séance, ouverte à tous, constitue le premier pas d’une collaboration entre l’Université de Pennsylvanie et le groupe Anthropologie historique du long Moyen Âge.

As part of the 2022-2023 Chateaubriand Fellowship program, the Centre for Historical Research is hosting Ryan Eisenman, PhD student in medieval art history at the University of Pennsylvania (Philadelphia, USA) since October 2022. With Sarah Guérin as advisor, Ryan Eisenman is working on a dissertation dedicated to the study of the manufacture, trade, and use of enamel objects from Limoges during the Middle Ages; an original approach indenting to discuss some apparently well-known aspects of this production of medieval art. The Chateaubriand Fellowship program aims to strengthen collaborations between French and American research centers; in this context Ryan Eisenman, in collaboration with Vincent Debiais, organizes on Monday, January 16, 2023, a working session allowing students from Penn and the EHESS (master and PhD) to present their current research in the field of medieval art and to discuss their respective work experiences. This session, open to all, is the first step in a collaboration between the University of Pennsylvania and the EHESS research group Anthropologie historique du long Moyen Âge.

Contact : vincent.debiais@ehess.fr

 

Programme

 

Lieu

EHESS (Salle du Conseil A, BS1_28)
54, boulevard Raspail
75006 Paris

Concordance et discordance documentaires : des gestes, des textes et de la matière aux époques médiévale et moderne

Concordance et discordance documentaires : des gestes, des textes et de la matière aux époques médiévale et moderne

Jeudi 26 janvier 2023 de 9h à 18h - Colloque

Présentation

Inhérent à l’histoire des techniques et des matériaux depuis plusieurs décennies, le décloisonnement des disciplines historique, archéologique, anthropologique, voire ethnologique, augmentées des apports des sciences des matériaux, implique la confrontation de documentations diverses, jusqu’à leur entremêlement. Ces documentations sont soumises aux méthodes distinctes de ces champs disciplinaires, dans la constitution des corpus, leur critique et leur interprétation, dans un effort de dénaturalisation qui rappelle que les termes de “sources” ou de “données” dissimulent des mécanismes complexes de construction socio-historiques. En outre, la mise en relation de ces éléments est plus qu’une addition d’informations. Elle fait naître des questions nouvelles, multiplie les possibles et enrichit les problématiques : que ce soit en ce qui concerne la question du geste dans l’atelier, les usages des objets et les modes de consommation, l’identification des matériaux et des techniques, la transmission des savoirs et savoir-faire… Cependant, elle pose également des difficultés liées à leur hétérogénéité et à leurs éventuelles discordances. La documentation textuelle, et en particulier archivistique, n’a souvent aucun lien direct avec le matériel archéologique ou iconographique, ce qui exclut souvent des recoupements d’informations sur un même objet. Les questions de temporalités, entre des séries constituées sur le temps long et une documentation plus rassemblée et ponctuelle, interrogent également leur mise en comparaison et leur complémentarité. Enfin, le traitement appliqué et les données qui sont issues des analyses qualitatives ou quantitatives, dans certains cas physico-chimiques, nécessitent des opérations de traduction qui ne sont pas neutres sur le plan épistémologique. L’interdisciplinarité, si elle souhaite dépasser un affichage de posture, ne nécessite-t-elle pas une méthode intrinsèque à sa pratique, la combinaison de type de documentations et des approches ne relevant pas de l’évidence ?

Comité d'organisation : Étienne Anheim (AHLOMA), Catherine Rideau-Kikuchi (UVSQ-DYPAC), Lise Saussus (Post-doctorante, CRH-AHLOMA/C2RMF).

Sur inscription : lise.saussus@uclouvain.be

 

Programme

 

Lieu

Campus Guyancourt
Université Saint-Quentin-en-Yvelines
Mezzanine Vauban (Bât. Vauban, 1er étage)
47, boulevard Vauban
78047 Guyancourt

 

Concorde, coercition et usages de la justice dans les cités de l'Europe moderne/Concordia, coercición y usos de la justicia en las ciudades de la Europa moderna

Concorde, coercition et usages de la justice dans les cités de l'Europe moderne/Concordia, coercición y usos de la justicia en las ciudades de la Europa moderna

Mercredi 25 janvier 2023 de 9h à 18h - Colloque

Présentation

La Journée d'études internationale, organisée par Tomás A. Mantecón (UC), Marina Torres Arce (UC) et Susana Truchuelo (UC/EHESS-CRH), vise à créer un espace de réflexion autour de diverses formes de conflit, liées aux querelles confessionnelles, à la tension dérivée de l'intérêt économique, du crime et de la criminalité, ainsi qu'au contrôle social dans l'Ancien Régime. Les laboratoires de recherchse sont les cités de l'Europe moderne, en envisageant d'évaluer les processus de résolution de ces tensions dans les villes européenes. Ces processus ont mis en évidence des pratiques et des usages dont la signification est pertinente pour participer aux larges débats sur le changement historique, qui ont marqué la configuration actuelle de l'Occident.

La Journée est organisée par le Grupo Mundus I+D+i : Historias Conectadas en Sociedades Tradicionales de l’Universidad de Cantabria, avec la collaboration de l’EHESS-CRH-GEI, de l’Université de Caen-Normandie/ERLIS et du Colegio de España (Paris).

Pour s'inscrire : grupo.mundus@unican.es

 

Programme

 

Lieu

Colegio de España
Sala /Salle Ramón y Cajal
7E, boulevard Jourdan
75014 París

Diplomatie d'influence et éducation aux médias : perspectives franco-américaines

Diplomatie d'influence et éducation aux médias : perspectives franco-américaines

Mercredi 15 mars à 18h - Cafés scientifiques Fulbright

Présentation

Le café scientifique de la commission franco-américaine Fulbright du 15 mars 2023 aura  pour thème, « Diplomatie d'influence et éducation aux médias : perspectives franco-américaines ».

Il sera abordé par des diplomates français et américains ainsi que des sociologues et des historiens des médias et du « soft power » français.

Lien d'inscription Zoom (limite de 500 places) : https://us02web.zoom.us/webinar/register/WN_08LVeg_jR3OmYksu_jYYLA

En savoir plus

 

Programme

Modérateur : François Gauthier, ancien ambassadeur de France

Intervant.es :

  • Gaëtan Bruel, directeur de la Villa Albertine à New York 

  • Divina Frau-Meigs, professeur émérite à Paris III (Sorbonne-Nouvelle)

  • Matthew McDonald, chercheur postdoctoral au CRH à l'EHESS 

  • Lillian Wahl-Tuco, diplomate à l'ambassade des États-Unis en France

Lieu

Commission Fulbright franco-américaine
9, rue Chardin
75016 Paris

La Shoah comme

La Shoah comme "projet" européen? La nouvelle recherche sur les perpetrators dans une perspective transnationale

Du 14 au 16 mars 2023 - Colloque

Présentation

Dans quelle mesure la Shoah doit-elle s’entendre comme un »projet« européen? Telle est la question que se sont récemment posée des chercheuses et chercheurs sur la Shoah aussi éminents que Mary Fulbrook et Thomas Sandkühler. Depuis l’arrivée au pouvoir des nazis, les Allemands ont été les précurseurs et les praticiens de la discrimination, de l’exclusion, et, à terme, de l’assassinat systématique de la population juive en Allemagne. Pendant la guerre, les occupants allemands ont indubitablement été les initiateurs, les artisans et les exécuteurs de l’extermination des Juifs. Mais partout ils ont trouvé des complices et des partenaires pour mettre en œuvre la ghettoïsation, la déportation et l’assassinat de la population juive. Si l’on dispose aujourd’hui de travaux substantiels sur la complicité dans divers pays occupés, il manque à ce jour d’un cadre interprétatif permettant de décrire et d’expliquer l’implication dans la Shoah comme un phénomène transnational. Ces dernières décennies, les recherches sur la Shoah se sont certes internationalisées, mais l’instrumentaire de l’histoire transnationale (c’est-à-dire la question du transfert des savoirs et des pratiques, de la comparaison systémique et la recherche d’un schéma d’interprétation transversal) est peu utilisé dans ce champ de recherche important, dès lors qu’il s’agit d’étudier la complicité des sociétés non allemandes. Le colloque veut contribuer à saisir la dimension européenne de la coopération durant la Shoah sur un plan conceptuel, comparatif et terminologique, afin de sonder les possibilités d’explorer ce champ avec les outils de l’histoire partagée ou de l’histoire croisée.

Les langues de travail du colloque sont l’anglais et le français.

Inscription pour une participation sur place: event@dhi-paris.fr
Inscription pour une participation en ligne:
Lien zoom pour le 14 mars 2023
Lien zoom pour le 15 mars 2023
Lien zoom pour la table ronde du 15 mars 2023
Lien zoom pour le 16 mars 2023

Institutions partenaires

  • Co-organisateurs: Institut für Zeitgeschichte München-Berlin, Institute for the History of Polish Jews de l’univ. Tel Aviv, EHESS (ERC Project Lubartworld)
  • En coopération avec: George & Irina Schaeffer Center for the Study of Genocide, Human Rights, and Conflict Prevention de l’American University of Paris et le Mémorial de la Shoah
  • Avec le soutien financier de: Fondation pour la Mémoire de la Shoah, Deutsche Forschungsgemeinschaft


Programme

 

Lieu

Institut historique allemand
8, rue du Parc Royal
75003 Paris

 

 

Crédit image: Razzia de la police d’ordre allemande et de policiers polonais, contrôle de Juifs (?), Cracovie, début 1941, Bundesarchiv, Bild 101I-030-0781-07 / Iffland / CC-BY-SA 3.0.

A.I. Intelligence artificielle, avec Pierre-Antoine Marti

A.I. Intelligence artificielle, avec Pierre-Antoine Marti

Lundi 13 mars 2023 à 19h45 - Sciences sociales et cinéma (EHESS-MK2)

Présentation du cycle

Le cycle « Sciences sociales et cinéma », organisé par l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et mk2, propose chaque mois de venir découvrir une œuvre cinématographique, suivie d’une discussion avec une chercheuse ou un chercheur afin de décrypter l’actualité avec un regard critique et décalé. Cette sixième édition interrogera les représentations cinématographiques des formes d’inégalités dans le monde.

Thème 2022-2023 : « Frontières »

La notion de frontières n’est pas seulement un marqueur géographique, elle représente une séparation entre différentes communautés, un passage aussi entre des mondes possibles, des époques, des paradigmes. Frontières de genre, de classe sociale, d’aires géographiques, ces lignes de démarcation dessinent les fractures de notre monde contemporain. Organisé par l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et mk2, ce cycle propose chaque mois de venir découvrir une oeuvre cinématographique, suivie d’une discussion avec une chercheuse ou un chercheur afin de décrypter l’actualité d’une manière critique et décalée.

Séance du 13 mars 2023 : A.I. Intelligence artificielle, de Steven Spielberg

Projection du film A.I. Intelligence artificielle, de Steven Spielberg, commenté par l’historien Pierre-Antoine Marti. Il s'intéresse à l'histoire des représentations de l’avenir à travers la littérature d’anticipation en France des années 1950 aux années 1990. Il est doctorant au Centre de recherches historiques - CRH (EHESS/CNRS).

Réservez vos places

Intelligence artificielle, États-Unis, 2001, 2h26, VOST VF

Synopsis

Dans un XXIe siècle, où la fonte des glaces a submergé la majorité des terres habitables et provoqué famines et exodes, les robots sont devenus une composante essentielle de la vie quotidienne et assurent désormais la plupart des tâches domestiques.
Pourtant, le professeur Hobby veut aller encore plus loin en créant le premier androïde sensible : un enfant capable de développer un vaste répertoire d'émotions et de souvenirs.
Peu après cette annonce, David, un robot de onze ans, fait son entrée chez Henry et Monica Swinton, un couple dont le jeune fils a été cryogénisé en attendant la découverte d'un remède pour guérir sa grave maladie. Bientôt abandonné par sa mère adoptive, David entame un périlleux voyage à la recherche de son identité et de sa part secrète d'humanité.

 

Lieu

Mk2 Bibliothèque
Quai François Mauriac
75013 Paris

Économies d’empire

Économies d’empire

Vendredi 17 mars 2022 de 9h30 à 18h - Journée d'études

Dans le cadre du séminaire Histoire économique et sociale : acteurs, pratiques et marchés, la journée d'études organisée par Laurent Herment (CNRS UMR 8558), Niccolo Mignemi (CNRS UMR 8236, LIED), Mickaël Wilmart (EHESS, CRH), aura lieu le vendredi 17 mars 2023, de 9h30 à 18h. 

 

Présentation

L’économie globale des empires a fait l’objet de nombreuses études. Depuis une vingtaine d’années, plus que sur cette économie globale, l’historiographie a mis l’accent sur les acteurs de second plan et les pratiques ordinaires au cœur d’une pluralité de systèmes de mobilisation, de circulation et d’appropriation des ressources. Multipliant les échelles d’analyse, l’attention portée à ces figures a permis d’enrichir et de renouveler la compréhension des mécanismes de la domination impériale.

Pour ne prendre qu’un seul exemple, les projets de mise en valeur agricole dans les espaces coloniaux durant la période contemporaine ont fait l’objet d’un véritable réexamen grâce à ces nouveaux courants de recherches. L’accent mis sur les pratiques scientifiques et sur les réseaux de savoir a ainsi montré l’importance des liens qui existèrent entre, d’une part, les processus de récupération des savoirs locaux et, d’autre part, la circulation transnationale des connaissances et des produits. Dans le même temps, l’intérêt suscité par l’organisation des entreprises coloniales a conduit à réinterroger les projets de mise en valeur agricole sous l’angle de la mobilisation des ressources et de la main-d’œuvre.

S’inspirant des recherches récentes dans ce domaine, la journée d’études 2023 du GrHEco entend approfondir les nouvelles pistes que le cadre impérial ouvre dans l’étude des pratiques, des acteurs et des institutions économiques. Par ailleurs, loin de se cantonner aux colonies d’outre-mer des pays européens dans la période moderne et contemporaine, cette journée sera l’occasion pour élargir la focale à double titre. Sur le plan géographique, elle s’ouvrira à la Méditerranée et aux empires centraux d’Europe. Sur le plan temporel, elle envisagera aussi les problématiques propres aux empires des époques plus anciennes. Il s’agira finalement de présenter un ensemble d’études de cas, portant sur différentes périodes (Moyen-âge, époques moderne et contemporaine) qui permettent de mieux appréhender le fonctionnement des économies d’empire, à partir de la pluralité des situations et des contextes observables.

 

Programme

 

Lieu

EHESS/FMSH 54 boulevard Raspail, Salle du conseil A/BS1_28

Il sera possible d'assister à distance à la journée d'études en suivant ce lien : https://cnrs.zoom.us/j/93202211950?pwd=WmhzbUExSHl6RGErd1pQdlhFLzJEZz09

Histoire & Mesure : Qu’est-ce qu’une validation empirique ? Quantification, sources et administration de la preuve

Histoire & Mesure : Qu’est-ce qu’une validation empirique ? Quantification, sources et administration de la preuve

Mercredi 22 mars de 9h30 à 17h30 - Journée d'études

Présentation 

Les tensions entre sources et données sont au moins de deux natures :
– les unes peuvent s’apparenter aux traces issues du travail que les sociétés ont effectué sur elles-mêmes, les autres aux modélisations ou stylisations que les sciences sociales ont effectuées depuis ces mêmes matériaux ;
– les unes sont également supposées être propres à la démarche historiographique et empirique, les autres aux sciences sociales dites « dures » et aux méthodes plus systémiques qui seraient les leurs (économie, sociologie, démographie).
Toutefois ces régimes d’opposition méritent d’être remis en discussion. À cette fin, il est essentiel de questionner la relation nouée entre ces divers éléments : d’une part, en tenant compte de la multiplicité des « artefacts » qui sont à l’origine des données (textes narratifs ou normés, questionnaires, repères archéologiques, iconographies, etc.), de leur caractère plus ou moins réductible ou sériel ; et, d’autre part, en prenant en considération les historicités et les aires culturelles différentes dans lesquelles ils s’inscrivent.
En quoi le fait de travailler sur l’Antiquité ou sur l’époque contemporaine, sur la France ou sur l’Inde, affecte ou conditionne le passage de l’artefact à la quantification ? Par là même, comment la procédure de « validation » est-elle fondée, et quels en sont alors les attendus ? Plus largement, la preuve s’administre-t-elle de la même manière dès lors qu’un exercice historique repose sur la mesure des phénomènes, au-delà des contextes disciplinaires, des périodisations de l’histoire ou des partitions géographiques ?
Si l’on convient que l’abondance des sources et des artefacts ne peut seule suffire à influencer les possibilités de validation et de quantification, ainsi la réponse à toutes ces questions, à n’en pas douter, nécessite un examen en profondeur dont cette journée souhaiterait être l’occasion.

La journée d’étude s’organisera en quatre petits panels où seront réuni·es des historien·nes travaillant sur les grandes périodes de l’historiographie occidentale et des historien·nes d’autres aires culturelles travaillant sur des périodes comparables.
Dans chacun des panels, deux intervenant·es issu·es de deux aires différentes présenteront une étude de cas choisie pour sa portée illustrative sur le plan de la méthode ; il s’agira de mettre en avant la construction des sources/données/artefacts, avec une attention particulière portée aux contraintes que font peser les outils de mesure contemporains sur les réalités ainsi quantifiées, pour ensuite décrire la mobilisation de ces données quantitatives et leur intégration au raisonnement historique, et plus spécifiquement dans l’objectif d’une administration de la preuve. Cette analyse devra être attentive à favoriser le dialogue avec d’autres périodes et aires culturelles, sans se limiter à détailler ou singulariser l’exemple avancé.
Une table ronde finale cherchera à résumer et développer les principales lignes de discussion.

Organisation : Jean-Pierre Beaud, Éric Geerkens, Mathieu Marraud, Alessandro Stanziani

Contact : histoiremesure@services.cnrs.fr

Site de la revue : https://journals.openedition.org/histoiremesure


 

Programme

Mercredi 22 mars 2023

MATINÉE (9 h 30-12 h 30)

- Antiquité

  • Charles DOYEN (FNRS, Université catholique de Louvain), « La notion de “standard métrologique” dans l’Antiquité grecque »
  • Grégory CHAMBON (EHESS-Anhima), « L’historien face au scribe mésopotamien : comment affronter les données chiffrées des sources cunéiformes ? »

- Médiévale

  • Marie FONTAINE--GASTAN, (Université Gustave-Eiffel), « Objets funéraires du Moyen Âge et analyse factorielle des correspondances : la preuve en images »
  • Sébastien DE VALERIOLA (Université libre de Bruxelles), « Modélisation, méthodes quantitatives et histoire médiévale : le cas de l’analyse des réseaux de crédit »

APRÈS-MIDI (14 h-17 h)

- Moderne

  • Naveen KANALU RAMAMURTHY (EHESS-CRH), « La vérification comptable des procédures fiscales mogholes. Les enjeux de validation pour l’histoire économique de l’Inde précoloniale »
  • Mathieu MARRAUD (CNRS-CRH), « Preuve sociale et preuve chiffrée. Quelle mesure des grandeurs commerciales sous l’Ancien Régime ? »

- Contemporaine

  • Andrea BREARD (FAU, Erlangen-Nuremberg), « Liang Qichao (1873-1929), l’introduction de la notion de “statistiques historiques” 歷史統計學 et l’abondance des sources en Chine »
  • Fabrice BOUDJAABA (CNRS-CRH), « Pourquoi mesurer quand on peut faire autrement ? La mesure de la mobilité sociale en contexte d’industrialisation (Ivry, XVIIIe-XIXe siècle) »

TABLE RONDE

Modérateur : Alessandro Stanziani (EHESS, CNRS-CRH)

Participant·es : Jean-Pierre Beaud (UQAM, Montréal) ; Éric Geerkens (Université de Liège) ; Morgane Labbé (EHESS-CRH) ; Hernán Gustavo Otero (CONICET/Universidad Nacional del Centro de la Provincia de Buenos Aires)

 

Lieu

EHESS (Salle BS1-28, sous-sol)
54 bd Raspail
75006 Paris

Travail et environnement dans l'histoire

Travail et environnement dans l'histoire

Lundi 20 mars 2023 de 9h30 à 17h - Journée d'étude (Ruche-AFHMT)

Présentation

Cette rencontre, organisée par Alessandro Stanziani (GRHEN), soutenue par le Ruche et  l'Association française pour l'histoire des mondes du travail (AFHMT), se propose de dégager des pistes de réflexions autour des relations entre travail et environnement, en vue du colloque qui sera organisé par le Ruche en 2024 à Toulouse. Il s'agira de dégager des axes et des noms. De courtes interventions liminaires serviront de point de départ des discussions. C'est pourquoi, il est important que les membres des deux associations soient présents. Les discussions s'articuleront autour de trois axes principaux, qui ne préjugent nullement aux axes du colloque à venir : Industrialisation/désindustrialisation, santé et travail  ; Travail comme source d'énergie et Ressources et travail : le travail destiné à certaines activités de production et en même temps conduisant à puiser dans certaines ressources.

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Programme

Matinée

Axe 1 : Industrialisation/désindustrialisation, santé et travail
Avec des interventions de Renaud Bécot et Thomas Le Roux (GRHEN).

Axe 2 : Le travail des humains et des non-humains comme source d’énergie
Avec des interventions de François Jarrige, Alessandro Stanziani (GRHEN) et Jean-Baptiste Fressoz (GRHEN)

Après-midi

Axe 3 : Travail, ressources et exploitation
Avec des interventions de Solène Rivoal, Romain Grancher et Niccolo Mignemi

Discussion générale

 

Lieu

Centre Malher (Salle RDJ 1)
9, rue Malher
75004 Paris

 

Légende de la photo : Fumées d'usine, nord de l'Angleterre © Getty - Print Collector

Musique et imaginaires politiques dans l’Europe des années 1930

Musique et imaginaires politiques dans l’Europe des années 1930

24 et 25 mars - Atelier doctoral

Présentation

Un projet soutenu par la Maison des Sciences de l’homme de Paris-Saclay et la Fondation Royaumont.

Mené conjointement par des musicologues et des historiens, ce projet vise à interroger les imaginaires politiques des années 1930 en Europe à travers la musique. En tant que pratique sociale et source d’émotions esthétiques, la musique constitue une porte d’entrée privilégiée pour saisir la recomposition des imaginaires politiques et la remise en cause du modèle libéral dans les années 1930.
Comment, la modernité acoustique, marquée par l’accélération et l’internationalisation des appropriations et des circulations musicales (avec notamment l’essor du disque et de la radio), se conjugue-t-elle avec le déploiement d’imaginaires politiques réactionnaires dominés par des paradigmes locaux (nationaux et régionaux) ? L’opposition entre régimes autoritaires et démocraties libérales se traduit-elle dans la manière dont ces régimes mobilisent à des fins politiques ou diplomatiques ? Ces questions appellent à une approche doublement comparative : entre les différents genres musicaux (classique, chanson, opérette, jazz, folklore) et entre les différents pays européens.

Comité d'organisation : Marc‑Olivier Baruch (Ehess, CRH) ; Anaïs Fléchet (Université Paris-Saclay, UVSQ) ; Martin Guerpin (Université d’Évry Paris-Saclay) ; Philippe Gumplowicz (Université d’Évry Paris-Saclay) ; Barbara Kelly (University of Leeds) ; Federico Lazzaro (Université de Fribourg), Fritz Trümpi (University of Music and Performing Arts Vienna MDW), Thomas Vernet (Fondation Royaumont).

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Programme

Vendredi 24 mars

13h45
Accueil des participants

14h
Introduction

  • Anaïs Fléchet (Université Paris-Saclay, UVSQ)
    Les imaginaires politiques à l’épreuve de la musique (et vice-versa)

14h30-16h30
Des « semaines ordinaires » ? Regards croisés sur la programmation européenne

  • Marc-Olivier Baruch (École des hautes études en sciences sociales, CRH)
    Les programmes de spectacles parisiens dans la Semaine de Paris : une source possible ?

  • Philippe Gumplowicz (Université d’Évry Paris-Saclay)
    Premier parcours du Guide des concerts et de Comoedia dans la semaine du 7 février 1932

  • Benedetta Zuconi (Universität Bonn)
    Retracer la programmation musicale dans la Venise des années 1930

  • Barbara L. Kelly (University of Leeds, Royal Musical Association)
    Exploring the traces of musical life in 1930s Manchester (en ligne)

Discussion : Martin Guerpin (Université d’Évry Paris-Saclay)

17h-18h
Objets, traces et archives

  • Jonathan Thomas (École des hautes études en sciences sociales, CRAL)
    Symboles et imaginaires de la musique au disque politique

  • Thomas Vernet (Fondation Royaumont, responsable du département Bibliothèques et ressources)
    Les années 1930 dans les collections de la Fondation Royaumont

Discussion : Philippe Gumplowicz (Université d’Évry Paris-Saclay)

 

Samedi 25 mars

10h30-12h30
L’imaginaire politique. Pour quoi faire ?

  • Esteban Buch (École des hautes études en sciences sociales, CRAL)
    Imaginaire politique et pratiques du pouvoir

  • Martin Guerpin (Université d’Évry Paris-Saclay)
    La notion d’ « imaginaire politique » : quelles spécificités et quels champs d’application en musique ?

  • Philippe Gumplowicz (Université d’Évry Paris-Saclay)
    Partir d'Alphonse Dupont et de Raoul Girardet

  • Federico Lazzaro (Université de Fribourg)
    Musique et imaginaires politiques en France dans les années 1930 : pistes de réflexion

Discussion : Marc-Olivier Baruch (École des hautes études en sciences sociales, CRH)

12h30-14h : déjeuner

14h-15h30
Quelle Europe ? Comparaisons, circulations

  • Panagiota Anagnostou (École française d’Athènes)
    Modernité et folklore dans la Grèce des années 1930 (en ligne)

  • Fritz Trümpi (University of Music and Performing Arts Vienna MDW)
    Characteristics, perspectives (and prospective) of the Study of Music and Politics in Austria in the 1930s

  • Alexander Golovlev (HSE University, Moscou)
    Qu’écoutait-on en URSS en 1930 et 1935? État des lieux, enjeux méthodologiques et observations empiriques sur le cas de Moscou (en ligne)

Discussion : Anaïs Fléchet (Université Paris-Saclay, UVSQ)

16h-17h30 Discussion collective

 

Lieu

Bibliothèque musicale La Grange-Fleuret
11, bis rue de Vézelay
75008 Paris

Les langues de l'histoire

Les langues de l'histoire

Du 7 au 10 mars - Semaine de l'Histoire 2023

Présentation

Le département d’histoire de l'ENS-PSL, en partenariat avec le Centre de formation des Journalistes vous convie à une semaine de l’histoire autour du thème «  Les langues de l’histoire ».

Deux mille cinq cents langues seraient aujourd’hui menacées dans le monde selon l’UNESCO, qui édite depuis 1996 un Atlas des langues en danger dans le monde. Inquiétant, le constat de l’érosion de la diversité linguistique à l’échelle globale, qui va de pair avec celle de la biodiversité, est pourtant aussi l’un des effets de l’intérêt toujours plus grand que les sciences humaines et sociales portent au fait linguistique.

L’histoire ne fait pas exception. Comme ces films où des personnages venus d’horizons géographiques ou sociaux très différents semblent se comprendre sans difficulté (il faut bien que l’intrigue avance), l’histoire a longtemps invisibilisé les langues. Les langues étaient certes des outils de travail et des marqueurs professionnels (les médiévistes se doivent de savoir le latin, comme les spécialistes de la Turquie le turc), mais elles n’étaient pas un objet d’étude. Or dans le sillage du développement fulgurant de l’histoire globale et d’une nouvelle philologie attentive à la matérialité des textes, peut-être aussi en réaction à la domination écrasante de l’anglais dans la production académique, la prise de conscience que toutes les interactions sociales du passé mettent aux prises des acteurs qui parlent ou écrivent en langues, est en passe de bouleverser profondément la texture même de l’histoire telle qu’elle s’écrit aujourd’hui.

Organisée en partenariat avec le Centre de formation des journalistes (CFJ), cette Semaine de l’histoire interrogera la multiplicité des usages sociaux et politiques de la langue et des langues dans la longue durée, jusqu’à aujourd’hui où ces enjeux restent vivaces quoique souvent ignorés. Le maintien de l’anglais comme langue de communication au sein du Parlement européen a par exemple été vivement débattu depuis le départ de la Grande-Bretagne de l’Union, en janvier 2020. Vecteurs de communication et instruments de pouvoir, véritables archives vivantes où se donne à lire l’histoire des sociétés, les langues font aujourd’hui l’objet d’approches diverses, dont on s’efforcera de prendre la mesure, sans prétention à l’exhaustivité.

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Programme

Mardi 7 mars 2023

Les langues, la traduction et l’universel

  • Ouverture 14h-14h45 / Salle Jaurès

  • 14h: Mots de bienvenue de Valérie Theis (directrice adjointe de l’ENS) et Stéphanie Lebrun (directrice du CFJ) et et Hélène Blais (directrice du département d’histoire de l’ENS)

  • 14h15 : L’histoire au prisme des langues par Clément Carnielli, Sylvia Estienne, Rahul Markovits et Pierre Salmon

  • Entretien 14h45 - 15h30 / Salle Jaurès
    Traduction et hospitalité
    avec Souleymane Bachir Diagne (Columbia University), animé par Héloïse Kolebka (rédactrice en chef du magazine L’Histoire)

  • Conférence d’ouverture 16h - 17h30 / Salle Jaurès
    La République, l’islam et les langues : Renan idéaliste ? par Markus Messling (Universität des Saarlandes)

Mercredi 8 mars

Lost in translation

  • Table-ronde 9h - 11h / Salle Jaurès
    Interprètes et fixeurs : une histoire sociale des médiations linguistiques

    avec Nicolas Drocourt (université de Nantes), Thomas Brignon (université de la Sorbonne Nouvelle), Franziska Heimburger (Sorbonne Université), Taha Siddiqui (journaliste) animée par Jean-François Lassalmonie et Adrien Souche

  • Table-ronde 11h15 - 13h / Salle Jaurès
    Déchiffrer, collecter et imprimer les langues

    avec Gilles Van Heems (université Lumière - Lyon 2), Fabien Simon (université Paris Cité) et Camille Désenclos (université de Picardie) animée par Stéphane Van Damme et Maïlys Gué

  • Table-ronde 14h - 16h / Salle Jaurès
    Les langues non verbales et leur histoire

    avec Yann Cantin (université Paris 8), Florence Encrevé (université Paris 8) , Laura Cappelle (journaliste) animée par Sylvia Estienne et Callysta Croizer

  • Entretien 16h30 - 18h / Salle Jaurès
    Retour sur le linguistic turn

    avec Jacques Revel (EHESS) et Sabina Loriga (EHESS) animée par Rahul Markovits et Simon Astrup-Gay

Jeudi 9 mars

Politiques de la langue

  • Table-ronde 9h - 11h / salle des Actes
    Langues et empires

    avec Laurent Capdetrey (université de Bordeaux-Montaigne), Naveen Ramamurthy (EHESS) et Camille Lefebvre (CNRS) animée par Rahul Markovits et Tom Louis

  • Table-ronde 11h15 - 13h / salle des Actes
    Réformer la langue : politiques linguistiques et ingénierie sociale

    avec Petros Diatsentos (Aix-Marseille université), Lin Xiao (ENS), Timour Muhidine (Inalco), Ana Maria Girleanu (université de Strasbourg) animée par Julien Zurbach et Paul Karras

  • Table-ronde 14h - 16h / salle des Actes
    Novlangues et langues du pouvoir

    avec Dzovinar Kevonian (université de Caen), Clément Lenoble (CNRS), Jean-Luc Chappey (université Paris-1 Panthéon-Sorbonne) et Abel Mestre (journaliste au Monde),  animée par Pierre Salmon et Angélique Brousse

  • Conférence 16h30 - 18h / salle des Actes
    « Féminiser la langue française, ou revenir sur sa masculinisation ? Une histoire longue du rapport de la langue française et du genre »
    par Éliane Viennot (université de Saint-Étienne) animée par Hélène Blais et Lou Laval-Matip

  • Projection 19h - 21h30 / salle Dussane
    Le toit de la baleine
    (Raoul Ruiz, 1981)
    animée par Nicolas Le Thierry d’Ennequin (Cinémathèque française) et Pierre Déléage (CNRS)

Vendredi 10 mars

L’historien.ne et les langues

  • Conférence 9h30 - 10h30 / salle des Actes
    « The language of religion and ideology in 19th century medicine »
    par Kaat Wils (KU Leuven)

  • Entretien 11h - 12h30 / salle des Actes
    Traduire Hitler

    avec Olivier Mannoni et Florent Brayard (CNRS) animé par Hélène Blais et Cécile Francfort

  • Table-ronde 14h - 16h / salle des Actes
    Concepts nomades et intraduisibles en sciences sociales

    avec Olivier Christin (université de Neuchâtel), Stephen Sawyer (American University in Paris), Marie Walin (EHESS)
    animée par Clément Carnielli, Olga Sturua et Guillaume Daudé

  • Table-ronde de clôture 16h30 - 18h / salle des Actes
    Langues et migrations dans le monde contemporain

    avec Dewran Evdirehîm (poète, atelier artistes en exil), Pascale Laborier (université Paris-Nanterre), Maryam Madjidi (écrivaine)
    animée par Pierre Salmon (ENS) et Youssef El Alaoui (étudiant ENS)

Lieux

École Nationale Supérieure
29 et 45, rue d'Ulm
75005 Paris

 

 

 

Légende de l'illustration : La tour de Babel (1958), par Endre Rozsda © Wikimédia Commons

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Musique et imaginaires politiques dans l’Europe des années 1930

Journée(s) d'étude - Vendredi 24 mars 2023 - 13:45Un projet soutenu par la Maison des Sciences de l’homme de Paris-Saclay et la Fondation Royaumont.Mené conjointement par des musicologues et des historiens, ce projet vise à interroger les imaginaires politiques des années 1930 en Europe à traver (...)(...)

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29/03/2023