Actualités (2017-2024) | Événements scientifiques (2017-2024)

2019

Fragments d’exils. Temporalités, appartenances

Fragments d’exils. Temporalités, appartenances

Jeudi 31 janvier de 17h-19h - Table ronde

Présentation

Natalia Muchnik (CRH) et Mathilde Monge (Université Toulouse 2-Jean Jaurès) organisent une table-ronde autour de Fragments d’exils. Temporalités, appartenances, numéro spécial de la revue Diasporas. Circulations, migrations, histoire (31, 2018), avec Anne-Christine Trémon (université de Lausanne), Ilsen About (CNRS-Centre Georg Simmel), Alexandra Poli (CNRS-CADIS), Delphine Richard (université de Lyon 2) et Marie-Carmen Smyrnelis (Institut Catholique de Paris).

Les diasporas ne sont pas des phénomènes immuables : elles naissent, vivent et s’éteignent, ou se diluent dans des ensembles plus vastes ; d’autres ne restent qu’à l’état d’ébauche. Constructions parfois éphémères à la faveur d’un événement politique ou d’une opportunité commerciale, elles peuvent se muer en édifices structurés, de réseaux et de métropoles qui s’affrontent et se succèdent. Situer le phénomène diasporique permet de saisir les dynamiques et les temporalités de ces constructions contingentes et de revenir sur l’image trop communément admise de processus continus et atemporels. C’est cette linéarité et, partant, les jeux et rejeux de segments diasporiques que les articles de ce dossier interrogent, à travers une diversité d’approches : vue d’ensemble, étude d’un lieu d’implantation particulier, analyse sur la longue durée ou autour d’un moment-clé. En étudiant ainsi des « fragments d’exil », la notion de diaspora s’en trouve réinterrogée. Face à l’expansion de son usage, ils permettent de souligner la dimension profondément historique de cet objet si singulier, et pourtant de plus en plus universel. La notion de fragment questionne également une homogénéité souvent reconstruite par l’historiographie qui efface la mosaïque que constituaient –et constituent encore– nombre de ces diasporas, tant pour leurs membres que pour les sociétés d’accueil.

 

Lieu

EHESS (Salle 5)
105, boulevard Raspail
75006 Paris

Une histoire croisée de la fabrique du droit du travail

Une histoire croisée de la fabrique du droit du travail

Jeudi 17 janvier de 9h30-17h - Journée d'étude

Présentation

Cette journée d’étude en hommage à Sabine Rudischhauser est organisée par Bénédicte Zimmermann (Centre Georg Simmel), Patrick Fridenson (Centre de recherches Historiques) et Claude Didry (Centre Maurice Halbwachs), avec le soutien du Centre Marc Bloch, autour de son dernier ouvrage Geregelte Verhältnisse. Eine Geschichte des Tarifvertragsrechts in Deutschland und Frankreich 1890-1918/19 (Cologne, Böhlau, 2017).
Sabine Rudischhauser (1961-2017) a introduit un regard nouveau sur l’émergence de la négociation collective en intégrant, au-delà de la seule conflictualité sociale, les initiatives politiques, législatives, juridiques, mais aussi sociologiques qui contribuent à définir la catégorie même de convention collective en France et en Allemagne. Sur la séquence 1900-1920, elle met au jour une véritable dynamique institutionnelle, dans laquelle se justifie un rapprochement entre l’Allemagne et la France, en faisant apparaître non seulement un parallélisme, mais aussi des emprunts réciproques et une référence commune, l’Angleterre. Geregelte Verhältnisse, son dernier ouvrage, couronne ainsi une vie de recherche que sa disparition précoce a interrompue brutalement. Il constitue un apport de premier plan tant pour la discipline historique, que pour le droit, la sociologie et l’économie. Cette journée d’étude entend rendre hommage à Sabine Rudischhauser, non seulement en revenant sur son parcours, mais aussi en mettant en discussion les perspectives qu’ouvrent ses recherches.


Programme

 

Lieu

Institut d’Etudes Avancées
Hôtel de Lauzun
17, Quai d’Anjou
75004 Paris

Sexe, drogues et rock'n roll

Sexe, drogues et rock'n roll

Jeudi 10 janvier de 17h-19h - Demi-journée d'étude

Présentation

Quel beau titre pour cette séance que « Sex and drugs and rock’n roll » ! Il est inspiré de la chanson véritablement programmatique de Ian Dury (1977). Mais nous aurions pu tout aussi bien appeler ce séminaire « Lucy in the Sky with Diamonds », la célébrissime chanson des Beatles (1967) puisqu’il y sera largement question de la culture psychédélique des années 60-70. Du « Human Be-In » aux sous-sols londoniens, du « Summer of Love » au triumvirat de San Francisco, Olivier Julien évoquera les origines du rock dit psychédélique durant ces deux décennies tant aux Etats-Unis qu’en Angleterre. Axelle Blanc se penchera sur la scène musicale psychédélique et sur  la performance des arts visuels en France après 1967. Quant à Marc Dufaud, artiste secret et tourmenté, il nous fera la surprise de son intervention. Bertrand Lebeau Leibovici, médecin addictologue, modérera la demi-journée d’étude.

 

Programme

  • Olivier Julien, musicologue
    Haight-Ashbury, le Middle Earth et ‘Unlimited Freak Out’ : l'émergence d'une tendance
    psychédélique dans les musiques populaires anglo-américaines

  • Axelle Blanc, anthropologue
    Les Antipodes de la raison. L'aventure psychédélique en France : musique, arts performatifs et arts visuels, 1967-1978

  • Marc Dufaud, écrivain
    Sex and drugs and rock’n roll

  • Bertrand Lebeau Leibovici, médecin addictologue, modérateur

 

Lieu

EHESS (Amphithéâtre François Furet)
105, boulevard Raspail
75006 Paris

Histoire de l’épidémiologie. Enjeux passés, présents et futurs

Histoire de l’épidémiologie. Enjeux passés, présents et futurs

Mercredi 23 janvier 2019 de 9h-17h30 - Journée d'étude

Présentation

2e journée d’étude du Comité pour l’histoire de l’Inserm

L’épidémiologie rencontre de nouveaux défis inscrits dans la globalisation contemporaine, de la gestion des pandémies à l’analyse de masses colossales d’informations par des consortiums internationaux portant sur des cohortes de centaines de milliers d’individus. Réunissant historiens, scientifiques, acteurs institutionnels et socio-économiques, concernés par la question de l’épidémiologie, la 2e journée d’étude du Comité pour l’histoire de l’Inserm tentera d’éclairer l’histoire de la discipline en regard de ses enjeux présents et futurs.

Entrée libre sur réservation (selon les places disponibles) auprès de :
celine.paillette[@]ext.inserm.fr

Autre lien : INSERM

 

Programme

 

Lieu

Maison de la Recherche Sorbonne Université
Salle de conférence du rez-de-chaussée (D035)
28 rue Serpente, 75006 Paris

Survivre particulièrement. Autour du livre de Danny Trom : Persévérance du fait juif. Une théorie politique de la Survie

Survivre particulièrement. Autour du livre de Danny Trom : Persévérance du fait juif. Une théorie politique de la Survie

Mercredi 30 janvier 2019 de 16h-19h - Table ronde

Présentation

Dans la mesure où « la question juive » concerne la subsistance du fait juif dans l’histoire, elle occupe depuis longtemps les esprits. Cela est attesté dans certains livres bibliques dont notamment celui d’Esther. Les commentaires rabbiniques de ce livre sont au cœur de l’ouvrage récent de Danny Trom, qui élabore à partir d’elles une pensée politique de la survie. Le groupe Études Juives organise une table ronde où seront discutés, en présence de l’auteur, les aspects littéraires, historiques et théoriques de la démarche. Les discutants seront Elad Lapidot (Université de Berne), Antoine Lilti (CRH), Ron Naiweld (CRH) et Julia Christ (LIER).

 

Lieu

EHESS (Salle M. & D. Lombard)
96, boulevard Raspail
75006 Paris

Echanges médiévaux. Circulation des textes et des personnes

Echanges médiévaux. Circulation des textes et des personnes

17 et 18 janvier 2019 - Journées d'études

Présentation

Cette rencontre, organisée par Etienne Anheim (AHLOMA), Nora Berend (Université de Cambridge) et Sylvain Piron (AHLOMA), est le deuxième volet d’un projet de collaboration entre l’Université de Cambridge et l’EHESS soutenu par PSL. La première rencontre a eu lieu à Cambridge les 7 et 8 juin 2018 et a réuni une quinzaine de chercheurs anglais, allemands et français autour de la même thématique. La seconde session a pour objet de prolonger la réflexion sur les formes sociales et intellectuelles de circulation des savoirs au Moyen Âge à partir de l’étude de la mobilité des textes et des personnes. Elle repose sur la confrontation méthodologique entre la riche bibliographie consacrée aux pratiques de traduction et d’échanges interculturels médiévaux, d’une part, et les questions posées par le développement des approches historiographiques globale, transnationale ou connectée, d’autre part.

 

Programme

 

Lieu

EHESS (Salle M. & D. Lombard)
96, boulevard Raspail
75006 Paris

Espagne, Espagnes : regards français sur la réalité espagnole (XVIe-XXIe siècles) (2)

Espagne, Espagnes : regards français sur la réalité espagnole (XVIe-XXIe siècles) (2)

Mardi 22 janvier à 19h - Table ronde

Présentation

Cette table ronde organisée par Jean-Paul Zuñiga (GEI) et Nicolas Bas (Universitat de Valencia) abordera la fascination de la France à la culture espagnole. Le romantisme français a trouvé dans l’Espagne du XIXe siècle le cadre idéal pour argumenter nombre de ses grandes œuvres littéraires. L'exotisme, l'orientalisme ont imprégné les grands intellectuels français de l'époque, comme Victor Hugo, Mérimée ou Gautier, entre autres. Une séduction réciproque qui s’est prolongé tout au long du siècle et pendant une grande partie du XXe siècle, et qui a conduit Mathilde Pomès à être la première agrégée d'espagnol de la Sorbonne en 1916 ou León Sánchez Cuesta a créé la Librairie Espagnole,et plus tard celle d'Antonio Soriano qui deviandra un lieu de rencontres d'intellectuels français et espagnols. Un cadre idéal pour l'émergence d'une liste exceptionnelle d'hispanistes français, comme Marcel Bataillon, Nöel Salomon, ou Pierre Vilar, entre autres, qui ont créé les premières chaires de culture espagnole dans les universités de Paris, de Bordeaux et de Toulouse. Ce sont des années d'une passion française pour l'histoire espagnole, en particulier à l'époque moderne, qui a conduit à la création d'institutions telles que la Casa de Velázquez, ou l'Association des Hispanistes Français, entre autres. Et tout cela au milieu de la transition espagnole, qui a marqué le début d'une période de relations intenses à tous les niveaux entre l'Espagne et la France, qui se poursuivent aujourd'hui à travers des institutions comme l'Institut Cervantes ou l'Institut français, qui travaillent avec ténacité pour rapprocher les cultures des deux côtés des Pyrénées.

 

Programme

  • Elisa Ruiz García (Universidad Complutense de Madrid)
    Mathilde Pomès, la primera  hispanista francesa

  • Bernard Vincent (EHESS)
    Los hispanistas franceses y la España de los años 1940-1960

  • Ana Martínez Rus (Universidad Complutense de Madrid)
    Las librerías españolas en París: de León Sánchez Cuesta a Antonio Soriano

  • Jordi Canal (EHESS)
    La imagen de España en Francia, siglos XX-XXI: tópicos, prejuicios y sorpresas

 

Lieu

Colegio de España
7E, boulevard Jourdan
75014 Paris

 

Emmanuel Macron et l'histoire

Vendredi 25 janvier de 18h-20h - Conférence-débat

Présentation

En février 2018, Emmanuel Macron, lors de son premier bilan de mandat devant la presse, se présentait son élection comme « le fruit d’une forme de brutalité de l’Histoire, une effraction car la France était malheureuse et inquiète » - là où les commentateurs, plus crûment, utilisaient le terme de « dégagisme ». Ce détail n’est pas anecdotique. Ce jeune président qui aime se mettre en scène aime encore plus se mettre en scène dans l’histoire, de sorte qu’il a paru intéressant d’analyser le rapport qu’entretient Emmanuel Macron, candidat à l’élection présidentielle puis président de la République, à l’histoire, singulièrement à l’histoire de son pays.
On ne se reportera que marginalement pour cela à ses discours officiels, genre trop convenu pour tirer des éléments précis des innombrables références historiques qu’ils contiennent. Mais les actes, les mots, construits ou échappés, le matériau de communication mis en œuvre depuis trente mois par Emmanuel Macron nous semblent permettre de mettre assez précisément en lumière le substrat historique de sa pensée.


           Présentation : Sabina Loriga (EHESS)
           Interventions : Marc Olivier Baruch (EHESS)
                                     Sylvie Thénault (CNRS)
           Discutant : Christophe Prochasson (EHESS)
           Modérateur : Jean-Frédéric Schaub (EHESS)

 

Lieu

EHESS (Amphithéâtre François Furet)
105, boulevard Raspail
75006 Paris

Linguistique et écrits (7)

Linguistique et écrits (7)

Mardi 22 janvier de 9h15-17h30 - Journée d'étude

Présentation

Cette septième édition des journées internationales "Linguistique et écrit", organisées par Marion Carel (CRAL) et Dinah Ribard (CRH), porte sur le discours, son organisation argumentative et temporelle, ainsi que l'évolution de ses formes. Le discours écrit y sera examiné par rapport au discours oral.

 

Programme

9h15 : Présentation de la journée

9h30-10h20 : Corinne ROSSARI (Université de Neuchâtel)
Nécessité et possibilité

10h 20-11h10 : Iveta DINZIKOVA (Université de Neuchâtel) et Claudia RICCI (Université de Neuchâtel)
L’expression de la nécessité et de la possibilité en français, en italien et en slovaque

Pause

11h40-12h30 : Marion Kohei KIDA (Université Keio)
Métaphore et sémantique argumentative

Déjeuner

14h30-15h20 : Anne LE DRAOULEC (CNRS, Université de Toulouse)
Pendant ce temps : emplois temporels et adversatifs

15h20-16h10 : Florence LEFEUVRE (Université Paris III)
La structure Ca y est, X : analyse syntaxique et discursive

Pause

16h40-17h30 : Gabrielle LE TALLEC LLORET (Université Paris XIII)
Féminisation des noms de métiers et genre neutre en français : quelles néologies ?

 

Lieu

EHESS (Salle BS1_05)
54, boulevard Raspail
75006 Paris

A l’occasion de la sortie du numéro 70 de la revue

A l’occasion de la sortie du numéro 70 de la revue "Techniques & Culture", Matérialiser les désirs. Techniques votives

Vendredi 25 janvier de 18h30-20h30 - Rencontre

Présentation

À l’occasion de la sortie du numéro 70, « Matérialiser les désirs. Techniques votives » de la revue Techniques & Culture (novembre 2018), sous la direction de Pierre-Olivier Dittmar, Pierre Antoine Fabre, Thomas Golsenne et Caroline Perrée.

Que fait-on avec un intestin de plâtre, une patte d’âne en bois, un sein en cire, des pièces coincées dans l’écorce d’un arbre, mais aussi un tableau de Raphaël, le vélo d’Eddy Merckx, un bâton d’encens, une voiture en argent, un Christ en coquillages, des cadenas d’amour, un ex-voto peint pour l’équipage d’un navire, la poupée d’une ancêtre... que l’on ne pourrait faire avec des mots ?

Avec Pierre-Olivier Dittmar, historien, EHESS, Pierre-Antoine Fabre, historien, Thomas Golsenne, historien de l’art, Manuel Charpy, historien, CNRS et Carlo Severi, anthropologue, EHESS.

 

Lieu

Musée du Quai Branly-Jacques Chirac
Salon de lecture Jacques Kerchache
37, quai Branly
75007 Paris
 

Guerres mondiales et enjeux coloniaux dans le développement des politiques sociales européennes (années 1880-années 1940)

Guerres mondiales et enjeux coloniaux dans le développement des politiques sociales européennes (années 1880-années 1940)

Mercredi 6 février de 9h30-18h - Journée d'étude

Présentation

Cette seconde journée d’études, organisée par Federico del Guidice (CRH), poursuit les problématiques de la première journée - qui a eu lieu en novembre 2018 sur le thème Aux sources des politiques sociales : décentrer l’histoire du welfare européen (XIXe-XXIe siècles) - en déplaçant la chronologie vers le tournant du XXe siècle. Comment replacer le développement de la législation sociale européenne au regard à la fois des expériences coloniales et des deux guerres mondiales : quelles sont les circulations d’idées et de pratiques en matière de protection sociale qu’ils favorisent ou à l’inverse qu’ils entravent ? Quelles sont les dynamiques de nationalisation et de transnationalisation des politiques sociales européennes ?

Contact : federico.delgiudice@ehess.fr

 

Programme

9h-13h :

  • Antoine Perrier (Sciences Po Paris)
    Deux modèles en vis-à-vis : l’État social français et musulman dans les Protectorats d’Afrique du Nord

  • Michel Dreyfus (Université Paris I)
    De la mutualité à la naissance des régimes assuranciels en Europe

14h-18h :

  • Ugo Pavan Dalla Torre (chercheur indépendant, collaborateur ANMIG)
    Public and Private Actions for the Protection of Veterans in Italy after the Great War

  • Ferruccio Ricciardi (CNRS, CNAM)
    Des travailleurs invisibles ? Droits sociaux et « travail indigène » au croisement de la métropole et de l’Empire français (1900-1940)

  • Paul André Rosental (Sciences Po Paris)
    La législation transnationale face à la silicose. Le cas de l’Afrique du sud

Lieu

EHESS (Salle BS1_28)
54, boulevard Raspail
75006 Paris


Autour de l'ouvrage d'Enrico Castelli Gattinara, La forza dei dettagli. Estetica, filosofia, storia, epistemologia da Warburg a Deleuze

Autour de l'ouvrage d'Enrico Castelli Gattinara, La forza dei dettagli. Estetica, filosofia, storia, epistemologia da Warburg a Deleuze

Lundi 18 février de 16h-19h - Les Rencontres du GEHM

Présentation

La prochaine séance des Rencontres du GEHM sera consacrée à la discussion de l'ouvrage d'Enrico Castelli Gattinara, La forza dei dettagli. Estetica, filosofia, storia, epistemologia da Warburg a Deleuze (Milano, Mimesis, 2017), qui invite à une réflexion épistémologique sur la question du détail, à partir d'un ensemble de lectures qui le mènent de A. Warburg à G. Deleuze. L’auteur présentera les thèses et les enjeux de son livre, après quoi le débat sera ouvert par Sabina Loriga et Jacques Revel.

Pour en savoir plus sur l'ouvrage

 

Lieu

EHESS ( Salle A04_47)
54, boulevard Raspail
75006 Paris


La nouvelle école polonaise d’histoire de la Shoah

La nouvelle école polonaise d’histoire de la Shoah

21 et 22 février - Colloque international

Présentation

Les 14 et 15 janvier 2005, la BNF accueillait le colloque « Les Juifs et la Pologne, 1939-2004 : aspects multiformes du passé ». Il avait été ouvert la veille par deux témoins capitaux,  Wladyslaw Bartoszewski et Simone Veil et s'était conclu par une conférence de Marek Edelman, alors le dernier survivant de l'état-major de l'insurrection du ghetto de Varsovie qui était venu de Lodz apporter son témoignage.

La nouveauté de ce colloque, organisé par Olga Byrska (Ehess),Audrey Kichelewski (Université de Strasbourg), Judith Lyon-Caen (EHESS), Jean-Charles Szurek (CNRS), Dominique Trimbur (FMS), Annette Wieviorka (CNRS), Claire Zalc (EHESS/CNRS), consistait en la présentation au public français des travaux d'une nouvelle école historique, travaux qui avaient pu être menés dans le contexte de l’irruption du passé juif dans la société polonaise et de l'ouverture des archives.

Près de quinze ans après, alors que les grands témoins ne sont plus parmi nous et que le gouvernement polonais mène une « politique historique » qui vise à minorer, voire à nier, la participation des populations polonaises dans la traque et la mise à mort des Juifs de Pologne, les chercheurs réunis à Paris en 2005 ont fait école. Avec d'autres, ils ont publié des travaux de grande importance, éclairant sous des angles divers la question des rapports judéo-polonais pendant la Seconde Guerre mondiale et dans les années qui suivirent.

C'est une exigence intellectuelle, morale et politique de faire connaître aux chercheurs français, et à un plus large public, la richesse du travail mené en Pologne.

 

Programme

 

Lieu

EHESS (Amphithéâtre François Furet)
105, boulevard raspail
75006 Paris

Le lundi 21 février à 17h

Collège de France
11, place Marcelin Berthelot
75005 Paris

 

 

Fleuves et sols affectés. Territoires et expériences des milieux dans les conflits et catastrophes écologiques

Fleuves et sols affectés. Territoires et expériences des milieux dans les conflits et catastrophes écologiques

Lundi 11 février de 9h30-17h - Journée d'étude

Présentation

L’appréhension des crises écologiques tend aujourd’hui à se faire autour de notions totalisantes, comme celle du climat, qui constituent des opérateurs de globalisation des relations entre sociétés et environnements. Ces notions appellent des formes de savoir, d’expertise et de calcul spécifiques, qui seraient seuls à même de restituer une catastrophe à la fois globale et systémique. Comment rendre compte de la pluralité des expériences de milieux, portées par les acteurs affectés par les changements radicaux ou les catastrophes écologiques ? En quoi ces expériences constituent-elles des formes de savoirs et d’expertises différents et alternatifs à ceux élaborés à une autre échelle ?

Les enquêtes présentées dans cette journée, organisée par Claudia Damasceno (EHESS, CRBC Mondes américains) et Alice Ingold (EHESS, CRH), partiront de conflits ou de catastrophes écologiques observés par le bas (from below). Comment les milieux des habitants, les fleuves, les sols, sont-ils affectés par ces transformations ?

Quelle est la place des attachements dans les processus de mobilisation, de contestation et de réparation face au dommage écologique ? En quoi l’habiter un territoire est-il porteur de façons alternatives d’appréhender les crises ? Comment rendre compte de cette dimension locale des attachements sans tomber dans une disqualification localiste et égoïste, par des systèmes d’évaluation élaborés dans les capitales ou loin des périphéries extractives ? Comment restituer la créativité de ces élaborations locales, sans les essentialiser comme des résistances locales ?

Les controverses et les catastrophes se présentent comme des moments de rupture qui dessinent un avant et un après. Elles obligent les acteurs à repenser les trajectoires de leurs liens avec leurs environnements, à dénouer et à redessiner leurs attachements au territoire et aux milieux. En quoi la pluralité des liens au territoire se fonde-t-elles sur des savoirs, des histoires et des mémoires différents des lieux ? En quoi permet-elle, en retour, de dessiner d’autres futurs possibles ? 

 

Programme

Matin

9h30 Accueil

10h-12h

Introduction, Claudia Damasceno (EHESS) et Alice Ingold (EHESS)

Carmen Salazar-Soler (CNRS, CERMA/ Mondes américains EHESS) et Alice Langlois (CERMA/ Mondes américains EHESS)
Catastrophe écologique dans la Sierra Centrale du Pérou (XXe-XXIe siècle) : la contamination de l'eau un problème nouveau ?

Kyra Grieco (CERMA/ Mondes américains EHESS)
Des lacs méchants à la yaku-mama : la construction sociale de l’eau dans une nouvelle région minière péruvienne

Marc Elie (CNRS, CERCEC-EHESS)
Le séisme de 1988 en Arménie et l'expulsion des sinistrés azéris de Spitak

Discussion introduite par Thomas Leroux (CNRS, CRH EHESS)

Après-midi

13h30-16h30

Cristiana Losekann (UFES, Brésil)
Mélancolie et résilience dans la catastrophe minière du Rio Doce (Brésil)

Juliette Woitchik (Université Saint-Louis, Bruxelles)
"Nossa vida vale mais que um cartão" : approche anthropologique des attachements au territoire sur les rives du Rio Doce (Brésil)

Discussion introduite par Sandrine Revet (CNRS, CERI Sciences Po Paris) et Alice Ingold (EHESS)

 

Lieu

EHESS (salle BS1_08)
54, boulevard Raspail
75006 Paris

Psychédélisme, punk et techno : expériences croisées

Psychédélisme, punk et techno : expériences croisées

Jeudi 14 février de 17h-19h - Demi-journée d'étude

Présentation

Des débuts du psychédélisme aux raves parties contemporaines il est possible d’établir une filiation. Difficile en effet de ne pas penser à des teufeurs transportant leur sound system aux quatre coins de l’Europe quand on lit les aventures des Merry Pranksters sillonnant les USA dans un bus bariolé pour organiser des « acid tests » à grand renfort de stroboscopes, de peinture fluo, de déguisements exubérants… Et bien sûr de LSD !

Sans y appartenir, le mouvement punk s’entrecroise avec cette filiation. Son esthétique est différente, pourtant elle se rapproche de certaines composantes de la culture techno… Des punks qui s’éclatent en teknival aux Hells Angels invités à se défoncer avec les Merry Pranksters, la consommation de drogues favorise-t-elle les rapprochements entre les contre cultures qui partagent ce point commun ?

 

Programme

Isaac Abrams, artiste peintre : "Retour sur une carrière d'artiste psychédélique"
Elise Grandgeorge
(anthropologue, Université Aix Marseille) : traduction

Vincent Benso, sociologue (ASUD / Techno+) : « Techno et drogues, 35 ans de passion… Pour le meilleur et pour le pire ! »

Alexandre Marchant, historien (ISP Cachan) : « Culture et esthétique de la défonce : drogues et mouvement punk (années 1970-1980) »

Florian Bureau, militant associatif (ASUD / Techno+), modérateur

 

Lieu

EHESS (Amphithéâtre François Furet)
105, boulevard Raspail
75006 Paris

Les sources de l’histoire économique

Les sources de l’histoire économique

Mardi 12 février de 14h-17h - Demi-journée d'étude

Programme

14h - 15h40 : Les archives d’entreprises

  • Elvire Coumont, Institut pour l’histoire de l’aluminium, Les archives du groupe Rio Tinto en France, l'héritage de Pechiney

  • Roger Nougaret, BNP-Paribas, Les archives bancaires, une source pour l’histoire économique et sociale

  • Nolwenn Deviercy, Groupe ADP, Aéroports de Paris : des archives à découvrir

Pause

16 h - 17 h : L’historien.ne et l’archive

  • Claire Mouradian, CERCEC EHESS/CNRS, Des sources à (re)découvrir : les archives diplomatiques

  • Gérard Béaur, CRH EHESS/CNRS,Les sources de l'enregistrement sous l'Ancien Régime et la Révolution

Lieu

EHESS (Salle BS1_28)
54, boulevard Raspail
75006 Paris

L'histoire de LIP

L'histoire de LIP

Lundi 25 mars de 15h-18h - Table-ronde

Présentation

En 1973, face à des licenciements massifs, les ouvriers de la manufacture horlogère Lip de Besançon ont occupé leur usine pour exiger que personne ne perde son emploi. Grâce à la vente du stock de montres dont ils se sont emparés, ils se paient leurs propres salaires en adoptant un slogan célèbre : « C’est possible ! On fabrique, on vend, on se paie ». C’est une expérience d’autogestion sans précédent, c’est l’imagination au pouvoir, pour reprendre le titre du documentaire exceptionnel qu’a réalisé Christian Rouaud en 2007. Cette table-ronde, organisée par Jérôme Bourdieu (PSE) et Patrick Fridenson (CRH), se consacrera à l'histoire de LIP autour de deux ouvrages Opening The Gates: The Lip Affair 1968-1981 de Donald Reid et Pourquoi ont-ils tué Lip ? De la victoire ouvrière au tournant néolibéral de Guillaume Gourgues et Claude Neuschwander.

Intervirendront François Denord (CESS –CNRS), Patrick Fridenson (CRH–EHESS), Frank Georgi (CHS–Université Paris 1) et Michelle Zancarini-Fournel (Larhra–Université Lyon 1)

 

Lieu

EHESS (Salle 13)
105, boulevard Raspail
75006 Paris

Drogues, troubles dans la réalité et politique dans les séries TV

Drogues, troubles dans la réalité et politique dans les séries TV

Jeudi 14 mars de 17h-20h - Demi-journée d'étude

Présentation

Que nous disent les séries TV du monde où nous vivons ?  Saga familiales ou space opéra, séries policières ou post-apocalyptiques, les séries TV se sont introduites dans des réalités sociales qu’elles contribuent à modeler.  La guerre à la drogue comme la lutte contre le terrorisme sont interaction directe avec les séries qui les représentent. Comme sous LSD, les frontières ne cessent se brouiller entre réalité et illusion. Même dans les plus réalistes des séries policières, des coïncidences inattendues ouvrent des pistes qui témoignent d’univers  surréels, parallèles de la réalité ordinaire. La temporalité des series TV  fait irruption dans la ligne du temps : « Winter is coming », (la menace qui pèse sur le moyen-âge mythique de la  série « The Game of Thrones ») était écrit sur les murs d’Istambul lors de la révolte populaire en 2013.  Alors que les séries TV entreprennent de décoder le monde dans lequel nous vivons, la pluralité des univers sociaux ouvrent  aussi bien aux constructions sociales de la réalité pour les sciences sociales qu’aux croyances alternatives, avec ses conceptions complotistes de l’histoire et ses fake news.

Programme

  • Sandra Laugier, Addictions et séries TV
    Les liens qui nous attachent aux diverses victimes de la drogue dans les séries du XXIe siècle, de The Wire à Narcos.
  • Richard Mèmeteau, La temporalité des séries
    De l’ultime saison de Game of Thrones aux 720 épisodes de Naruto ou les 853 épisodes de One Piece prétention.

  • Marco Candore, Sans queue ni tête" : détectives déterritorialisés et envers du décor
    Du détective, entre noir et fantastique, avec une attention particulière pour the return de David Lynch.

  • Anne Coppel : Introduction et animation 

 

Sandra Laugier est Professeure de philosophie à l'université Paris 1 Panthéon Sorbonne, membre de l'institut universitaire de France

Richard Mèmeteau est professeur de philosophie. Observateur de la vie pop culturelle, il a contribué aux Inrocks et au Crieur. Il aime jouer le script doctorde fortune en échange d’un café allongé sans sucre et citer RuPaul sur son profil Grindr. Il soigne de façon permanente une tendinite contractée en voulant atteindre le rang 13 de Naruto Ultimate Ninja Storm 4. Auteur de Sexfriends. Comment (bien) rater sa vie amoureuse à l’ère numérique (Zones, 2019) et de Pop culture. Réflexions sur les industries du rêve et l’invention des identités (Zones, 2014).

Marco Candore est comédien, réalisateur, chroniqueur –radio du cinéma de genre.

Anne Coppel, Sociologue, entre recherche et action, militante associative dans la réduction des risques,  Présidente dru collectif "Limiter la casse" ». Présidente d’honneur de l’AFR (association française de réduction des risques ) et d’ASUD. « Le Dragon domestique », avec Ch. Bachmann, Albin Michel 1989, Peux-on civiliser les drogues ?  La Découverte 2002. « La catastrophe Invisible, histoire sociale de l’héroïne » avec Kokoreff et Péraldi ( Dir.), Amsterdam  2018. Rolleston Award, Prix international de la RDR, 1885.

 

Lieu

EHESS (Amphithéâtre François Furet)
105, boulevard Raspail
75006 Paris
 

Autour de l'ouvrage de Cécile Vidal Caribbean New Orleans: Urban Genesis, Empire and Race in the Eighteenth-Century French Atlantic

Autour de l'ouvrage de Cécile Vidal Caribbean New Orleans: Urban Genesis, Empire and Race in the Eighteenth-Century French Atlantic

Lundi 18 mars de 17h-20h - Les Rencontres du GEHM

Présentation

La prochaine séance des Rencontres du GEHM sera consacrée à l'ouvrage de Cécile Vidal, Caribbean New Orleans: Urban Genesis, Empire and Race in the Eighteenth-Century French Atlantic (à paraître, University of North Carolina Press, 2019). Cet ouvrage utilise le cas de la capitale louisianaise sous le régime français (1718-1769) pour étudier l’expansion de l’esclavage racial des Antilles à l’Amérique du Nord, examiner la formation d’une société esclavagiste en  milieu urbain et reconsidérer le processus de racialisation en montrant comment la race s’insérait dans toutes les interactions du quotidien. L’auteure présentera les thèses et les enjeux de son livre, après quoi le débat sera ouvert par Catherine Hall (UCL), professeure invitée à l'EHESS.

 

Lieu

EHESS (AS1_08)
54, boulevard Raspail
75006 Paris

Au cœur de l’archive coloniale

Au cœur de l’archive coloniale

Mercredi 20 mars de 18h-20h - Table ronde

Présentation

Au cœur de l’archive coloniale entraîne le lecteur dans les méandres de la production archivistique des Indes néerlandaises du XIXe siècle. À partir des documents publics, des correspondances officielles et privées et des rapports des commissions, il livre une réflexion nuancée sur le contenu et la forme des archives en tant que dispositif de gouvernance coloniale. Cette ethnographie révèle les contradictions et les angoisses de l’empire, ainsi que les doutes de ses administrateurs. Elle jette un éclairage nouveau sur le rôle des sentiments auxquels le colon européen était aux prises, écartelé entre un État colonial lointain, gouvernant par-delà les frontières, au gré des débarquements des bateaux courrier, et ses liens tangibles avec la culture et la population locales.  

Ann Laura Stoler propose une méthode de (re)lecture des archives qui déconstruit les catégories et les affirmations établies, mais aussi la représentation de soi de l’État colonial. En mettant au jour la subversion politique contenue dans les sentiments, elle apporte une contribution décisive à l’historiographie contemporaine.

 

Programme

À l’occasion de la parution de l’ouvrage d’Ann Laura Stoler, une table ronde aura lieu le mercredi 20 mars 2019, avec :

  • Judith Revel (philosophe, université Paris-Nanterre)
  • Arlette Farge (historienne, CNRS)
  • Yann Potin (historien, université Paris XIII)
  • Étienne Anheim (historien, EHESS)
  • Ann Laura Stoler (historienne, New School for Social Research, New York, auteure d’Au cœur de l’archive coloniale. Questions de méthode, Éditions de l’EHESS, 2019)

Lieu

EHESS (Amphithéâtre Furet)
105, boulevard Raspail
75006 Paris

 

Ce que les artistes font de l'histoire (2)

Ce que les artistes font de l'histoire (2)

Vendredi 29 mars de 14h-17h30 et samedi 30 mars de 9h-12h30 - Journée d'étude

Présentation

Journées d’études organisées par la revue Passés Futurs et le Fonds Ricœur

Après Nietzsche, la conscience historique a été ressentie comme une « fièvre », une entrave à la compréhension profonde de l’expérience humaine, à son appropriation présente. Paul Valéry, Virginia Woolf, Italo Svevo, partageaient le sentiment exprimé par Stephen Dedalus dans l’Ulysse : l’histoire est un cauchemar à oublier. En revanche, aujourd’hui, de nombreux romanciers et artistes se proposent comme les véritables médiateurs du passé. Ils le « cherchent », et certains d’entre eux visent à combler les failles de l’histoire, d’autant plus que les sujets historiques traités sont imprégnés de questions métahistoriques, comme l’expérience du temps, les temporalités régressives et asynchrones.

Le rapprochement est encore plus poussé lorsque les artistes se plongent dans les archives, ou entreprennent des opérations de « re-enactment », comme pour prouver le caractère ouvert et non définitif du passé, ou encore lorsque les frontières entre le documentaire et la fiction s’avèrent plus poreuses que jamais. Les historiens, de leur côté, ont remis en discussion le « noble rêve de l’objectivité » et leurs dispositifs de représentance, et sont devenus plus sensibles à la question de l’imagination-pour-le réel du passé. Bref le grand partage entre un passé plastique, ouvert à tous les ordres du temps, et un passé révolu et définitif, se retrouve plein de brèches. Pour autant, ces passages ne relèvent pas d’une résolution dialectique des anciens conflits, ni d’une coexistence irénique. Il y a toujours un risque d’esthétisation de l’histoire au détriment des faits. Il y a aussi l’ambivalence de la fiction, lorsqu’elle prétend faire parler les disparus.

A travers la diversité des œuvres et des cas qu’il s’agira de traiter, nous chercherons à décrire et comprendre plusieurs configurations possibles des usages de l’histoire par les artistes, depuis la Deuxième Guerre mondiale jusqu’à aujourd’hui, époque où l’art contemporain semble à nouveau imprégné d’une certaine « urgence de l’histoire ».

Pour s'inscrire

 

Programme

Après-midi (14h-17h30 avec une pause café)

Sabina Loriga (EHESS)
Présentation de la journée

Judith Lyon-Caen (EHESS)
Poésie des camps, savoirs situés

Jean-Michel Rey (Université de Paris 8)
Le Moïse allemand de Thomas Mann

Cloé Drieu (CNRS/EHESS)
« Les cinéastes font de l’histoire, les historiens de la fiction » : le cas de Suleiman Khojaev dans l’Ouzbékistan des années 1930

Discutant : Olivier Abel

 

Matin (9h-12h30 avec une pause café)

Monica Martinat (Université Lumière Lyon-2)
Produire de l’empathie ou de la distance ? Réflexions sur le cinéma et l’histoire à partir de quelques films d’auteur

Philippe Roussin (Cnrs/Ehess)
Céline après 1944 et en 2018

Agnès Delage (Université d’Aix-Marseille)
Le « roman historien » : de la révision au révisionnisme. Note sur la réception de Javier Cercas en France

Discutant : Antoine Lilti

 

Lieu

EHESS (Salle 4)
105, boulevard Raspail
75006 Paris

Les archives économiques et financières dans le monde hispanique moderne

Les archives économiques et financières dans le monde hispanique moderne

Mercredi 10 avril de 9h30-17h - Journée d'étude

Présentation

Le Groupe d’études ibériques a organisé au printemps 2018 une Journée d’étude centrée sur les Archives des mondes ibériques (Les archives de l’histoire sociale du monde ibérique XVIe-XIXe siècles). Réponse concrète aux étudiants éprouvant des difficultés à localiser et rassembler des sources dispersées sur plusieurs continents, cette initiative a connu un franc succès. Fort de cette expérience, nous souhaiterions pérenniser cette manifestation qui offre aux étudiants et collègues hispanistes et américanistes l’occasion de se rencontrer.  

Dans une deuxième édition, nous envisageons de réfléchir aux usages des archives économiques et financières, centrales dans la recherche mais souvent l’objet d’appréhensions pour qui n’en est pas familier. Lors de cette journée de formation, une introduction collective présentera les différentes ressources disponibles à l’aide d’une typologie documentaire (correspondances commerciales, registres comptables, contrat de ventes de censos, de juros, rôles fiscaux, registres de la Casa de Contratación). L’accent sera porté sur un examen critique de ces sources exigeant parfois une expertise technique (lecture de comptes en chiffres romains, calculs des taux de rente, distinction de l’adjudicataire réel d’une ferme d’un prête-nom, tableau synthétique sur les monnaies en usage et leur taux de conversion, etc.). La Journée sera donc l’occasion de démystifier les sources économiques et financières, exclues parfois trop rapidement d’un corpus au prétexte de son hermétisme. Cette présentation doit encourager les étudiants à pratiquer la comparaison et à décloisonner des territoires trop souvent réduits aux frontières politiques contemporaines, l’organisation actuelle des fonds rendant souvent illisibles des dynamiques politiques et sociales anciennes.

Les interventions prendront la forme d’ateliers. Elles seront l’occasion d’une réflexion sur la valeur épistémologique de plusieurs types de documents qui concernent ou sont produits par des institutions économiques et financières d’ancien régime. À l’appui d’exemples commentés et travaillés collectivement, les intervenants présenteront une réflexion critique sur la valeur, l’usage et les potentialités de ces sources. L’objectif de cette journée est ainsi de construire ensemble une boîte à outil « clé en main » pour les jeunes chercheurs et de la rendre accessible en ligne.

 

Programme

 

Lieu

Le matin de 9h30 à 13h :

EHESS (Salle 5)
105, boulevard Raspail
75006 Paris

L'après-midi de 14h à  17h :

EHESS (Salle 11)
105, boulevard Raspail
75006 Paris

Pratiques contemporaines de l'histoire orale. De l'entretien aux archives orales

Pratiques contemporaines de l'histoire orale. De l'entretien aux archives orales

11 au 13 avril - Conférence

Présentation

Face au dynamisme de l’oral history à l’international, les pratiques historiennes de l’entretien font, aujourd’hui encore, l’objet de relativement peu de discussions dans le paysage universitaire français. Un nombre croissant de travaux historiens associent pourtant une démarche d’enquête orale à l’exploitation des archives écrites. Aussi, si les causes des premières réticences françaises vis-à-vis de la source orale sont connues, c’est désormais la question de l’invisibilisation d’une « histoire orale à la française », pourtant bien active, qui pose davantage question. La conférence « Pratiques contemporaines de l’histoire orale. De l’entretien aux archives orales , organisée par Ariane Mak (CRH) et Carine Lemouneau Baajar (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne) , propose donc de mettre au cœur de la discussion le rapport des historiens aux entretiens et plus généralement au terrain. Elle vise à mettre en partage et à confronter des approches plurielles de la constitution et de l’analyse de la source orale, et à dégager les dynamiques nouvelles qui émergent dans ce champ.

Les résumés des communications et présentations des intervenants sont accessibles sur le carnet Hypothèses «Histoire orale et archives orales» https://oralhistory.hypotheses.org

Pour toute information, contactez : ariane.mak (a) ehess.fr


Programme

 

Lieu

Jeudi 11 avril et vendredi 12 avril :

EHESS (Salle M. & D. Lombard)
96, boulevard Raspail
75006 Paris

Samedi 13 avril :

EHESS (Salle 13)
105, boulevard Raspail
75006 Paris

Métaphore et histoire intellectuelle De Blumenberg à la linguistique cognitive

Métaphore et histoire intellectuelle De Blumenberg à la linguistique cognitive

Lundi 15 avril de 16h-19h - Les Rencontres du GEHM

Présentation

Cette Rencontre du GEHM, animée par Etienne Anheim (AHLOMA-GEHM), aura le plaisir d'accueillir Serena Ferente (King's College London) et s’intéressera au potentiel de la métaphore, en tant qu’objet d’étude pour l’histoire intellectuelle. Elle s’interrogera plus spécifiquement sur le fait que le concept de métaphore puisse être un outil privilégié pour une histoire des idées comparatiste, confrontant diverses cultures. Certaines métaphores liées au corps, par exemple, ont été façonnées par des traditions de pensée dans la très longue durée au sein de l’espace méditerranéen depuis l’Antiquité, mais semblent également remplir des fonctions de type cognitif qu’on cherchera à analyser.

 

Lieu

EHESS (Salle A04_47)
54, boulevard Raspail
75006 Paris
 

Timothy Brook. Artifacts and the Layering of Empire

Timothy Brook. Artifacts and the Layering of Empire

Jeudi 11 avril de 11h à 13h - Séance exceptionnelle des Rencontres du GEHM

Présentation

Les Rencontres du GEHM organise une séance exceptionnelle autour de Timothy Brook, professeur à University of British Columbia, Vancouver. Il présentera un chapitre intitulé "Artifacts and the Layering of Empire" de son prochain ouvrage Great State: China and the World sous presse.


L'empilement des traces du passé que produit la succession des empires est au cœur de la réflexion qu’il propose. En utilisant le cas du Sri Lanka, il explorera cette superposition de traces et de signification, en se concentrant sur la vie d'un artefact en particulier. Il s’agit d’un monument en pierre, trilingue, installé par les Chinois au XVe siècle, repéré par les Portugais au XVIe siècle, sauvé par les Britanniques au XXe siècle et re-célébré par les Chinois au XXIe siècle.

Le débat sera animé par Pablo Blitstein et Sebastian Veg.

Le chapitre du livre, destiné au grand public est disponible auprès de silvia.sebastiani@ehess.fr.

 

Lieu

EHESS (Salle 8)
105, boulevard Raspail
75006 Paris

Pouvoirs de l’imagination. Approches historiques

Pouvoirs de l’imagination. Approches historiques

Vendredi 5 avril de 9h30-17h - Journée d'étude

Présentation

La notion d’imagination est aujourd’hui considérée comme un objet d’étude à part entière, après avoir longtemps été discréditée par la recherche scientifique. Néanmoins, dans la littérature moderne et contemporaine, l’imagination est généralement présentée de manière négative, comme une faculté mentale susceptible de provoquer l’erreur, l’illusion ou le péché. Nous voudrions aller à l’encontre de cette conception en étudiant une tradition intellectuelle et pratique alternative et méconnue : depuis les XIIe-XIIIe siècles jusqu’au début du XIXe siècle, des penseurs et des praticiens appartenant à des diverses disciplines, s’exprimant depuis des positions institutionnelles variées, ont soutenu l’idée que l’imagination possède de grands pouvoirs. Le séminaire, animé par Elizabeth Claire, Béatrice Delaurenti, Roberto Poma et Koen Vermeir, fonctionnera autour de ces textes à la manière d’un atelier, et s’attachera à mettre en œuvre un travail collectif de discussion, d’analyse et de confrontation des sources sur la longue durée. Cette année, le séminaire prendra la forme de deux journées et demi d'études dont la première accueillera Sofia Zuccoli (UPEC), Lindsey Drury (Berlin), Michelle Karnes (University of Notre Dame), Concetta Pennuto (CESR, Tours).

 

Programme

9h-10h30

Sofia Zuccoli (UPEC)

L’imagination comme maladie. Les pouvoirs maternels et la filiation à l’époque moderne »

 

10h45-12h15

Lindsey Drury (Berlin)

A Cosmic Dance of St Vitus: The danced Paracelsian disease of imagination and the astral Olympi Novi


13h30-15h

Michelle Karnes (University of Notre Dame)

Imagination, Marvels, and Creativity in the Middle Ages

 

15h15-16h45

Concetta Pennuto (CESR, Tours)

L'imagination des femmes : pouvoirs et représentations

 

Lieu

EHESS (Salle 4)
105, boulevard Raspail
75006 Paris

Political Jews. Rhetoric and politicization among Jews in Enlightened and Revolutionary Europe (18th-19th centuries)

Political Jews. Rhetoric and politicization among Jews in Enlightened and Revolutionary Europe (18th-19th centuries)

Mardi 14 mai de 9h à 17h - Journée d'étude

Présentation

Cette journée d’étude internationale, organisée par Davide Mano (CRH-EHESS) avec le soutien de la European Association for Jewish Studies (EAJS), réunit un groupe de chercheurs européens, dont des historiens, des sociologues, des philosophes et des philologues, autour de la question du « politique » dans le processus d’émancipation des Juifs d’Europe entre XVIIIe et XIXe siècle. Elle invite à un regard rapproché sur les usages rhétoriques du fait juif et sur les effets de la politisation sur la vie des Juifs de France, Italie, Russie, Hollande et Allemagne.
Comment saisir la construction du « politique » dans le monde de ces acteurs ? Les constructions de l’individu et du collectif juifs, ainsi que leurs transformations aux siècles des Lumières et des Révolutions, seront au cœur des recherches présentées. Cette journée d’études entend ainsi contribuer, à travers une approche interdisciplinaire, à la définition d’un phénomène complexe et diversifié à l’échelle européenne, impliquant de multiples enjeux, internes et externes aux sociétés juives, tels que l’accès à l’espace public, le bouleversement des appartenances, la laïcisation et la création de nouveaux ethos juifs.

 

Programme

  • 9h00 – Welcome by Davide MANO (EHESS, Paris)

9h15-10h45 Session 1 : Jewish revolutionary ? New perspectives on Moses Dobrushka :

  • Saverio CAMPANINI (Università degli studi di Bologna)
    Scholem’s Dobrushka: the political career of a Frankist

  • Silvana GRECO (Freie Universität Berlin)
    What Scholem didn’t (want to) see: Moses Dobrushka as a founder of sociological thought

  • Ivan SEGRE (Independent scholar, Paris)
    Revolution in Judaism: A philosophical perspective

10h45-11h00 – Coffee break

11h-12h30 – Session 2Jewish politics or political Jews? Perseverance, self-defense and intercession

  • Danny TROM (LIER/CNRS, Paris)
    Jewish politics or the quest of the least bad solution

  • Davide MANO (EHESS, Paris)
    Against calumny: Jewish self-defense in the Italian states (18th Century)

  • François GUESNET (University College London)
    Constitutio in actu? Jewish intercession in the Russian Empire around 1800

12h30-14h – Lunch

14h-16h – Session 3 : Jewish politicization and republicanism: assessing the individual and the collective

  • Silvia RICHTER (Humboldt-Universität zu Berlin)
    The discourse on Jewish emancipation in Prussia and France in the 18th century – similarities and differences

  • Tsila RADECKER (Independent scholar, Hilversum)
    Emancipation, politicization and identity. The rise and fall of the Naye Kille in Amsterdam (1797-1808)

  • Nils RENARD (ENTE Budapest/ENS-PSL, Paris)
    Being a Jewish soldier in the Grande Armée: the trip through Europe of Jakob Meyer during the Napoleonic wars (1808-1813)

  • Jean-Marc CHOURAQUI (Université d’Aix-Marseille)
    The influence of the ideology of Emancipation on the discourse of the French rabbis (19th to early 20th century)

16h00 – Conclusive remarks by Davide MANO

 

Lieu

EHESS (Salle BS01-28)
54, boulevard Raspail
75006 Paris

Drogues et créativité

Drogues et créativité

Jeudi 9 mai de 17h-20h - Demi-journée d'étude

Présentation

Du club des « haschischins » à William Burroughs et Jack Kerouac, en passant par les « poètes maudits », Henri Michaux et les amateurs de mescaline, des écrivains ont voulu expérimenter les effets des drogues sur leur écriture. A partir des années 1960, des rockeurs aux rappeurs, en passant par les musiciens de reggae et techno, consommation de drogues et musique ont marché de concert. De fait, depuis l’émergence de la beat génération, tous les arts en Occident ont été influencés par l’usage de psychotropes venus d’ailleurs. En particulier les arts dits psychédéliques, exprimés notamment dans la peinture, qui ont donné lieu à un véritable courant artistique. Un courant qui s’est inscrit et a participé au mouvement de contestation non seulement des arts conformistes mais de la société autoritaire et inégalitaire. Faut-il en conclure que les drogues sont propices à la création artistique, qu’elles peuvent apporter un plus au talent, qu’elles ont de l’influence sur les artistes qui s’en servent et, à travers eux, sur les gens qui les lisent, écoutent, regardent ?

 

Programme

  • Ben Morea, artiste
    LSD et production éditoriale dans le milieu de l'autonomie newyorkaise dans les années ‘60: Ben Morea, Black Mask and le group "Up Against the Wall, Motherfuckers!

  • Jaïs Elalouf, artiste
    Psychédéliques et mouvements de contestations

  • Kiki Picasso (alias Christian Chapiron), artiste
    Apologie du bad trip

  • Captain Cavern, artiste
    Je pense donc je suis drogué

  • Pierre-Antoine Pellerin, linguiste, MC Lyon III
    L’Ecriture en manque : addiction, sevrage et delirium tremens dans Big Sur (1962) de Jack Kerouac

Ben Morea est né en 1941. Il est devenu dépendant à l’héroïne quand il était jeune, pendant son adolescence. Sa carrière de peintre commence pendant un séjour dans l’hôpital d'une prison. Dans les années qui suivent, il chevauche la peinture et l'activisme sociale pour atteindre une nouvelle vie. Sa peinture à connu les teintées de la rébellion après avoir rencontré Dada et le Surréalisme ; aussi, il crée avec d'autres la revue « Black Mask ». Il a vite développé une forme de vie subversive ; il fonde aussi le groupe Up Against the Wall, Motherfuckers !, l'un des rares groupes « politiques » à s'approprier des nouvelles possibilités révolutionnaires mises à disposition après la découverte des substances psychédéliques. Après être entré dans la clandestinité et avoir fait face à une réalité changeante, il commence à chercher les moyens d'atteindre une perspective « totale », il est converti à une religion originaire des peuples indiens du Colorado, comprenant éléments psychotropes et animistes. La discussion sera centrée sur cette recherche, et sur la nécessaire escalade vers une nouvelle REALITE' politique, culturelle et révolutionnaire.

Jaïs Elalouf : Psychédéliques et mouvements de contestations
Il sera exposé les contradictions entre les valeurs de la société de consommation des années 50 et les caractéristiques du LSD, avec la présentation de quelques protagonistes. Le programme de la CIA « MK-Ultra » vivement actif dès la fin des années 50 et ses fantaisies meurtrières. La contre culture des années 60 et quelques sujets de contastations à travers des exemples de mouvements  comme les : Provo, Diggers, Mai 68 and les communautés. Un voyage graphique à travers des œuvres d’esthétique psychédélique inédites de la Collection Elalouf du Psychedelic Art Center.

Jaïs Elalouf a présenté 500 shows audiovisuels où il mixe art, son et images; étant à la fois producteur de musique, DJ, réalisateur de films et commissaire d’exposition. Il manage l’agence de promotion Ping Pong qui à représenté le label anglais Ninja Tune pendant 15 ans. Il crée des musiques et films engagés avec ses propres tournages et des samples d’images d’archives, entre douceur rétro et groove électronique. Il créée actuellement le premier Centre d’Art Psychédélique à partir de sa collection, l’une des plus grandes sur ce sujet. 

Pierre-Antoine Pellerin : L’Ecriture en manque : addiction, sevrage et tempérance dans l’oeuvre de Jack Kerouac
Cette communication se propose de lire l’œuvre de Jack Kerouac (1922-1969) sous l’angle des rapports qu’entretiennent drogue, intensité et écriture dans le contexte de l’idéologie de l’endiguement (« containement »), du conservatisme politique des années Eisenhower et des discours de la « crise de la masculinité » dans l’après-guerre. Alors qu’on a souvent tendance à présenter l’auteur américain comme le fer de lance d’une recherche d’intensités propres à revitaliser une époque prise dans les rets du conformisme et du consumérisme, notamment par la consommation d’excitants (« uppers ») et de calmants (« downers »), il s’agit ici de montrer la centralité des notions de maîtrise de soi, de sevrage, de stase et de dépression dans son œuvre, comme l’illustre une lecture de romans comme The Dharma Bums (1957 ; 1958), Desolation Angels (1956 ; 1965) et Big Sur (1961 ; 1962) comme des récits appartenant au genre de la tempérance.

Pierre-Antoine Pellerin est maître de conférences en littérature américaine à l’université Jean Moulin – Lyon 3. Il travaille notamment sur l’expérience et la représentation de la masculinité dans la littérature et les arts à l’époque de l’après-guerre aux Etats-Unis et prépare actuellement une monographie consacrée à l’œuvre de Jack Kerouac.

Christian Chapiron, alias Kiki Picasso, est né en 1956 à Nice. En 1974, il fonde le groupe Bazooka Production avec Loulou Picasso, Olivia Clavel, Bernard Vidal et Lulu Larsen. Les membres de Bazooka pensent que les espaces d'expression alloués par les galeries et les institutions ne sont pas adaptés à leurs créations. Bazooka désire envahir les médias.  L'invasion commence par les journaux de bandes dessinées, elle se poursuit dans la presse militante. Leurs dessins sur l'information déclenchent des polémiques. Les journalistes de Libération disent que "Bazooka fait du Picasso". A la fin des années 70, "faire du Picasso" sous-entendait dans le langage commun "faire n'importe quoi". Bazooka commencent à signer les images Picasso.  Après la dissolution de Bazooka, Christian Chapiron s'oriente vers la vidéo et la peinture électronique. En 1995, il retourne vers la presse en prenant la direction artistique du magazine "Maintenant", le premier média français qui dénonce l'implication de la France dans le génocide rwandais. Vers l'an 2000 et après, Kiki écrit et illustre "Psychoactif, un livre hallucinant" sur l'usage récréatif du LSD, réalise le long-métrage "Traitement de substitution N°4", construit des Chars de Carnaval pour les villes de Paris et de Bordeaux, la Gay pride, la Fête de la musique, la techno-parade... Ses films électrisent les dance floors, ses images décorent les salles de concert et le Cirque électrique. 

Captain Cavern. Né en 1956, dessinateur, illustrateur et peintre, Captain Cavern est armé, non pas d’une massue comme le personnage du dessin animé éponyme d’Hanna & Barbera, mais de crayons, plumes et pinceaux pour nous transporter dans l’espace-temps multidimensionnel des galaxies virtuelles. Un univers enchanté, somnambule, qui défile en images pop, cubistes et psychédéliques. Ses premiers dessins sont apparus sur la scène graphique underground française au début des années 80, dans la lignée de BazookaElles sont de sortie, Placid & Muzo... Il a collaboré à de nombreux graphzines et en a créé plusieurs (VertèbresCrimsex…). Il est aussi le fondateur et rédacteur en chef du journal Vertige, publié en kiosque. Et l'auteur de plusieurs BD : Le Gouffre de la piscine aux Requins Marteaux, Psychic Murder Show chez United Dead Artists. Captain Cavern commence vraiment à peindre en 1985, signant pour la première fois sous ce nom pour un affichage sauvage sur des panneaux publicitaires 4x3 organisé par les Frères Ripoulins autour de la place de l’Opéra. Dès lors, il ne cessera plus de peindre. Dessin, peinture… sont pour lui des moyens d’atteindre, à travers les faux-se

 

Lieu

EHESS (Amphithéâtre François Furet)
105, boulevard Raspail
75006 Paris

Pouvoirs de l'imagination. Approches historiques (2)

Pouvoirs de l'imagination. Approches historiques (2)

Vendredi 10 mai de 13h-17h - Demi-journée d'étude

Présentation

La notion d’imagination est aujourd’hui considérée comme un objet d’étude à part entière, après avoir longtemps été discréditée par la recherche scientifique. Néanmoins, dans la littérature moderne et contemporaine, l’imagination est généralement présentée de manière négative, comme une faculté mentale susceptible de provoquer l’erreur, l’illusion ou le péché. Nous voudrions aller à l’encontre de cette conception en étudiant une tradition intellectuelle et pratique alternative et méconnue : depuis les XIIe-XIIIe siècles jusqu’au début du XIXe siècle, des penseurs et des praticiens appartenant à des diverses disciplines, s’exprimant depuis des positions institutionnelles variées, ont soutenu l’idée que l’imagination possède de grands pouvoirs. Comme l’année précédente, le séminaire fonctionnera autour de ces textes à la manière d’un atelier, et s’attachera à mettre en œuvre un travail collectif de discussion, d’analyse et de confrontation des sources sur la longue durée.

 

Programme

13h-15h :

  • Olga Lizzini (VU University, Amsterdam / Université de Genève)
    ‘Parce
    que leur intelligence est quelquefois obscurcie par la passion, les maladies ou le sommeil ...’ (Aristote, De anima, III, 3, 429 a) : autour de l’imagination et de la vérité chez Avicenne (et Aristote)

15h-17h :

  • Julien Vella (ENS Lyon & SPHRE)
    Par suggestion. Remarques généalogiques sur une technique
    d'influence (XVIIIe-XXe siècle)

 

Lieu

EHESS (Salle 7)
105, boulevard Raspail
75006 Paris

Les enjeux de l’institutionnalisation et de l’universalisation de l’après-guerre au début du XXIe siècle

Les enjeux de l’institutionnalisation et de l’universalisation de l’après-guerre au début du XXIe siècle

Jeudi 16 mai 2019 de 9h-18h - Journée d'étude doctorale

Présentation

Cette journée sera la dernière étape du cycle «Aux sources de la protection sociales. Décentrer l'histoire du welfare européen», projet financé par l'Iris PSL-Études Globales. Au cours des premières journées nous avons d'abord analysé la naissance de la question sociale au XIXe siècle (première journée) et en suite l'essor des modèles assuranciels et assistanciels  pendant la première moitié du XXe (deuxième journée). Au cours de cette dernière journée, nous allons retracer l’institutionnalisation de l’État social de l’immédiat après-guerre, en abordant les enjeux de l’universalisation des systèmes de sécurité sociale à base nationale, le rôle joué par la Guerre Froide et les crises liées aux décolonisations et aux mutations contemporaines du travail.

Programme

9h-13h : Les enjeux de décolonisation et d’universalisation et la séquence 1940-1950

  • Klaus Petersen (Syddansk Universitet de Odense)
    The Cold War and the Welfare State

  • Michele Mioni (Sciences Po, Paris I)
    Social Security
    , Colonial Development, and “Modernization”. The International Labour Office and the Western Powers in South-East Asia, 1940-1960 

  • Tamara Boussac (EHESS, Paris IV)
    Welfare and work in New York State, 1942-1962

14-18h : Un welfare en crise ?

  • Ilaria Pavan (Scuola Normale Superiore de Pisa)
    The staff that dreams are made of». The origin to the Italian National Health Service.

  • Marie Assaf (EHESS - Cena)
    «We are all in this together» : the origins of austerity policies imposed on the British welfare state, 2010-2017

Lieu

FMSH (Salle A03_3)
54, boulevard Raspail
75006 Paris

En hommage à Enric Porqueres i Gené

En hommage à Enric Porqueres i Gené

Lundi 27 mai de 9h à 18h - Colloque international

Présentation

La chaire de directeur d’études à l’EHESS de Enric Porqueres i Gené, intitulée « La parenté politique », témoignait de sa double compétence d’anthropologue et d’historien en s’organisant autour d’une question centrale : le rôle reconnu à l’individu au sein de la parenté occidentale dans les périodes moderne et contemporaine. Chercheur aux multiples facettes, il a su mettre en perspective des cas variés. Son hypothèse sur la priorité de l’alliance sur la filiation dans le système occidental de parenté, est issue de l’analyse des pratiques matrimoniales des Xuetes, les descendants des Juifs convertis majorquins, qu’il avait pu étudier de manière approfondie, disposant d’archives exceptionnelles. C’est à partir de là qu’Enric Porqueres i Gené s’est intéressé toujours davantage aux représentations de la personne et à la place du corps, du sang et de la reproduction, pour comprendre le langage idéologique et symbolique de la filiation. Il a poursuivi ces recherches aussi bien à propos du mariage chrétien et du droit canon à partir du XIIe siècle, qu’à travers le mouvement nationaliste basque qui, à ses débuts, inscrit la vérité de la patrie dans le sang pur des « nationaux ». Ces quinze dernières années, Enric Porquerès i Gené a poursuivi, approfondi, et considérablement élargi sa réflexion en menant de front trois grands chantiers : un travail comparatif sur les diverses expressions de la raison généalogique en milieu occidental d’abord (Bonte, Porqueres i Gené et Wilgaux, 2011), l’approfondissement du travail historique sur les Xuetes ensuite, enfin, l’étude de la notion de personne dans la parenté européenne contemporaine (Porqueres i Gené 2009). Tout en s’appuyant toujours sur l’analyse nuancée d’un terrain historique précis, Enric Porqueres i Gené s’est efforcé avec constance de contribuer à une théorie de la parenté susceptible d’éclairer le système de parenté européen et d’ouvrir des perspectives comparatistes plus larges (Porqueres i Gené 2015).

 

C’est autour de ces importants chantiers que le colloque rassemble, dans une journée, un panel international de personnalités avec lesquelles Enric Porqueres i Gené a développé de riches collaborations scientifiques.

 

L’organisation du colloque est assurée par un comité de coordination composé de Irène Bellier (CNRS, IIAC/LAIOS), Séverine Mathieu (EPHE, PSL, GSRL), Noémie Merleau-Ponty (Université de Cambridge, ReproSoc), Élodie Richard (EHESS, GEI) et Jean-Paul Zuñiga (EHESS, CRH).

Avec le soutien de l'EHESS, de l'IIAC, du CRH.

Entrée libre

 

Programme

Ouverture du colloque par Christophe Prochasson, Président de l'EHESS

Table ronde « Transmissions », animée par Jean-Paul Zuniga (EHESS, CRH)

  • Alejandro Bilbao (Universidad austral de Chile) : « Le moi pronominal et le moi de la parenté : pour une discussion autour de la notion de transmission »

  • Natalia Muchnik (EHESS) : « Le mariage chueta, un acte d'appartenance ? »

  • Simon Teusher (Universitat Zurich) : « Consanguinity with and without blood »

  • Jérôme Wilgaux (Université de Nantes) : « L'inceste, "noyau irréductible de tout système de parenté" »

  • Francis Zimmermann (EHESS) : « La relecture des classiques : McLennan, Robertson Smith, Durkheim. Aux origines du concept de corps relationnel »

Table ronde « Parenté politique », animée par Irène Bellier (CNRS, IIAC/LAIOS) 

  • Joan Bestard (Universitat autonoma de Barcelone) : « Religion, Parenté et Nation dans un village polonais »

  • Elixabete Imaz Universidad del Pais Vasco / Euskal Herriko Unibertsitate : « Désirs et droits. Nouvelles parentalités et don reproductif »

  • Maitane Ostolaza (Sorbonne Université) : « Le sang fertile : terre et famille dans le nationalisme basque, XIXème -XXème siècles »

  • Deborah Puccio-Den (CNRS, IIAC/LAIOS) : « De Cosa nostra à la connexion en danse kizomba : postérité du « corps relationnel »

  • Montserrat Ventura i Oller (Universitat autonoma de Barcelona) : « Personne et individu relationnel : un exemple américain »

Table ronde « Parenté et biotechnologies », animée par Séverine Mathieu (EPHE, PSL, GSRL) :

  • Anne Cadoret (CNRS) : « Corps relationnel, parenté et don de gamète »

  • Diana Marre (Universitat autonoma de Barcelone) : « The 'right to know' in adoption and assisted reproduction with donation of gametes in Spain: Tensions between the genetic and relational aspects of kinship»

  • Marit Melhuus (Université d’Oslo, Norvège) : « Kinship, gender and the politics of reproductive futures »

  • Noémie Merleau-Ponty (Université de Cambridge, ReproSoc) : « De la généalogie aux générations : in memoriam »

  • Irène Théry (EHESS) : « L'engendrement avec tiers donneur : un défi pour les sciences sociales »

  • Giulia Zanini (Universitat autonoma de Barcelone) : « Préoccupations d'inceste à travers les frontières. Questions et stratégies de la part de parents par le don »

 

Lieu

EHESS (Salle M. & D. Lombard)
96, boulevard Raspail
75006 Paris

Sources, aluminium et architecture

Sources, aluminium et architecture

Lundi 6 mai de 9h30-17h - Journée d'étude

Présentation

Lancée en janvier 2019 pour quatre ans, l’ANR ARCHIPAL, « Architecture, aluminium et patrimoine XXe-XXIe siècle », ambitionne d’écrire l’histoire de l’aluminium dans l’architecture, de saisir les processus de patrimonialisation et de dresser un inventaire de la présence de ce matériau et de son état de conservation dans le patrimoine bâti de la France. L’objectif de cette première journée d’étude pluridisciplinaire, à laquelle participeront des hommes de l’art, est de dresser un état des lieux des sources disponibles et de croiser les méthodologies des partenaires afin de réfléchir à l’orientation des recherches à mener et à poursuivre. Historiennes, historiens, sociologues, ingénieures et ingénieurs, chimistes dialogueront pour aider à la construction des connaissances historiques et, in fine, des stratégies de restauration de ce patrimoine industriel, dans une réflexion adossée aux injonctions du développement durable.

Entrée libre, inscription souhaitée auprès de Thierry Renaux (thierry.renaux@ehess.fr)

En savoir plus

 

Programme

 

Lieu

EHESS (Salle 7)
105, bouelvard Raspail
75006 paris

Money and Politics

Money and Politics

Vendredi 10 mai de 17h-19h - Conférence

Présentation

Pourquoi faut-il tant d’argent pour devenir Président des Etats-Unis ? La question du rapport entre argent, politique, et campagnes électorales se pose au sein des démocraties libérales.

Russell Dana Feingold, ancien sénateur démocrate du Wisconsin au Congrès des États-Unis de 1993 à 2011, actuellement professeur invité à la faculté de droit de l'Université Stanford, et auteur du livre While America Sleeps: A Wake-up Call for the Post-9/11 Era, est  un des meilleurs spécialistes des questions de financement des campagnes électorales. Avec le sénateur républicain John McCain , il fut à l'origine du Bipartisan Campaign Reform Act de 2002 qui plafonnait les dépenses en matière de publicité électorale. Malgré une décision de la Cour Suprème ultérieure qui a annulé sa portée, cette loi sert de base à une réflexion plus étendue sur les rapports entre argent et politique.

Julia Cagé, économiste à Sciences Po, est également spécialiste, entre autres, des questions de financement des campagnes politiques en France et a publié dernièrement un livre intitulé Le Prix de la Démocratie.

Joseph A. McCartin, auteur notamment  de Labor's Great War: The Struggle for Industrial Democracy and the Origins of Modern American Labor Relations, 1912-1921, permet d’apporter un regard d’historien sur les contextes et contestations au sein de la démocracie américaine.

 

Lieu

EHESS (Amphithéâtre François Furet)
105, boulevard Raspail
75006 Paris

Retour sur la « crise » du crocianisme : Momigliano, De Martino et au-delà

Retour sur la « crise » du crocianisme : Momigliano, De Martino et au-delà

Lundi 20 mai de 16h-19h - Les Rencontres du GEHM

Présentation

La prochaine séance des Rencontres du GEHM accueillera  Fernando Devoto (Université Nationale de San Martín, Argentine), professeur invité à l'Ecole

On sait que Benedetto Croce a été, pendant la période fasciste, un point de repère pour les intellectuels italiens tant pour ce qui était de sa perspective historiographique, l’« historicisme absolu », que pour la place qui fut la sienne au centre de la culture antifasciste à l’intérieur. Mais, dès les années de guerre, puis dans l´immédiat après-guerre, cette configuration a évolué. Croce lui-même s’est déplacé  en proposant une redéfinition de son système de pensée et en affirmant une intransigeance plus marquée face aux options intellectuelles et politiques de ses proches et partenaires. La constellation « crocienne » est alors soumise à de très fortes tensions en interne mais aussi à de fortes remises en cause venues du dehors. Ouverts ou non, les conflits ses multiplient et des distances sont prises.  Deux cas ont fait l’objet d’études approfondies : celui de l’ethnologue Ernesto De Martino et celui de l’historien Arnaldo Momigliano. Il n´est pas peut-être inutile d’y revenir en les replaçant au sein d’une constellation plus large, parce qu’ils ne sont pas les seuls ni, si on les examine dans ce moment historique (et non de notre point de vue), les plus influents : ainsi de Luigi Russo, d’Adolfo Omodeo, de Guido De Ruggiero ; si l’on prend en compte, d’autre part, les positions développées par Croce lui-même face aux hétérodoxes.

 

Lieu

EHESS (A04_47)
54, boulevard Raspail
75006 Paris

Genre, sphère privée et sphère publique

Genre, sphère privée et sphère publique

Mardi 28 mai 2019 de 9h-17h - Journée d'étude doctorale

Présentation

Née de la volonté de créer un espace de rencontre et d’échanges pour les doctorant.e.s qui intègrent le genre dans leur travail de recherche, la journée d’études “Le Genre en Histoire” arrive cette année à sa troisième édition. Ce rendez-vous est organisé par le groupe Genre du CRH à l’EHESS et coordonné par Suzanne Rochefort (CRH) et Sofia Zuccoli (U-Pec-LIS).

La thématique proposée, “sphère privée et sphère publique”, invite à réinterroger, au sein de différentes périodes et aires culturelles, les oppositions traditionnelles entre le foyer domestique et l’espace public du point de vue du genre. Les phénomènes de politisation du privé, la place des émotions et des croyances dans la sphère publique ou encore l’influence des stéréotypes genrés dans la construction des milieux professionnels incitent à étudier les dynamiques complexes entre deux espaces trop simplement opposés. En quoi le genre a-t-il un rôle dans ces reconfigurations ? Quelles sont les interactions entre les normes de ces deux dimensions et la construction des différences de genre ?

 

Programme

9h : Accueil et introduction

9h15 : Amélie Puche (Université d’Artois, CREHS) : « Interactions sphère privée, sphère publique et recomposition de l’enseignement secondaire féminin en France (1880-1924) »
Discutante : Rebecca Rogers (Paris Descartes, Cerlis)

10h15 : Elsa Neuville (Université Lyon 2, Larhra) : « Les crèches sauvages dans les « années 1968 » : repenser une institution-frontière entre sphère publique et sphère privée »
Discutante : Fanny Gallot (Université Paris-Est Créteil, CRHEC)

11h15 : Pause café

11h30 : Ana Bordenave (Paris 8, LEGS et Université de Lille, CEAC) : « De l’expression personnelle à l’expression collective et inversement : les ateliers Super-8 de Klonaris/Thomadaki, espace de politisation du regard dans les années 1980 »
Discutante : Fanny Gallot (Université Paris-Est Créteil, CRHEC)

12h30-13h45 : Pause déjeuner

13h45 : Flora Lafforgue (Paris 1, HiCSA) : « Dresser les corps par l’image : injonctions publiques, souffrances privées. Enjeux visuels de l’émancipation corporelle dans le féminisme latino-américain contemporain »
Discutant : Camilo Leon Quijano (EHESS, CEMS)

14h45-15h : Pause-café

15h : Guillaume Lancereau (EHESS, CRH) : « L'historiographie à l'épreuve du genre : virilisme méthodologique et modes d'infériorisation savante dans la discipline historique de la Troisième République »
Discutant : Etienne Anheim (EHESS, CRH)

16h : Emmanuel Re (EHESS, CRH et Paris Sorbonne, EUR’ORBEM) : « Quand écrire c’est faire. Écrire pour se construire ».
Discutante : Nancy L. Green (EHESS, CRH)

 

Lieu

EHESS (Salle M. & D. Lombard)
96, boulevard Raspail
75006 Paris

Autour de l'ouvrage de Julia Lovell, Maoism: A Global History

Autour de l'ouvrage de Julia Lovell, Maoism: A Global History

Mardi 21 mai de 10h-12h - Conférence (en anglais)

Présentation

In 2011, markers of Mao-style politics began to return to the mainstream of Chinese public life. That year, for the first time since the death of Mao in 1976, China experienced both an official and a popular revival of Maoist culture, with Bo Xilai’s experiment in neo-Maoist government in Chongqing, West China. Although Bo was publicly purged a year later, Xi Jinping, China’s new president since 2012, quickly inherited features of Bo’s Maoist project. In high Maoist style, Xi has intensified Party control alongside cultivating personal power, and has invoked distinctly Maoist language and techniques, such as criticism-self-criticism sessions, Mao’s strategy of the “mass line” and the personality cult.

Non-specialist Western commentators have seemed wrong-footed by Mao’s resurgence in Chinese politics. Many perhaps assumed that, as China turned commercial since the death of Mao, Mao and Chinese Communism were history. Yet Mao, his strategies and political model remain central to the legitimacy and functioning of China’s Communist government. There is also a pressing need to evaluate the power and allure of Maoism beyond China, for it has had a long afterlife in revolutions and insurrections in, for example, Cambodia, Zimbabwe, Peru, India and Nepal, based on Mao’s theories of class struggle and guerrilla warfare. After briefly defining “Maoism”, this talk will seek to re-center Mao’s ideas and experiences as major forces that have shaped the world, as well as China, since World War II. The talk will conclude by assessing China’s current partial Maoist revival and its significance for China’s self-positioning in the world.

Julia Lovell est professeure de Chine moderne au Birkbeck College de l'Université de Londres. Son livre le plus récent est Maoism: A Global History (Bodley Head, 2019). Ses nombreuses traductions de la fiction chinoise moderne en anglais incluent The Real Story of Ah Q et d'autres Tales of China (Penguin Classics, 2010). Elle termine actuellement une nouvelle traduction de Journey to the West, qui sera publiée par Penguin Classics.

 

Lieu

EHESS (Salle AS1_24)
54, boulevard Raspail
75006 Paris

Disorienting Bodies/Corps Désoriental.e.s

Disorienting Bodies/Corps Désoriental.e.s

Vendredi 24 mai de 9h30-18h - Symposium

Présentation

DisOrienting Bodies / Corps DésOriental.e.s  est un projet de recherche collectif et interdisciplinaire qui allie des chercheurs de différentes disciplines telles que l’histoire, la linguistique et les sciences de l’art soutenu par l'Université de Londres Royal Holloway Center for Asian Theather and Dance, le Centre de Recherches Historiques, l'université Paris-Descartes. Ce symposium vise à examiner, au prisme du genre, les modalités et les effets de la production, de la représentation et de la perception historiques des corps « orientaux » dans les pratiques artistiques (arts vivants et visuels) et langagières (discours féministes, nationalistes, orientalistes). DisOrienting Bodies est un espace qui invite à réfléchir sur les constructions corporelles comme produits socio-historiques dans leur lien avec les identités de genre et des relations sociales inégales qui peuvent en résulter. Il s’agit de penser l’intersection entre geste physique et culture visuelle afin de comprendre comment des expériences de socialisation et des perceptions physiques s’infléchissent et s’influencent. Ce projet favorise un dialogue entre recherche et performance, entre artistes et chercheurs, entre actions et savoirs, et porte un regard critique sur les pratiques, témoignages et histoires situées des divers corps désOrientalisant.e.s.

En savoir plus

 

Lieu

Caryl Churchill Theatre
katharine Worth Building
Egham, Surrey, TW20 OBQ
Londres
United of Kingdom

Église et transformation sociale durant le Moyen Âge occidental/Church and Social Change during the Middle Ages

Église et transformation sociale durant le Moyen Âge occidental/Church and Social Change during the Middle Ages

Vendredi 24 mai de 9h30-17h30 - Table ronde

Présentation

C’est dans les travaux du grand pionnier de l’histoire institutionnelle de l’Église médiévale Charles Henry Lea que l’on trouve la première expression de l’idée forte que l’Église avait imposé durant le Moyen Âge des formes idéologiques sur la société occidentale. Pénitence, confession, appareil judiciaire répressif, contrôle social, l’institution ecclésiastique était perçue comme une grande machine pour domestiquer les masses pour le meilleur comme pour le pire. Ce récit s’opposait à un autre d’abord développé par les historiens confessionnels qui voyaient l’Église comme un monde à part qui baigne certes dans la société mais qui conserve une fonction et un horizon distincts.
Les intuitions de Lea ont été renouvelées ces dernières années. De nombreux travaux récents d’envergure élargissent l’importance de l’Église dans le façonnement des structures sociales occidentales à une époque de croissance et de transformation économique (développement urbain, commerce, croissance démographique, spécialisation économique).   Il n’en reste pas moins que les développements récents sur cette thématique ont été marqués par un certain isolement entre historiens britanniques et français. Cette table ronde permettra de présenter des recherches récentes écrites des deux côtés de la Manche. À partir de dossiers concrets, il s'agira de débattre des positions diverses sur la place de l'Église dans la transformation sociale.

Programme

9h30-10h

Présentation par Charles de Miramon (CNRS, EHESS) et John Arnold (University of Cambridge)

10h-11h

Simon Yarrow (University of Birmingham)
Theo-political Perspectives on the Church and Social Transformation


Dominique Iogna-Prat
( EHESS, CéSor)
Le sacré entre médiévistique et sciences sociales


John Arnold (University of Cambridge)
“Reform” and local Christianity in 12th-century southern France


11h-11h30 Pause

11h30-12h30

Felicity Hill (University of Saint Andrews)
Excommunication and community

Émilie Rosenblieh
(Université de Franche-Comté)
L’excommunication ou la redéfinition de la société

14h-15h

Rebecca Springer (Oxford)
When is a parish not a parish? Pastoral authority and religious experience in late
twelfth-century England


Marie Dejoux (Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne)
Louis IX and the Jewish moneylenders: a redemptive governance


15h-15h30 Pause

15h30-16h30

Adam Davis (Denison University)
L'économie du salut : charité, commerce et l'essor de l'hôtel-Dieu

Sethina Watson (University of York)
On the problem of hospitals: two experiments in law and jurisdiction

16h30:17h30

Pourquoi faire l'histoire de l'Église médiévale aujourd'hui ?
Discussion conclusive introduite par Dominique Iogna-Prat (EHESS, CéSor) avec Sylvain Piron (EHESS, CRH-Ahloma), Miri Rubin (Queen Mary, University of London), Susan Boynton (Columbia University).

 

Lieu

EHESS (salle 4)
105, boulevard Raspail
75006 Paris

Drogues et genre

Drogues et genre

6 et 7 juin - Colloque

Présentation

 

La consommation de drogues n’échappe pas aux constructions sociales et culturelles genrées. Si, chez les jeunes occidentaux d’aujourd’hui, la consommation d’alcool s’est largement répandue chez les femmes, y compris dans les espaces publics, ce phénomène est tout-à-fait récent, car pour les générations précédentes d’Européens et d’Américains les femmes qui buvaient dans les cabarets, les tavernes et les bars, étaient stigmatisées et couvertes de toute sorte d’infamie. À l’instar de l’alcool chez les occidentaux, toutes les autres drogues psychotropes semblent avoir été historiquement des consommations majoritairement masculines. Que ce soit l’opium dans les sociétés indiennes, iraniennes, chinoises, la coca chez les peuples des Andes, ou encore le khat au Yémen et dans la Corne d’Afrique. Faut-il croire que les hommes ont éloigné les femmes de l’accès aux « plantes des dieux » ? Ou alors que les femmes ont pris elles-mêmes des distances avec des substances modifiant les comportements personnels et les relations sociales ? Pourtant, un peu partout, les curanderas, les sages-femmes et d’autres femmes moins sages, se sont appropriées des plantes soignantes. L’histoire au présent des usages de drogues semblent rompre bien de traditions, sous l’effet de la diffusion rapide et mondiale des substances et des changements des comportements personnels. L’hypothèse que nous formulons est que ce n’est pas le type de psychotrope en soi, ni les effets attendus qui produisent une consommation différente selon le genre, mais le cadre culturel, relationnel, dans lequel vivent des hommes et des femmes qui en influence l’usage. Entre psychotropes soignants, ludiques, performatifs, les drogues se mélangent aux construction de soi et à l’environnement collectif.

 

Programme

 

Lieu

EHESS (Amphithéâtre François Furet)
105, boulevard Raspail
75006 Paris

Pouvoirs de l'imagination. Approches historiques (3)

Pouvoirs de l'imagination. Approches historiques (3)

Vendredi 7 juin de 9h-17h - Journée d'étude

Présentation

La notion d’imagination est aujourd’hui considérée comme un objet d’étude à part entière, après avoir longtemps été discréditée par la recherche scientifique. Néanmoins, dans la littérature moderne et contemporaine, l’imagination est généralement présentée de manière négative, comme une faculté mentale susceptible de provoquer l’erreur, l’illusion ou le péché. Nous voudrions aller à l’encontre de cette conception en étudiant une tradition intellectuelle et pratique alternative et méconnue : depuis les XIIe-XIIIe siècles jusqu’au début du XIXe siècle, des penseurs et des praticiens appartenant à des diverses disciplines, s’exprimant depuis des positions institutionnelles variées, ont soutenu l’idée que l’imagination possède de grands pouvoirs. Comme l’année précédente, le séminaire fonctionnera autour de ces textes à la manière d’un atelier, et s’attachera à mettre en œuvre un travail collectif de discussion, d’analyse et de confrontation des sources sur la longue durée.

 

Programme

9h-10h30 : Francesco Paolo De Ceglia (Université de Bari)
« Naturel, préternaturel et
surnaturel à l’époque moderne »

10h45-12h15 : Didier Kahn (Paris, CNRS)
« Imagination, alchimie et paracelsisme »

13h30-15h : Roberto Poma (UPEC)
« Les merveilleux effets de l’extase. Pouvoirs du
corps, de l’esprit ou de l’imaginatio ? (XVIIe-XVIIIe siècle) »

15h15-16h45 : Julien Vella  (ENS, Lyon)
« Par suggestion. Remarques généalogiques sur une technique d’influence (XVIIIe-XXe siècle) »

 

Lieu

EHESS (Salle 4)
105, boulevard Raspail
75006 Paris

David Mervart (Université d'Heidelberg),

David Mervart (Université d'Heidelberg), "Europe under the Warring States Period"

Lundi 17 juin de 16h-19h - Les Rencontres du GEHM

Présentation

David Mervart est professeur associé d'histoire et de politique japonaises au Centro de Estudios de Asia Oriental de l'Universidad Autonoma de Madrid. Il a publié des articles en anglais, japonais et espagnol sur des sujets liés à ses recherches en histoire intellectuelle du début de la période moderne, en mettant un accent particulier sur le Japon au XVIIIe siècle au sein des réseaux mondiaux de transmission de savoir.

À partir de la fin du XVIIIe siècle, la géopolitique et la dynamique historique du monde européen ont suscité un intérêt accru de la part de certains Japonais qui, sur le plan linguistique et philologique, étaient capables d’interroger des sources européennes (ou du moins les traductions et les extraits de ces sources qui leur étaient parvenus). Cette activité intellectuelle a conduit à une prolifération d’histoires, de géographies et de traités politiques qui ont tenté de donner un sens au monde lointain des « barbares occidentaux » et qui essayaient d’expliquer les dynamiques qui avaient amené l’Occident à une hégémonie du monde. Dans ce cadre, les savants japonais faisaient souvent référence à quelque chose de bien connu pour toute personne instruite de la vaste sinosphère est-asiatique : il s’agissait de la situation désordonnée et conflictuelle de la période dite des Royaumes combattants, un topos historiographique établi pour la période déchirée de la Chine post-classique à la fin de la dynastie Zhou. Selon le portrait que l’histoire « universelle » (c'est-à-dire "chinoise") a fait des Royaumes Combattants, il existait à cette époque-là une pluralité d’États qui, dépourvus de toute référence à une autorité morale et concentrés sur leurs intérêts particuliers, se faisaient concurrence par tous les moyens disponibles, y compris l’armée. Ce topos historiographique a été repris au Japon au début du XIXe siècle afin de soutenir que la trajectoire historique récente de l'Europe était la même que celle de la période des « Royaumes combattants ». Ce procédé historiographique avait un double but : d’une part, décrire avec une métaphore familière la situation géopolitique que l'Occident avait générée et vers laquelle le Japon et toute l'Asie orientale étaient irrémédiablement amenés ; d’autre part, fournir une explication cruciale du type de lieu où se trouvait l'Europe et du type de modus operandi que l'on pouvait attendre des Européens. Alors que le XXe siècle a assisté à une reformulation des historiographies non-européennes dans les termes de l’historiographie européenne, cet épisode de l’historiographie japonaise du XIXe siècle nous offre l’image d’un passé européen rationalisé selon les catégories meta-historiques qui ont régi les traditions historiographiques de l’Est asiatique.

Discutant : Pablo Blitstein

La conférence sera en anglais :

From the late-eighteenth century, the historical dynamics and geopolitics of the European world became the object of intensified interest on the part of some Japanese who were linguistically and philologically capable of querrying European sources or gained access to translations and excerpts from these European sources made by others. This primarily intellectual activity led to a proliferation of histories, geographies and statecraft treatises that tried to make sense of this brave new world where Occidental barbarians were the newly prominent element one had to account for. The dynamics that had brought the West to an apparent world hegemony needed to be described and explained, preferably by reference to something familiar to every educated person around the broad East Asian Sinosphere. That reference turned out to be the messy and conflicted situation of the so-called Warring States period, an established historiographical container for the fractious period in the post-classical ancient China at the end of the Zhou dynasty. That period had seen a plurality of states with no overarching moral authority above their particular interests competing against one another by all means available, including military. This conventional trope from universal (i.e., ‘Chinese’) historiography was now, in the early nineteenth century Japan, being brought back into active duty to describe by uncomfortably familiar metaphor the kind of Western-dominated geopolitical stage onto which Japan and all East Asia were being drawn. But describing Europe's recent historical trajectory as the Warring States period also crucially provided an explanation of the sort of place Europe was and the kind of modus operandi that could be expected of the Europeans. To us, this moment offers a tantalising glimpse of a European past chopped and twisted to fit the mould of the metahistorical categories of a different historiographical tradition, a thing that in the real world of course normally tends to happen to non-European pasts as they are stuffed into containers of European provenience that claim universal applicability."

 

Lieu

EHESS (Salla A04_47)
54, boulevard Raspail
75006 Paris

Un

Un "spectacle dérobé à l'histoire". Théâtres et émotions de la Révolution française

18 et 19 juin - Colloque international

Présentation

Les spectacles constituent un laboratoire privilégié pour repérer et saisir l’articulation des représentations et des émotions qu’elles provoquent. À la suite de travaux collectifs récents consacrés à l’avènement d’une « société du spectacle » au XVIIIe siècle, à la politique du répertoire théâtral et aux fictions de la Révolution (voir la bibliographie), ce colloque, organisé par Thibaut Julian (EHESS-CRH) et Renaud Bret-Vitoz (Sorbonne Université Lettres) interdisciplinaire invite à explorer l’événement vécu, jusque dans son après-coup sous le Consulat et l’Empire, dans la perspective ouverte de l’histoire des émotions : l’on propose d’étudier en miroir comment la fiction théâtrale réfléchit et façonne des sensibilités en actes, tandis que des dispositifs spectaculaires sont mobilisés pour produire des effets sensibles dans la sphère publique, de sorte que les émotions sont agencées par des pratiques codifiées voire ritualisées mais s’y « dérobent » parfois de façon inattendue, déjouant l’effet escompté. Il s’agit ainsi de mettre au jour une politique des émotions sous la Révolution en confrontant le théâtre aux autres manifestations collectives ressortissant à la « forme spectacle » : de l’Assemblée à l’échafaud en passant par le champ de bataille, de la fête aux conférences, via la « culture des apparences » et les stratégies de publicité. Entre unanimité et dissensus, plaisir et choc, froideur et exaltation, quelles formes ces émotions prennent-elles ? Quel statut leur octroyer pour l’herméneutique des textes et des spectacles, et comment leurs traces (écrites, visuelles ou sonores) idéologiquement situées contribuent-elles à fixer une mémoire orientée de la Révolution ?

La réflexion pourra embrasser les axes suivants :

Diversité et redistribution des émotions théâtrales

La nouvelle donne politique bouscule les genres, l’économie des spectacles et les horizons d’attente des auteurs-spectateurs, ce qui se traduit dans les effets des pièces, diversement éprouvés selon les publics. Comment les émotions théâtrales entrent-elles en résonance avec la Révolution dans ses différentes phases ? Les caractériser à la faveur d’études ciblées suppose d’opérer des distinctions fines en prêtant attention aux discours et réseaux métaphoriques récurrents (comme l’« électricité du théâtre ») et d’historiciser les séances en fonction des contextes ainsi que des lieux de création et de reprises.

Que l’on mette l’accent sur un théâtre de divertissement, ou didactique et patriotique, voire épique, les réactions des spectateurs oscillent entre adhésion participative ou admiration et distance critique ou rejet. De même que le rire présente des formes et des significations diverses, les émotions tragiques ne se réduisent pas à la terreur et la pitié. La rupture révolutionnaire permet que de nouveaux sujets polémiques, voire traumatiques, soient mis en scène : selon un processus spéculaire entre la fable et le temps de la représentation, une poétique de la hantise propice à des transferts symboliques se fait jour. Aussi a-t-on souvent attribué au mélodrame une fonction réparatrice au sortir de la décennie. À l’heure où est promue l’exemplarité civique, qu’en est-il de la catharsis ?

L’on peut tâcher de ressaisir la « fermentation » des émotions en scène et par la scène en explorant les cas d’harmonie ou les discordances entre intentions auctoriales (et politiques) et performances publiques, grâce aux traces de leur réception : rapports de censure et de police, critiques dans la presse et autres témoignages (mémoires, essais, tableaux de la littérature…), que pourront éclairer des rapprochements bienvenus avec d’autres arts, visuels ou musicaux.

Politique des émotions et matérialité des spectacles

La libéralisation du secteur théâtral en janvier 1791 et l’apparitions de nouvelles formes de rituels politiques comme la fête accroissent les scènes, donc les expressions sensibles et les clivages idéologiques entre partisans et adversaires de la Révolution. En vue de caractériser ce marché du spectacle (entendu comme espace économique et arène de débat), pourront être étudiés :

  •  Les dispositifs remarquables où se cristallisent les émotions collectives : scènes improvisées, de plein air, théâtres publics ou de société ; fêtes, célébrations officielles, pompes funèbres ; séances d’assemblée, procès politiques, profanations... La pulsion scopique du public suscite des mises en récit et en images (tableaux officiels, caricatures…) et une analyse à chaud des événements spectaculaires ;
  • La valeur des émotions et leur « navigation » entre plusieurs régimes : comment se combinent ou s’opposent, par exemple, l’amour ou l’amitié et la haine, le rire, l’effroi ou la honte, le « grotesque » et le « sublime » ? Les polarités ambivalentes de l’enthousiasme patriotique, du deuil ou encore de la fraternité méritent une attention particulière ;
  • Les effets produits par la matérialité des spectacles : modulation de la voix du comédien ou de l’orateur, techniques de jeu et de déclamation, utilisation ancillaire de la musique, de la chorégraphie, détournement d’habits civils en costumes, rôle des décors signifiants ;
  • Les rôles des principaux « acteurs » : si l’on pense spontanément aux représentants politiques et aux militaires, Mercier, à qui l’on emprunte le titre du colloque, remarquait encore dans Le nouveau Paris « que les comédiens et les peintres avaient joué dans la révolution les rôles les plus absurdes et les plus sanguinaires ». Une approche anthropologique ou sociologique pourrait éclairer les enjeux et les risques de la médiatisation et de l’engagement.

 

Programme

Dépliant du programme

 

Lieu

Mardi 18 juin :

Sorbonne Université
Maison de la Recherche (Salle D040)
28, rue Serpente
75006 Paris

Mercredi 19 juin :

EHESS (Salle du Conseil)
54, boulevard Raspail
75006 Paris


 

Drogues et résistances des populations amérindiennes

Drogues et résistances des populations amérindiennes

Jeudi 13 juin de 17h-20h - Demi journée d'étude

Présentation

Comme on sait, la colonisation européenne des Amériques s’est faite par l’épée, le sang, la traîtrise, la peur. Elle s’est faite aussi par l’extermination « naturelle » causée par les maladies importées d’Europe. Mais elle n’aurait pas pu s’accomplir sans la colonisation de l’imaginaire. Comment autrement quelques milliers d’européens auraient pu gagner contre des millions d’Amérindiens ? Pourtant, la colonisation a dû faire face à bien de résistances, sous toutes ses formes, armée, administrative, idéologique. Dans cette confrontation, les drogues utilisées par les populations amérindiennes, transmises aux Noirs, aux Métis, aux sang-mêlé, ont joué un rôle non négligeable. Les colonisateurs ont bien essayé d’interdire la consommation du peyotl, de la coca et d’autres herbes magiques utilisées depuis longtemps par les populations amérindiennes, mais sans aucun succès. Malgré les interdits, malgré la répression, les Amérindiens et les populations métissées ont continué à consommer ces plantes qu’elles pensaient un don des dieux.

 

Programme

Carmen Salazar-Soler : « Coca et travail dans les entrailles de la terre : les mineurs du Pérou au XXe siècle »

À partir de l’analyse des données recueillies dans les mines de Huancavelica, sierra centrale du Pérou, cette communication se propose de réfléchir sur les différents sens que revêt la consommation de feuilles de coca dans le contexte du travail minier. Tous les matins les mineurs fument des cigarettes au soleil et préparent ensemble leur pichou : une boule de feuilles de coca enroulées autour d’un morceau de chaux, que l’on garde au creux de la bouche. C’est un moment essentiel de leur vie quotidienne, pendant lequel ils discutent de leurs problèmes, organisent leur journée de travail, se réchauffent avant de plonger dans les entrailles de la terre.  Les mineurs affirment que la coca les prépare mentalement pour le travail, qu’elle les met en forme et qu’elle les encourage. Elle facilite aussi la communication avec l’esprit gardien de la mine, et son goût permet de prédire le déroulement de la journée de travail. Souvent consommées avec l’alcool, les feuilles de coca facilitent le passage entre le monde des hommes et le monde souterrain. Divers rituels qui incluent de l’eau-de-vie, de la coca et du sang animal permettent aux mineurs de domestiquer les dangers du monde de ténèbres.

Alessandro Stella : « La prohibition du peyotl par l’Inquisition de Mexico : un conflit entre mondes magiques »

« La plante qui fait les yeux émerveillés » (A. Rouhier, thèse de 1927) mais aussi stimulant coupe-faim, le peyotl a été interdit par l’Inquisition de Mexico en 1620, car sa consommation rituelle constituait une forme de mysticisme concurrent à celui de l’Eglise catholique. L’on découvre ainsi qu’à l’origine des politiques prohibitionnistes se trouvent non pas des préoccupations de santé, mais une condamnation religieuse et morale, et en définitive un rapport de pouvoir, l’exercice d’une domination politique et culturelle. Comme souvent, les populations amérindiennes ont répondu « sí, señor », et ont continué leurs pratiques, rituels et consommations, parfois avec des subtiles dissimulations.

Mike Jay : “A religion of our own: the adoption of peyote by the Plains tribes of the USA’”

The Native American peyote ceremony emerged and spread rapidly among the tribes during the era of forced captivity on the reservations. It drew on the forms of Protestant worship mandated by the dominant culture while also creating a distinctively Indian world beyond its reach. Its advocates, both Indian tribal leaders and western ethnologists, presented it as a companion rather than a rival to Christianity and stressed its medical and spiritual benefits. It became a focus for resistance to the US federal policy of assimilation and constituted itself as the Native American Church for its legal protection. During recent years it has expanded rapidly, and now claims over 250,000 members.

 

Bibliographies :

Carmen Salazar-Soler est anthropologue, Directrice de Recherche au CNRS. Elle est l’auteure d’Anthropologie des Mineurs des Andes. Dans les entrailles de la Terre (Paris, L’Harmattan, 2002) et de Supay Muqui, dios del socavón. Vida y mentalidades mineras(Lima, Fondo Editorial del Congreso de la República, 2006). Elle est co-auteure avec F. Langue du Diccionario de términos mineros para América española (siglos XVI-XIX) (Paris, ERC, 1993). Elle est éditrice en collaboration avec V. Robin du El regreso de lo indígena. Retos, problemas y perspectivas, (Lima, IFEA/CBC/Coopération Régionale avec les Pays Andins- Ambassade de France au Pérou, 2009). Ses recherches actuelles portent sur l’étude des conflits miniers socio-environnementaux et sur les processus des catégorisations sociales au Pérou.

Alessandro Stella, historien, Directeur de Recherche au CNRS. Après avoir travaillé sur les révoltes sociales, l’esclavage, le métissage, le genre, ses études récentes portent sur la problématique des « drogues ». Ouvrages sous presse : L’herbe du diable ou la chair des dieux ? La prohibition du peyotl par l’Inquisition de Mexico, Paris, éditions Divergences, automne 2019 ; avec Anne Coppel (dir.), Vivre avec les drogues / Living with drugs, London, ISTE, automne 2019 (éditions en français et en anglais).

Mike Jay is an author who has written widely on the history of science and medicine, and in particular on psychoactive drugs. His books include High Society: mind-altering drugs in history and culture (2011) and the recent Mescaline: a global history of the first psychedelic (2019). He lives in London and is a research affiliate at the Centre for Health Humanities at University College London. His website is mikejay.net.

 

Lieu

EHESS (Amphithéâtre François Furet)
105, boulevard Raspail
75006 Paris

L'influence et ses limites : un atelier international

L'influence et ses limites : un atelier international

20 et 21 juin - Colloque international

Présentation

L’atelier, organisé par Répine (Réseau d’étude des pratiques d’influence) et le CRH (Yves Cohen) et soutenu par le LabEx Tepsis confrontera diverses formes d’étude de l’influence et de la contre-influence. Il importe en effet que les sciences sociales affinent leurs moyens de s’emparer d’un phénomène qui ne cesse de proliférer et d’envahir la vie publique aussi bien que personnelle. Parler d’« influence » permet d’étudier ensemble de nombreuses pratiques développées au XXe siècle, publicité, propagande, marketing, relations publiques, communication, psychologie sociale, lobbying… Ces pratiques prennent constamment des formes nouvelles, comme celle des « influenceurs » ou de l’invasion des réseaux sociaux par l’infox. Elles se déploient à l’échelle globale comme à celle, non pas tant du local que de l’intime. Elles recourent aux sciences, de la psychologie à l’informatique, et mobilisent les arts. D’où cet atelier multidisciplinaire, international et rapprochant chercheurs et membres de la société civile.

 

Programme

 

Lieu

EHESS 5salle M. &D. Lombard)
96, boulevard Raspail
75006 Paris

Linguistique et écrits (8)

Linguistique et écrits (8)

Jeudi 13 juin de 9h-19h - Journée d'étude

Présentation

Cette 8e édition des journées d'études "Linguistique et écrit", organisée par Marion Carel (CRAL) et Dinah Ribard (GRIHL),  sera consacrée à la présentation et à la discussion de travaux en cours sur des questions d'énonciation, de performativité, d'oralité écrite, de narrativité hors du récit, à la croisée de l'histoire et de la linguistique. Différents types d'écritures seront envisagés, séparément ou simultanément : écritures littéraires, publicitaires, juridiques, poétiques, savantes, politiques ; mises en livres ou arrimées à l'oral, en mots ou en images.

 

Programme

 

Lieu

EHESS (Salle 8)
105, boulevard raspail
75006 Paris

Les dispositifs de formation professionnelle au Moyen Âge et à l’époque moderne

Les dispositifs de formation professionnelle au Moyen Âge et à l’époque moderne

Jeudi 3 juillet de 9h-18h - Journée d'étude

Présentation

La formation professionnelle dans les sociétés « préindustrielles » ne se limite pas aux dispositifs institutionnels d’apprentissage associés à des activités artisanales urbaines et aux corporations. Elle dépasse aussi des formes contractuelles souvent évanescentes dans une chronologie qui remonte au Moyen Âge. On propose ici de s’appuyer sur la notion de professionnalisation pour étudier une « formation professionnelle » qui prévoit l’acquisition des gestes et des techniques du métier, mais aussi d’une culture commune. Cette grille de lecture large appelle la comparaison d’études de cas qui concernent artisans, artistes ou marchands, en Occident ou dans l’empire ottoman. Les rôles sociaux des formateurs, des apprentis et de leur entourage seront interrogés, ainsi que les modalités de connaissance des relations formatives, et, lorsque c’est possible, le contenu des savoirs et savoir-faire transmis.

Organisateurs : Mathieu Marraud (RHISOP-LaDéHiS) et François Rivière (Labex Hastec, LAMOP)

 

Programme

 

Lieu

EHESS (Salle M. & D. Lombard)
96, boulevard Raspail
75006 Paris

Afficher le droit au Moyen âge. Les chartes lapidaires en discussion

Afficher le droit au Moyen âge. Les chartes lapidaires en discussion

Jeudi 19 septembre de 14h-18h - Demi-journée détude

Présentation

Le programme Afficher le droit au Moyen Âge. Regards croisés sur les chartes lapidaires entend poser les bases d’une réflexion sur les liens entre les pratiques d’écriture exposée et l’exercice du droit dans la culture écrite du Moyen Âge occidental. Il est conçu comme un cycle de séminaires débouchant sur la publication d’une synthèse bibliographique et thématique, et sur la mise à disposition du corpus rassemblé au cours de la recherche.
Ce premier séminaire sera consacré à la question des continuités et des ruptures dans l’affichage épigraphique du droit entre Antiquité, Antiquité tardive, Moyen Âge et Époque moderne. À partir d’exposés sur chacune de ces périodes, et au-delà de l’aspect artificiel du découpage, il s’agira de savoir si les pratiques médiévales sont spécifiques ou originales, comment elles peuvent être comprises dans une longue histoire des pratiques écrites du droit, quels sont les principes structurels en jeu dans la publication monumentale des décisions et des normes, etc.

 

Programme

  • Frédéric F. Martin (Université de Nantes)
    Formes et pratiques d’affichage du droit : la juridicité médiévale à l’épreuve

  • Morgane Uberti (Casa de Velázquez, Madrid)
    Inscrire le droit après Rome. Questions diverses à partir des écritures juridiques (Occident tarde-antique)

  • Arnaud Loaec (Centre d’études supérieures de civilisation médiévale, Poitiers)
    Afficher l’édit conciliaire de 1166 : résurgence ou habitude à Byzance ?

  • Anne Béroujon (Université Grenoble Alpes)
    Les inscriptions et le droit à l’époque moderne

  • Isabelle Bretthauer (Archives nationales)
    Les ardoises comme support d’écriture, le cas des écrits juridiques exposés (XIVe-XVIe siècle)

 

Lieu

EHESS (Salle A04_47)
54, boulevard raspail
75006 Paris

Les lieux d’enfermement, espaces multifonctionnels en Europe occidentale et en Russie (XVIe-XIXe siècle)

Les lieux d’enfermement, espaces multifonctionnels en Europe occidentale et en Russie (XVIe-XIXe siècle)

4 et 5 septembre - Atelier international

Présentation

Depuis une trentaine d’année déjà, les lieux d’enfermement au Moyen âge et à l’époque moderne suscitent un intérêt croissant chez les historiens. Ces recherches entendent bousculer la perspective traditionnelle qui ne voit dans ces espaces d’enfermement que des « pionniers » imparfaits de l’institution pénale moderne, annonçant alors le paysage des administrations fonctionnellement différenciées de la marginalité inventées au XIXe siècle. À travers une approche qui s’intéresse aux pratiques et « microtechniques » de création et d’organisation des espaces clos, l'objectif de ce colloque est de saisir les caractéristiques propres de ces institutions qui incluent les prisons traditionnelles, notamment en milieu urbain, mais aussi les monastères, les hôpitaux, les maisons de discipline et de travail. Il souhaite également réfléchir aux pratiques partagées entre ces lieux et de se demander à travers quels mécanismes de transmission ceux-ci irriguaient les institutions, et comment ces processus de transfert traduisaient des développements sociaux plus globaux. Enfin, une approche comparative qui met en relation différents espaces culturels favorisera l’analyse des structures globales, des spécificités (par exemple, le long des frontières confessionnelles) et de la circulation des pratiques et des savoirs entre ces espaces. La comparaison entre l’Europe de l’Ouest et l’Europe de l’Est (et la Russie en particulier) vise à examiner les relations entre deux espaces qui, jusqu’à présent, n’ont été que peu abordés par la recherche.

En mettant l’accent sur la « multifonctionnalité » en tant que marqueur central des pratiques de l’enfermement, il s'agit de sortir des cadres traditionnels de la recherche en dépassant la focalisation étroite sur des types d’institutions spécifiques, et en favorisant un croisement des historiographies nationales.

Comité d'organisation : Ekaterina Makhotina ( Université de Bonn),  Falk Bretschneider (EHESS), Natalia Muchnik (EHESS), Vincent Milliot (Université Paris 8), Sophie Abdela (Université de Sherbrooke)

Avec le soutien de l'EHESS Paris, Université de Bonn, DHI Moscou, Université Paris 8, Université de Sherbrooke.


Programme

 

Lieu

Institut Historique Allemand
Vorontsovskaya Ulitsa, 8
101000 Moscou
Russie


 

Réactions aux attentats de 2015 : l’analyse des registres de condoléances

Réactions aux attentats de 2015 : l’analyse des registres de condoléances

Vendredi 20 septembre de 14h-16h - Demi-journée d'étude

Présentation

Comment étudier l’impact des attentats sur la société ? Pour répondre à cette question, Hélène Frouard s’est intéressée à un type de document rarement étudié, les registres de condoléances. Son analyse a porté sur les quatre cahiers ouverts à la mairie du 11e arrondissement de Paris de novembre 2015 à mars 2016. Dans quelles conditions ces registres ont-ils été ouverts ? Comment et par qui ont-ils été utilisés ? Que révèle l’analyse textuelle de leur contenu ?  Ce premier travail exploratoire, réalisé dans le cadre de l’appel à projet « attentats recherche », conclut à la richesse de cette documentation.

  • Stéphane Baciocchi (Centre de recherches historiques, EHESS)

  • Sarah Gensburger (Institut des Sciences sociales du Politique, CNRS)

 

Lieu

EHESS (Salle A04_47)
54, boulevard Raspail
75006 Paris

EURHO (European Rural History Organisation)

EURHO (European Rural History Organisation)

10 au 13 septembre - Conference

Du 10 au 13 septembre 2019 se tiendra à Paris le IVe Congrès de l’EURHO (European Rural History Organisation) qui réunira environ 500 spécialistes venus principalement de tous les pays européens, mais aussi, au-delà du monde entier, sur des thématiques liées à l'histoire des campagnes. Ce congrès, organisé par l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, avec le concours du Centre de Recherches Historiques (laboratoire CNRS/EHESS) et le soutien de la Région Île-de-France, s’inscrit dans la continuité des précédents Congrès qui ont eu lieu successivement à Brighton (2010, UK), Berne (2013, Switzerland), Gérone (2015, Spain) et Leuven (2017, Belgium).

L’EURHO est, en effet, une organisation internationale née en 2010, avec pour objectif de servir de référence pour les études internationales consacrées à l'histoire des sociétés rurales, en diffusant dans une newsletter les informations relatives à ce champ de recherche, et en organisant une grande Conférence internationale tous les deux ans. Elle fédère l’ensemble des chercheurs européens engagés sur l’histoire de la ruralité, de l’agriculture et de l’agro-alimentaire, de l’environnement en Europe, ainsi que des relations villes-campagnes, quelle que soit la période de référence de leurs travaux. Résolument interdisciplinaire, elle est ouverte à tous les scientifiques : géographes, sociologues, anthropologues, économistes, archéologues, et aussi agronomes, qui travaillent sur ce champ.

Au cours de cette manifestation exceptionnelle, les 112 sessions sélectionnées par un comité scientifique constitueront autant de forums de discussion et d’occasions de débats sur des thématiques afférentes à l’histoire et au devenir des sociétés rurales. L’histoire sera au cœur des échanges, avec ses déclinaisons fortes en histoire sociale, économique, environnemental et en histoire du politique, de l’art, des sciences et des techniques. Deux keynotes sont également prévues, l’une à la Sorbonne (From the Palatinate to Pennsylvania: Gender Relations and the New Agriculture in Europe and North America), pour accueillir Katherine Jellison, présidente de l’Agricultural History Society (USA) à l’occasion du centième anniversaire de la première association d’histoire de l’agriculture au monde, l’autre à l’amphithéâtre François Furet sous la forme d’une table ronde internationale sur le thème Agriculture and Food-supply. Perspective for a global history.

 

Comité d’organisation : Gérard Béaur (EHESS -CNRS), Laurent Herment (CNRS), Fabrice Boudjaaba (CNRS), Alain Chatriot (SciencesPo), Florence Hachez-Leroy (Université d’Artois), Alice Ingold (EHESS), Gilles Laferté (INRA), Morgane Labbé (EHESS), Niccolo Mignemi (EHESS), Pablo Luna (Sorbonne Université), Perrine Mane (CNRS), Jean-Baptiste Paranthoën (EHESS), Anne Varet-Vitu (CNRS), Nadine Vivier (Le Mans Université), Nadja Vuckovic (EHESS), Federico Zemborain (CNRS).

 

En savoir plus

Rencontres autour du temps/ Encounters of Time

Rencontres autour du temps/ Encounters of Time

Vendredi 13 septembre de 14h-19h - Rencontres

Présentation

Les dernières décennies ont vu se développer ce que Christopher Clark  a récemment défini comme un “temporal turn” (Time and Power, 2018) dans l’historiographie : un mouvement des approches équivalent au « tournant linguistique et culturel » des années 1980  et 1990. Les Régimes d’historicité  publié par François Hartog (2003), les Clepsydre 1 et 2 de Sylvie Anne Goldberg (2000/2004) et l’ouvrage à paraître de Nitzan Lebovic s’inscrivent dans ce mouvement qui tend à éclairer les fonctions du temps dans les temporalités juives et chrétiennes.
Cet après-midi d’échanges s’ouvrira par une réflexion phénoménologique sur le temps dans les religions abrahamiques menée par Guy. G. Stroumsa et se poursuivra dans les échanges avec les participants.

 

Programme

  • Guy G. Stroumsa (Université hébraïque de Jérusalem et Université d’Oxford)
    Formes du temps dans les religions abrahamiques: esquisse phénoménologique
    (Shapes of Time in the Abrahamic Religions: A Phenomenological Approach)

  • Nitzan Lebovic (The Berman Center for Jewish Studies, Lehigh University)
    Paul Celan and the Syntax of Time  (
    Paul Celan et la grammaire du temps)

  • François Hartog (GEHM-CRH-EHESS)
    Kronos, Kairos, Krisis
    (en anglais)

  • Sylvie Anne Goldberg (EJ-CRH-EHESS)
    Incursion dans le temps qui vient
    (A foray in  the time to come)

Présentations :

Guy Stroumsa :Formes du temps dans les religions abrahamiques: esquisse phénoménologique (Shapes of Time in the Abrahamic Religions: A Phenomenological Approach).

Partant d’un article de Marcel Mauss, « Etude sommaire de la représentation du temps dans la religion et la magie » (1905), qui s’inscrit dans la mouvance de la distinction bergsonienne entre aspects quantitatifs et qualitatifs du temps, je m’interrogerai sur la dualité des systèmes de temps religieux. Je partirai de la conception zoroastrienne du temps et de son impact profond sur la dimension religieuse de l’histoire (historia sacra) dans la Bible hébraïque. Je discuterai aussi les effets de la rencontre entre systèmes de temps provenant de cultures différentes. Les transformations opérées dans le christianisme ancien et l’islam primitif seront ensuite discutées, ainsi que les différentes approches du temps religieux dans l’antiquité tardive.

Nitzan Lebovic : Paul Celan and the Syntax of Time  (Paul Celan et la grammaire du temps).

As with many other German-Jewish thinkers, before and after the Holocaust, Celan built a new language that stressed the temporality of life. His poetry integrated and adapted different concepts of temporality borrowed from Jewish and Christian sources, ancient and modern literatures, and different philosophical and theological undertakings. However, unlike other thinkers, he chose the poetic syntax as his medium. Indeed, there is no “poetry after Auschwitz,” to paraphrase Theodor Adorno’s dictum, without Paul Celan’s understanding of “nearness” as the point in time, not space. There is no post-45’ language without the temporal breaking of a sentence, or a “breath-turn [Atemwende]” at its midst, pointing at the moment between life and death.

François Hartog,  Kronos, Kairos, Krisis,

Pour traduire les formes du temps, les Septante ont repris ces trois concepts grecs, puis les rédacteurs du Nouveau Testament les ont repris à leur tour et les ont pliés à leur propre usage. Ils sont au cœur du régime chrétien d'historicité que je définis comme un présentisme apocalyptique. C’est cette opération de transfert à partir des usages grecs que je souhaiterais pouvoir discuter. Le livre de James Barr, Biblical Words for Time peut servir de repère (probablement insatisfaisant).

Sylvie Anne Goldberg : Incursion dans le temps qui vient(A foray in the time to come).

On admet souvent que le terme apocalypse  renvoie vers deux formes distinctes développées à partir d’une même source étymologique grecque signifiant révélation, dont l’une relève d’un genre littéraire (apocalypse) et l’autre d’un mouvement social historique (apocalyptique), comment discerner dans ces deux facettes ce qui tiendrait d’une relation au temps, qu’elle soit eschatologique (dans le cas de l’apocalypse littéraire) ou d’un courant de pensée historique apocalyptique ?

 

Lieu

EHESS (Salle 951, 9e étage)
54, boulevard raspail
75006 Paris

En finir avec la nature ?

En finir avec la nature ?

25 au 29 septembre - Festival de l'EHESS "Allez Savoir" (1)

Présentation

L‘École des hautes études en sciences sociales, présente à Marseille depuis 40 ans, vous invite à Allez savoir. Festival des sciences sociales (Présidents du comité scientifique : Antoine Lilti et Valeria Siniscalchi). La Ville de Marseille, partenaire du festival, et l‘EHESS feront de cet événement l‘occasion pour tous de circuler entre des lieux, des thématiques, des savoirs, où sciences, arts et patrimoine dialoguent.

Cinq jours d’échanges et de rencontres

De l‘anthropologie aux sciences cognitives, en passant par l‘histoire, la sociologie, l‘économie ou la philosophie, le festival sera l‘occasion de partager avec tous les publics le questionnement multiple et original des sciences sociales sur les grands défis contemporains. Ouvert à tous, convivial et gratuit, l‘événement accueillera discussions libres, spectacles, expositions, projections, activités ludiques, éclairs poétiques et visites coup de cœur au sein du patrimoine marseillais.

L‘édition 2019, En finir avec la nature ?

La nature, aujourd‘hui, nourrit des débats, des inquiétudes et des mobilisations sur les thèmes du climat, de la biodiversité, du paysage, des modes de production et d‘alimentation, de l‘espace urbain, de la relation au corps et à la procréation. Exploitée comme une ressource économique ou adorée comme une source créatrice, elle inspire des pratiques et des techniques où se tissent les rapports entre sociétés humaines, animaux, végétaux, et minéraux. Entre débats, créations et découvertes, l‘édition 2019 d‘Allez savoirnous amènera à remettre en question nos certitudes sur la nature en nous faisant entrer dans le jeu des sciences sociales.

 

Le CRH au festival

Vendredi 27 septembre de 17h30-19h

Comment savons-nous  que nous avons un problème environnemental global ?

Table ronde avec Jean-Baptiste Fressoz, Sebastian Grevsmuhl & Hélène Guillemot
Modérateur
: Christophe Bonneuil
L’environnement comme objet et problème « global » ne relève pas d’une évidence donnée et a-historique mais mérite les éclairages des sciences sociales. Quelles sont les opérations de mises en forme scientifiques, statistiques, discursives, visuelles par lesquelles l’environnement et le climat ont été institués à différentes époques de l’histoire occidentale comme objet de savoir global et de gouvernement planétaire ? Une proposition du Centre Alexandre Koyré-CAK (EHESS/CNRS/Muséum national d ’histoire naturelle) et du CRH.

Lieu : Cour du Centre de la Vieille Charité

 

Samedi 28 septembre de 11h-13h

À quoi sert la notion de race en sciences sociales ?

Table ronde avec Anne Lafont, Silyane Larcher, Daniel Sabbagh & Silvia Sebastiani
Modérateur : Antoine Lilti
Les sciences sociales peuvent-elles utiliser la notion de race alors que celle-ci semble doublement disqualifiée, par la naturalisation biologique des identités qu'elle implique, par les usages racistes auxquels elle s'est souvent prêtée ? Pourtant, de nombreux chercheurs continuent à en faire usage pour décrire et penser les processus de discrimination.
À quel prix
?

Lieu : Auditorium du Musée d'Histoire de Marseille

 

Samedi 28 septembre de 14h-15h30

Tous terrestres ! Les sciences humaines sur la piste animale

Table ronde avec Pierre-Olivier Dittmar, Yolaine Escande, Baptiste Morizot & Anne Simon Modératrice : Anne De Malleray
Empreintes, vols, esquives, les animaux tracent leur vie à même la terre, le ciel et les eaux : des chercheurs suivent ces pistes qui rappellent que les humains sont des vivants singuliers parmi d'autres vivants singuliers, arpentant une planète. À l'heure de la sixième extinction des espèces, cette table ronde réunit des chercheurs en histoire, en arts, en philosophie, en littérature, pour rendre compte de l'importance d'une recherche éthique dédiée au souci pour les Terrestres.Table ronde ayant reçu la labellisation des « 80 ans du CNRS ».

Lieu : Salle de conférence de la Bibliothèque de l'Alcazar

 

Dimanche 29 septembre de 13h-14h30

Immersion dans l’infime

Projection-débat avec Sophie Houdart, Nicolas Césard, Perig Pitrou & Momoko Seto
Modérateur : Pierre-Olivier Dittmar
En choisissant le petit comme clef d'entrée pour examiner la gestion de la relation des humains à l'environnement, cette projection-débat entend interroger les différentes formes d'existants qui peuplent désormais notre expérience sociale et cognitive du monde. La projection de trois courts métrages de Momoko Seto est suivie d'une discussion. ↘À voir aussi l'exposition de photographies éponyme (voir p.27 du programme).Une proposition du Centre de recherche sur les arts et le langage – CRAL (EHESS/CNRS), de la Direction de l ’image et de l’audiovisuel – DIA (EHESS) et des Éditions de l’EHESS.

Lieu : Le Miroir du Centre de la Vieille Charité

 

 

Dimanche 29 septembre de 13h-14h30

Responsabilité et engagement face au désastre

Table ronde avec Jade Lindgaard, Sylvain Piron & Jean-Baptiste Vidalou
Modérateur : Alèssi Dell ’Umbria

Face à l’aggravation du désastre environnemental, les sciences sociales peuvent-elles rester de marbre ? Les chercheurs peuvent-ils continuer à faire comme si de rien n’était ? Doivent-ils réorienter leurs travaux, franchir le pas de l’engagement ?Une proposition du Centre de recherches historiques – CRH (EHESS/CNRS)

Lieu : La cour du Centre de la Vieille Charité

 

Programme complet

Conflits d’appartenance et communautés : les formes de l’incompatibilité sociale aux XVIe-XVIIIe siècles

Conflits d’appartenance et communautés : les formes de l’incompatibilité sociale aux XVIe-XVIIIe siècles

Mardi 29 octobre de 9h-18h - Journée d'étude

Présentation

Le principe communautaire organise sous l’Ancien Régime l’inscription de l’individu dans la société, ainsi qu’il nourrit, pour les contemporains, l’intelligence même du social et de ses finalités. Sans vouloir revenir sur ce principe, cette journée d’études, organisée par Mathieu Marraud (Rhisop), voudrait le confronter aux conditions de l’appartenance. Non pour considérer l’irréductibilité des motivations personnelles à « appartenir », mais pour évoquer les tensions que génère l’appartenance, en tant que telle : une rupture entre les droits et statuts portés par la communauté, la valeur sociale qui leur est attribuée, et les droits et statuts personnels, antérieurs, avec lesquels l’individu peut se présenter, et leur propre valeur sociale. En quoi un anobli peut-il rester membre d’un métier juré ? En quoi un religieux peut-il siéger dans une cour de justice ? Au-delà, la question est celle du rapport de l'unité à une totalité politique, qui peut être également territoriale, féodale, confessionnelle, fiscale. Pour cela, les interventions mettront en parallèle différents terrains (France, Espagne métropolitaine et coloniale, Saint-Empire) dans le souci de les articuler à une même typologie ou chronologie.

Programme

Lieu

EHESS (Salle 7)
105, boulevard raspail
75006 Paris

Complaintes urbaines

Complaintes urbaines

Mardi 15 octobre de 9h30-17h - Journée d'études transdisciplaire

Présentation

Cette journée d’études transdisciplinaire, organisée par Isabelle Backouche (RHISOP) et Nathalie Montel (ENPC-LATTS), se propose de focaliser l’attention sur des plaintes écrites de citadins ayant la ville pour motif. Manuscrites la plupart du temps, ces lettres de plaintes appartiennent au répertoire protestataire et à la grande famille des courriers adressés aux autorités. Que nous disent, dans les différents contextes où elles s’expriment, ces complaintes à bas bruit de leurs auteurs, des relations qu’entretiennent les citadins avec ceux qui les gouvernent mais aussi des modes de vie urbains, de la vie quotidienne ou des sociabilités en ville ? Quelles formes prennent ces doléances couchées par écrit et quelles stratégies déploient les plaignants pour obtenir gain de cause ? Des intermédiaires sont-ils sollicités pour l’écriture de ces plaintes ? Comment les pouvoirs interpelés choisissent-ils de réagir face à ces exposés de griefs qui leur demandent au surplus d’intervenir ? Ces réclamations de citadins ordinaires et ces démarches individuelles ont elles le pouvoir d’infléchir les politiques mises en place ou de modifier certaines pratiques des pouvoirs urbains ?

 

Programme

 

Lieu

EHESS (Salle Denys et Maurice Lombard)
96, boulevard Raspail

75006 Paris


Le CRH aux 22e Rendez-Vous de Blois - L'Italie

Le CRH aux 22e Rendez-Vous de Blois - L'Italie

9 au 13 octobre - Débats, livres, expositions et cinéma

Présentation

Chaque année, des historiens se retrouvent à Blois afin d’exposer l’état de leurs réflexions, de présenter leurs travaux et de confronter leurs points de vue dans le but de concourir au progrès de la recherche et de la connaissance historique. En cette année du 500e anniversaire de la mort de Léonard de Vinci et le 500e anniversaire de la naissance de Catherine de Médicis, la 22e édition des Rendez-Vous de Blois se met à l'heure italienne.

 

Programme des membres du CRH

Mercredi 9 octobre

  • à 18h
    Le progrès social est-il encore possible ? Quel modèle social pour la France et l’Europe dans un monde de transition ?

    Soirée d’ouverture

Modération : Leïla de Comarmond
Intervenant(e)s : Laurent Berger, Marie-Laure Salles-Djelic, Bruno Grandjean et Hervé Le Bras.

Lieu : Hémicycle de la Halle aux Grains

 

Jeudi 10 octobre

  • de 16h30 à 18h
    L’Italie, des secousses à l’aménagement

    Table ronde - Carte blanche à l’Association pour l’Histoire de la
    Protection de la Nature et de l’Environnement

La beauté des paysages italiens naît souvent de défis environnementaux, politiques et économiques, en réaction aux catastrophes naturelles et industrielles, depuis l’Antiquité. L’histoire environnementale questionne les adaptations réalisées.

Modération : Charles-François MATHIS, Maître de conférences à l’Université Bordeaux Montaigne.
Intervenant(e)s : Elisabeth CROUZET-PAVAN, Professeur à l’université Paris IV, Paris-Sorbonne, Giacomo PARRINELLO, Assistant Professeur, Centre d’histoire de l’IEP de Sciences Po Paris, Bruno ZIGLIOLI, Professeur associé à l’Université de Pavie.

Lieu : Amphi Denis Papin de l’INSA

 

Vendredi 11 octobre

  • de 11h15 à 12h45
    Les Annales
    et L’Italie
    Table ronde - Carte blanche à la revue
    Annales HSS

Plusieurs générations de chercheurs formés en France à l’histoire italienne ont publié leurs recherches dans les Annales, contribuant à faire de l’Italie l’un des laboratoires par excellence de l’expérience historiographique.

Modération : Vincent AZOULAY, Directeur d’études à l’EHESS, directeur de la revue Annales HSS.
Intervenant(e)s :
Jacques REVEL, Directeur d’études à l’EHESS, Carlo GINZBURG, Professeur émérite de UCLA et Scuola Normale Superiore de Pise, Antonella ROMANO, Directrice d’études à l’EHESS, vice-présidente de l’EHESS, Catherine KIKUSHI, Maîtresse de conférences à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines.

Lieu : Amphi 1 de l’Université

 

  • de 14h à 15h
    L’héritage des Lumières. Ambivalences de la modernité

    Entretien

Les questions qu’ont posées les hommes et les femmes des Lumières sont toujours, pour l’essentiel, les nôtres. Qu’on s’en réclame ou qu’on les conteste, elles restent la scène primitive de nos accords et de nos désaccords. Qu’il s’agisse de la liberté d’expression, de la tolérance religieuse, de l’écologie politique ou encore du statut des sciences, l’héritage des Lumières est sans cesse invoqué. Or cet héritage est trop souvent réduit à une vision caricaturale, forgée aux xixe et XXe siècles : le culte du progrès, le libéralisme politique et un universalisme désincarné.

Modération : Étienne AUGRIS, de la revue L’éléphant.
Intervenant :
Antoine LILTI, Directeur d’études à l’EHESS, à l’occasion de la publication de son ouvrage aux éditions du Seuil

Lieu : Salle des Mariages de l’Hôtel de Ville

 

  • De 14h à15h30
    Générations historiennes

    Table ronde

A l’occasion de la sortie de Générations historiennes, dirigé par Yann Potin et Jean-François Sirinelli, les intervenants explorent les lignes de forces qui traversent le champ historien depuis la Révolution française jusqu’à nos jours, et interrogent leurs propres itinéraires à la lumière de leurs générations respectives.

Modération : Emmanuel LAURENTIN, de France Culture.
Intervenant(e)s :
Guillaume CALAFAT, Maître de conférences à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Claude GAUVARD, Professeur émérite de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Pascale GOETSCHEL, Professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Bibia PAVARD, Maître de conférences à l’Université Paris 2 Panthéon-Assas, Yann POTIN, Archiviste historien, maître de conférences associé à l’Université Paris Nord-Paris 13, Jacques REVEL, Directeur d’études à l’EHESS, Jean-François SIRINELLI, Professeur émérite de l’IEP Sciences Po de Paris.

Lieu : Maison de la Magie

 

Samedi 12 octobre

  • de 9h30 À 11h
    Une autre histoire des grandes découvertes

    Rencontre

Dans la lignée de l’Histoire mondiale de la France, l’ouvrage L’Exploration du monde. Une autre histoire des grandes découvertes (Le Seuil) rend compte des profonds renouvellements qui ont transformé la vision de ce qu’on appelait autrefois les « Grandes Découvertes ». Une histoire par dates, du VIIe au XXe siècle, où l’on croise de grands personnages et des voyageurs inconnus, des lieux familiers et d’étranges contrées...

Intervenant(e)s : Romain BERTRAND, Directeur de recherche au Centre de Recherches Internationales (Sciences Po-CNRS), Carmen BERNAND, Ethnologue et anthropologue, Antoine LILTI, Directeur d’études à l’EHESS, Hélène BLAIS, Professeur à l’ENS de Paris, Patrick BOUCHERON, Professeur au Collège de France, professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Thimothy BROOK, Professeur à l’université de la Colombie-Britannique à Vancouver et à l’Université de Shanghaï, Guillaume CALAFAT, Maître de conférences à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Claire FREDJ, Maîtresse de conférences à l’Université Paris Nanterre-Paris 10, Isabelle HEULLANT-DONAT, Professeur à l’Université de Reims-Champagne-Ardenne, Mélanie TRAVERSIER, Maître de conférences à Maître de conférences à l’Université de Lille 3, membre de l’Institut Universitaire de France.

Lieu : Hémicycle de la Halle aux Grains

 

  • de 11h30 À 13h30
    Où va l’Italie ? Evolutions sociales, politiques et culturelles

    Table ronde - Carte blanche au Laboratoire du changement
    social et politique, Institut Humanités Sciences et sociétés

Nous débattrons des raisons structurelles ayant conduit, en Italie, à une coalition de gouvernement inédite, guidée par des partis généralement liés à l’opposition. Nous présenterons le dernier numéro de la revue Tumultes (53/2), intitulé « Quo vadis, Italia? ».

Modération : Federico TARRAGONI, Maître de conférences à l’Université Paris 7-Denis Diderot.
Intervenant(e)s :
Alessandro STELLA, Directeur de recherche au CNRS, Aliénor BALLANGÉ, ATER à l’IEP Sciences Po de Bordeaux, Laura ODASSO, ATER à l’Université d’Aix-Marseille, Mathias SABOURDIN, Critique de cinéma.

Lieu : Amphi 2 du Site Chocolaterie de l’IUT

 

  • de 14h à 15h30
    Le commerce des plantes dans le monde : entre histoire des savoirs et histoire des Empires (XVIe-XXe siècles)

    Table ronde - Carte blanche à la Revue d’histoire moderne
    & contemporaine

Les plantes exotiques ont fait la fortune des empires coloniaux et de leurs plantations. Mais comment s’est fait le lien entre les intérêts marchands, les producteurs locaux, avec leurs savoirs vernaculaires, et les consommateurs occidentaux ?

Modération : Philippe MINARD, Professeur à l’Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis, directeur d’études à l’EHESS.
Intervenant(e)s :
Hélène BLAIS, Professeur à l’ENS de Paris, Claire FREDJ, Maîtresse de conférences à l’Université Paris Nanterre-Paris 10, Samir BOUMEDIENE, Chargé de recherche au CNRS, Rahul MARKOVITS, Maître de conférences à l’ENS de Paris.

Lieu : Grand Amphi de l’Ecole du paysage

 

  • de 14h À 18h30
    Etude et protection du patrimoine : Dialogues entre histoire et droit

    Demi-journée d’études - Carte blanche au Comité d’histoire du ministère de
    la Culture

Cette demi-journée est l’occasion de questionner les rapports et dialogues entre l’histoire et le droit, dans le sillage de la publication des actes du colloque sur le rôle du conseil d’État en matière patrimoniale.

Modération : Maryvonne de SAINT-PULGENT, Présidente de section au Conseil d’État, présidente du Comité d’histoire du ministère de la Culture.
Intervenant(e)s : Marc-Olivier BARUCH
, Directeur d’études à l’EHESS, Jean-Michel LENIAUD, Directeur d’études à l’EPHE, Arlette AUDUC, Conservatrice en chef honoraire du patrimoine, Yann POTIN, Historien archiviste, maître de conférences associé à l’Université Paris Nord-Paris 13, Frédéric AUDREN, Directeur de recherche au CNRS, Jérôme FROMAGEAU, Président de l’ISCHAL, chercheur associé à l’Institut des sciences sociales, Noé WAGENER, Professeur à l’Université de Rouen, Yannick FAURE, Maître des requêtes au Conseil d’État, directeur de cabinet du Président du CSA, Marie CORNU, Directrice de recherche au CNRS, Vincent NÉGRI, Chercheur HDR à l’Institut des sciences sociales du politique.

Lieu : Salle Mansart du Château royal de Blois

 

  •  de 18h à 19h30
    À la source, «
    L’histoire et ses archives »
    Table ronde - Carte blanche aux éditions La Découverte

À la source » propose de revenir à des sources trop souvent négligées, et d’en faire le point de départ d’une expérience d’écriture qui, tout en obéissant aux canons de la méthode historique, accepte une approche sensible du passé.

Modération : Emmanuel LAURENTIN, Journaliste sur France Culture.
Intervenantes :
Hélène DUMAS, Chargée de recherche au CNRS, Arlette FARGE, Directrice de recherche émérite au CNRS, Clémentine VIDAL-NAQUET, Maîtresse de conférences à l’Université de Picardie Jules Verne, membre junior de l’Institut Universitaire de France.

Lieu : Amphi 1 de l’Université

 

Programme complet

L’abstraction avant l’art abstrait. Couleurs et géométries médiévales

L’abstraction avant l’art abstrait. Couleurs et géométries médiévales

Mardi 1er octobre de 9h30-12h - Atelier de présentation d'un projet

Présentation

Atelier de présentation du projet Abstraction Before the Age of Abstract Art entre l’École des hautes études en sciences sociales, Paris (France) et Case Western Reserve University, Cleveland (USA), soutenu par la Fondation FACE (2018-2020)

Dans son application aux arts visuels, la notion d’abstraction a le plus souvent été associée à l’art moderne et contemporain. Selon cette tendance historiographique dominante, l’abstraction aurait été inventée et développée au début du xxe siècle pour apporter une réponse artistique à la violence des cataclysmes humains des années 1900-1920, et pour s’opposer aux traditions figuratives d’un passé incapable d’en témoigner. Le projet Abstraction before the Age of Abstract Art entre l’EHESS et Case Western Reserve University a pour objectif de nuancer cette histoire en ruptures, en libérant la notion d’abstraction de ses frontières modernes et contemporaines. Il s’attache pour cela à la longue tradition de l’art non figuratif, largement ignorée pour le Moyen Âge notamment. Il s’agit donc d’identifier et d’explorer la notion médiévale d’abstraction dans sa relation au visuel, relation qui se situe à l’articulation de la vérité, des faits et du langage. Là, l’abstraction est un véhicule pour la matérialisation de l’indicible, du non représentable, de l’ineffable. En mêlant les approches historiques, philosophiques et artistiques, ce projet voudrait reformuler certaines des grandes questions autour de l’histoire de la représentation. Après deux séances aux USA, cette séance à Paris est l’occasion de présenter les avancées collectives du projet et certaines des questions en cours d’exploration.

 

Programme

  • Elina Gertsman (Case Western Reserve University, Cleveland) et Vincent Debiais (EHESS-CRH, Paris)
    Introduction et présentation du projet FACE

  • Patrice Ceccarini (École nationale supérieure d’architecture, Paris)
    L'abstraction géométrique gothique. Hypothèses

  • Vincent Debiais (EHESS-CRH, Paris)
    La couleur nue

  • Elina Gertsman (Case Western Reserve University, Cleveland)
    Color/less. Vide et abstraction

Lieu

EHESS (Salle Mariette)
2, rue Vivienne
75002 Paris

 

Modernité de la préhistoire

Modernité de la préhistoire

Lundi 18 novembre de 15h-18h - Les Rencontres du GEHM

Présentation

Historiens et philosophes ont souvent perçu l’accélération, le progrès ou la tabula rasa comme des concepts susceptibles de donner des clés permettant de comprendre l’historicité de la modernité. Cependant, à l’instant même où la modernité s’élançait vers le futur, elle se découvrait un passé qu’elle n’avait jamais soupçonné. Rémi Labrusse (Université Paris Nanterre, auteur de Préhistoire. L’envers du temps, Hazan, 2019) et Maria Stavrinaki (Université Paris I Panthéon Sorbonne, auteure de Saisis par la préhistoire. Enquête sur l'art et le temps des modernes, Les Presses du réel, 2019), reviendront sur l’invention du temps long et de ses métaphores par l’art, la littérature et les sciences humaines, à partir de l’exposition « Préhistoire. Une énigme moderne », réalisée au Centre Pompidou, en 2019, sous leur direction.

 

Lieu

EHESS (Salle A04_47)
54, boulevard Raspail
75006 Paris

Guerre à la drogue / Guerre raciale : le point de vue des policiers

Guerre à la drogue / Guerre raciale : le point de vue des policiers

Jeudi 14 novembre de 17h-20h - Demi-journée d'étude

Présentation du séminaire

La locution aujourd’hui classique de « guerre à la drogue », dérivée de la phrase prononcée par Richard Nixon à la tribune des Nations Unies le 21 juin 1971, n’est pas une simple figure de style. Depuis un demi-siècle, tous les éléments constitutifs du conflit armé ont été mis en place et utilisés contre des groupes sociaux, des communautés villageoises et quelquefois des Etats, dans le but proclamé d’éradiquer la consommation des substances désignées par la convention unique de 1961 modifiée par le protocole de 1972.

Curieusement cette guerre, publiquement revendiquée, a toujours été dissimulée derrière l’alibi de considérations sanitaires et morales, au point de masquer totalement des réalités de terrain essentiellement répressives et systématiquement dirigées contre des groupes sociaux minoritaires et suspects politiquement.  Ces réalités sont d’autant plus difficiles à dissimuler qu’elles sont régulièrement revendiquées par les différents appareils coercitifs mis en place par la « lutte contre la drogue ».  Peu de jours se passent sans que dans le monde un service de police ne revendique une « prise du siècle » ou qu’un gouvernement ne se félicite de l’éradication d’un réseau de trafiquants.  Aujourd’hui encore aux Philippines ou au Brésil, des chefs d’Etats se félicitent ouvertement des opérations de guerre menées par leurs forces armées à l’encontre de populations jugées complices du « fléau de la drogue ».

Les millions de personnes incarcérées, les milliers de condamnés à mort, les dizaines de milliers de tués dans des opérations de polices, les milliards de dollars investis dans l’appareil militaro-policier sont rarement l’objet d’un étude systématique cohérente qui prendrait comme centre de gravité une belligérance revendiquée comme telle.  A l’inverse, la littérature savante comme la grande presse débordent de réflexions sur les objectifs sanitaires des politiques des drogues, peu ou pas suivies d’effets en terme de budgets ou d’investissement humains sur le terrain. Cette disproportion entre les deux composantes de la lutte contre la toxicomanie, la délinquance d’un côté et le soin de l’autre, mérite que l’on s’attarde plus systématiquement à décortiquer les ressorts, les mécanismes, les structures multiples de la guerre à la drogue.

Ce séminaire a pour but de livrer à la réflexion la belligérance déclarée à l’objet « drogue », objet lui-même susceptibles d’interprétations relativistes.  Nous allons donc présenter plusieurs facettes de cette « guerre à la drogue » racontée par les acteurs, par les victimes, et commentée pour une fois en dehors de toute considération sanitaire.  Plus précisément nous allons aborder les politiques de soin en les incluant dans un dispositif général de répression qui éclairent réflexivement l’appareil médical sous l’angle du contrôle social.

 

Présentation du séminaire sur les drogues du 14 novembre 2019

 « Guerre à la drogue / Guerre raciale : le point de vue des policiers »

Les représentants des forces de l'ordre ne sont pas uniquement des acteurs de premier plan des problématiques liées aux drogues, notamment sur le volet répressif. Leurs missions d’investigation et leurs témoignages peuvent également contribuer à la recherche sur le sujet, en permettant d’accéder à des données précises sur les marchés de stupéfiants, mais aussi, parfois, sur les pratiques des policiers, en particulier en matière de consommation. Le sujet des conditions d’interpellation reste cependant délicat à aborder.

Intervenants

Bénédicte Desforges est ex lieutenant de police. Elle a exercé dans un service d’anti criminalité en banlieue en tant que gardien de la Paix, puis à Paris dans le 18ème arrondissement. Démission en 2011. Auteur de deux livres d’histoires de flics, d'un blog et d'articles argumentant en faveur de la décriminalisation de l’usage des drogues. Adresse une lettre ouverte aux parlementaires en juin 2018 à l'occasion du projet de loi instaurant une amende délictuelle pour usage de stupéfiants.

Jean-Luc Garcia est un ex gendarme et militant anti-prohibitionniste de longue date. Il a pris publiquement position dans des lettres ouvertes adressées au président de la République : à François Hollande plaidant pour la légalisation du cannabis, et puis Emmanuel Macron en mars 2018, ajoutant à ses arguments un avis critique sur l'amende forfaitaire délictuelle pour usage de stupéfiants.

Sonny Perseil est sociologue et juriste, chercheur HDR au Lirsa / Cnam. Il a notamment publié Politique, mœurs et cannabis : rétablir le droit ? (Le Médiateur), et coordonne la série Addictions aux Éditions Elsevier / ISTE.

 

Lieu

EHESS (Salle D. & M. Lombard)
96, boulevard Raspail
75006 Paris


Les femmes qui comptent, XIXe-XXIe siècle(2)

Les femmes qui comptent, XIXe-XXIe siècle(2)

5 et 6 décembre - Journées d'étude

Présentation

Les premières journées avaient fait état de la recherche actuelle en France et en Europe sur la place des femmes dans les banques et institutions financières publiques et privées, des employées aux cadres dirigeantes en mettant en lumière une chronologie contemporaine des facteurs ayant facilité ou non l'égalité dans le travail, l'accès à certains métiers et à des responsabilités.
Cette deuxième édition des "Femmes qui comptent dans la banque et la finance aux XIXe-XXIe siècles" se concentre sur le rôle des femmes devant le « guichet », soit les femmes actionnaires, investisseuses, emprunteuses…Des exemples historiques en France, en Europe et aux Etats-Unis  chercheront à suivre la trace de l'activité et du statut des femmes dans un univers qui leur était a priori fermé.  Marginales ou pionnières, célèbres ou modestes : une mosaïque révélatrice de la difficulté de cerner une minorité souvent invisible et silencieuse.
Une esquisse du "chemin des femmes" dans le monde de l'argent - pour reprendre le beau titre de Michèle Perrot.

 

Programme

Jeudi 5 décembre 2019
14 h – 18 h Les femmes actionnaires et investisseuses

14 h Introduction
Laure Quennouëlle-Corre 

14 h 15
Janette Rutterford | Open University
Surplus women : Factors behind the importance of women investors in England in the late 19th and early 20th centuries

Shennette M. Garrett-Scott | University of  Mississippi
“Let Us Have a Bank”: Black Women Investors in the St. Luke Bank.

Laure Quennouëlle-Corre  | CNRS, CRH
Les femmes en Bourse : sur la piste des spéculatrices à l’âge d’or de la Bourse

16 h Pause – Coffee break

16 h 30
Clotilde Druelle-Korn | Université de Limoges
Marthe Hanau « l’un des plus remarquables hommes d’affaires de notre époque », (Maurice Privat, 21 avril 1932)

Susana Martinez-Rodriguez | Université de Murcie
The women of the Hispano Americano Bank (1922-1935). Gender differential and financial inclusion in historical perspective

 

Vendredi 6 décembre 2019
10 h – 12 h 30 L’émancipation bancaire des femmes : droit et pratiques

Maria Rosaria de Rosa | Université Studi Suor Orsola Benincasa, Napoli
“Elle offre une large garantie”: l’argent des femmes, les normes et les banques (Naples, 1900)

Orsi Husz | Université d’Uppsala
Addressing social democratic housewives and other women. Gendered bank marketing in Sweden 1940s-1970s

Sabine Effosse | Université de Paris Nanterre, IDHE.S
L’accès des Françaises au compte bancaire dans les années 1960 : vers une nouvelle société ?

12 h 15 Conclusions
Sabine Effosse

 

Lieu

BNP Paribas (salle 313)
36 bis, avenue de l'Opéra
75002 Paris

Le particulier, le singulier, l’universel. Charles Sorel (1602-1674)

Le particulier, le singulier, l’universel. Charles Sorel (1602-1674)

Mercredi 18 décembre de 9h-19h - Journée d'étude

Présentation

Cette journée d’études, organisée par Christian Jouhaud (GRIHL), se fixe pour but de confronter des approches récentes, et éventuellement divergentes, des écrits de Charles Sorel. Ces travaux féconds et novateurs permettent de prendre la mesure d’une œuvre dont la force et la cohérence ont été incomprises ou sous évaluées dès le XVIIe siècle, et souvent cantonnées à l’appellation de « polygraphie » depuis. La discussion à la suite de chaque intervention et à la fin de la journée devrait tenir une grande place dans cette tentative.


Programme

 

Lieu

Université Sorbonne Nouvelle Paris 3
Maison de la recherche (Salle du Conseil)
4 rue des Irlandais
75005 Paris
 

 

 


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Dernière modification :
19/04/2024