En 1988, le ministre de l’Économie et des Finances installait le Comité pour l’his­toire économique et financière de la France (CHEFF) dont le secrétariat scientifique est aujourd’hui assuré par le Bureau de la Recherche de l’Institut de la gestion publique et du développement économique. La mission impartie au CHEFF est de développer la recherche en histoire économique. Il recueille et préserve la mémoire des ministères économiques et financiers et promeut une meilleure connaissance de l’évolution de l’État dans ces domaines particuliers. Afin de célé­brer les trente ans du Comité, ses membres (universitaires et hauts fonctionnaires) ont choisi 56 dates qui symbolisent les grandes transformations de l’économie, de la monnaie, de la fiscalité et des finances publiques de notre pays.

Du IX^e siècle jusqu’à aujourd’hui, l’innovation a été au coeur de ces transformations. L’État en gestation a, au Moyen Âge, cherché à financer la guerre, à organiser l’es­pace territorial et économique, à combattre les fléaux sanitaires.

À l’époque moderne, l’État royal s’organise pour se réformer et solliciter le plus de contributions possibles à l’effort de guerre. Les privilèges tombent lors de la nuit du 4 août 1789 et la souveraineté devient nationale.
Au XIX^e siècle après les désordres de la Révolution il faut réorganiser les finances publiques ainsi que l’économie à travers les réseaux bancaires. Une nouvelle société émerge avec l’apport d’une ébauche de protection sociale. Le dévelop­pement des transports et des moyens de communication ouvrent de vastes perspectives commerciales.
Le XX^e siècle est celui des grands conflits mondiaux. Il voit la naissance de l’État-providence et d’une organisation économique plus complexe. La reconfiguration des espaces commerciaux conduit la France à s’ancrer dans la Communauté économique européenne.
À travers ces 56 dates, les auteurs nous content l’évolution de l’État en lien avec notre économie.

Préface

• Jean-Noël Jeanneney (Institut d’études politiques de Paris)

Les auteurs

• Patrick Fridenson (Ehess, Crh-Grhéco)
• Pierre Cyrille Hautcoeur (Ehess, École d’économie de Paris)
• Laure Quennouëlle-Corre (Cnrs,Ehess, Crh-Grhéco)
• Edward Arkwright (groupe ADP)
• Françoise Bayard (université de Lyon),
• Bertrand Blancheton (faculté d’économie, gestion et AES de Bordeaux)
• Gérard Bossuat (université de Cergy-Pontoise)
• Eric Bussière (université de Paris-Sorbonne)
• Matthieu De Oliveira (université de Lille, UMR 8529/IRHiS)
• Florence Descamps (École pratique des hautes études)
• Christian Descheemaeker (Comité d’histoire de la cour des comptes)
• Olivier Feiertag (université de Rouen)
• Jacques Frémeaux (université de Paris-Sorbonne, Paris IV)
• Florent Garnier (université de Toulouse I Capitole)
• Pascal Griset (université de Paris-Sorbonne, ISCC)
• Marie-Laure Legay (université de Lille, UMR 8529/IRHiS)
• Michel Lescure (université de Paris Ouest-Nanterre-La-Défense)
• Michel Margairaz (université Paris I, Panthéon-Sorbonne)
• Olivier Mattéoni (université Paris I, Panthéon-Sorbonne, LaMOP)
• Albert Rigaudière (AIBL, université Panthéon-Assas Paris II)
• Mireille Touzery (université Paris-Est Créteil)

Coordonnateurs scientifiques

• Matthieu De Oliveira
• Laure Quennouëlle-Corre
• Albert Rigaudière
• Mireille Touzery