2013-2014 |

Octobre 2014

L’historiographie du Saint-Empire à l’époque moderne. Approches croisées franco-allemandes

L’historiographie du Saint-Empire à l’époque moderne. Approches croisées franco-allemandes

16-18 octobre, Colloque

Présentation

Le colloque est organisé avec le soutien du CIERA, de l’ENS Lyon, du Centre Georg Simmel (UMR 8131 EHESS/CNRS), du Centre de recherches historiques (UMR 8558 EHESS/CNRS) et du Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (UMR 5190 CNRS/ENS Lyon/Lyon 2/Lyon 3/Grenoble2). Ilclôtun programme de formation doctorale franco-allemande soutenu par le CIERA, initié par Falk Bretschneider (EHESS-CRIA Paris) et Christophe Duhamelle (EHESS-CRH/CARE Paris) et organisé avec Guillaume Garner (ENS-LSH Lyon), Matthias Schnettger (université Mayence) et Barbara Stollberg-Rilinger (université Münster).

Le colloque repose sur un double constat.

D’une part, le renouvellement des études sur les institutions impériales que l’on observe en Allemagne depuis plus de trente ans émerge actuellement d’un certain isolement disciplinaire et croise les interrogations de l’histoire générale en remettant en cause les paradigmes de l’Etat et de la nation aux XVIe-XVIIIe siècles mais également en épousant des orientations thématiques plus larges et novatrices (histoire de la communication, des rituels politiques, etc.). Il ne faut donc désormais plus être Reichshistoriker pour s’intéresser au Saint-Empire. En retour, il devient difficile d’étudier l’Allemagne à l’époque moderne sans prendre en compte la dimension impériale.

D’autre part, les historiens français ont joué un rôle limité mais actif dans l’évolution du regard que les historiens portent sur l’Empire moderne. Leurs travaux ont apporté à la connaissance de l’Empire des impulsions que l’on peut rassembler en trois directions majeures : l’analyse du Saint-Empire au travers de thématiques qui ne sont pas prioritairement politiques tout d’abord (étude sociale du confessionnel, travail historien sur la musique ou le portrait, histoire économique) ; une attention soutenue accordée ensuite à l’espace et à sa structuration ; un regard enfin qui, moins soucieux du paradigme de la modernisation, a pu remettre en cause certaines chronologies plus largement admises en Allemagne.

Ces deux évolutions sont importantes et entretiennent des liens réels. Pourtant, leurs relations restent trop limitées : les travaux français sur l’Empire ne sont pas suffisamment reçus en Allemagne ; et, surtout, le renouveau du travail sur le Saint-Empire n’a pas vraiment obtenu parmi les modernistes français un écho suffisant pour qu’ils intègrent cet objet historique dans leur perception, souvent mesurée à l’aune de l’exemple français, des modèles politiques, sociaux, spatiaux et confessionnels de l’Europe moderne.

Un bilan croisé de l’historiographie sur le Saint-Empire moderne est donc aujourd’hui nécessaire. Il n’a pas seulement pour objectif de promouvoir une meilleure connaissance réciproque. Il souhaite également confronter ce que signifie, en France et en Allemagne, l’étude d’un objet qui, pour des raisons différentes, ne va pas de soi. Pour quelles raisons étudie-t-on l’Empire des XVIe-XVIIIe siècles ? Selon quelles approches ? Le choix de cet objet est-il lié au choix de ces approches ? De quels paradigmes faut-il prendre congé ? Enfin, l’étude du Saint-Empire s’inscrit-elle uniquement dans une histoire « nationale » ?

Die Tagung wird mit der Unterstützung des CIERA (Centre interdisciplinaire d’études et de recherches sur l’Allemagne), der ENS Lyon, des Centre Georg Simmel (UMR 8131 EHESS/CNRS), des Centre de recherches historiques (UMR 8558 EHESS/CNRS) et des Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (UMR 5190 CNRS/ENS Lyon/Lyon 2/Lyon 3/Grenoble2) veranstaltet. Sie bildet die abschliessende Veranstaltung eines vom CIERA unterstützten deutsch-französischen Doktorandenausbildungsprogramms, das auf eine Initiative von Falk Bretschneider (EHESS/CRIA) und Christophe Duhamelle (EHESS/CRH-CARE) zurückgeht und gemeinsam mit Barbara Stollberg-Rilinger (Universität Münster), Guillaume Garner (ENS-LSH Lyon) und Matthias Schnettger (Universität Mainz) durchgeführt wird.

Ausgangspunkt ist eine doppelte Feststellung:

zum einen befreit sich die Erneuerung der Reichsgeschichte, die in Deutschland vor etwa dreißig Jahren eingesetzt hat, gegenwärtig aus einer gewissen disziplinären Beschränkung (insbesondere aus der Konzentration auf die Institutionengeschichte). Dabei verbindet sie Anliegen der allgemeinen Geschichte mit einer Infragestellung der Paradigmen des Staates und der Nation im 16. bis 18. Jahrhundert, konfontiert diese aber auch mit neuen, innovativen thematischen Ansätzen (Kommunikationsgeschichte, politische Rituale usw.). Heute muss man also nicht mehr „Reichshistoriker“ sein, um sich für die Geschichte des Alten Reichs zu interessieren. Umgekehrt wird es nahezu unmöglich, die deutsche Geschichte der Frühen Neuzeit zu untersuchen, ohne auf die Reichsdimension Bezug zu nehmen.

Zum anderen haben französische Historiker bei der Neuausrichtung der Perspektiven auf das Alte Reich eine eingeschränkte, gleichwohl aber aktive Rolle gespielt. Die von ihren Arbeiten ausgehenden Anregungen lassen sich drei Richtungen zuordnen: eine Untersuchung des Alten Reichs über Thematiken, die nicht in erster Linie politikgeschichtlich geprägt sind (z. B. Sozialgeschichte des Konfessionellen, musik- und kunsthistorische Arbeiten, Wirtschaftsgeschichte), eine erhöhte Aufmerksamkeit für den Raum und seine Strukturierung (Geschichte der Grenzen, Fraktalität des politisch-rechtlichen Raums des Reichs), schließlich eine weniger vom Modernisierungsparadigma inspirierte Perspektive, die sich von einigen in Deutschland eingeführten Chronologien abhebt.

Beide Entwicklungen sind nicht nur gleichermaßen bedeutsam, sondern sind auch miteinander verknüpft. Allerdings bleiben diese Verbindungen bislang weitgehend unsichtbar: die französischen Arbeiten zur Reichsgeschichte sind vielen deutschen Kollegen unbekannt und auf französischer Seite hat die Erneuerung der Reichsgeschichte kaum dazu geführt, dass die Frühneuzeithistoriker das Reich als ein dem französischen Beispiel gleichrangiges Objekt der historischen Erkenntnis in ihre Wahrnehmung der politischen, sozialen, räumlichen und konfessionellen Modelle des frühneuzeitlichen Europas integrieren.

In komparatistischer Perspektive eine Bilanz der Reichsgeschichte zu ziehen, erscheint deshalb heute mehr als notwendig. Dabei soll es nicht nur darum gehen, die Arbeiten der jeweils anderen Seite besser kennenzulernen. Ziel ist vielmehr auch, gemeinsam darüber nachzudenken, was es in Deutschland wie in Frankreich bedeutet, über ein Thema zu arbeiten, das aus jeweils unterschiedlichen Gründen nicht selbstverständlich ist. Warum ist es überhaupt interessant, das Alte Reich zwischen dem 16. und 18. Jahrhundert zu erforschen? Und mit welchen Ansätzen? Geht die Wahl des Gegenstand aus der Wahl der Ansätze hervor (oder umgekehrt)? Von welchen Paradigmen gilt es, sich zu verabschieden. Und schließlich, hat die Geschichte des Alten Reichs ihren Platz nur im Rahmen nationaler Geschichte?

Programme à venir

Lieu

EHESS
190, avenue d eFrance
75013 Paris

Pour citer ce document

, «L’historiographie du Saint-Empire à l’époque moderne. Approches croisées franco-allemandes», CRH [En ligne], 2013-2014, Octobre 2014, Événements (2013-2016), Événements scientifiques (2013-2016), Histoire du CRH, Le CRH,mis à jour le : 21/10/2014
,URL : http://crh.ehess.fr/index.php?4047.
EHESS
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29/03/2024