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Hugo Perina

photo Perina Hugo 2020
Enseignant
Equipe(s) : AHLoMA
Laboratoire(s) de rattachement : CRH

Coordonnées professionnelles

hugo.perina (a) ehess.fr

CV complet 2022

Formation et diplômes obtenus

  • Doctorat en Histoire, option Histoire de l’art.Thèse (résumé en annexe) :L’orgue italien de la Renaissance (1400-1550). Commandes artistiques, savoirs pratiques et usages liturgiques, sous la direction de Sylvain Piron (EHESS) et Martine Clouzot (Université de Bourgogne), soutenue le 12 juin 2018 à l’École des hautes études en sciences sociales (pour l’université PSL) devant un jury composé de : Étienne Anheim (EHESS), Patrick Boucheron (Collège de France), Pier Paolo Donati (Université de Florence) et Pascale Dubus (Université Paris I Panthéon Sorbonne). La thèse compte deux volumes de 439 p. de texte et de 233 p. d’annexes.

  • Master 2 recherche en Sciences sociales, mention Histoire et civilisations (Études médiévales), à l’EHESS. Mémoire sous la direction de Sylvain Piron, La médiation poétique de Guillaume de Machaut dans le Remède de Fortune : texte, musique, images, juin 2012. Mention Bien.

  • Master 1 recherche en Histoire de l’art médiévalà l’Università degli Studi di Firenze en échange Erasmus depuis l’Université de Nantes. Sous la direction de Pier Paolo Donati et de Nicolas Faucherre, Invention et diffusion d’un nouveau modèle d’orgue dans l’Italie renaissante, juillet 2011. 

  • Licence en Histoire de l’art et Archéologie mention Histoire de l’art, Université de Nantes, juin 2010.

  • Classes préparatoires aux Grandes écoles, A/L Ulm, spécialité Histoire des arts, Lycée Georges Clemenceau, Nantes, 2007 à 2009.

Qualifications du Conseil national des universités

  • Qualifié section 22 (Histoire et civilisations : histoire des mondes modernes, histoire du monde contemporain ; de l’art ; de la musique) du Conseil national des universités (CNU), 2020.
  •   Qualifié section 21 (Histoire, civilisation, archéologie et art des mondes anciens et médiévaux) du Conseil national des universités (CNU), 2019.

Contrat doctoral et Bourses

 

·       Contrat doctoral PRèS-HéSAM, 2012-2015

·       Bourse de recherche à l’École Française de Rome, février 2015

·       Bourse Erasmus dans le cadre d’un échange avec l’Università degli studi de Florence en Master 1 (2010-2011)

 

Domaines de recherche

 

  • Histoire des techniques et du travail

  • Histoire des sensibilités et culture sonore

  • Commande, normes, usages et réception de la production artisanale et artistique

  • Espaces et pratiques liturgiques

  • Transmission des savoirs

  • Organologie

 

Publications

Monographie

  • L’orgue et le souffle dans l’Église italienne de la Renaissance (1400-1550), livre tiré de la thèse dont la parution est prévue chez la Libreria Italiana Musicale à Lucques.

Articles dans des revues à comité de lecture

  • « Les effets du son de l’orgue sur la société italienne de la Renaissance », dans Sociétés & Représentations, vol. 49, n° 1, 2020, p. 49-60. https://www.cairn.info/revue-societes-et-representations-2020-1-page-49.htm

  • « Les formes de la concurrence autour de l’orgue italien de la Renaissance », dans Sandrine Victor, Alexandra Beauchamp (dir.), Une histoire de la concurrence : champs d’études et interprétations historiennes, numéro thématique dans Les Cahiers de Framespa, 39, 2022. URL : http://journals.openedition.org/framespa/12368

  • « Les contrats d’apprentissage et leurs alternatives dans la formation des organistes et facteurs d’orgues italiens (1400-1550) », dans Mathieu Marraud et François Rivière (dir.), Les dispositifs de formation professionnelle au Moyen Âge et à l’époque moderne, numéro thématique de L’Atelier du Centre de recherches historiques, 24, 2022. URL : http://journals.openedition.org/acrh/25495

Ouvrages collectifs et actes de colloques

 

  • « L’orgue a la moderna : diffusion d’un modèle florentin dans l’Italie renaissante (1437-1550) », dans Actes du colloque « Formes de communication au Moyen Âge », Université d’été de l’Institut Historique Allemand de Paris, juillet 2013 ; http://www.perspectivia.net/publikationen/discussions/11-2015/perina_diffusion

  • « David, les psaumes et l’orgue dans l’Église italienne de la Renaissance », dans B. Bethouart, R. Burnet, J.-P. Gay (dir.), Figures de David d’hier à aujourd’hui, XXVIe université d’été du Carrefour d’Histoire Religieuse, Bruxelles, 11-14 juillet 2017, Cysoing, 2018, p. 209-223.

  • « L’histoire religieuse aux frontières de l’histoire culturelle : orgue, patrimoine et historiographie », dans Faire de l’histoire religieuse. Bilan et perspectives (1960-2018), 27e Université d’été d’Histoire religieuse, Carrefour d’Histoire religieuse, Montpellier — Vignogoul, du 13 au 16 juillet 2018, Cahiers du Littoral 2, n° 18, 2019, p. 115-121.

  • « Innovation », « Facture d’orgues et échanges diplomatiques de la cour des Médicis à celle des Aragons de Naples », dans Béatrice Delaurenti et Thomas Le Roux (dir.), De la Contagion, Paris, Vendémiaire, 2020, p. 169-175.

  • « Facteurs d’orgues et organistes : approches combinées de l’expertise instrumentale en Italie à la Renaissance », dans Julia Castiglione, Dora d’Errico (dir.), Les experts avant l’expertise. Une généalogie du conseil et du recours à l’expérience, Paris, Garnier Classiques, coll. « Constitution de la modernité », 2020, p. 57-74.

  • « Innovation », dans Béatrice Delaurenti et Thomas Le Roux (dir.), Cultures of Contagion, Cambridge-London, The MIT Press, 2021, p. 129-133.

  • « Organ and italian Observance : discourses tested by practices», Observant reforms and cultural production in Europe, Radboud University de Nijmegen (Pays-Bas), en cours de publication.

  • « L’orgue au cœur du décorum des cathédrales (Italie, 1400-1550) », Musiques et vies musicales des cathédrales, Metz, Cité-musicale, en cours de publication.

Recension

 

 

Communications

 Colloque et congrès

  • « L’orgue a la moderna : diffusion d’un modèle florentin dans l’Italie renaissante (1437-1550) », Formes de communication au Moyen Âge, Université d’été de l’Institut Historique Allemand de Paris, juillet 2013.

  • « Transmission des nouvelles conceptions de l’orgue aux XVe et XVIe siècles en Italie. », Transmission et musique, Journées de musiques anciennes, Vanves, 21-23 novembre 2014.

  • « Le souffle en mouvement : conception d’un orgue en Italie à la fin du Moyen Âge », Cinquièmes journées internationales d’études médiévales des Jeunes Chercheurs Médiévistes de Genève et de la Conférence Universitaire de Suisse Occidentale, Mouvements, 21-22 mai 2015. « Échanges et mouvements autour de l’orgue médiéval italien », Musique en mouvement : sons et nouvelles mobilités, EHESS (CRAL) — University of Cambridge, Paris, 8 décembre 2015.

  • « Contrats et commandes : enjeux économiques de l’orgue italien de la Renaissance », Le prix de la musique, Université d’Évry Val d’Essonne, 18 octobre 2016.

  •  « David, les psaumes et l’orgue dans l’Église italienne de la Renaissance », Figures de David d’hier à aujourd’hui, 26e Université d’été d’Histoire religieuse, Carrefour d’Histoire religieuse, Bruxelles, 14 juillet 2017.

  • « Enjeux collectifs et individuels de la construction et de la commande d’orgues en Italie (1400-1550) », Autorités et régulation du travail dans le champ de la construction (XIIIe-XIXe siècle), Nanterre, 2e congrès de l’European Labour History Network, 2 novembre 2017.

  • « Les solutions alternatives à l’apprentissage des métiers d’organiste et de facteur d’orgue dans l’Italie de la Renaissance », Transmission des savoirs, 143e congrès national des sociétés historiques et scientifiques, INALCO, Paris, 23 avril 2018.

  • « L’histoire religieuse aux frontières de l’histoire culturelle : orgue, patrimoine et historiographie », Faire de l’histoire religieuse. Bilan et perspectives (1960-2018), 27e Université d’été d’Histoire religieuse, Carrefour d’Histoire religieuse, Montpellier — Vignogoul, du 13 au 16 juillet 2018.

  •  « Les contrats d’apprentissage et leurs alternatives dans la formation des organistes et facteurs d’orgues italiens (1400-1550) », Les dispositifs de formation professionnelle au Moyen Âge et à l’époque moderne, organisé par François Rivière et Mathieu Marraud, EHESS, Paris, 3 juillet 2019.

  • « Transferts esthétiques, commandes et rejets d’orgues en Italie (1400–1550) », Ponti — Peaks — Passages, Forum Kunst des Mittelalters, organisé par la Deutschen Verein für Kunstwissenschaft et par l’Institut für Kunstgeschichte de l’Université de Berne, Berne, 18-21 septembre 2019.

  • « Place et rôle de l’orgue dans les communautés observantes italiennes », Observant reforms and cultural production in Europe, Radboud University de Nijmegen (Pays-Bas), juin 2021.

  •  « L’orgue au cœur du décorum des cathédrales (Italie, 1400-1550) », Musiques et vies musicales des cathédrales, Metz, Cité-musicale, juin 2021.

Journées d’études et séminaires

  • « L’orgue a la moderna », séminaire d’Emmanuel Pedler et Jean Boutier, Sociologie et histoire des formes et des dispositifs culturels, EHESS-Marseille, 16 janvier 2013

  • « Ornement de l’orgue italien renaissant : Mobilier et objet d’art, le renouveau d’un instrument », L’ornement : diffusion, réception, perception, Doctorales de l’APAHAU 2014, Université de Bourgogne, 13-14 novembre 2014.

  • « L’orgue et le souffle », présentation au cours du séminaire de Sylvain Piron, Histoire sociale des dogmes chrétiens : l’Esprit saint, EHESS, 14 mars 2016.

  • « L’ornement de l’orgue italien renaissant : mobilier et objet d’art, le renouveau d’un instrument à Florence au XVe siècle », séminaire de Martine Clouzot, Musiques, ornements, enchantements : objets, textes, images, Master 2 d’Études médiévales, Université de Bourgogne, 5 avril 2017.

  •  « L’orgue renaissant italien comme objet d’étude historique », séminaire de l’ALHOMA Pour une anthropologie historique du Long Moyen Âge, INHA (EHESS), Paris, 12 décembre 2017.

  • « L’art des organistes dans la liturgie italienne de la Renaissance, ou l’orgue en spectacle », séminaire Histoire sociale des spectacles (Europe, xve-xviiie siècles) organisé par Marie Bouhaïk-Gironès (Centre Roland Mousnier, CNRS/Sorbonne Université), Olivier Spina (LARHRA, Lyon 2) et Mélanie Traversier (IRHiS, Lille 3/IUF) ; Maison de la Recherche, Paris-Sorbonne, octobre 2018.

  • « Sacrée machine ! L’orgue et ses artisans dans l’Italie de la Renaissance », séminaire Dynamique de la culture. Les institutions de la musique savante organisé par Emmanuel Pedler, EHESS-Marseille, mars 2022.

Présentation de livre

·       Présentation du livre d’Elodie Oriol, Vivre de la musique à Rome au XVIIIe siècle, à la librairie Stendhal, Rome, février 2022.

Enseignement supérieur

  • 2022 : Évaluateur des dossiers de candidature en première année du Collège universitaire de Sciences Po Paris (Parcoursup).

  • 2018-2019 : Cours de méthodologie du commentaire d’œuvre et de la dissertation, Master/prépa INP des universités Paris-Sorbonne et Paris-Nanterre, 6 h.

  • 2016-2019 : Cours d’Histoire de la peinture moderne (TD), L1 d’Arts plastiques et L1 de Cinéma, Université Paris I – Panthéon-Sorbonne, 168 h.

  • 2015-2017 : Cours d’Histoire de l’art roman (TD), L2 d’Histoire de l’art et L2 d’Histoire, Université Paris X – Nanterre, 96 h.

  • 2015-2017 : Cours de méthodologie du commentaire d’œuvre et de la dissertation, L2 d’Histoire de l’art, Université Paris X — Nanterre, 72h.

  • mars 2012 : « Introduction à l’Histoire de la musique », Master pro « Industries du luxe », Université de Paris-Est-Marne-la-Vallée, 4 h.

Langues pratiquées

  • Français (lu, écrit, parlé)
  • Anglais (lu, écrit, parlé)
  • Italien (lu, écrit, parlé)
  • Espagnol (lu, écrit, parlé)
  • Latin (lecture et traduction autonomes)

Résumé de la thèse

 Ma thèse s’intitule L’orgue italien de la Renaissance (1400-1550). Commandes artistiques, savoirs pratiques et usages liturgiques. Elle propose une approche de l’orgue italien de la Renaissance qui croise les aspects sociaux, techniques et culturels de l’orgue afin de déterminer les spécificités des pratiques liées à l’orgue, des années 1430 jusqu’à la moitié du XVIe siècle. L’aménagement de deux tribunes d’orgues par Brunelleschi dans la cathédrale de Florence dans les années 1430 renouvelle radicalement la façon de concevoir la place de l’orgue au sens le plus concret (dans l’espace liturgique), mais aussi dans le champ symbolique. Les volets peints servent à protéger les instruments tout en les insérant dans le programme pictural général des églises où ils se trouvent. De plus, la qualité de leurs auteurs (plusieurs peintres renommés ont répondu à des commandes de cette nature) révèle le prestige entourant les commandes d’orgues. La prévention des autorités ecclésiastiques ne résiste pas à l’intégration des instruments de musique dans des événements religieux organisés par des élites urbaines (fêtes patronales, groupes de laudesi, mariages princiers, etc.) qui poussent inexorablement les différentes institutions religieuses à admettre l’usage de l’orgue — puis d’autres instruments — dans les liturgies officielles. La place qu’occupe l’orgue dans les offices religieux évolue en même temps que celle qu’il occupe dans l’architecture des églises. Ce changement demande aux facteurs d’adapter leurs techniques et ces innovations sont autant de critères constitutifs de l’orgue dit a la moderna. Il est possible de suivre la diffusion des nouveaux canons esthétiques en Italie grâce aux déplacements des individus liés à l’orgue (artisans et commanditaires), à partir de trois centres principaux : la Toscane, la Vénétie et la Lombardie. Tous les acteurs de la construction d’un orgue sont pris en compte dans l’étude des réseaux et des pratiques professionnelles : facteurs d’orgues, sculpteurs, doreurs, peintures, menuisiers, architectes, apprentis, etc.

La compilation de contrats de commande ou d’embauche prend la forme d’une base de données d’environ six cent cinquante entrées. En plus de fournir des informations techniques, ce corpus documentaire permet d’étudier le processus de professionnalisation des organistes et des facteurs, en rapport constant avec leurs employeurs et mécènes. Concrètement, les conditions de recrutement deviennent plus exigeantes et la réputation des artisans et des musiciens gagne en importance, ce qui entraîne aussi la valorisation financière de leur expertise. L’aspect communautaire qui ressort des commandes est resitué dans le contexte plus large des relations économiques et diplomatiques entre les différents États italiens dont l’identité s’affirme aussi grâce aux orgues. La figure du commanditaire apparaît alors comme centrale dans la diffusion de l’orgue a la moderna et des pratiques professionnelles qui l’accompagnent. Enfin, l’approche transversale adoptée dans ma thèse permet de démontrer que la place de l’orgue avait été largement sous-estimée et que cet instrument offre un point de vue incontournable sur les sociétés italiennes de la Renaissance.

 

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28/03/2024