Événements (2013-2016) |

2013-2014

Invisibilité, invisibilisation et régimes de perceptibilité en matière de santé au travail, XIXe-XXe siècles

Invisibilité, invisibilisation et régimes de perceptibilité en matière de santé au travail, XIXe-XXe siècles

5 février de 15h-19h, Séance exceptionnelle de séminaire

Que savons-nous, que ne savons-nous pas et pourquoi ne le savons-nous pas ? L'ignorance est-elle seulement l'envers de la connaissance ou peut-elle être le produit d'une construction politique et culturelle ? En quoi le doute scientifique peut-il être l'instrument d'une politique d'invisibilisation des phénomènes sociaux ? A travers deux interventions portant sur le champ de la santé au travail au XXe siècle, la séance portera sur la fabrication de l'invisibilité des pathologies du travail en interrogeant l'outil théorique de l'agnotologie, science de l'ignorance théorisée par l'historien des sciences américain Robert Proctor (Stanford University).

ATTENTION changement de salle : le séminaire du 5 février se tiendra en salle 015, au rez-de-chaussée (toujours à l'EHESS, 190-198 av de France 75013 Paris)

Conférences de Catia Pereira Antunes, invitée de l'EHESS

Conférences de Catia Pereira Antunes, invitée de l'EHESS

28, 30 janvier et 13 février

Invitée par Natalia Muchnik et Jean-Frédéric Schaub, Catia Antunes est professeure à l’Institut d’histoire économique et sociale de l'Université de Leiden. Elle a obtenu un ERC Starting Grant en juillet 2012 pour son projet intitulé « fighting Monopolies » qui porte sur une étude comparative des monopoles maritimes de l’Europe occidentale et de l’Empire Ottoman.

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Max Weber et le marxisme wébérien

Max Weber et le marxisme wébérien

Mardi 11 février de 17h-19h, séance exceptionnelle de séminaire

Parmi les publications récentes de Michael Löwy

Max Weber et les paradoxes de la modernité, Paris, Presses Universitaires de France, coll. « Débats philosophiques », 2012.

La cage d'acier : Max Weber et le marxisme wéberien, Paris, Éditions Stock, coll. « Un ordre d'idées », 2013.

Lieu ;

EHESS
Salle 527 (Noyau A, 5e étage)
190, avenue de France
75013 Paris

Les crimes de masse du régime oustachi, 1941-1945

Les crimes de masse du régime oustachi, 1941-1945

21 février de 17h-19h, séance exceptionnelle de séminaire

L’Etat indépendant de Croatie est généralement vu comme un état-fantoche. Pourtant, comme l’expliquera Alexander Korb dans le séminaire « Histoire et historiographie de la Shoah », on ne peut nullement l’exempter de sa responsabilité dans la conception et la mise en œuvre d’une politique radicale de nettoyage ethnique dont furent victimes les Juifs, mais aussi les Tsiganes et les Serbes.

Approches anthropologiques et historiques de la tauromachie

Approches anthropologiques et historiques de la tauromachie

14 janvier de 14h-18h

Groupe d'études ibériques, 

Les corridas ne cessent pas de provoquer de nombreuses manifestations, allant de la ferveur enthousiaste au rejet absolu. Elles constituent de fait un magnifique objet d’étude pour l’ensemble des sciences sociales ; nous tenterons au cours de cette demi-journée de donner des éléments d’analyse fournis par des historiens et des anthropologues afin de mieux comprendre l’évolution, l’environnement, le sens et l’enjeu du spectacle.Les corridas ne cessent pas de provoquer de nombreuses manifestations, allant de la ferveur enthousiaste au rejet absolu. Elles constituent de fait un magnifique objet d’étude pour l’ensemble des sciences sociales ; nous tenterons au cours de cette demi-journée de donner des éléments d’analyse fournis par des historiens et des anthropologues afin de mieux comprendre l’évolution, l’environnement, le sens et l’enjeu du spectacle.

Programme

Lieu :

Cité internationale universitaire de Paris
Colegio de España
7E boulevard Jourdan
75014 Paris

Mobilité, solidarité et assistance dans l’Europe moderne

Mobilité, solidarité et assistance dans l’Europe moderne

8 janvier de 15h-19h, Séance exceptionnelle de séminaire

Le séminaire Mobilité, solidarité et assistance dans l’Europe moderne organisé par ESOPP recevra deux intervenants autour de la question de la bienfaisance dans l'Europe moderne: Natalia Muchnik s'intéressera aux liens entre Charité et communauté diasporique dans l’Europe des XVIe-XVIIIe siècles tandis qu'Anne Winter (Vrije Universiteit Brussel) interviendra sur le thème Dissociating poor relief from residence: the eighteenth century Low Countries in a comparative perspective.

Programme

Lieu :

EHESS-Le France
Salle Jean-pierre Vernant
75244 Paris cedex 13

Privé/Public (2)

Privé/Public (2)

16 janvier de 9h30-17h30, atelier de recherche (HESTE)

Une première journée d’études autour du sujet privé/public avait eu lieu en juin 2013. Nous avions alors discuté de la tension entre privé et public dans les économies anciennes (Cecilia d’Ercole), dans la définition de la propriété foncière à l’époque moderne (Pablo Luna) ou encore dans l’éducation, le capital humain et les politiques publiques en matière d’inégalités (Jérôme Bourdieu et Gilles Postel-Vinay). Un deuxième bloc d’interventions avait mis l’accent sur les réflexions intellectuelles et politiques dans ce domaine. Sylvain Piron avait évoqué l’identification du privé/public dans la pensée médiévale, Elodie Richard avait discuté de cette même tension dans la pensée juridique et philosophique du XIXe siècle, tandis que Fabien Locher avait présenté la genèse de la pensée de Harding sur la tragédie des biens communs dans le contexte de la guerre froide. Les discussions, riches, avaient alors été développées autour de quelques points forts, à savoir :

  • L’identification des ayant-droits (citoyens, membres de la cité, retraités, héritiers)

  • La coexistence de plusieurs univers normatifs (juridiques, moraux, religieux)

  • La production et circulation de l’information concernant les objets de la propriété et les acteurs concernés.

  • L’objet des normes en matière de commons (biens, individus, droits).

La richesse des discussions nous a encouragés à organiser une deuxième journée d’études consacrée à ce même sujet, en ciblant en particulier certains aspects qui avaient été délaissés lors de la première journée : la tension entre privé et public dans la régulation du commerce, les limites à la propriété privée et les significations multiples de cette dernière, mais aussi les questions de santé publique et les valeurs d’un acteur souvent négligé dans ce domaine, à savoir le patronat français. Par rapport à la première journée d’étude, nous élargissons aussi notre définition de la tension privé/public hors du champs des organisations économiques en étudiant les contraintes pesant sur les individus mêmes et leur domaine privé. Finalement, nous proposons de sortir des espaces ouest-européen et américain et étudier la manière dont la tension entre privé et public a été pensée et mise en pratique en URSS. Enfin, cette journée accueille pour la première fois les participations de doctorants du CRH.

Programme

La chasse aux Juifs en Pologne

La chasse aux Juifs en Pologne

17 janvier de 17h-19h, séance exceptionnelle de séminaire

Judenjagd : une chasse à l'homme menée par les Allemands, et par les Polonais sous leur impulsion, contre les juifs ayant échappé par miracle aux rafles et aux massacres. Ce phénomène monstrueux a été étudié dans le comté de Dabrowa Tarnowska par Jan Grabowski (University of Ottawa) qui présentera les résultats de son enquête dans le séminaire "Histoire et historiographie de la Shoah" coanimé par Florent Brayard.

Lieu :

EHESS
Salle Jean-Pierre Vernant
190-198, avenue de France
75244 Paris cedex 13

Conférences de Lise Bender Jorgensen, invitée de l'EHESS

Conférences de Lise Bender Jorgensen, invitée de l'EHESS

9, 13, 20, 27 janvier

Professeure d’archéologie à la Norwegian University of Science and Technology à Trondheim, Lise Bender Jørgensen a travaillé sur la production textile en Europe du nord sur un temps long. Elle s’intéresse aux identités textiles et aux circulations des savoirs et des objets, ainsi qu’au travail et à la créativité des artisans.

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Conférences d'Enrique Valencia Lomeli, invité de l'EHESS

Conférences d'Enrique Valencia Lomeli, invité de l'EHESS

14, 21, 29 janvier

Professeur à l'Université de Guadalajara, Enrique Valencia Lomeli est spécialiste de politique sociale en Amérique latine. Les séminaires qu'il donnera à l'EHESS, à l'invitation d'Alain Musset, s'inscrivent dans une démarche comparatiste et porteront sur les réformes des systèmes de protection sociale en Corée du Sud et au Mexique et les programmes de transferts monétaires en Amérique latine.

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Conférences de Leen van Molle

Conférences de Leen van Molle

29 janvier, 31 janvier et 5 février

Professeure à l'Université de KU Keuven, Leen Van Molle est spécialiste d'histoire agricole et rurale aux XIXe et XXe siècles. Elle donnera quatre conférences à l'invitation de Gérard Béaur sur ses thèmes de prédilection.

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Servants and domestic workers in rural Europe, 16-19th centuries. Regional diversity and forms of dependence

Servants and domestic workers in rural Europe, 16-19th centuries. Regional diversity and forms of dependence

21-22 novembre

ERHIMOR, 

Rural history has traditionally confronted two models of organizing agricultural production. On the one hand the family farm, very important in terms of productivity and ability to integrate innovations. On the other hand, the large capitalist holdings, based on waged labour. Examples of these two productive models are the English landholding, supported by wage labour, and the family farms of Southern Europe, which have survived until the twentieth century. Yet this dualistic approach, linked to the debate on the modernization of agricultural production and its transition to capitalism, fails to account for the complex realities of the rural world in the past. After two decades, these models are now under discussion.

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L’Hôtel de Ville et la cathédrale Notre-Dame dans l’histoire parisienne. Pouvoirs, aménagements urbains, sociabilité

L’Hôtel de Ville et la cathédrale Notre-Dame dans l’histoire parisienne. Pouvoirs, aménagements urbains, sociabilité

21-22 novembre

Les relations entre l’Hôtel de Ville et la cathédrale Notre-Dame, deux bâtiments qui incarnent, chacun à leur manière, la ville de Paris, la communauté des Parisiens et la capitale française, sont au coeur de ces rencontres. Les deux hauts lieux parisiens sont voisins, séparés seulement par la Seine, et, selon les époques, ils ont symbolisé les pouvoirs, les sociabilités et l’identité forte d’une capitale dans un État centralisé, au gré des séquences historiques qui ont vu alterner la complémentarité ou l’affrontement. Devenus aujourd’hui des monuments porteurs de valeurs esthétiques et historiques, ils ont connu des transformations spatiales à plusieurs échelles et des évolutions sociales affectant toutes les catégories de Parisiens.
Seront abordés l’architecture et l’économie de la construction de l’Hôtel de Ville et de Notre-Dame et leurs réinterprétations au fil des siècles, le rôle des deux sites dans l’aménagement de l’espace parisien, l’affirmation et la concurrence entre les institutions qui y siègent, le développement de micro-sociétés politiques et économiques sur lesquelles s’est exercé le pouvoir central, monarchique, impérial puis républicain.
Ainsi seront dégagés des moments de cristallisation de l’histoire parisienne ou nationale, rêvés ou vécus, à l’ombre des deux monuments qui incarnent l’identité urbaine de Paris et son statut de capitale.

 

Programme

Journée de clôture du projet Géopeuple

Journée de clôture du projet Géopeuple

12 novembre

Analyse des évolutions des maillages et des peuplements à travers l'observation du territoire - Construction des BD Géo-Historiques et approche ontologique.

L'objectif de ce projet de recherche est de concevoir un nouveau module OpenSource construit sur le SIG GeOxygène développé au COGIT permettant : la construction de bases de données géographiques historiques à partir de vectorisation de cartes l'analyse de l'évolution de données administratives et démographiques à différentes périodes basée sur des critères topographiques et démographiques la simulation de remembrements et l'étude de l'impact de ces remembrements simulés sur la répartition de la population. Les résultats du projet seront valorisés par la conception : d'un site internet pédagogique permettant de visualiser des données géographiques et démographiques à différentes époques, auxquelles seton associées des analyses permettant de contextualiser et de commenter les évolutions constatées d'un ouvrage scientifique décrivant le contexte démographique et historique étudié, les méthodes et réalisations informatiques suivies dans le projet et les analyses déduites des expérimentations faites pendant le projet.

 

Programme

  • 13h45 - Accueil
    Présentation du projet, Anne Ruas
    Deux siècles d'occupation du territoire
    , Hervé Le Bras

  • Construction des données géo-historiques GéoPeuple
    Des cartes aux bases de données
    , Eric Grosso, Christine Plumejeaud, Benoit Costes
    Des bases de données démo-administratives aux cartes
    , Claude Motte, Christine Vouloir
    Comment reconnaitre automatiquement toutes les églises sur les cartes de Cassini, en un clin d’oeil ?
    , Matthieu Cord

  • Peuplement, espace naturel et espace construit : quelles interactions ?, Ana-Maria Olteanu-Raimond

  • Table ronde autour du projet animée par Christian Grataloup 

  • 18h-19h30 - Cocktail de clôture

International Symposium Pioneering Ethical Capitalism

International Symposium Pioneering Ethical Capitalism

25 novembre

La Fondation Shibusawa et l'EHESS, avec le concours du Centre de recherches historiques, organisent, le lundi 25 novembre 2013 à Paris dans les locaux de l'OCDE, un symposium d'une journée sur capitalisme et éthique : d'une part l'émergence de pionniers du capitalisme éthique, d'autre part les tensions entre capitalisme. Dans une perspective d'histoire mondiale, connectant Asie et Occident, il s'agit à la fois de présenter des recherches et de débattre des problèmes posés.

Ce symposium est ouvert au public sur inscription par mail à pec-symposium@ehess.fr

Programme

Textiles amerindios : diferentes perspectivas sobre los colores y estudios recientes

Textiles amerindios : diferentes perspectivas sobre los colores y estudios recientes

27-29 novembre

The 6th International Conference on Indigenous Textiles of the Americas

 
This conference is a continuation of Victoria Solanilla’s commitment to organizing a Pre-
Columbian textile conference in Barcelona every three years. The Conference considers Pre-
Columbian textiles as well as related historic and ethnographic textiles from all the Americas
and privileges interdisciplinary approaches.
Inspired by research currently being conducted at the musée du quai Branly, one of the
sessions at the conference is specifically devoted to the role colour plays in indigenous
American textiles.

 

Programme

Conférences de Marcus Rediker

Conférences de Marcus Rediker

18-19, le 22 et le 25 novembre

 

Quatre de ses livres sont traduits en français :

À bord du négrier. Une histoire atlantique de la traite (Seuil, 2013), tout juste sorti des presses, Les forçats de la mer. Marins, marchands et pirates dans le monde anglo-américain, 1700-1750 (Libertalia, 2010), L'hydre aux mille têtes. L'histoire cachée de l'Atlantique révolutionnaire(avec Peter Linebaugh, Éditions Amsterdam, 2008), Pirates de tous les pays. L'âge d'or de la piraterie atlantique, 1716-1726 (Libertalia, 2008).

 

Calendrier des conférences

The French E. P. Thompson

The French E. P. Thompson

29-30 novembre

L’ouvrage désormais classique du grand historien britannique Edward P. Thompson, The Making of the English Working Class (1963), vient d’avoir cinquante ans, et il est accessible en traduction française dans une nouvelle édition de poche (Le Seuil, 2012). La traduction de son recueil d’articles Customs in Common (1991) est en cours de publication aux éditions de l’Ehess.

Ce contexte exceptionnel a été saisi par le groupe des chercheurs du PRI « Mondes britanniques » de l’Ehess, en collaboration avec le Larca – Paris Diderot, pour organiser une journée d’étude consacrée à la réflexion sur les appropriations différenciées de l’œuvre de Thompson en France et dans le monde britannique : comment ses livres sont-ils lus, utilisés, appropriés dans un contexte national autre ? Comment les historiographies britanniques et françaises ont-elles dialogué (ou non) entre elles à propos de la crise de l’histoire sociale ? comment les nouvelles générations d’historiens britanniques et français se réfèrent-ils au travail de Thompson ?

La Maison française d’Oxford, dont la vocation est de porter le dialogue scientifique entre les deux pays, accueille cette rencontre qui cherchera à proposer une analyse comparative des deux historiographies. La MFO, l'EHESS, le CRH, le G.D.R. 3434 "Mondes britanniques" soutiennent cette initiative.

Les enquêtes en Grande-Bretagne XIe-XXe siècles - Savoirs et instruments de gouvernement

Les enquêtes en Grande-Bretagne XIe-XXe siècles - Savoirs et instruments de gouvernement

17-18 octobre

La précocité de la grande enquête du Domesday Book interroge sur la capacité du pouvoir anglais à développer ces modes spécifiques de collecte d’information et de production des savoirs que sont les enquêtes.

Les conditions de possibilité de la réalisation d’enquêtes dès le XIe siècle en Angleterre, grâce à la permanence de structures étatiques anglo-saxonnes, l’organisation des groupes sociaux et des structures territoriales, mais aussi grâce à de nouveaux instruments intellectuels apportés par les Normands, suffisent-elles à en faire une tradition anglaise ?

Nous envisagerons les enquêtes, en tant qu’objets, dans leur diversité (enquêtes publiques d’Etat mais pas seulement) et dans leurs évolutions formelles et techniques, mais aussi à partir des acteurs qui les ont mises en œuvre, avec comme fil conducteur la question de leur utilisation comme instrument de gouvernement.

Au cours de cette rencontre, il s’agira donc d’étudier les processus de fabrication des enquêtes en les replaçant dans leur contexte politique, social, intellectuel et matériel, mais également d’éclairer le choix des enquêteurs, la composition des commissions, la définition du champ d’investigation ainsi que leur mise en œuvre concrète, et tous les aspects matériels liés à la circulation et à la mise en réseau qui mobilise des acteurs à différents niveau (à la fois verticalement et horizontalement).

Nous chercherons également à saisir les procédés de constitution des enquêtes : comment s’effectue la transformation des données en séries, en listes, en compilations, en livres, ou tout autre support ? Quelles sont les modalités de leur publication et leur actualisation éventuelle ? Quelles ont été les institutions et les personnes chargées de ce processus, distinct de la collecte des données proprement dites ?

Enfin nous nous intéresserons aux usages des enquêtes, en confrontant les intentions initiales (enquête inventaire ou de bilan, enquêtes ponctuelles, enquêtes destinées à être actualisées régulièrement, récurrentes) et leurs usages effectifs qui peuvent être multiples, détournés ou élargis par rapport aux intentions initiales.

Nous pourrons également réfléchir sur leurs lieux d’archivage pour éclairer les intentions initiales mais aussi la manière dont l’institution sécrète sa propre information et des organes chargés de la production d’enquêtes.

Leur utilisation dans la sphère publique et leur rôle dans la prise de décision politique permettra ainsi de saisir comment elles ont constitué un mode de gouvernement privilégié en Grande Bretagne depuis le Moyen Âge.

L'activité scientifique au prisme des données bibliographiques

L'activité scientifique au prisme des données bibliographiques

16 octobre de 9h-17h30

Les questions de collecte et de valorisation des données bibliographiques seront présentées dans la matinée en croisant plusieurs expériences issues d’instituts de recherche.

La thématique de l’après-midi 2 sera centrée sur des questions posées par l’exploitation de ces données bibliographiques et par une réflexion sur la mesure de la production scientifique à partir de ces seuls indicateurs.        

Programme

Conférence de David A. BELL

Conférence de David A. BELL

29 octobre de 17h-19h

Colloque : La dame de cœur. Patronage et mécénat religieux des femmes de pouvoir (XIVe-XVIIe siècle)

Colloque : La dame de cœur. Patronage et mécénat religieux des femmes de pouvoir (XIVe-XVIIe siècle)

10-12 octobre

Les femmes ont de tout temps entretenu des liens privilégiés avec le sacré, bien mis en lumière par les historiens du Moyen Âge.

Ces réflexions méritent d'être porusuivies pour les époques postérieures : quel rôle jouèrent les femmes de pouvoir dans le domaine religieux ? Existe-t-il des dévotions ou des domaines d'intervention plus spécifiquement féminins ? Au-delà des bienfaits spirituels attendus, le mécénat et le patronage religieux des reines et des princesses étaient l'un des modes d'expression privilégiés de leur pouvoir : fondations et offrandes participaient de leur identité et de leur prestige.

Liens entre deux familles, entre deux espaces territoriaux, ces femmes contribuaient aussi à la circulation et à la promotion de nouveaux cultes, universels, dynastiques ou territoriaux. À la confluence entre histoire du genre, histoire politique, histoire religieuse et artistique, ce colloque pluridisciplinaire associera historiens, historiens de l'art et du texte, et ce dans une perspective comparatiste, intégrant royaumes européens (France, Italie, Espagne, Empire), duchés et principautés.

Le choix de la longue durée (XIVe-XVIIe siècle) permettra de prendre en compte les inflexions possibles survenues dans leurs modalités d'interventions.  

Le CRH à Blois

Le CRH à Blois

10-13 octobre

La 16e édition des Rendez-vous de l’histoire se déroulera du 10 au 13 octobre 2013 sur le thème : La Guerre.    

Vous trouverez la participation des membres du CRH dans le programme ci-joint

Images de soi dans l'espace domestique (XIIIe-XVIe siècles)

Images de soi dans l'espace domestique (XIIIe-XVIe siècles)

17-19 octobre

La RCPPM réunit cette année un colloque consacré aux images de soi où les plafonds peints médiévaux seront pensés dans l’ensemble du décor des demeures médiévales, en relation avec le mobilier, le décor des sols et celui des murs.

Les plafonds constituent aujourd’hui la source essentielle, souvent la moins mal conservée, de ces décors médiévaux, mais ils ne peuvent se comprendre sans les autres éléments avec lesquels ils forment un tout.

Les commanditaires pour qui ces décors ont été composés ont choisi d’y être représentés et ce sont des images d’eux-mêmes, de leurs proches, de leurs réseaux qu’ils ont fait figurer dans leurs demeures, à l’extérieur et à l’intérieur de leurs maisons. Portraits, inscriptions, héraldique s’y associent selon des modalités que le colloque analysera.

Une large participation internationale, venue d’Italie, d’Espagne, d’Allemagne et de Suisse, remarquablement francophone, y exposera ses points de vue et en discutera.

Le colloque sera aussi l’occasion de connaître les plafonds peints que recèle la grande ville médiévale qu’était Montpellier.

Conférence : Fêtes agraires au Moyen Âge

Conférence : Fêtes agraires au Moyen Âge

2 octobre à 19h

Conférence de Perrine Mane

Au Moyen Âge, l’importance des « travaux et des jours » est telle qu’elle a généré de multiples fêtes agraires que l’Église a tenté de contrôler et de christianiser, comme les Rogations qui ont pour but d’obtenir la protection divine sur les récoltes.
Mais parallèlement au calendrier chrétien, un « temps folklorique» continue de rythmer la vie de la plupart des paysans et les événements phares de l’année agricole, la moisson et les vendanges, sont fêtés.
Enfin de multiples réjouissances célèbrent avant tout les saisons et particulièrement le retour du printemps et les premières floraisons.  

Conférence
donnée dans le cadre de l'exposition « La fête au Moyen Âge » à la Tour Jean sans Peur

Organisée par
Danièle Alexandre-Bidon et Perrine Mane (GAM). 

Mercredi 2 octobre à 19h :
Tour Jean sans Peur  -  20, rue Etienne Marcel  -  75002 Paris

Réservation conseillée :
tjsp[a]wanadoo.fr
01.40.26.20.28

L'histoire et l'historiographie de l'Italie (XVe-XIXe siècle)

L'histoire et l'historiographie de l'Italie (XVe-XIXe siècle)

4 octobre de 14h-19h

L'histoire de l'Italie, de la Renaissance au Risorgimento, tient une place à part dans l'historiographie française.

Terrain de rencontre entre savants français et italiens depuis des générations, elle a été le creuset d'échanges scientifiques enrichissant les deux traditions, sans que chacune abandonne ses spécificités. Ce nouveau numéro des Annales est l'occasion de réfléchir aux effets actuels de ces échanges historiographiques à partir d'objets d'étude emblématiques : l'humanisme, les archives, la ville, la camorra.

On pourra ainsi chercher à mesurer combien l'histoire de l'Italie est un domaine innovant de la production scientifique, mais aussi un lieu d'élaboration d'une tradition intellectuelle transnationale qui a largement contribué, depuis la fin du XIXe siècle, aux évolutions de la pratique historique en France.    

Intervenants : Eleonora Canepari (Oxford University), Clémence Revest (École française de Rome / CNRS), Caroline Callard (Université Paris-Sorbonne), Jacques Revel (EHESS / Annales), Étienne Anheim (Université de Versailles Saint-Quentin / directeur de la rédaction des Annales).  

Guy Patin et ses interlocuteurs : Le

Guy Patin et ses interlocuteurs : Le "manuscrit de Vienne"

14 décembre

Le médecin et érudit Guy Patin (1601-1672) est l’auteur d’un ensemble de cahiers manuscrits appelés, par commodité, les « papiers Patin ». Ceux-ci ont joué un rôle important dans la constitution d’un corpus de textes érudits où la libre pensée du siècle des Lumières apercevait sa propre genèse.
Cette journée d’études sera consacrée à cerner la spécificité et à explorer les contenus de ses cahiers.

Programme

Genre et création dans l’Histoire : Arts vivants et arts de vivre

Genre et création dans l’Histoire : Arts vivants et arts de vivre

12-14 décembre

Si depuis plusieurs décennies, en France, les différentes disciplines artistiques (littérature, histoire de l’art et cinéma, notamment) se sont considérablement ouvertes à l’histoire des femmes, aux théories féministes et aux études de genre, le dialogue avec l’histoire des arts vivants (théâtre, musique, danse) reste encore à établir. De ce fait, la périodisation, et les cadres géographiques et culturels de cet appel restent volontairement ouverts. Nous souhaitons appuyer des initiatives de recherches, impulser des propositions, en évitant de restreindre un champ de recherche amené à s’épanouir dans des directions que les communications viendront en partie circonscrire. Aussi, le périmètre des « arts vivants » est entendu au sens large : nous sollicitons des recherches sur l’histoire du théâtre, de la musique et de la danse, mais aussi sur le cirque, les cultures populaires, les performances rituelles, les décors, l’éclairage, les costumes, le maquillage, etc. Étudier les actes de création au prisme du genre nous confronte à un certain nombre de paradoxes inhérents aux arts vivants et nous invite à répondre à une série de questions. Quel rôle joue le corps genré dans l’interprétation ? Comment traiter la complexité de la mémoire de l’événement et de sa création ? Dans quelle mesure les traces et les lacunes font-elles apparaître l’histoire genrée des arts vivants ? La difficulté de nommer au féminin certaines fonctions ne relève-t-elle pas d’une division sexuée du travail de création ? Enfin, comment la construction des identités de genre façonne, et est modelée en retour par le contenu des œuvres et les techniques d’interprétation ? Nous proposons trois axes de réflexion qui répondent au caractère éphémère des arts vivants et à la complexité temporelle de leurs traces éparses et polymorphes. Le premier, « Gestes et interprétation », porte sur le moment de l’action et de son incarnation ; le second, « Fabrique de l’art et construction de soi », sur sa mise en discours et en normes ; le troisième, « Transmission et héritages », sur son inscription dans le temps.

 

Programme

Crises and Alternative Agriculture in a European Perspective - Trévise, Italy -

Crises and Alternative Agriculture in a European Perspective - Trévise, Italy -

5-7 décembre

L'institution de la souffrance. Subjectivation, action, genre (du Moyen Age à nos jours)

L'institution de la souffrance. Subjectivation, action, genre (du Moyen Age à nos jours)

13 décembre

Après un cycle consacré en 2012-2013 à la violence de genre (une table-ronde consacrée à l’examen des outils conceptuels utilisables dans ce champ de recherche et une journée d’étude sur la thématique proposée, le tout au Centre de recherches historiques, EHESS), la suite donnée à ce programme analytique est le thème de la souffrance. Le titre est un hommage à l’écrit de l‘historien Michel de Certeau qui dans « L’institution de la pourriture », publié dans Histoire et Psychanalyse, montrait, à partir du cas d’un magistrat de la fin du XIXe siècle, sombrant dans la folie, comment l’institution institue le sujet tout en l’aliénant.

Ce cycle propose aux collègues historiens, mais aussi philosophes et psychanalystes, et spécialistes ou étudiants en sciences humaines et sociales, de se pencher sur différentes sources écrites manifestant de la souffrance, y compris dans les rapports de genre. En retour, ces manifestations de souffrance décrites par les acteurs de l’histoire éclairent et contextualisent leur rapport à l’institution dont ils sont porteurs ou exclus.

Programme

Histoire des risques et des accidents industriels (fin XVIIe – fin XIXe siècle)

Histoire des risques et des accidents industriels (fin XVIIe – fin XIXe siècle)

18-20 décembre

Ce programme réunit une équipe d’historiens afin de caractériser la généalogie des risques et accidents industriels durant ce moment d’acclimatation industrielle qui s’écoule de la fin du XVIIe à la fin du XIXe siècle, et pour rassembler des problématiques souvent disjointes (techniques, économiques, juridiques, médicales, urbaines, etc.) dans une compréhension globale de leur émergence et de leur incidence sur nos sociétés.

Programme

Conférences d'Ioannis Kourboulis, invité de l'EHESS

Conférences d'Ioannis Kourboulis, invité de l'EHESS

5, 12 et 19 décembre

Maître de conférences en sociologie historique de la société grecque moderne au Département de Sociologie de l’Université de Crète,  chercheur invité à l’Institut de Recherches Historiques (FNRS, Athènes), membre de la Section Française de l’Association Internationale des Études du Sud-est Européen et Responsable des Instrumenta Studiorum Neohellenicade l’Institut de Recherches Historiques, Ioannis Kourboulis, invitée de Marie-Elisabeth Mitsou, interviendra sur le thème Récits de la nation grecque : historiographie, mémoire, biographie. (calendrier des conférences)

Ioannis Kourboulis a publié : La formation de l’histoire nationale grecque. L’apport de Spyridon Zambélios (1815-1881),Athènes 2005 ; Les dettes historiographiques de Sp. Zambélios et de C. Paparrigopoulos. La contribution d’historiographes grecs et non-grecs à la formation du schéma tripartite de l’historisme grec (1782-1846), Athènes 2012, ainsi que plusieurs articles sur le phénomène national et l’orthodoxie dans l’historiographie grecque, l’idée de la continuité historique chez les représentants des Lumières et le Voyage pittoresque de Choiseul-Gouffier.

Conférences de Levent Yilmaz, invité de l'EHESS

Conférences de Levent Yilmaz, invité de l'EHESS

18 et 20 décembre

Levent Yilmaz of Bilgi University (Istambul) is Professor of European cultural and intellectual history at Istanbul Bilgi University where he chairs the History Department. His research focuses on the evolution of historiography and on historical thinking in Europe between 14th and 18th centuries. He worked with François Hartog and received his Ph.D from EHESS with a dissertation on the Quarrel of the Ancients and Moderns. He also worked as senior editor for various publishers (Actes Sud, YKY etc.). His most recent monography is Le Temps Moderne (Gallimard, 2004). He also edited the Turkish version of Yves Bonnefoy's Dictionary of Mythologies (2 volumes, Dost Kitabevi, 2000) and published an edited volume on Giambattista Vico and the Basic Concepts of New Science (2007). He works on the concept of human nature in the natural law tradition and in historiography with a special emphasis on Giambattista Vico's work. His current research is on the historical-legal sources of the New Science.

Conférences

  • Machiavel: Historien de la cité ?
    Dans le cadre du séminaire de François Hartog
    Mardi 17 décembre de 11h à 13h à l’EHESS, salle Jean-Pierre Vernant (Le France)

  • Vico, historien -maladroit- des origines. Mais, pourquoi ?
    Dans le cadre du séminaire de Antoine Lilti et de Silvia Sebastiani
    Vendredi 20 décembre de 11h à 13h à l’EHESS, salle 3 (Le France)

Accueil

  • Invité par François Hartog

Durée du séjour

1 mois (décembre)

Conférences de Bert de Munck

Conférences de Bert de Munck

28 février, 7 et 14 mars

Bert De Munck is Professor at the History Department of the University of Antwerp, Belgium, teaching ‘Social and economic history of the early modern period’, ‘History and social theory’, and ‘Public history’. He is member of the Centre for Urban History at the same university and director of the Scientific Research Community (WOG) ‘Urban Agency. Setting the research agenda of urban history’. While he has worked on apprenticeship, craft guilds, labour and social capital, his current research interests include vocational training and the circulation of technical knowledge, guilds and civil society, urban governance, and conceptual and theoretical approaches to urban history and urban studies.

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Louis Manchon, apologiste de Machiavel

Louis Manchon, apologiste de Machiavel

15 mars de 9h-13h

Louis Machon est l’auteur de la seule défense directe et systématique de Machiavel en langue française du XVIIe siècle : Apologie pour Machiavelle. La politique des Rois, et La science des souverains en faveur des Princes et des Ministres d’Estat. Il nous reste deux états autographes complets du texte, composés à 25 ans d’intervalle (1643 et 1668). Cette journée d'étude a pour objectif de conduire une première approche de ce texte déroutant, paradoxal, érudit et subversif, rapsodique et brutal.

http://www.fabula.org/actualites/louis-machon-apologiste-de-machiavel_60998.php

Lieu :

Paris 3 Sorbonne Nouvelle
Salle de l’École Doctorale-Max Milner (escalier C, 2e étage)
17 rue de la Sorbonne,
75005 Paris

Entre science-fiction et bande dessinée, itinéraire d’un collectionneur : Pierre Couperie (1930-2009)

Entre science-fiction et bande dessinée, itinéraire d’un collectionneur : Pierre Couperie (1930-2009)

11 mars de 14h30-20h

Bibliothèque nationale de France en collaboration avec le Centre national de la bande dessinée d’Angoulême, 2014

Historien et théoricien de la bande dessinée, amateur passionné de science-fiction, Pierre Couperie a été l’un des premiers à donner au neuvième art ses lettres de noblesse. Une après-midi d'étude lui est consacrée à l’occasion du don de ses livres de science-fiction à la BnF.

Avec la participation de Danièle Alexandre-Bidon, Pascal Ory, Dominique Petitfaux, Nicole Lambert, Jean-Pierre Dionnet

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Lieu :

François-Mitterrand
Petit auditorium
Quai François Mauriac
75013 Paris

Histoire et sciences sociales face à l'inégalité.

Histoire et sciences sociales face à l'inégalité.

Rencontre autour du Capital au XXIe siècle de Thomas Piketty

Vendredi 7 mars de 16h-21h

La question des inégalités de patrimoine et de revenus est au cœur des réflexions sur les sociétés contemporaines. Dressant un tableau complet de la dynamique des inégalités dans l’ensemble des grandes puissances économiques depuis la fin du XVIIe siècle, Thomas Piketty ouvre de multiples pistes de réflexion pour expliquer ses fluctuations. L’objectif de cette rencontre est de faire discuter ces propositions par des historiens et des spécialistes de sciences sociales confrontés de leur côté, dans des champs plus spécifiques, aux multiples questions liées aux inégalités.

Allocution introductive de Pierre-Cyrille Hautcoeur, président de l’EHESS
Débat animé par Jérôme Bourdieu, Jean-Yves Grenier, Gilles-Postel-Vinay et Sylvain Piron

Avec des interventions de :

  • Nicolas Barreyre (CENA-EHESS)
  • Katia Béguin (CRH-EHESS)
  • Jérôme Bourdieu (PSE-INRA)
  • Christophe Charle (Paris I)
  • Patrick Fridenson (CRH-EHESS)
  • Jean-Yves Grenier (CRH-EHESS)
  • Eric Monnet (Banque de France)
  • Paul-André Rosental (CRH-IEP)
  • Alessandro Stanziani (CRH-EHESS)
  • Giacomo Todeschini (Trieste)

Lieu :

EHESS
Amphithéâtre François-Furet
105, boulevard Raspail
75006 Paris


 

Conférence de Peter Ghosh

Conférence de Peter Ghosh

11 mars, séance exceptionnelle de séminaire

Peter Ghosh (Fellow in Modern History, St. Anne’s College, Oxford; CUF Lecturer, Faculty of Modern History, Oxford University)

Peter Ghosh a publié une série d'importants travaux sur Max Weber. Son approche résolument historique de l’œuvre de Weber ouvre de nouvelles perspectives sur un champ que les historiens ont largement abandonné aux sociologues.

M. Ghosh présentera la thèse principale de son nouveau livre Max Weber and the Protestant Ethic : Twin Histories (à paraître courant 2014) concernant la genèse longue du texte séminal de Weber, publié 1904/1905. Le retour vers le « jeune Weber » des années 1880 permet à P. Ghosh d’intégrer les travaux de Weber sur le capitalisme agraire et la transition de l’Allemagne vers le capitalisme industriel dans la réflexion sur l’importance du facteur religieux pour l’économie moderne.

Peter Ghosh est par ailleurs connu pour ses travaux sur Edward Gibbon, Hugh Trevor-Roper et  Benjamin Disrael.

Parmi ses publications :

  • Politics and Culture in Victorian Britain: Essays in Memory of Colin Matthew (Oxford University Press, 2006, edited with Lawrence Goldman)

  • A Historian Reads Max Weber (Harrassowitz: Wiesbaden, 2008)

Conférence d'Ivan G. Marcus

Conférence d'Ivan G. Marcus

20 mars, séance exceptionnelle de séminaire

Ivan Marcus, professeur d’histoire juive et d’histoire des religions à l’université de Yale, auteur de nombreux ouvrages et articles de références, est pécialiste d’histoire médiévale, notamment des Juifs en Europe du Nord et de leurs relations avec les chrétiens.

Ses ouvrages :

  • Piety and Society: The Jewish Pietists of Medieval Germany (E. J. Brill, 1981)

  • Rituals of Childhood: Jewish Culture and Acculturation in Medieval Europe (Yale University Press, 1996).

  • The Jewish Life Cycle: Rites of Passage from Biblical to Modern Times (University of Washington Press, 2004).

  • Il a édité : A Facsimile Edition of Sefer Hasidim [ Le Livre des Pieux], MS Parma H 3280; The Religious and Social Ideas of German-Jewish Pietism (Hebrew), Jérusalem, éditions Shazar, 1985.

  • (avec Peter Schaefer) Texts and Studies in medieval and early Modern Judaism, Tübingen J. C. B. Mohr, 1989.

En français on trouvera :

Une symbiose judéo-chrétienne. La culture d'Ashkenaz à ses origines", dans Les Cultures des Juifs: Une nouvelle histoire, editée par David Biale, (Éditons de l’Éclat, 2005), p 419-476.

«  Une communauté pieuse et le doute : mourir pour la Sanctification du Nom (Qiddouch ha-Chem) en Achkenaz (Europe du Nord) et l'histoire de rabbi Amnon de Mayence », Annales. Histoire, Sciences Sociales. 49e année, n°5, 1994. p. 1031-1047.

Découper l'Histoire. Qu'est ce qu'une période historique?

Découper l'Histoire. Qu'est ce qu'une période historique?

19 mars de 19h-21h

Jacques Le Goff

Ni thèse, ni synthèse, cet essai peut être lu comme l’aboutissement d’une longue recherche. Et d’une réflexion sur l’histoire, sur les périodes de l’histoire occidentale, au centre de laquelle le Moyen Âge est mon compagnon depuis 1950. Il s’agit donc d’un ouvrage que je porte en moi depuis longtemps, des idées qui me tiennent à cœur.

Écrit en 2013, à l’heure où les effets quotidiens de la mondialisation sont de plus en plus tangibles, ce livre-parcours pose des questions sur les diverses manières de concevoir les périodisations dans l’histoire : les continuités, les ruptures, les manières de repenser la mémoire de l’histoire.

Traitant du problème général du passage d’une période à l’autre, j’examine un cas particulier : la prétendue nouveauté de la « Renaissance » et son rapport au Moyen Âge auquel j’ai consacré avec passion ma vie de chercheur.

Reste le problème de savoir si l’histoire est une et continue ou sectionnée en compartiments ? ou encore : s’il faut vraiment découper l’histoire en tranches ?

Jacques Le Goff

 

Débat organisé par les Cercles de formation de l'EHESS
autour du livre de Jacques  Le Goff, Faut-il vraiment découper l’histoire en tranches ?
Vidéo sur Canal U.

Mercredi 19 mars
de 19h-21h

Intervenants :
Étienne Anheim (Université Saint-Quentin-en-Yvelines)
Patrick Boucheron (Université Paris I)
Christian Lamouroux (EHESS)
Silvia Sebastiani (EHESS)

Inscription obligatoire  (Accueil à partir de 18h30)

Lieu

EHESS
Amphithéâtre François Furet
105, boulevard Raspail
75006 Paris




Max Weber : la domination

Max Weber : la domination

Mardi 8 avril de 9h30-18h, Journée d'étude

La domination de Max Weber qui vient de paraître en traduction française aux Editions La Découverte constitue la part essentielle de la deuxième partie d’Economie et société que l’on attendait depuis la traduction de la première partie en 1971, il y a plus de 40 ans. Connu jusqu’alors sous le titre Soziologie der Herrschaft (Sociologie de la domination) cet ensemble de textes de Max Weber, rédigés avant la Première guerre mondiale et publiés seulement après sa mort, a été republié en 2005 dans l’édition critique de la Max Weber-Gesamtausgabe sous le titre Herrschaft (domination) comme un volume à part de Économie et société. L’économie et les ordres et pouvoirs sociaux. Weber y examine, dans le cadre de l’histoire universelle, les grands types de domination (bureaucratique, patrimoniale, fédoale, charismatique) ainsi que les rapports entre l’État et la hiérocratie. Weber cherche à combiner la mise au jour des régularités sociales en même temps que l’explication des singularités historiques. Il s’agit bien de combiner une approche de nature conceptuelle avec une approche liée au développement historique. L’approche wébérienne est tout à la fois génétique et fonctionnelle qui permet de saisir tout à la fois les conditions d’émergence des différentes configurations de domination, les modalités de leur fonctionnement comme leurs possibles évolutions.

La journée d’études réunit à côté de quelques connaisseurs de l’œuvre de Weber, appartenant à différentes disciplines (sociologie, science politique, philosophie, histoire) également les responsables de l’édition critique allemande (Edith Hanke) et de l’édition française (Yves Sintomer et Isabelle Kalinowski). L’actualité des grands thèmes de cet œuvre posthume de Max Weber sera au centre de la journée organisée par le Centre de recherches historiques.

Gouvernement des populations et scientifisation de l'alimentation au XXe siècle

Gouvernement des populations et scientifisation de l'alimentation au XXe siècle

2 avril, Séance exceptionnelle de séminaire

A partir de la fin du dix-neuvième,  stimulé par de nouvelles théories économiques, sociales et biologiques, l’horizon d’une alimentation scientifique devint un élément majeur du projet biopolitique des Etats en voie d’industrialisation. Sur des terrains aussi éloignés que la France ou le Japon, la première moitié du vingtième siècle vit cette nouvelle science portée par une intensification de la circulation transnationale des savoirs et incarnée par des réformateurs sociaux qui y voyaient le moyen de gouverner les individus jusque dans leurs pratiques les plus individuelles. Il s’agissait non seulement de former le nouvel individu consommateur à intérioriser des normes de comportement rationnelles, mais également de mieux évaluer les effets physiologiques des conditions de travail modernes, et de gouverner les corps pour les rendre plus conformes aux besoins de l’industrie et de la nation. Cependant, cette séance tentera aussi de voir si, loin de n’être qu’une expression du biopouvoir moderne, cette science de la nutrition ne fut pas également au service du mouvement social et du développement de la citoyenneté.

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Computer Applications and Quantitative Methods in Archaeology

Computer Applications and Quantitative Methods in Archaeology

Mardi 22 au vendredi 25 avril, Congrès

Le 42e congrès du CAA (Computers Applications & Quantitative Methods  in Archaeology) réunira les chercheurs autour des nouvelles méthodologies ainsi que des innovations technologiques dans les domaines de l’informatique, les statistiques et les modélisations mathématiques appliquées à l’archéologie et au-delà car il concerne aussi l’histoire et la valorisation du patrimoine. L'EHESS est pour la première fois partenaire du CAA.

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Des graines et des maths

Des graines et des maths

Mercredi 09 avril de 10h-18h, Journée d'étude

Cette journée est consacrée aux activités à caractère mathématique dans lesquelles interviennent des manipulations de graines. Qu’il s’agisse de jeux de semailles ou de manipulations de tableaux de graines à usage divinatoire, ces pratiques peuvent être analysées comme impliquant à la fois des « calculs » et une très bonne connaissance de certaines configurations spatiales. « Nombres et géométries » s’articulent ainsi dans ces activités, ce qui est au cœur de la thématique du séminaire cette année. Par une approche interdisciplinaire (ethnomathématique, psychologie, anthropologie, etc.), et en nous intéressant à plusieurs aires culturelles (Côte d'Ivoire, Madagascar, aire Touaregs, Kazakhstan), nous chercherons à expliciter les aspects mathématiques et psychologiques de ces activités, tout en nous intéressant à la façon dont elles s’insèrent dans le tissu social des sociétés qui les pratiquent.

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Lieu :

EHESS
(salle du conseil B)
190, avenue de France
75013 Paris

La responsabilité en justice. Acteurs et action

La responsabilité en justice. Acteurs et action

Vendredi 11 avril de 9h-18h, Journée d'étude

Organisée par Simona Cerutti, Françoise Briegel et Deborah Puccio-Den

Cette journée est la première organisée dans le cadre du nouveau Programme de Recherche Interdisciplinaire (PRI) "Terrains du droit"  dont l'objectif est de structurer, à l'EHESS, les échanges interdisciplinaires autour du droit comme savoir, comme pratique et comme discipline

 

A travers une série de cas d’étude, convoquant différentes disciplines, périodes et aires géographiques, nous voudrionsinterroger des problèmes qui nous paraissent centraux : quelles conditions (périodes historiques, traditions juridiques, variété de procédures sur un territoire donné) engagent la notion de responsabilité judiciaire ? Quelle relation est instituée entre la responsabilité et l’action accomplie par un individu ? Comment les notions de responsabilité et de culpabilité se positionnent l’une par rapport à l’autre ?  Et finalement, comment s’articulent, en justice, les notions de responsabilité individuelle et collective ?

 

En effet, un premier constat s’impose à l’historien, qui signale déjà l’intérêt, ainsi que la complexité du thème que nous voulons aborder : alors que l’adjectif « responsable », dérivé du latin respondere (se porter garant de, répondre), qualifiant une personne admissible en justice, est répandu depuis l’antiquité classique, le substantif « responsabilité » est inexistant dans les pratiques judiciaires, tout comme dans les traités juridiques de l’Europe occidentale, pendantune longue partie de l’époque moderne. Ce n’est que tardivement, au cours du XVIIIe siècle, que ce mot commence à apparaître dans les tribunaux. Cette chronologie a le mérite de nous signaler la discontinuité existante entre les deux termes (responsable et responsabilité) et d’enrichir ainsi nos interrogations, en les ancrant dans une durée longue. Ainsi, les historiens qui ont déjà accepté de prendre part à notre journée, nous proposent d’aborder de nouveaux terrains de réflexion. Pour l’époque antique, la conception de la responsabilité en droit criminel romain sera interrogée dans les cas de crime d'État, lorsque la famille et les proches du prévenu sont appelés à partager sa responsabilité (Yann Rivière).  Pour l’époque moderne, une riche casuistique judiciaire révèle que le lien entre les acteurs et « leurs » actions est loin de constituer une évidence. Il s’agit donc d’interroger le statut de ces dernières ; la relation entre responsabilité et culpabilité dans les procédures civiles et criminelles ;  les attentes vis-à-vis du procès, qu’elles soient appréhendées en termes de punition, restitution ou réparation (Françoise Briegel, Simona Cerutti).

 

L’objectif de cette journée est aussi d’explorer la question de la responsabilité individuelle vs collective à partir des dilemmes qu’elle soulève aujourd’hui dans les pratiques sociales, ainsi que d’examiner les tensions ou contraintes que suscite le choix de l’une ou de l’autre de ces formes d’imputation. Plusieurs cas d’étude contemporains sont susceptibles d’étayer ce questionnement. Une série d’affaires médicales, dans lesquelles des collectifs de victimes ou de familles de victimes demandent réparation en justice, montreront les différents montages juridiques et judiciaires intervenant au civil et au pénal (Héloïse Pillayre), en France et aux États-Unis (Giulia Colavolpe Severi). Les itinéraires des « victimes de l’hormone de croissance » permettront de préciser quelle est la place des imputations de responsabilité dans la recherche de réparation (Janine Barbot et Nicolas Dodier). Dans le droit italien, la création d’une catégorie de crime collectif – le « délit d’association mafieuse », et les controverses qu’a suscitées et continue de susciter sa mobilisation judiciaire, considérée comme contraire à la conception libérale et personnalisée de la responsabilité propre des sociétés modernes, questionnera cette dernière (Deborah Puccio-Den). Les imbrications de droits étatiques et coutumiers mobilisés, en Algérie et au Soudan, dans le cas de crimes de sang fourniront des exemples de pluralisme juridique dans lesquels se construisent, s’opposent ou s’allient, au cas par cas, responsabilité individuelle et collective (Yazid Ben Hounet). Aussi, la question de la définition de la responsabilité sera analysée dans le cadre contemporain où des actions illégales ont porté atteinte à la souveraineté étatique ; matière de droit privé, et non pas public, cette dernière devient un objet concret et négociable (Paolo Napoli).

 

À travers l’étude de la responsabilité en justice, notre journée d’étudessouhaite donc aborder les questions plus générales des modes d’engagement de l’individu par rapport à ses collectifs d’appartenance et par rapport à ses actes, et la manière dont les procès les ont reprises et les reprennent à leur compte et à nouveaux frais. Car l’affrontement ou la cohabitation de conceptions individualistes et communautaristes de la société, et la théorisation de l’action et de ses modalités, se jouent en partie, nous semble-t-il, par la mise à l’épreuve judiciaire de conceptions du droit.

European Social Science History Conference, Network: Rural

European Social Science History Conference, Network: Rural

Mercredi 23 au samedi 26 avril, Conférence

La conférence sur l’histoire européenne des sciences sociales est organisée par l’IIHS (Institut international d’histoire sociale). Le but de cette dixième conférence de l’ESSHC est de rassembler les chercheurs sur le thème spécifique du rural et de provoquer un échange autour d’une vingtaine de sessions : l’agriculture et le recyclage des déchets, l’élevage et l’industrie laitière, les marchés alimentaires, le marché foncier, la main d’œuvre rurale, le crédit et le niveau de vie, le budget des familles, les  manifestations et les  luttes de pouvoir.

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Le Sud-Est européen au XXe siècle

Le Sud-Est européen au XXe siècle

Lundis 7 avril, 5 et 19 mai et 2 juin 2014 de 18h-20h

4 journées doctorales
du Centre d'Études Byzantines, Neo-Helléniques et du Sud- Est européen (CRH-CEBNHSEE)
 

Contacts des organisateurs
Paolo Odorico (Directeur d'études), Benjamin Saelens (Doctorant), Felipe Hernandez. (Doctorant)

Contacts des organisateurs
Paolo Odorico (Directeur d'études), Benjamin Saelens (Doctorant), Felipe Hernandez. (Doctorant)

Le Sud-Est européen suscite l’intérêt au début du XXe siècle par le défi de stabilité régionale après la disparition des régimes communistes. La transition de cette partie de l’Europe vers des sociétés plus démocratiques est un sujet de premier ordre pour les grandes puissances européennes car, à l’intérieur de sa transformation, se joue également la stabilité de l’Europe toute entière. La stratégie de l’alliance euro-atlantique (OTAN) et l’élargissement de la communauté européenne sont les deux plus grands projets que l’Europe occidentale met sur la table afin de ramener la région dans le giron de l’Europe, de reconnaître le caractère européen de ses problèmes et de leur apporter des solutions européennes. En effet, malgré leurs différences, le Sud-Est européen garde une connexion avec l’Occident facilement repérable dans l’histoire : une étroite liaison existe entre les affaires internes et la politique internationale. Quand l’Europe du Sud-Est apparaît instable, elle provoque des controverses diplomatiques entre Paris, Rome, Londres et Berlin. Et lorsque l’Europe occidentale change les frontières ou les formations étatiques, l’Europe du Sud-Est expérimente une nouvelle transformation. Cela montre que tout événement dans les Balkans ou à leur périphérie n’est pas une simple anomalie sur le corps de l’Europe mais bien un danger permanent à l’intérieur de celle-ci. Ces implications, cet entremêlement est une des caractéristiques de la permanence, de la continuité des transitions dans le Sud-Est européen.

Au cours de l’époque contemporaine, le rôle joué par l’Europe du Sud-Est dans la sphère balkanique et européenne atteint différentes fonctions historiques, politiques et géopolitiques. Elle expérimente au XIXe siècle les révolutions nationales, la suite de ces événements fut la Première Guerre mondiale. La conséquence immédiate de cette dernière est la fin des empires et le redécoupage des frontières et, par conséquent, les structures socio-politiques et du pouvoir se modifient. Entre les deux guerres, elle est terre propice aux pouvoirs autoritaires La Seconde Guerre mondiale transforme à nouveau cet espace. La fin de la Guerre mondiale fait de cet espace un élément important dans la structure communiste de la deuxième partie du XXe siècle. À nouveau, afin de se tourner vers l’avenir, les pouvoirs communistes considèrent qu’un changement dans l’ensemble de l’organisation sociale doit avoir lieu. La division antagoniste de la Guerre froide fait de ce territoire, d’un côté, une sortie à la lutte idéologique entre l’Est et l’Ouest, et de l’autre, le territoire où se heurtent les intérêts politiques américains et soviétiques. La transition économique et politique après la chute du mur de Berlin n’est pas homogène sur tout le territoire. Tandis qu’un nombre de pays de cet espace abandonne la structure communiste sous accords et/ou révolutions populaires, un autre plonge dans la violence guerrière.

Malgré ces transformations et la présence quasi-constante de pouvoirs autoritaires, l’hétérogénéité intellectuelle et les réseaux qui se tissent avec plusieurs pays en Occident perdurent. Tout au long du XIXe siècle, des événements de changement radical des structures de la société ont inspiré les révolutions de caractère national. Les bases théoriques des Lumières, la Révolution Française de 1789, le Printemps des Peuples de 1848 ont influencé les élites intellectuelles et les mouvements sociaux dans leurs projets de transformation. Au XXe siècle, notamment la France, l’Allemagne, et les Etats-Unis forment avec l’Europe du Sud-Est un carrefour intellectuel qui influence incontestablement la formation des élites. Il se développe d’importants mouvements littéraires, picturaux et artistiques ; la Grèce et la Serbie sont les deux premiers pays à importer le surréalisme français et à créer une nouvelle branche d’interprétation esthétique.

D’autre part, la philosophie de l’École de Francfort joue un rôle primordial en Croatie et en Slovénie. Les écrivains autour de Jen-Paul Sartre, l’École des Annales de Fernand Braudel, le mouvement contestataire de Mai 68, le cinéma et le théâtre français sont quelques exemples du dialogue culturel entre « deux Europe » sur un sol instable de conflits idéologiques, de pouvoir et de création culturelle. Deux particularités peuvent être tirées de ces différents contextes. D’un côté, le Sud-Est européen se présente comme un espace où l’histoire s’accumule par la quantité des événements qui s’y produisent et la vitesse à laquelle ils se transforment. D’un autre côté, les processus (nationaux, étatiques ou politiques) qui ont marqué l’Europe au XIXe et au XXe siècles continuent en grande partie dans le Sud-Est européen jusqu’à aujourd’hui.

Cette zone est au carrefour de différents espaces, de différents mondes : entre Europe, Asie et Méditerranée. De par sa position géographique, le Sud-Est européen est le lieu où différentes influences se rencontrent et se mêlent, c’est une aire qui fait office de pont, de point de rencontre entre les cultures, les idéologies, les religions. Ce nombre d’interactions fait du Sud-Est européen un sujet d’études vaste en lui-même, mais aussi dans son rapport à l’autre. Ces interactions nombreuses sont une des caractéristiques importantes du Sud-Est européen et, de ce fait, les conjonctures en Europe occidentale, en Europe centrale, en Asie mineure, en Russie, aux Etats-Unis, dans le monde méditerranéen ont toujours des répercussions dans cette aire géographique. Les différentes interventions aborderont précisément cette thématique des influences, endogènes et/ou exogènes, dans le Sud-Est européen au travers d’aspects historiques, idéologiques, économiques, culturels ou encore linguistiques.

L'amour au Moyen Âge

L'amour au Moyen Âge

9 avril au 9 novembre, Exposition

À partir des modèles antiques, religieux voire même animaliers, l'homme médiéval a créé un univers amoureux dans lequel s'insinuent symboles et métaphores. Lettres d'amours, cadeaux et rendez-vous préludent à l'acte amoureux dont la finalité est la procréation pour une Église qui condamne l'homosexualité, le viol ou l'adultère.

Communiqué de presse

Site Web de la Tour Jean sans Peur

Le Sud-Est européen au XXe siècle

Le Sud-Est européen au XXe siècle

Lundi 2 juin de 18h-20h, Cycle doctoral

4 journées doctorales
du Centre d'Études Byzantines, Neo-Helléniques et du Sud- Est européen (CRH-CEBNHSEE)
Le lundi 7 avril, les lundis 5 et 19 mai et le lundi 2 juin 2014
 

Contacts des organisateurs
Paolo Odorico (Directeur d'études), Benjamin Saelens (Doctorant), Felipe Hernandez. (Doctorant)

Le Sud-Est européen suscite l’intérêt au début du XXe siècle par le défi de stabilité régionale après la disparition des régimes communistes. La transition de cette partie de l’Europe vers des sociétés plus démocratiques est un sujet de premier ordre pour les grandes puissances européennes car, à l’intérieur de sa transformation, se joue également la stabilité de l’Europe toute entière.

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Halting Transnational Communication at the Borders ?  Media, Law and Anti-Western Criticism  in France and the U.S.

Halting Transnational Communication at the Borders ? Media, Law and Anti-Western Criticism in France and the U.S.

Lundi 19 mai de 17h à 19h, Séance exceptionnelle de séminaire

Allen Hammond

Professor Allen Hammond IV is a well-regarded scholar and professor of law. He holds the Phil and Bobbie Sanfilippo Chair at Santa Clara University and is director of the Law and Public Policy Program at SCU’s Center for Science, Technology, and Society. A professor at Santa Clara University School of Law since 1998, he currently serves as director of the Broadband  Institute of California.

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La biographie revisitée. Etudes de cas et questions méthodologiques

La biographie revisitée. Etudes de cas et questions méthodologiques

Mardi 13 et mercredi 14 mai, Colloque international

Depuis une trentaine d’années déjà la biographie revendique une place privilégiée au sein des études historiques. La recherche récent e a signalé plusieurs aspects de la biographie qui ont imprégné les méthodes de l’historiographie moderne : la revendication du droit de narration et de la mise e n intrigue d’une suite d’événements, le retour en force de l’individu et du vécu à la place du fait social et de la statistique, de la temporalité au lieu du temps social, de la mémoire individuelle et du récit de vie. Le renouveau de la biographie historique est dû en premier lieu à la réflexion sur le concept du sujet historique et à l’élargissement de son questionnaire : vers l’histoire quotidienne et l’histoire orale, l’anthropologie historique, la culture populaire, l’histoire des femmes, etc.

Programme

Académies et universités en France et en Italie (1500-1800). Coprésence, concurrence(s) et/ou complémentarité ?

Académies et universités en France et en Italie (1500-1800). Coprésence, concurrence(s) et/ou complémentarité ?

Vendredi 16 et samedi 17 mai, Journées d'étude

Journées d’études organisées par Déborah Blocker (Dépt de Français, UC Berkeley et Grihl) et Dinah Ribard (EHESS-CRH-Grihl)

Les échanges constants entre universités et académies ont structuré pendant toute l’époque moderne tant l’organisation des espaces de savoir que les carrières des érudits et lettrés, jouant un rôle important non seulement dans le développement des institutions savantes, mais encore dans celui des disciplines qui ont pris corps en leur sein. Ces journées explorent les effets de cette coprésence à travers une investigation comparée des configurations françaises et italiennes, en accordant une attention particulière aux rapports de ces institutions aux pouvoirs, tant politiques que religieux, dans les configurations locales et nationales qui furent les leurs.

Programme

Lieu

EHESS
190-198 avenue de France
75013 Paris

La souffrance dans l'enfermement. Monastères, prisons, hôpital psychiatrique

La souffrance dans l'enfermement. Monastères, prisons, hôpital psychiatrique

Mercredi 28 mai de 9h-13h, Table ronde

L’institution de la souffrance, la souffrance comme norme, la souffrance comme vertu, la souffrance comme discipline de vie, la souffrance comme peine expiatoire, la souffrance comme (ré) éducation, la souffrance comme salut spirituel et social : une approche d’ego-psycho-histoire.

Depuis la naissance de la psychanalyse nous avons pris conscience que la souffrance est à l’origine de l’agir de l’humanité. L’enchainement naturel et universel du fonctionnement humain irait de la souffrance au plaisir en passant par le désir, et dès la naissance et tout au long de la vie chaque être humain agit et réagit aux événements et aux circonstances selon cet enchainement fondateur et inévitable. Dès lors il faut se demander pourquoi et comment s’est imposée au cours de l’histoire une valorisation positive de la souffrance au point d’en faire le pivot d’institutions sociales basées sur l’enfermement.

Nous savons que la condamnation à la prison ferme est une invention relativement récente, et que de l’Antiquité au XIXe siècle les différentes justices n’ont utilisé la réclusion que comme mesure provisoire ou partielle parmi d’autres peines (exécutions, châtiments corporels, envoi aux galères ou aux travaux forcés, bannissement, etc.). Nous savons aussi qu’il y a une filiation historique des institutions d’enfermement, bien symbolisée par la transformation de l’abbaye de Clairvaux en prison, au début du XIXe siècle. La clôture monastique était partie intégrante et constitutive d’une culture religieuse fondée sur la souffrance comme expiation du péché originel, comme discipline de vie refusant les plaisirs terrestres pour mieux goûter des plaisirs de l’au-delà. C’était un « libre » choix de moines et moniales, faisant de la souffrance une vertu, le chemin pour atteindre le salut spirituel. Mais comment est-on passé d’un choix personnel à une contrainte sur autrui, faisant de la souffrance une norme, une discipline quotidienne, un principe de rééducation, de rédemption ?  Comment, à l’image des saints et des moniales  martyrisant leur corps, certains individus peuvent-ils réagir à la souffrance imposée par l’institution en la redoublant par une souffrance volontaire, de l’automutilation au suicide ?

Par cette table ronde, nous voulons aborder ces questions avec une approche d’ego-psycho-histoire, combinant l’expertise des sciences sociales avec l’expérience, le vécu des intervenants. Le débat soulevé par Thomas Szasz, Michel Foucault, Franco Basaglia, Felix Guattari et d’autres voilà quarante ans semble aujourd’hui retombé et les quelques voix dissonantes écrasées par un consensus généralisé faisant de l’enfermement une dure mais inéluctable nécessité sociale. Peut-on encore penser une société sortant de la culture de la punition, de la souffrance ?

Contact : alessandro.stella@wanadoo.fr

Lieu :

EHESS
Amphithéâtre François Furet
105, boulevard Raspail
75006 Paris

Les métiers et les pouvoirs en Europe aux XVIe-XVIIIe siècles. Convergence des objets, désaccord des approches?

Les métiers et les pouvoirs en Europe aux XVIe-XVIIIe siècles. Convergence des objets, désaccord des approches?

Mardi 27 mai de 9h-18h, Journée d'étude

Cette rencontre aimerait faire dialoguer les chercheur(euse)s autour des catégories qu’ils mettent en œuvre dans le traitement du fait corporatif d’Ancien Régime. Depuis plusieurs décennies, les enquêtes interrogeant les anciennes communautés de métier se sont en effet multipliées à partir d’une vaste palette méthodologique (histoire micro ou macro-économique des processus de production, histoire institutionnelle ou cérémonielle des villes, histoire juridico-culturelle des identités sociales...). La variété des approches, qu’elles s’intéressent directement aux formes corporatives ou les sollicitent incidemment, riches de résultats majeurs, repose néanmoins sur des postulats d’étude passablement divergents. Ceux-ci insèrent le corporatisme dans des configurations de sens, d’attendus et d’effets fort dissemblables, suivant le moment et le lieu, mais pas uniquement. Aussi, il semble aujourd’hui pertinent de comparer les méthodes plutôt que les conclusions, en prenant la mesure des visions kaléidoscopiques que ces travaux livrent du corporatisme urbain européen. Il s’agirait donc d’expliciter la manière dont les uns et les autres nous posons tel phénomène économique, social, politique, en préalable à l’étude des communautés : quelle place faisons-nous aux motivations des membres, quel équilibre entre intérêts collectifs ou individuels ?

Pour ce faire, il apparaît que le thème des relations des marchands et artisans avec les pouvoirs, entendues dans l’acception la plus large des rapports aux sources de l’autorité, présente l’avantage d’un front commun de questionnement. Qu’elles soient volontaires ou subies, structurelles ou circonstancielles, consubstantielles ou particularisantes, ces relations interrogent la nature de la communauté, entre transmission statutaire et lobbying au service d’intérêts économiques. Loin de limiter le débat à la seule théorie des catégories, cette rencontre serait l’occasion, à partir de l’exposé concret des terrains, périodes, problématiques, de scruter cette liaison d’un collectif professionnel aux dispositifs de commandement qui l’environnent ou qu’il compose lui-même. Cet angle d’approche permettrait de déplier les implicites autant que les explicites avec lesquels les différentes histoires écrivent le fait communautaire dans l’Europe du XVIe au XVIIIe siècle.

Lieu :

EHESS
Salle 640 (6e étage, noyau A)
190, avenue de France
75013 Paris

La philosophie politique de Thomas d’Aquin et sa réception. Autour du De regno

La philosophie politique de Thomas d’Aquin et sa réception. Autour du De regno

Mardi 27 mai de 9h-17h, Journée d'étude

Dans le cadre d’un travail de traduction du De regno ad regem Cypri (v. 1267) de Thomas d’Aquin et de sa « continuation », le De regimine principum (v. 1301) de Ptolémée de Lucques, Véronique Decaix et Delphine Carron ont désiré réunir des spécialistes de la philosophie politique de cette période, afin de réfléchir ensemble sur la portée de ces deux ouvrages dans les débats postérieurs ainsi que sur leur réception immédiate et plus lointaine.

Programme

Études juives francophones. Orientations et perspectives

Études juives francophones. Orientations et perspectives

28 mai de 9h-17h 2014 - Journée doctorale

Les études juives du CRH de l’Ehess organisent avec la Société des Études juives une rencontre des étudiants francophones. Il s’agira, pour la deuxième année, de mesurer l'importance des études juives en langue française, d'en repérer les tendances et d’en favoriser la promotion.
La journée se terminera par la remise du Prix de thèses en études juives, délivré par la Société des études juives et la Fondation pour la Mémoire de la Shoah (session 2013).

Programme

La maison des images, film de Claude Delhaye

La maison des images, film de Claude Delhaye

Lundi 19 mai à 13h, Projection

LES MAISONS AUX IMAGES [inédit], de Claude Delhaye, produit par CNRS Images (2014, 39 min)
En Languedoc-Roussillon, lors de travaux dans de vieilles bâtisses du Moyen-âge, on découvre parfois d’étranges images, peintes au plafond sur de petits panneaux de bois glissés entre les solives. Que nous racontent-elles ?

Avec l’intervention de Monique Bourin, professeur émérite d’histoire du Moyen-âge, Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris (LAMOP – Université Paris 1 / CNRS), Pierre- Olivier Dittmar, ingénieur au Centre de recherches historiques (CRH – EHESS / CNRS) et de Claude Delhaye, le réalisateur.

Lieu :
CNRS
Auditorium Marie-Curie
3 rue Michel-Ange - 75016 Paris

Entrée libre dans la limite des places disponibles -
Réservation impérative à cnrs-images@cnrs.fr

 
Elles ont changé notre manière de comprendre le passé

Elles ont changé notre manière de comprendre le passé

Mercredi 18 juin de 17h-19h, Table-ronde

André Burguière et Bernard Vincent vous invitent à la table ronde autour du livre Un siècle d’historiennes qu’ils ont dirigé aux Éditions : Des Femmes-Antoinette Fouque.

Vingt historiens y retracent l’itinéraire personnel et l’apport intellectuel de vingt historiennes du monde entier qui ont marqué le XXe siècle.

La table ronde sera introduite par les commentaires de :

  • Florence Gherchanoc, histoire ancienne (Université de Paris VII)

  • Marielle Lamy, histoire médiévale (Paris VII)

  • Sylvie Steinberg, histoire moderne (Université de Rouen)

  • Emmanuelle Loyer, histoire contemporaine (Sciences Po-Paris)

Lieu :

BNF François-Mitterrand
Salle 70 (accessible depuis l’entrée Est  - côté RER/métro ligne 14 )
suivre ensuite la direction «petit auditorium »
11 quai François Mauriac
75013 Paris.

Ressources

Ressources

Lundi 16 juin de 9h-17h, Journée d'étude

Transversale HESTE

Nous envisageons de discuter les Ressources en montrant son usage dans des domaines différents : l'histoire environnementale, bien entendu, mais aussi l'histoire économique, sociale et des techniques.
Dans tous ces cas, cette catégorie a son histoire et ses usages. Il faudra en comprendre les origines, les enjeux et les implications. La notion de "ressource" a été souvent associée d'une part à celle de rareté et d'autre part à celle d'usage. Ce qui renvoie à la fois à des questionnements d'ordre technique, mais aussi social et distributif. Les ressources dites "naturelles" sont au cœur de ces réflexions; cependant, le travail comme ressource, voire l'accès au crédit sont également concernés, tout comme les solutions techniques envisagées ou bien justifiées afin de pallier précisément à l'insuffisance réelle ou présumée des ressources. Finalement, la démographie a été mobilisée dans ces débats, les questions de mortalité, natalité, espérance de vie et migrations étant directement liées à l'accès, à la distribution et à l'usage des ressources.

Science : savoirs et sagesses au Moyen Âge

Science : savoirs et sagesses au Moyen Âge

Mercredi 14 et jeudi 15 mai 2014 - Journées d'étude

L'association "Studium" des jeunes chercheurs en philosophie médiévale organise deux journées d'étude sur le thème "Science, savoirs et sagesses au Moyen Âge" les 14 et 15 mai 2014.

Peut-on parler de science médiévale ? Loin de mettre en question l’existence effective de sciences plurielles au Moyen Âge, le thème de cette journée d’étude interroge le critère de scientificité et la méthode propre aux sciences médiévales, et leurs limites intrinsèques.

Le second enjeu de ces journées est de repenser l’articulation entre science et sagesse, théorie et pratique dans la pensée médiévale. Comment s’ordonnent la vérité et le bien, autrement dit le connaître et l’agir ?

In fine, c’est la philosophie au Moyen Âge, recherche de la vérité et quête de la sagesse, que met en questions « Science, savoirs et sagesses au Moyen Âge ».

Écritures de la destruction dans le monde judéo-polonais de la fin de la Seconde Guerre mondiale à la fin des années soixante : productions, trajectoires, réseaux

Écritures de la destruction dans le monde judéo-polonais de la fin de la Seconde Guerre mondiale à la fin des années soixante : productions, trajectoires, réseaux

Jeudi 12 et vendredi 13 juin, Colloque international

Ce colloque rassemble des travaux consacrés aux écrits de la destruction, produits par les survivants du monde juif polonais, et portant d'une part sur la « Catastrophe »  - que l'on appelait pas encore Shoah -, et d'autre part sur un avant faisant exister un espace géographique et des formes de vie sociale désormais disparus.

On s’interrogera sur une judéité polonaise qui s'efforce de continuer à exister hors de son ancrage d'origine et sur la manière dont ces écrits aident à penser autrement la notion, apparue après-coup, de témoignage.

Programme

Lieu :

Musée d'art et d'histoire du judaïsme
Hôtel de Saint-Aignan
71, rue du Temple
75003 Paris
www.mahj.org
 

Autour de Robert Descimon. Archives et histoire

Autour de Robert Descimon. Archives et histoire

Mardi 10 et mercredi 11 juin

À l’occasion du départ à la retraite de Robert Descimon, ces journées d’études seront consacrées à nos pratiques d’historien et à la façon dont, différemment les uns des autres, nous faisons usage des sources, nous pensons la pluridisciplinarité, nous construisons la comparaison.

Toute la réflexion de Robert Descimon est fondée sur un rapport continué aux archives, travail de longue haleine qu’il a sans cesse articulé à une problématisation forte, dans la lignée de l’« École des Annales ». Sa démarche instaure une dialectique entre la construction des objets et les questionnements historiques d’une part, les fondements empiriques déplaçant ces questionnements et apportant des réponses nouvelles d’autre part. En cela, elle est à la fois une conception du métier d’historien et une méthode enseignée.

Dans un paysage historiographique marqué par le « tournant critique », le paradigme des Annales tel qu’il a été défini par Marc Bloch et Lucien Febvre a été considérablement remanié. Sans faire un bilan critique de la production scientifique en sciences humaines et sociales, ces journées proposent, en partant de la démarche historienne suivie par Robert Descimon, de réfléchir à la façon dont chacun d’entre nous, à travers les évolutions historiographiques, construit ses propres objets dans un rapport nécessaire aux sources, manuscrites ou imprimées, publiées ou non, de première main ou non. La confrontation avec les écrits produits par les sociétés étudiées, l’articulation des informations mais aussi, parfois, l’apparente contradiction des données, amènent en effet l’historien à poser autrement les problèmes et à féconder ainsi les sciences sociales en l’obligeant à sortir des cadres d’analyses posés comme des évidences.

En s’appuyant sur un dossier spécifique de recherches en cours, les interventions confronteront la manière dont nos approches, issues de perspectives ou de traditions différentes, apportent des réponses à des questions historiques inédites ou reformulées. Ces journées n’ont pas vocation à être proprement méthodologiques mais plutôt, à partir de terrains concrets, d’amener à expliciter des procédures de recherches et des usages de sources dans une perspective épistémologique. L’objectif sera de susciter la discussion sur nos façons de faire et de concevoir l’histoire et notre métier d’historien en partant de nos pratiques des sources dans le paysage scientifique tel qu’il se dessine aujourd’hui.

Les communications seront volontairement brèves (15-20 minutes), pour inciter chacun à aller directement au cœur de son appréhension du travail, et pour laisser une large part à la discussion.

Programme

Contacts : cosandey@ehess.fr, haddad@ehess.fr,  marraud@ehess.fr

Lieu :
EHESS
Salle 8
105, boulevard Raspail
75006 Paris

Les années 1970 : quel tournant pour les politiques sociales en France ?

Les années 1970 : quel tournant pour les politiques sociales en France ?

Mercredi 4 juin de 15h-19h, séance exceptionnelle de séminaire

Les apports des années 1970 semblent sous-évalués par la recherche, alors que des populations (notamment celles dites « vulnérables ») ayant jusqu’alors peu bénéficié de la croissance des trente Glorieuses deviennent désormais des cibles prioritaires pour de nouvelles politiques sociales en France et que nouvelles orientations sont données aux politiques en cours. Comment ces politiques sont-elles débattues et construites ? Dans le cadre de cette séance, nous nous interrogerons sur la façon dont le rôle de l’État social et ses orientations deviennent l’objet d’importants débats pour la gauche française dans un contexte de début de crise économique. Nous analyserons également, au travers l’exemple des politiques familiales, le rôle de l’expertise des sciences sociales dans l’élaboration des politiques sociales en au cours de ces années 1970.

Séance organisée par Christophe Capuano

Avec :

  • Marc Lazar (Sciences Po)
    La gauche et l’Etat en France dans les années 70. L’exemple du Parti socialiste
  • Jérôme Minonzio (CNAF/Sciences Po)
    L'expertise des sciences sociales au service des politiques familiales : évolution et débats au cours des années 1970

Bibliographie pour la validation

Au choix  un des titres suivants :

  • René Lenoir, Les exclus. Un Français sur dix, Paris, Seuil, 1974
  • Bernard Lory, Vers une politique d'action sociale, Privat, 1973, 1979, 1990
  • Anne-Marie Guillemard, La vieillesse et l’État, Paris, PUF, 1980
  • Rémi Lenoir, Généalogie de la morale familiale, Paris, Seuil, 2003
Sacrés liens ! Etudier liens en sciences sociales des religions

Sacrés liens ! Etudier liens en sciences sociales des religions

Mardi 3 juin de 9h15-18h, Journée doctorale

Le lien est, au sens propre, ce qui entrave, ce qui contraint, mais c’est aussi ce qui unit, affectivement, moralement, socialement, les individus entre eux. Selon une étymologie controversée, le lien serait à l’origine de la religion (re-ligare). Que ce soit dans le lien à la divinité, à la transcendance, au groupe ou à l’autre, la construction d’une relation constitue un élément essentiel du fait religieux. La diversité des liens

développés par les individus appelle donc à s’interroger, dans une perspective pluridisciplinaire et diachronique, sur la façon dont l’individu et le groupe construisent leur rapport à l’objet de croyance.

Programme

Lieu :

EHESS
Salle du Conseil B
190, avenue de France
75013 Paris

Utopiser le monde

Utopiser le monde

Vendredi 6 et samedi 7 juin, Journées d'étude

L’utopie est un des lieux privilégiés où s’exerce l’imagination sociale. Après avoir raconté les rêves politiques, tout au long du XXe siècle, elle a souvent été rangée du côté des cauchemars réalisés. En 1932, Aldous Huxley choisit comme épigraphe pour le Meilleur des Mondes une phrase écrite par Nicolas Berdiaeff quelques années auparavant : « Les utopies apparaissent comme bien plus réalisables qu’on ne le croyait autrefois. Et nous nous trouvons actuellement devant une question bien autrement angoissante : comment éviter leur réalisation définitive ? ... Les utopies sont réalisables. La vie marche vers les utopies. Et peut-être un siècle nouveau commence-t-il, un siècle où les intellectuels et la classe cultivée rêveront aux moyens d’éviter les utopies et de retourner à une société non utopique moins ‘parfaite’ et plus libre ». Dans les décennies suivantes, les illusions de « nouvelles terres » ont pris de plus en plus l’allure d’un « nouvel enfer ».

Soixante ans plus tard, lorsque l’idée communiste semble se décliner désormais au passé, François Furet aborde la question de la perte des illusions. Après s’être interrogé sur les raisons pour lesquelles un grand nombre de personnes ont été séduites par « le charme universel d’octobre », il note : ainsi « le communisme se termine-t-il dans une sorte de néant ». Ce qui est mort, avec l’Union soviétique, ne serait pas un régime, mais l’imagination moderne en matière de bonheur social. L’idée même d’une autre société lui semble désormais épuisée : « Nous voici condamnés à vivre dans le monde où nous vivons », écrit-il dans l’épilogue. Et pourtant, quelques lignes plus tard, il remarque l’impossibilité de vivre sans utopie : « C’est une condition trop austère et trop contraire à l’esprit des sociétés modernes pour qu’elle puisse durer ». Aujourd’hui, l’ambivalence profonde qui imprègne ces pages demeure intacte. On aimerait l’interroger de trois manières.

Tout d’abord, à travers l’analyse de quelque parcours biographiques, qui, de manière différente, ont connu le désir d’utopie ainsi que la déception utopique : outre celui de Furet lui-même, ceux de Cornelius Castoriadis et d’Italo Calvino.

Il s’agira, ensuite, de revenir sur le degré de réalisme de l’utopie. Celle-ci est-elle un simple acte d’imagination, un « pas de côté », ou bien une forme de pression sur la réalité ? Peut-on détacher l’impulsion utopique des « réalisations »  historiques ? Bien évidemment, ces questions renvoient à celle qui a traversé tout le XXe siècle, dans son va et vient entre utopie et dystopie : n’y a-t-il pas un point à partir duquel l’identification de l’utopie au totalitarisme devient abusive ? Jusqu’où, à l’inverse, peut-on valoriser le potentiel critique et exploratoire de l’utopie comme fiction du possible ?

Enfin, nous aimerions nous interroger sur l’état actuel des propositions et des pratiques utopistes. Plusieurs années après la chute du mur de Berlin, y-a-t-il une reviviscence de la pensée utopique ? Le cas échéant, quels sont les lieux de l’utopie, dans le sens d’endroits et de thèmes privilégiés ? Et quels rapports les nouvelles utopies entretiennent-t-elles avec les vieilles utopies ? D’autres questions importantes concernent la nature de la pensée utopique actuelle. Avons nous affaire à une nostalgie de l’utopie (pour un passé capable de produire des projets alternatifs au réel) ou bien à des imaginaires tournés vers le futur ? Les nouvelles expériences utopiques ont-elles une visée universaliste ou, au contraire, privilégient-elles une dimension micro, « communautaire » ?

Programme

Lieu :

Faculté libre de théologie
Amphithéâtre
83, boulevard Arargo
75013 Paris

Sacrés liens ! Etudier liens en sciences sociales des religions

Sacrés liens ! Etudier liens en sciences sociales des religions

Mardi 3 juin 2017 de 9h15-18 - Journée doctorale

Le lien est, au sens propre, ce qui entrave, ce qui contraint, mais c’est aussi ce qui unit, affectivement, moralement, socialement, les individus entre eux. Selon une étymologie controversée, le lien serait à l’origine de la religion (re-ligare). Que ce soit dans le lien à la divinité, à la transcendance, au groupe ou à l’autre, la construction d’une relation constitue un élément essentiel du fait religieux. La diversité des liens

développés par les individus appelle donc à s’interroger, dans une perspective pluridisciplinaire et diachronique, sur la façon dont l’individu et le groupe construisent leur rapport à l’objet de croyance.

Programme

Lieu :

EHESS
Salle du Conseil B
190, avenue de France
75013 Paris

Les systèmes d’information géographique (SIG) et leurs applications aux sciences humaines et sociales

Les systèmes d’information géographique (SIG) et leurs applications aux sciences humaines et sociales

Jeudi 12 juin de 10h-18h, Journée d'étude

Le développement de l'application des techniques des Systèmes d'Information Géographiques (SIG) aux sciences humaines et sociales nous a conduit à penser qu'il est temps de faire le point sur les recherches actuellement menées en architecture, en géographie et en histoire.

Le premier chapitre de cette journée sera consacré à la présentation du cadre théorique des méthodes HBDS et des géodatabases ArcGIS, et de leur utilisation dans la réalisation/utilisation du système d'information géographique. Un chapitre exposera l'élaboration d'une géodatabase ArcGIS axée sur l’étude de la diffusion de l’art islamique du XIIe siècle autour la Méditerranée, et plus précisément des muqarnas. Les chapitres suivants exploreront la modélisation spatiale dans des domaines aussi différents que la préhistoire, l’architecture gothique, l’espace parisien des XVIIIe et XIXe siècles, les paysages du nord-est de la Syrie, l’histoire foncière et sociale au Brésil. Un dernier chapitre envisagera les projets en cours à l'Ecole des Hautes Études en Sciences Sociales, à Paris.

 En conclusion, cette Journée internationale d'étude s'efforcera de s'ouvrir sur le futur en envisageant l'utilisation des SIG dans des études de la Juiverie de Grenade.

 

Programme

Cette journée d'étude a été organisée dans le cadre du Projet de Recherche Postdoctoral L’art et l’architecture à l’époque almoravide en al-Andalus et en Afrique du Nord dans le contexte des manifestations artistiques du monde méditerranéen au XIIesiècle et leur impact culturel

Lieu :
Colegio de España
Cité internationale universitaire de Paris
7E, boulevard Jourdan
75014 Paris  

España en 3D. Hispania, El Andalus, Sefarad

España en 3D. Hispania, El Andalus, Sefarad

Vendredi 27 juin de 10h-13h, Journée d'étude

Il existe deux types de mises en cohérence contradictoires qui semblent présider les débats autour « l’identité hispanique ». Soit celle-ci qui prend en considération le territoire ibérique comme paradigme conceptuel des trois peuples, en montrant l’esprit de la « Convivencia » entre des Chrétiens, des Sarrasins et des Juifs. Soit une autre interprétation qui représentera ce même espace en tant que lieu d’opposition ainsi que dissension entre les trois monothéismes qui y habitaient.

Il ne s’agit pas d’établir les deux modèles de discussion, mais de présenter les nouveaux paradigmes autour cette ancienne problématique. La diversité des modèles d’analyse autour l’archéologie, l’anthropologie historique ainsi que la philologie permet des nouvelles approches a cette vielle discussion, et d’approfondir sur des catégories d’analyses comme telles d’identité et altérite en la construction de la pensée médiévale ainsi que moderne.

L’objectif de la Journée Internationale d’étude n’est pas un autre que celui d’ouvrir un cadre de rencontre et dialogue pour décrire l’espace ibérique en trois dimensions à travers le dialogue croisée de trois chercheurs espagnols qui travaillent sur des différents domaines afin d’approfondir sur la notion de la représentation de l’identité et l’existence des diverses façons historiques de s’identifier sur un même tapis partagé et face à l’autre.

Programme

Lieu :
Cité internationale universitaire
Colegio de España
7E, boulevard Jourdan
75014 Paris

Carte-Itinéraire

XXVI Seminar of economic and social history. Social and geographical mobility in the history of rural societies

XXVI Seminar of economic and social history. Social and geographical mobility in the history of rural societies

Mercredi 2 et jeudi 3 juillet, Colloque international

The seminar aims to bring together research that analyses social and geographical mobility processes in different moments of history, from the Middle Ages to the present. In their presentations, the researchers will analyse the connection between social and economic changes and changes in residence and will explore new methodologies to analyse this relationship. Research on changes in residence associated with family or marriage, as strategies of social reproduction, will also be presented. In addition, the researchers have been invited to explore the direction – upward or downward – of social mobility, in both women and men, implied by the changes in residence analysed.

Programme

Comité organisateur :
Rosa Congost (UdG), Pere Orti (UdG), Enric Saguer (UdG), Gerard Béaur (CNRS, EHESS), Rui Santos (U. Nova de Lisboa)

Lieu :
Faculté des Lettres
Plaça Sant Domènec, 3
Edifici Les Àligues
17071 Girona
Espagne

Le(s) bien(s) commun(s) et les biens collectifs aux époques médiévale et moderne

Le(s) bien(s) commun(s) et les biens collectifs aux époques médiévale et moderne

27-29 août, 3e école d'été d'histoire économique

Organisateurs : Katia BEGUIN (EHESS/CRH), Simona CERUTTI (EHESS/CRH), Laurent FELLER (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne/IUF/LAMOP), Julie CLAUSTRE (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne/LAMOP), Agnès GRAMAIN (Université Paris 1/Centre d’économie de la Sorbonne) Emmanuel HUERTAS (Université Toulouse 2-Le Mirail/CNRS/FRAMESPA).

1. Objectifs et nature de l’opération

La troisième école d’été d’histoire économique, qui se réunira à Florence (Villa Finaly), les 27, 28 et 29 août 2014, aura comme thème « le(s) bien(s) commun(s) et les biens collectifs aux époques médiévale et moderne »[1]. Elle rassemblera des chercheurs, des enseignants-chercheurs, des chercheurs postdoctoraux, et des doctorants de toutes nationalités. La nature du thème implique, outre la mobilisation d’historiens médiévistes et modernistes, la présence d’anthropologues spécialisés dans l’étude de la vie économique et d’économistes. Le but poursuivi est d’approfondir nos connaissances et nos réflexions sur ces matières et de permettre à des doctorants ou à de jeunes docteurs de s’associer à ces travaux par une participation active.

La méthode proposée est de faire présenter une série d’exposés par des spécialistes et de les mettre en débat. Il s’agira cette année, avec la thématique retenue, de croiser le plus possible les approches chronologiques (histoire médiévale et moderne) et disciplinaire (économie et anthropologie économique). La partition des doctorants prend la forme d’exposés sur leurs propres travaux et de prises de paroles dans le débat suivant les interventions.

Les institutions mises en causes sont l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ainsi que l’IUF, l’EHESS (Paris), le CNRS et l’Université de Toulouse 2 le Mirail. Les laboratoires impliqués sont le LAMOP (UMR 8589, Université Paris 1- Panthéon-Sorbonne/CNRS), le CRH (UMR 8558, EHESS/CNRS) et le FRAMESPA (UMR 5136, Université de Toulouse 2 - Le Mirail/CNRS) de Toulouse. La manifestation reçoit l’appui financier du Labex HASTEC (Histoire et Anthropologie des Savoirs, des Techniques et des Croyances). Enfin, cette manifestation se déroulera sous le patronage de l’Association française d’histoire économique (AFHé).

2. Thématique de la session 2014
Bien(s) communs et biens collectifs aux époques médiévale et moderne

La question que l’école d’été se propose d’aborder est une question d’histoire de l’environnement prise par un biais qui, à la fois n’est pas habituel aux historiens et qui, en même temps, recoupe un grand nombre de recherches récentes ou anciennes. Les biens que l’on désigne sous le nom de biens communaux sont ainsi des biens collectifs que les économistes appellent des « biens non rivaux », c’est-à-dire des biens dont tous peuvent jouir en même temps, sans que la consommation ou l’exploitation faite par les uns ou par les autres gêne celle d’autrui. Toute la question est celle de savoir comment se définissent les droits de propriété existant dessus, comment on accède à leur jouissance, comment aussi on les gère. Ces biens « non rivaux », qui sont les véritables biens collectifs, se distinguent des biens rivaux, les biens communs, dont l’appropriation est collective, mais dont la jouissance ne peut être simultanée pour tous. Les questions soulevées par de telles définitions sont bien entendu nombreuses. Pour l’historien, la question est de savoir comment on passe de situations où les biens collectifs sont nombreux à d’autres où ces biens sont considérés comme communs c’est-à-dire accessibles à certains mais non plus à tous.

Biens communaux et droits d’usage

Dans les cités italiennes du haut Moyen Âge, par exemple, les incultes sont des biens collectifs, appropriés par l’ensemble de la communauté qui gère les espaces et les revenus qui en sont tirés. À partir de la fin du XIe siècle, une compétition extrêmement vigoureuse se déploie pour l’appropriation de ces revenus. Cette compétition est structurante pour la vie politique des cités : les institutions communales se construisent autour de cette question et les consulats sont d’abord destinés à permettre à des factions aristocratiques de mettre la main sur ces incultes qui cessent de ce fait d’avoir le statut de biens collectifs pour devenir des biens communs dont seuls les fruits peuvent faire l’objet d’une appropriation. Si l’on remonte dans le temps et que l’on s’interroge sur le statut des églises privées du haut Moyen Âge, des questions similaires se posent. Ce sont des biens en propriété indivise entre des groupes plus ou moins étendus de paysans ou de petits aristocrates proches économiquement de la frange supérieure de la paysannerie. La gestion commune de ce bien est, en Europe méridionale, l’assise politique de communautés politiques extrêmement solides.

De même, à l’époque moderne, la gestion des communaux est aussi l’un des points nodaux de la vie institutionnelle des communautés et leur transformation en biens appropriés individuellement, par exemple lors d’un mouvement d’enclosures est un point capital de la vie économique européenne. Dans le cas des économies de transhumance, les espaces de parcours du bétail, les drailles ou les tratturi, ne peuvent être que des espaces collectifs pris en charge pour ce qui  est de leur entretien et de leur  protection par l’État et ses institutions.

Bien(s) commun(s) – bien public

La question ainsi posée oblige à avoir sur les objets de propriété un regard différent qui permet de dépasser l’opposition classique entre biens marchands et biens non marchands et de réintroduire dans la réflexion historique des notions juridiques essentielles fortement liées à la pratique économique et à la pratique et à la réflexion politique. S’il y a des biens communs et des biens collectifs, objets matériels, il existe aussi un bien commun que les groupes dominants s’efforcent de définir et qui orientent les programmes comme les actions. Il y a donc un versant idéologique à ce problème dont la présence est importante, même s’il ne doit pas occulter les problèmes matériels, d’ordre plus strictement économiques ou politiques qui seront posés.

Biens collectifs et biens inaliénables

Ce versant idéologique débouche sur des problèmes très concrets comme, par exemple, le statut et la gestion des biens collectifs que sont les grandes collections d’œuvres d’art, le patrimoine architectural d’un pays et, de manière plus générale, tout ce qui définit son espace public.

3. Méthode

La question que l’on se propose de présenter durant l’école d’été mobilisera des économistes (A. Gramain), des anthropologues (F. Weber), des juristes (E. Conte) et des historiens médiévistes et modernistes. Le but poursuivi est ici de comprendre quelles sont les compétences construites et mobilisées pour gérer l’environnement, celui-ci étant compris comme les éléments de la nature indispensables à la vie de l’homme et ayant de ce fait un régime de propriété particulier. Les questions posées relèvent de l’ensemble des disciplines présentées (droit, anthropologie, économie, histoire) et la réflexion collective présentée permettra ainsi de construire une collaboration interdisciplinaire indispensable pour traiter de tels problèmes. L’école sera ouverte aux doctorants des différents secteurs mobilisés afin que la discussion et les échanges puissent être le plus fécond possible.

On présentera d’abord une historiographie de la question pour les deux périodes concernées et on les fera suivre par la présentation des notions économiques et juridiques sous-jacentes. On abordera dans un deuxième temps la question des biens communaux et des droits d’usage, le(s) bien(s) commun(s) et le bien public et enfin les biens inaliénables et les biens collectifs.

Liste des participants :

1.      Michela Barbot (CNRS - Idhes)

2.      Katia Béguin (EHESS)

3.      Patrick Boucheron (Univ. Paris 1)

4.      Simona Cerutti (EHESS)

5.      Julie Claustre (Univ. Paris 1)

6.      Emanuele Conte (Univ. Rome 3 / EHESS)

7.      Enrico Faini (Univ. Florence)

8.      Laurent Feller (Univ. Paris 1)

9.      Agnès Gramain (Univ. Paris 1)

10.  Emmanuel Huertas (Univ. Toulouse 2 / CNRS)

11.  Fabien Locher (CNRS - Crh)

12.  Giuliano Pinto (Univ. Florence)

13.  Riccardo Rao (Univ. Bergame)

14.  Giacomo Todeschini (Univ. Trieste)

15.  Roland Viader (CNRS - Framespa)

16.  Florence Weber (ENS Paris)

4. Programme

 

 


[1]Les thèmes retenus en 2012 et 2103 étaient respectivement « la formation de la valeur » et « les économies de la pauvreté ». Sur la 1re école d’été d’histoire économique, voir http://lamop.univ-paris1.fr/spip.php?article550#.Ux7rl14nWlI

sur la 2e école d’été d’histoire économique, voir http://terrae.univ-tlse2.fr/accueil-terrae/presentation/appel-a-candidature-2e-ecole-d-ete-d-histoire-economique-230530.kjsp?RH=1322144289721

Sur la Villa Finaly, voir http://www.sorbonne.fr/la-chancellerie-des-universites-de-paris/la-villa-finaly/

 

Projet NEXT - Travail libre/travail forcé. Contraintes locales et dynamiques globales. Afrique, Europe, Asie, du XVe siècle à nos jours

Projet NEXT - Travail libre/travail forcé. Contraintes locales et dynamiques globales. Afrique, Europe, Asie, du XVe siècle à nos jours

Mercredi 30 août, Appel à communications

Travail libre/forcé/contraint. Entre savoirs locaux et circulations globales (XVe-XXIe siècles).Europe, Afrique, Asie.

 

Journées interdisciplinaires
Travail libre/travail forcé. Contraintes locales et dynamiques globales. Afrique, Europe, Asie, du XVe siècle à nos jours

 

 

9-10 janvier 2015

 

Présentation

Les notions de travail libre/forcé/contraint appellent, à raison de leur indétermination relative, une réflexion sur la porosité de leurs définitions.

Ainsi, la liberté peut être « contrainte » jusqu’à un certain point sans qu’il y ait travail forcé.

Anthropologues, sociologues, historiens, économistes et juristes ont chacun à leur manière mis l’accent sur différents aspects des relations de travail afin d’identifier la limite entre le travail « libre », le travail « forcé » et le « travail esclave ».

Ces définitions et qualifications n’ont pas lieu en vase clos ; elles renvoient à des formes historiques du travail et à leurs définitions qu’il convient d’étudier en situation.

L’ambition de ces journées est de repérer et mettre en discussion les délimitations du travail libre/contraint/forcé dans des contextes historiques, politiques, économiques et juridiques précis, du XVe siècle à nos jours.

 

Thématiques

Circulation des savoirs et des catégories

On s’intéressera ici à la pluralité des définitions et aux effets de leur circulation et de leur transposition dans le temps et dans l’espace.

Cette circulation peut être source de complexification, mais aussi d’homogénéisation, de différenciation, voire de hiérarchisation. Elle pose par ailleurs le problème de la traduction et de la mise en équivalence des pratiques du travail et des formes d’asservissement ainsi que des tensions entre valeurs locales et droits universels.

 

Institutions, résistance et « prise de parole »

 Les définitions et les catégories du travail ne peuvent être pensées indépendamment des institutions et des acteurs qui les produisent et les utilisent.

Ainsi, dans des contextes différents, les institutions utilisent plusieurs instruments pour mobiliser le travail, le motiver, ou pour restreindre la mobilité jusqu’à transformer les travailleurs en asservis. Elles s’appuient sur des catégories et des notions qu’il faudra étudier dans leur origine et usage sur la très longue durée et dans des espaces multiples.

 

C’est dans ce cadre que la multiplicité d’acteurs et d’institutions conduit à évaluer les modalités de « prise de parole » (droits judiciaires, droits politiques, actifs économiques, mouvements sociaux, résistance au travail, etc.). Complémentaires dans certains contextes, substituts dans d’autres, ces modalités méritent donc d’être examinées en détail tant dans leur expression que dans leur impact sur les formes du travail.


Lieu :

Institut des Mondes Africains (IMAF) - Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
9, rue Malher
75004 Paris

 

 

Cet appel fait partie du programme de recherche Next, Travail libre/travail forcé. Contraintes locales et dynamiques globales. Afrique, Europe, Asie, du XVe siècle à nos jours

Financé et soutenu par héSam Université. Voir l'appel de bourse

La mobilisation financière en France et à l’étranger. Le front financier, un troisième front ?

La mobilisation financière en France et à l’étranger. Le front financier, un troisième front ?

25-26 septembre, Journées d'étude

Comment a été envisagé et réalisé le financement de la guerre en France mais aussi en Grande Bretagne, aux Etats-Unis, en Allemagne ? Les 25 et 26 septembre prochains des universitaires décryptent la mobilisation financière en France et à l'étranger lors de ces premières journées d'études du cycle Les Finances, un ministère en guerre, un ministère dans la guerre (1914-1918). Un cycle sous la direction scientifique de  Florence Descamps (Ecole pratique des hautes études, EPHE) et Laure Quennouëlle-Corre (CNRS/CRH - Centre de recherches historiques).

Par son ampleur, sa durée et ses conséquences, la Première Guerre mondiale a entrainé dans toutes les économies et les sociétés des mutations considérables. C’est également le cas pour les administrations économiques et financières qui ont eu à intégrer le conflit dans leurs pratiques et leur organisation.

Notre propos est de considérer l’impact de la guerre sur le ministère des Finances sous différents aspects : comment a été envisagé et réalisé le financement de la guerre ? Quelle a été la part du ministère dans la conduite de la guerre ? En quoi le conflit a-t-il engendré une transformation du ministère à court et moyen terme, du point de vue de son organisation, de ses méthodes, du contrôle, des personnels ? Dans quelle mesure la guerre a-t-elle été la première manifestation de l’Etat-providence, en raison de la prise en charge sanitaire et sociale précoce des victimes ? La prise en compte de la situation des  autres pays belligérants permettra de développer des points de comparaison utiles. Finalement, la guerre a été gagnée militairement mais qu’en est-il sur le plan économique et financier ?

Programme

En savoir plus

Cycle Les Finances, un ministère en guerre, un ministère dans la guerre (1914-1918)
sous le patronage de Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publics.


 

Illustration de l'affiche  : Deuxième Emprunt de la Défense nationale. En avant armée de l'épargne : [affiche 1916] / A. Robaudi (Source : Archives historiques de la Société Générale)

Avant la guerre : attitudes d’attente et actions expectatives au XVIIe siècle

Avant la guerre : attitudes d’attente et actions expectatives au XVIIe siècle

6-7 octobre, Journées d'étude

L’époque moderne est saturée de guerres : le XVIIe siècle européen ne compte presque aucune année sans combat et les 15 ans qui suivent la guerre de Succession d'Espagne (1701-1714) sont la paix la plus longue de la période.

Les raisons de cette intensité ont fait l’objet de vastesrecherches. On peut mentionner la facilité avec laquelle la guerre est déclarée juste, l'importance de la gloire pour la noblesse et pour le monarque (« la guerre c’est moi ! », comme le dit Johannes Kunisch en reprenant une phrase célèbre), les cas de successions dynastiques de plus en plus complexes, les conflits autour de la construction des Etats etc. Mais la paix est tout de même considérée comme un bien précieux et il est indispensable de justifier une guerre à la fois à l’intérieur et à l’extérieur. 

Mais les recherches sur la paix à l’époque moderne se concentrent sur les après-guerre : les négociations de paix, les règlements de paix, les fêtes de la paix etc. Jusqu’à maintenant peu de recherches ont été menées sur l'avant-guerre.

Ces deux journées d’étude vont prendre le chemin inverse et interroger le comment de la préparation de la guerre. Nous travaillerons ainsi à partir de l’hypothèse selon laquelle les temps de guerres sont préparés et prévus par des écrits, toutes sortes d'écrits. Ce sont les écrits qui montrent – dans leurs écritures – différentes attitudes d’attente et qui sont donc eux-mêmes des actions expectatives. Nous aborderons donc deux ensembles de problèmes qui se recoupent : la temporalité ou l’historicité d'une part et l'extension du périmètre de l’État d'autre part.

Quelles sont les effets de l’interaction de ces deux catégories de problèmes ? Comment le futur se transforme-t-il par sa description dans les écrits et l’État par la participation de différents acteurs ? Comment évolue le sentiment d'implication des différents acteurs (surtout en dehors des institutions) dans les temps de crise politique ? Quels rôles sont attribués aux différents acteurs – soit par eux-mêmes, soit par d’autres acteurs ?

Quelles sont les relations entre un pouvoir qui se réalise dans le secret – qui sait toujours mieux – et le public ? La possibilité de restreindre l'information, de décider quelles informations doivent être transmises, est mise en cause par le danger des rumeurs qui perturbent les intentions et les objectifs des acteurs du pouvoir.

Pour débattre de ces questions – et d’autres qui leurs sont reliées – différentes situations historiques des XVIe et XVIIe siècles seront considérées afin de mettre en lumière les évolutions historiques à la fois du côté des médias, de la formation de l’Etat et de l’organisation de la guerre.

Programme

L’historiographie du Saint-Empire à l’époque moderne. Approches croisées franco-allemandes

L’historiographie du Saint-Empire à l’époque moderne. Approches croisées franco-allemandes

16-18 octobre, Colloque

Présentation

Le colloque est organisé avec le soutien du CIERA, de l’ENS Lyon, du Centre Georg Simmel (UMR 8131 EHESS/CNRS), du Centre de recherches historiques (UMR 8558 EHESS/CNRS) et du Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (UMR 5190 CNRS/ENS Lyon/Lyon 2/Lyon 3/Grenoble2). Ilclôtun programme de formation doctorale franco-allemande soutenu par le CIERA, initié par Falk Bretschneider (EHESS-CRIA Paris) et Christophe Duhamelle (EHESS-CRH/CARE Paris) et organisé avec Guillaume Garner (ENS-LSH Lyon), Matthias Schnettger (université Mayence) et Barbara Stollberg-Rilinger (université Münster).

Le colloque repose sur un double constat.

D’une part, le renouvellement des études sur les institutions impériales que l’on observe en Allemagne depuis plus de trente ans émerge actuellement d’un certain isolement disciplinaire et croise les interrogations de l’histoire générale en remettant en cause les paradigmes de l’Etat et de la nation aux XVIe-XVIIIe siècles mais également en épousant des orientations thématiques plus larges et novatrices (histoire de la communication, des rituels politiques, etc.). Il ne faut donc désormais plus être Reichshistoriker pour s’intéresser au Saint-Empire. En retour, il devient difficile d’étudier l’Allemagne à l’époque moderne sans prendre en compte la dimension impériale.

D’autre part, les historiens français ont joué un rôle limité mais actif dans l’évolution du regard que les historiens portent sur l’Empire moderne. Leurs travaux ont apporté à la connaissance de l’Empire des impulsions que l’on peut rassembler en trois directions majeures : l’analyse du Saint-Empire au travers de thématiques qui ne sont pas prioritairement politiques tout d’abord (étude sociale du confessionnel, travail historien sur la musique ou le portrait, histoire économique) ; une attention soutenue accordée ensuite à l’espace et à sa structuration ; un regard enfin qui, moins soucieux du paradigme de la modernisation, a pu remettre en cause certaines chronologies plus largement admises en Allemagne.

Ces deux évolutions sont importantes et entretiennent des liens réels. Pourtant, leurs relations restent trop limitées : les travaux français sur l’Empire ne sont pas suffisamment reçus en Allemagne ; et, surtout, le renouveau du travail sur le Saint-Empire n’a pas vraiment obtenu parmi les modernistes français un écho suffisant pour qu’ils intègrent cet objet historique dans leur perception, souvent mesurée à l’aune de l’exemple français, des modèles politiques, sociaux, spatiaux et confessionnels de l’Europe moderne.

Un bilan croisé de l’historiographie sur le Saint-Empire moderne est donc aujourd’hui nécessaire. Il n’a pas seulement pour objectif de promouvoir une meilleure connaissance réciproque. Il souhaite également confronter ce que signifie, en France et en Allemagne, l’étude d’un objet qui, pour des raisons différentes, ne va pas de soi. Pour quelles raisons étudie-t-on l’Empire des XVIe-XVIIIe siècles ? Selon quelles approches ? Le choix de cet objet est-il lié au choix de ces approches ? De quels paradigmes faut-il prendre congé ? Enfin, l’étude du Saint-Empire s’inscrit-elle uniquement dans une histoire « nationale » ?

Die Tagung wird mit der Unterstützung des CIERA (Centre interdisciplinaire d’études et de recherches sur l’Allemagne), der ENS Lyon, des Centre Georg Simmel (UMR 8131 EHESS/CNRS), des Centre de recherches historiques (UMR 8558 EHESS/CNRS) et des Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (UMR 5190 CNRS/ENS Lyon/Lyon 2/Lyon 3/Grenoble2) veranstaltet. Sie bildet die abschliessende Veranstaltung eines vom CIERA unterstützten deutsch-französischen Doktorandenausbildungsprogramms, das auf eine Initiative von Falk Bretschneider (EHESS/CRIA) und Christophe Duhamelle (EHESS/CRH-CARE) zurückgeht und gemeinsam mit Barbara Stollberg-Rilinger (Universität Münster), Guillaume Garner (ENS-LSH Lyon) und Matthias Schnettger (Universität Mainz) durchgeführt wird.

Ausgangspunkt ist eine doppelte Feststellung:

zum einen befreit sich die Erneuerung der Reichsgeschichte, die in Deutschland vor etwa dreißig Jahren eingesetzt hat, gegenwärtig aus einer gewissen disziplinären Beschränkung (insbesondere aus der Konzentration auf die Institutionengeschichte). Dabei verbindet sie Anliegen der allgemeinen Geschichte mit einer Infragestellung der Paradigmen des Staates und der Nation im 16. bis 18. Jahrhundert, konfontiert diese aber auch mit neuen, innovativen thematischen Ansätzen (Kommunikationsgeschichte, politische Rituale usw.). Heute muss man also nicht mehr „Reichshistoriker“ sein, um sich für die Geschichte des Alten Reichs zu interessieren. Umgekehrt wird es nahezu unmöglich, die deutsche Geschichte der Frühen Neuzeit zu untersuchen, ohne auf die Reichsdimension Bezug zu nehmen.

Zum anderen haben französische Historiker bei der Neuausrichtung der Perspektiven auf das Alte Reich eine eingeschränkte, gleichwohl aber aktive Rolle gespielt. Die von ihren Arbeiten ausgehenden Anregungen lassen sich drei Richtungen zuordnen: eine Untersuchung des Alten Reichs über Thematiken, die nicht in erster Linie politikgeschichtlich geprägt sind (z. B. Sozialgeschichte des Konfessionellen, musik- und kunsthistorische Arbeiten, Wirtschaftsgeschichte), eine erhöhte Aufmerksamkeit für den Raum und seine Strukturierung (Geschichte der Grenzen, Fraktalität des politisch-rechtlichen Raums des Reichs), schließlich eine weniger vom Modernisierungsparadigma inspirierte Perspektive, die sich von einigen in Deutschland eingeführten Chronologien abhebt.

Beide Entwicklungen sind nicht nur gleichermaßen bedeutsam, sondern sind auch miteinander verknüpft. Allerdings bleiben diese Verbindungen bislang weitgehend unsichtbar: die französischen Arbeiten zur Reichsgeschichte sind vielen deutschen Kollegen unbekannt und auf französischer Seite hat die Erneuerung der Reichsgeschichte kaum dazu geführt, dass die Frühneuzeithistoriker das Reich als ein dem französischen Beispiel gleichrangiges Objekt der historischen Erkenntnis in ihre Wahrnehmung der politischen, sozialen, räumlichen und konfessionellen Modelle des frühneuzeitlichen Europas integrieren.

In komparatistischer Perspektive eine Bilanz der Reichsgeschichte zu ziehen, erscheint deshalb heute mehr als notwendig. Dabei soll es nicht nur darum gehen, die Arbeiten der jeweils anderen Seite besser kennenzulernen. Ziel ist vielmehr auch, gemeinsam darüber nachzudenken, was es in Deutschland wie in Frankreich bedeutet, über ein Thema zu arbeiten, das aus jeweils unterschiedlichen Gründen nicht selbstverständlich ist. Warum ist es überhaupt interessant, das Alte Reich zwischen dem 16. und 18. Jahrhundert zu erforschen? Und mit welchen Ansätzen? Geht die Wahl des Gegenstand aus der Wahl der Ansätze hervor (oder umgekehrt)? Von welchen Paradigmen gilt es, sich zu verabschieden. Und schließlich, hat die Geschichte des Alten Reichs ihren Platz nur im Rahmen nationaler Geschichte?

Programme à venir

Lieu

EHESS
190, avenue d eFrance
75013 Paris

Travail forcé, droits et prise de parole dans l’Océan Indien du XVIe siècle à nos jours

Travail forcé, droits et prise de parole dans l’Océan Indien du XVIe siècle à nos jours

9-11 octobre, Conférence internationale

27 millions de personnes vivent actuellement dans des situations de dépendance extrême dans les régions de l’Océan indien, allant de l’Afrique orientale et du Proche Orient, jusqu’à l’Asie méridionale et du sud-est et en Chine. Ces journées d’étude explorent les relations entre, d’une part, les formes historiques et formes contemporaines de la servitude, de la dépendance et du trafic d’êtres humains dans ces régions et, d’autre part, les contextes socio-économiques, institutionnels et environnementaux, du XVIe siècle à nos jours.

Notre projet avance une analyse à la fois comparative, circulatoire et globale des mondes de l’Océan indien ; les aspects plus proprement historiques du travail forcé et de la dépendance sont mis en relation avec les hiérarchies sociales (la dette en particulier), l’instabilité environnementale et les dynamiques globales. Nous explorons également les relations entre les formes historiques et les pratiques actuelles de la servitude dans ces régions.

Chercheurs, représentants d’organisations internationales (ILO) et des ONG discuteront de ces questions et envisagent de dresser un agenda des recherches à venir ainsi que des politiques les plus appropriées à envisager.

Cette conférence est la réunion finale du programme France-Quebec, sponsorisé par l’ANR et le FQRSC et coordonné par Alessandro Stanziani (CRH-EHESS) et Gwyn Campbell (McGill University).

Informations sur ce programme et le groupe de recherche

Contact : alessandro.stanziani@ehess.fr

Lieu :

EHESS
(Salle 8)
105, Boulevard Raspail
75006 Paris

La biorégion urbaine. Petit traité sur le territoire commun

La biorégion urbaine. Petit traité sur le territoire commun

jeudi 2 octobre, Séance exceptionnelle de séminaire

Le projet « territorialiste » se propose de faire grandir la « conscience des lieux » pour construire des relations de synergies entre les établissements humains et l'environnement, de promouvoir de nouvelles modalités d’habiter et de produire tout en valorisant une citoyenneté active et des formes d'autogestion des biens communs.

L'outil conceptuel et opérationnel proposé par Magnaghi et son école territorialiste pour entamer le processus du « retour au territoire » est la biorégion urbaine. C'est un moyen de redessiner, à contre-courant, les relations entre les établissements humains et leur environnement, en focalisant l’intervention sur l’individualisation et la requalification des « éléments constructifs » pour une intervention à l’échelle et à la mesure du territoire :

  • les cultures et les savoirs techniques locaux de construction de l’habitat
  • les structures hydrogéomorphologiques et écologiques dans lesquelles s’inscrit l'établissement humain
  • les morphologies urbaines et les structures réticulaires établies au cours de l’histoire de chaque territoire
  • les ressources énergétiques et les espaces agro-forestiers à disposition
  • le développement de systèmes économiques locaux, l’institution de formes de démocratie participative et de gestion sociale des biens communs territoriaux

Tous ces éléments permettent de bâtir des formes de planification du territoire fondées sur le respect de l’histoire et de la culture locale, en pleine concertation avec les habitants et dans le respect de leurs pratiques.

Le projet territorialiste de biorégion se fonde sur l’acquis de nombreuses expériences en cours dans des régions d'Europe qui essayent de répondre aux nombreux problèmes provoqués par un phénomène d’urbanisation qui vient d’atteindre son seuil critique. Autant d’expériences qui nous indiquent des voies à suivre pour contenir le grand exode vers la méga-city, en opposant une vision plus positive d'une planète fourmillant de biorégions en réseau, et pour une « mondialisation par le bas » fondée sur une gestion collective et locale du bien commun qui est le territoire.

Passé et futur du travail

Passé et futur du travail

22-23 octobre, Colloque international

Présentation

L’idée de ce colloque est issue d’un cycle de séminaires consacrés au travail libre dans les sociétés anciennes (EHESS, 2012-2014). La notion de travail abstrait, la signification de la spécialisation dans les sociétés pré-industrielles, la considération sociale contrastée, les stratégies de visibilité du travail nous ont paru autant de thématiques susceptibles d’être explorées et interrogées à nouveau, à la lumière des études récentes et de nouvelles perspectives théoriques, dans une approche de synthèse qui est nécessaire à la lisibilité historique. Dès lors, il nous a semblé clair que l’enquête ne pouvait guère se borner aux sociétés anciennes, puisque ces mêmes questions et bien d’autres, surgissent avec des déclinaisons différentes au fil des époques. Qui plus est, nous ne saurions esquiver les défis majeurs que le déclin de la grande industrie en Occident et les transformations de la nature même du travail – immatériel, virtuel, délocalisé, fragmenté- posent désormais aux historiens de toutes époques.

D’où l’idée de réfléchir, dans le cadre d’un colloque, aux temps forts de l’histoire du travail et de ses transformations, en ouvrant le dialogue autour de quelques questions communes. Quelles sont les interactions entre le différentes formes de la production, lorsque le travail dépendant projette son ombre sur le travail des hommes et des femmes libres ? Par quels parcours, non linéaires et parfois inattendus – la jurisprudence romaine, la scolastique médiévale- la notion de valeur emboîte le pas à celle de travail, jusqu’à constituer un couple dialectique certes, mais durable, jusqu’à forger des nouvelles figures professionnelles et de nouvelles réalités sociales et individuelles ? Quel est enfin l’horizon du travail dans les sociétés contemporaines et dans celles qui s’annoncent ? Nous avons invité à débattre autour de ces thèmes des personnalités scientifiques issus de plusieurs domaines disciplinaires (histoire, sociologie, philosophie, ethnoarchéologie), pour confronter leurs approches et analyses respectives autour d’une problématique historique commune.

Cecilia D’Ercole, Aldo Schiavone

Programme

Lieux :

EHESS
Salles du Conseil A et B
190, avenue de France
75013 Paris

CASC des ministères économiques et financiers
139, rue de Bercy
75012 Paris
Attention prévoir une pièce d'identité pour entrer dans les locaux)

Ecritures du passé. Histoire et littérature

Ecritures du passé. Histoire et littérature

7, 14, 21 octobre de 17h-20h, Ecole d'automne du GRIHL

Le GRIHL propose au mois d’octobre 2014 une session intensive, ouverte à tous mais destinée plus spécifiquement aux étudiants de master, historiens, littéraires, ou autres.

L’enseignement se déroulera en trois séances de trois heures, selon trois axes :

  • Les œuvres dans l’histoire selon l’histoire littéraire

  • L’inscription sociale de la production littéraire

  • Les historiens et la littérature : pratiques, représentations, savoirs, pouvoirs

Pour obtenir le programme détaillé et le dossier de lectures préalables, les étudiants sont invités à s'inscrire auprès de Judith Lyon-Caen (jlc@ehess.fr).

Lieu :

EHESS
salle 638 (6e étage)
190 avenue de France
75013 Paris

Usagers et consommateurs : quelle autonomie ?

Usagers et consommateurs : quelle autonomie ?

5 novembre, Séance exceptionnelle de séminaire

Larissa Zakharova (EHESS)
Radio et téléphones soviétiques : les finalités détournées par les usages (des années 1920 aux années 1970) ?

Maxime Huré (Sciences Po Lyon) & Abir Kréfa (ENS-Lyon)
Vélo’v et les transformations du mode de vie urbain. Usagers et pratiques différenciées du vélo en ville 

Dans cette séance organisée par M.-E. Chessel (ESOPP), Larissa Zakharova et  Maxime Huré s'interrogeront sur le degré d’autonomie des consommateurs et usagers face à différentes prescriptions, issues du marché ou de l’univers politique. Cette question renouvelle l’histoire de la consommation, trop souvent centrée sur l’histoire des constructeurs des marché et non sur les consommateurs et usagers eux-mêmes. Les deux interventions s’interrogeront sur les modes d’appropriation, de réappropriation ou de détournement des objets par les usagers des radios et téléphones d’une part,du vélo en libre service d’autre part. 

Lieu

EHESS-Le France
salle A (R-1)
190 avenue de France
75013 Paris

Histoire des écritures de témoignage dans le monde judéo-polonais au XXe siècle

Histoire des écritures de témoignage dans le monde judéo-polonais au XXe siècle

14 et 28 novembre et 12 décembre, Séances exceptionnelles de séminaire

Séminaire de Judith Lindenberg et Judith Lyon-Caen

(EHESS - salle 11 - 105, boulevard Raspail 75006 Paris)

Ce séminaire s’intéresse aux pratiques et aux formes de l'écriture de témoignage telles qu’elles sont apparues au lendemain de la Seconde guerre mondiale chez les survivants du monde judéo-polonais anéanti par la Catastrophe - qu’on n’appelait pas encore Shoah. Tout en cherchant à présenter la variété des travaux actuels sur ces témoignages, on souhaite promouvoir une approche historique de ces écrits, qui ne les envisage pas seulement comme des sources, mais comme des événements de leur temps.

De langue majoritairement yiddish, mais aussi d’autres langues autochtones (polonais, russe), ou plus tardivement de la langue de leur pays d’émigration, les auteurs de ces écrits, tout en s’appuyant sur des compétences littéraires et historiographiques forgées dans la Pologne juive d’avant-guerre, ont élaboré des formes inédites pour dire, raconter, figurer la Catastrophe. On s’interrogera tout d’abord sur les origines de ces pratiques d’écriture et d’archive, en s’intéressant à la fois à l’histoire des savoirs ethnographiques dans l’Europe de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, et à la naissance d’une littérature et d’une histoire juives sécularisées (YIVO).

Ecrits au cœur de la Catastrophe ou juste après, les témoignages du monde judéo polonais déclinent une multitude d'expériences (dans les camps, les ghettos, la clandestinité, la résistance) selon une variété de registres et de formes (documentaire, fictionnelle, poétique), qui sont fortement liés aux pratiques de l'écrit dans le temps de la guerre – poèmes, journaux, notes, et entreprises collectives, comme les archives des ghettos. On tentera d'éclairer les contextes fortement politisés de la production et de la publication de ces écrits, ainsi que d'apprécier les modalités de l'effacement de ces contextes, pendant la guerre froide, et au delà.

En remontant le fil du « témoignage de la Shoah » désormais constitué en genre, voire en institution, ce séminaire veut mettre en lumière tout un pan longtemps laissé dans l’ombre de l’histoire du témoignage et contribuer aussi bien à l’histoire de l’historiographie de la Shoah qu’à un questionnement sur les liens entre histoire et littérature.

Ce séminaire est ouvert aux chercheurs de tous niveaux et validable par les étudiants de M1 et de M2. Pour les modalités de validation, contacter Judith Lyon-Caen : jlc@ehess.fr

Les récits historiques entre Orient et Occident XIIe-XVe siècles

Les récits historiques entre Orient et Occident XIIe-XVe siècles

21 et 22 novembre, Journées d'étude

Espace privilégié d’échanges et de circulation, la Méditerranée médiévale est le théâtre de rencontres entre chrétiens d’Orient et d’Occident. Celles-ci constituent un vecteur prioritaire de transmission des savoirs et des connaissances et contribuent à façonner de nouvelles représentations tant sur le plan ecclésiologique que sur le plan territorial ou historique. Les conditions de production de textes historiques, leur circulation, leurs usages et l’autorité qui leur est conférée, permettent alors d’examiner comment Latins et Orientaux tiennent compte de l’altérité interne ou externe à la chrétienté : comment intégrer l’Autre à l’histoire de la chrétienté dans son ensemble ? Comment, entre Occident et Orient, l’histoire s’écrit-elle ? Que révèle-t-elle de la circulation des textes, des idées et des représentations entre les deux rives de la Méditerranée ? Comment, par qui et à quelles fins l’histoire ainsi construite est-elle utilisée ? La quête des origines, le plus souvent destinée à fonder une autorité, peut ainsi être mise au service tantôt d’une réflexion critique sur la situation présente, tantôt d’une stratégie de légitimation d’une entreprise présente ou à venir.

Programme

Lieu :
Maison Suger
16-18, rue Suger
75006 Paris

Inequalities. Politics, Policy, and the Past

Inequalities. Politics, Policy, and the Past

6 et 9 novembre - 39th Annual Meeting of Social Science History Association (SSHA) - Toronto (Ontario)

LES CRISES CHANGENT-ELLES LA VALEUR DES ENFANTS HORS DE LA FAMILLE ET EN SON SEIN ?

Dans son premier livre, intitulé "La crise" (écrit en 1796) qui est resté inédit, Thomas Robert Malthus suggère – ce qu’il développera deux ans plus tard dans son premier Essai sur le principe de population 1798, publié anonymement –1 que la croissance de la population peut être la conséquence de la prospérité économique, mais que la poussée démographique risque inévitablement de mettre en danger cette prospérité, compte tenu du manque de subsistances qui en résulte. En fait, on trouvait déjà l’idée d’une relation inverse entre la capacité financière des parents à élever des enfants et le nombre d'enfants dans La Richesse des nations (1776), Adam Smith (Livre 1, chapitre 8). Les freins « positifs » des guerres, maladies, pestes, famines et divers cataclysmes se chargeaient de réguler la population par des crises de mortalité.

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Le travail domestique dans l’Europe rurale (16e-19e siècles). Diversité des modèles régionaux et des formes de dépendance

Le travail domestique dans l’Europe rurale (16e-19e siècles). Diversité des modèles régionaux et des formes de dépendance

Vendredi 28 novembre de 9h30-18h, Journée d'étude

Les domestiques en général ont fait l’objet d’une abondante bibliographie depuis que Peter Laslett  (1972) a mis l’accent sur l’importance du life cycle servants dans le système de reproduction démographique et social de l’Europe occidentale. Sur ce sujet non seulement, les travaux sont nombreux mais les approches ont été largement renouvelées ces dernières années. Un certain nombre d’études ont notamment bien mis en évidence que la domesticité ne correspondait pas seulement à une période de la vie précédant le mariage et l’installation d’un nouveau ménage mais qu’elle pouvait être également un métier à part entière. Toutefois, il nous semble que la réflexion des historiens sur le life cycle servant ces dernières années s’est surtout focalisée sur le cas des domestiques urbains et sur l’analyse des parcours de vie de ces domestiques (Annales de Démographie Historique « Domesticité et parcours de vie », 2009-1)  , moins sur le monde rural et l’articulation entre leur présence dans le ménage et l’économie de l’exploitation.

Plusieurs éléments font que les travaux sur les domestiques agricoles et serviteurs à la ferme sont sans doute moins nombreux (Historia agraria, n°35, 2005 abril). Chayanov estimait que le propre de l’exploitation familiale  était de ne pas avoir de salarié, ce qui exclut le recours aux domestiques et l’on sait l’influence de cette approche théorique (hors du champ des campagnes russes) sur l’historiographie. Il faut également souligner que la question de la domesticité agricole souffre d’un problème de source. Le travail d’une manière générale est le facteur de production agraire sans doute le moins bien renseigné du point de vue archivistique, à l’inverse notamment de la propriété. Pour la période moderne notamment nous manquons de recensements complets ie de listes nominatives pour les zones rurales qui permettraient une mesure précise du phénomène.

Dans le cadre de cette rencontre coorganisée par le GDRI CRICEC nous souhaiterions aborder la question de la place et du rôle des domestiques agricoles selon trois axes principaux :

1.- La question du travail des domestiques dans l’équilibre et le fonctionnement des exploitations agricoles préindustrielles. Le recours aux domestiques agricoles correspond-t-il à un type particulier d’exploitation, à un type de surface exploitée, à un type de spécialisation agricole en termes d’offre de travail ? A l’inverse en termes de demande de travail, la condition de domestiques agricoles est-elle corrélée à une distribution très inégale de la propriété qui incite à se tourner vers ce statut, est-elle spécifique à certains régimes démographiques caractérisés par un fort taux de célibat et à certains régimes juridiques de transmission des exploitations (inégalitaire/égalitaire) ? La domesticité agricole peut-elle être considérée comme un solution alternative à la migration pour les non-héritiers et/ou comme une voie de la mobilité sociale et géographique des individus ?

2.- La question des relations créées par ce mode d’existence particulier qui associe une relation employeur/ employé et le plus souvent une corésidence. Quel est le statut des domestiques agricoles et la nature des relations qu’ils entretiennent avec leur patron et la famille de celui-ci ? Sont-ils assimilables à des membres de la parenté à certains égards ? Le traitement de ces domestiques varient-ils selon leur origine géographique (sont-ils issus du voisinage ou pas) de leur sexe, de leur âge ? La corésidence avec leurs patrons était-elle une condition nécessaire au travail domestique ? Peut-on analyser en parallèle les trajectoires individuelles de ces domestiques, celles de leurs familles et celles de leur patron ?

3.-  Enfin, la question de la place des domestiques agricoles face aux transformations des conditions de la production agricole. Dans quelle mesure ce mode de résidence et de travail s’est-il adapté aux transformations de l’agriculture aux 18-19e siècles, en particulier à l’émergence, dans certaines régions européennes, d’une agriculture dite capitaliste ? Les transformations du système productif agraire aboutissent-ils à une crise de la domesticité agricole en tant que mode d’organisation du ménage exploitant et comme mode de vie ?

Programme

Lieu

EHESS (salle 2)
190, avenue de France
75013 Paris

Entre Outil et culture. Le numérique un défi pour l’historiographie ?

Entre Outil et culture. Le numérique un défi pour l’historiographie ?

1er et 2 décembre 2014 - Journées d'étude

Cette double journée d’étude est inscrite sous le signe du numérique. Terme bien embarrassant, tant il semble ressortir moins du concept que de l’attrape-tout ; tant il pointe dans une triple direction, celle de la technologie, celle de l’outil et celle de la culture : tant il évoque assurément la langue française qui le préfère à ses concurrents anglo-saxons ; tant il peine aussi à se démarquer nettement des notions voisines quoique distinctes que sont informatique, internet, web ; tant il recouvre une inclination des sciences humaines et sociales à, soit recomposer les champs disciplinaires existants, soit à en constituer un nouveau sous les noms divers d’Humanités numériques, d’Humanités digitales, ou d’Humanisme numérique. Ce qui ne va, dans un cas comme dans l’autre, pas de soi dans la mesure où théoriquement une discipline repose sur épistémologie, un paradigme, un questionnaire, une méthode, un objet, toutes choses qui, vu de loin, semble encore faire défaut au numérique.

Néanmoins une fois ces réserves évoquées, force est d’admettre que le mot numérique s’est imposé à nous sans que la question de savoir ce qui est désigné par-là ne cesse cependant de se poser. Pour Rémy Rieffel  qui suit la proposition d’un chercheur en informatique, notre monde est devenu numérique à la suite de quatre transformations fondamentales : 1/ La dissociation de l’information et de son support : 2/ la création de machines d’information très puissantes ; 3/ le développement de nouvelles sciences telles que l’informatiques et le traitement du signal ; 4/ la numérisation de l’information et l’utilisation d’algorithmes induisant in fine un bouleversement des manières de vivre et de travailler. Ces étapes mettent particulièrement en avant des transformations techniques et technologiques ; une dimension instrumentale. Mais à cet aspect technique de la référence s’ajoute une connotation forte, qui conduit à associer au « numérique » un ensemble de représentations qui le dépassent largement, ainsi que des pratiques sociales qui se créent, se développent et se comprennent sous ce terme.

A la lumière de ces différents aspects,  la grande vertu du numérique est qu’il interroge à différents niveaux. Qu’il oblige à reconsidérer des conceptions, des pratiques, des objets, des conditions de possibilités qui pour être bien établies n’en sont pas moins sujettes à l’historicité, c’est-à-dire aux conditions matérielles, économiques, politiques, intellectuelles, juridiques et spirituelles qui ont présidé à leur naissance et à leur développement. Or, si tant est que l’on conserve au matérialisme historique une certaine signification et une certaine pertinence d’analyse, il n’y pas de transformations des formes de production qui ne suscitent des transformations sociales, esthétiques, etc., et qui ne participent de la création d’une sensibilité et de représentations nouvelles. A ce titre, le numérique interroge aussi l’historiographie au point de peut-être représenter pour elle un défi. C’est à cette problématique que la journée « Entre outil et culture : le numérique un défi pour l’historiographie ? » convie.

Programme

Lieu

Lundi 1er décembre
 
EHESS
Salle Jean-Pierre Vernant
190, avenue de France
75013 Paris
 
Mardi 2 décembre
 
EHESS
Salle du Conseil A
190, avenue de France
75013 Paris
Sylvie Steinberg. Genre, parenté et hiérarchies à l'époque moderne

Sylvie Steinberg. Genre, parenté et hiérarchies à l'époque moderne

Jeudi 11 décembre de 13h-15h

Présentation

Sylvie Steinberg présentera les grandes lignes de son projet de recherche actuel qui porte sur la filiation sous l’Ancien Régime, saisie à travers la question des bâtards et de la bâtardise. À partir d’une approche juridique et anthropologique, il s’agit de saisir l’évolution de la condition des bâtards entre les XVIe et XVIIIe siècles (stigmatisation, éducation, succession, etc.) mais aussi de retracer l’évolution du genre de la filiation.

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Lieu

EHESS (Salle 2)
190, avenue de France
75013 Paris
 

Marcia Barbosa Mansor d'Alessio. Ainsi on écrivait l'histoire après la Seconde Guerre mondiale. Réflexions sur l'historiographie de Pierre Vilar

Marcia Barbosa Mansor d'Alessio. Ainsi on écrivait l'histoire après la Seconde Guerre mondiale. Réflexions sur l'historiographie de Pierre Vilar

Mardi 2 décembre de 13h-15h, Séance exceptionnelle de séminaire

Pierre Vilar, un des grands historiens du XXe siècle, est né en 1906 et mort en 2003. Ainsi, il a suivi, comme historien, mais aussi comme citoyen, toute l’histoire du XXe siècle. Vilar est vu dans cette étude, autant pour sa vie que pour sa trajectoire professionnel, comme le producteur d’une oeuvre qui est la synthèse des profondes transformations à travers lesquelles est passé l’historiographie française, de la fin du XIXe siècle à l’après Seconde Guerre Mondiale. Il a hérité des philosophies de l’histoire, via Karl Marx, un regard universalisant sur l’histoire : de l’École méthodique, l’obsession des sources empiriques ; du groupe des Annales, dont il a été à la fois l’un des créateurs et la créature. Il a hérité des principales propositions méthodologiques de Lucien Febvre et Marc Bloch.

Comme toute l’École des Annales, Pierre vilar a eu de nombreuses réceptions au Brésil, surtout durant la décénie 1960-1970. La circulation d’idées entre les historiographies françaises et brésilienne de l’époque peut être constatée dans l’oeuvre de grands historiens brésiliens.

Un Clergé en crise, 1650-1900 ?

Un Clergé en crise, 1650-1900 ?

vendredi 12 décembre de 9h-18h, Journée d'étude

Présentation

La crise du clergé et du patrimoine ecclésiastique en Europe, entre la seconde moitié du 17e siècle et la fin du 19e siècle, ce sont des phénomènes complexes et diversifiés, liés en partie à des facteurs extérieurs à l’institution cléricale (la fiscalité étatique, la confiscation révolutionnaire, la destruction, le pillage, etc.). Cette crise est aussi imputable à des causes internes (le déphasage face aux évolutions économiques et financières du siècle, la saturation du territoire d’implantation, la crise des vocations, la sécularisation de la société, etc.).

A l’initiative du GDRI-Cricec, EHESS-CRH-Erhimor et de l’Université de Bologne, cette journée d’études tente de confronter les diverses expériences, en Europe méridionale mais aussi en Europe centrale et orientale, en prenant en compte les différentes dimensions matérielles de la pratique et de l’implantation ecclésiastiques. Et ceci, dans le but de dresser un tableau continental qui ouvrirait la voie à des approches comparatistes, en particulier avec le monde ibéro-américain, tout en prolongeant les acquis des efforts analytiques déjà accomplis dans un passé récent.

Programme

Comité organisateur : Fiorenzo Landi (Université de Bologne) et Pablo F. Luna (EHESS-CRH-Erhimor, GDRI-Cricec)

Lieu

Bruno Karsenti, D'une philosophie à l'autre. Les sciences sociales et la politique des modernes

Bruno Karsenti, D'une philosophie à l'autre. Les sciences sociales et la politique des modernes

Lundi 15 décembre de 14h-16h, Les Rencontres du GEHM

Présentation

En présence de l'auteur Bruno Karsenti interviendront plusieurs membres du GEHM pour débattre autour de son dernier ouvrage.

Résumé :

À l'origine, avec Socrate, la philosophie est une forme singulière de discours par lequel, selon Max Weber, on «coince quelqu'un dans un étau logique». Acte politique de résistance à un certain dévoiement de la parole publique et politique, le dialogue philosophique exige de ses interlocuteurs non plus qu'ils se conforment à un type de vérité susceptible d'exposition doctrinale, mais qu'ils entrent dans sa recherche commune - que la vie commune se reconfigure à travers ce type d'expérience dont la philosophie dégage le socle.

Or, la situation change du tout au tout avec l'émergence au XIXe siècle des sciences sociales qui font leur miel, à l'âge démocratique, de la connaissance relative au gouvernement des hommes, aux groupements qu'ils forment, aux liens qui les rassemblent, aux régimes de pensée et d'action qu'on peut y rattacher. Auguste Comte appelle à passer de la philosophie métaphysique à une autre, positive, dont la seule fonction, ancillaire et résiduelle, est d'aider à la clarification et à l'articulation méthodologiques des travaux scientifiques.

Assurément, à la manière de la Grèce ancienne, les sciences sociales ont imposé un nouvel «état logique» au discours public, opposé leur résistance mentale et normative à une conjonction délétère entre parole et pouvoir politique, et, en définitive, modifié la perception que les individus ont de leur existence dans leur situation sociale et politique en même temps qu'elles inventent des manières d'agir sur cette situation même.

L'enfermement des disciplines institutionnalisées dans leur champ respectif acheva de les convaincre que la philosophie était seconde par rapport à leur rationalité propre. C'est justement à l'articulation de ces disciplines et ambitions, démontre Bruno Karsenti, que la philosophie doit se déployer : si le discours des sciences sociales est bel et bien requis par le développement des sociétés modernes en ce qu'elles sont vraiment démocratiques, la philosophie se doit, elle, d'interroger cette exigence par-delà toute contrainte imposée par la division en disciplines particulières.

Lieu

EHESS (Salle 015)
190, avenue de France
75013 Paris

L'aluminium, matière à création, XIXe-XXIe siècles

L'aluminium, matière à création, XIXe-XXIe siècles

11 et 12 décembre, Colloque international

Présentation

Matériau de la seconde industrialisation, symbole du progrès de la science puis de la « modernité », l’aluminium fait l’objet de perceptions contrastées : adoubé par certains créateurs (designers, couturiers, artistes), métal de l’exploit et la performance scientifique, technique ou sportive, il a dans d’autres domaines du monde social une image moins forte, car la banalité est moins glorieuse.

Le colloque final de l’ANR Créalu met en lumière, par une démarche pluridisciplinaire et internationale, les processus créatifs à l’œuvre depuis la découverte et l’invention d’un matériau nouveau au milieu du XIXe siècle : création d’un secteur industriel allant de la mine de bauxite aux objets du quotidien, réception et usages des produits de consommation courante ou d’exception, appropriation par les sociétés dans un contexte de globalisation. Il interroge la démarche des institutions muséales pour comprendre quelle histoire de l’aluminium est donnée à voir dans les expositions et les collections et quelle est la place de l’aluminium dans l’histoire des collections publiques en général.

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Programme

Lieu

Musée des Arts décoratifs
107, rue de Rivoli
75004 Paris

Marianne Hirsch et Leo Spitzer (Columbia University) Petits actes de réparation: l'héritage non réclamé de la Shoah en Roumanie

Marianne Hirsch et Leo Spitzer (Columbia University) Petits actes de réparation: l'héritage non réclamé de la Shoah en Roumanie

Vendredi 12 décembre de 11h-13h, Séminaire exceptionnel

Small Acts of Repair: The Unclaimed Legacy of the Romanian Holocaust

Comment survit-on à des événements traumatiques qui sont restés enfouis pendant des décennies, comment en hérite-t-on ? Le travail présenté ici s'intéresse à des catastrophes qui ont été oubliées, déniées, qui n'ont été prises en charge par aucune institution, ni fait l'objet d'aucune forme de reconnaissance judiciaire. Marianne Hirsch et Leo Spitzer partiront du cas de la transmission du témoignage poétique produit pendant la Deuxième guerre mondiale par une très jeune fille en Transnistrie - territoire complexe et peu étudié, qui fut annexé par la Roumanie pendant la guerre et devint un "cimetière oublié", où périrent des centaines de milliers de Juifs, de Tziganes et de prisonniers politiques. Cette recherche veut contribuer à éclairer la vie intellectuelle et artistique des camps et des ghettos de Transnistrie, qui demeure mal connue, tout en réfléchissant aux possibilités et aux enjeux de la "réparation"  et aux besoins de ceux qui, dans la génération de la post-mémoire, héritent de ces histoires douloureuses.

Contacts : jlc@ehess.fr, judith.lindenberg@ehess.fr.
L'article qui servira de point de départ à la discussion peut être obtenu sur demande auprès des organisatrices.
La discussion aura lieu en français et en anglais.

Lieu

EHESS (salle11)
105, boulevard Raspail
75006 Paris

Protections versus Sociétés. Amérique Latine XIXe-XXe siècles

Protections versus Sociétés. Amérique Latine XIXe-XXe siècles

Jeudi 4 décembre 2014 de 13h-18h -Journée d'étude

Présentation

L’objectif de la journée est d’analyser la construction des  systèmes de protection sociale en Amérique latine aux XIXe et XXe siècles. Il s’agit d’apporter de nouveaux regards au sujet des protections et des sociétés qu’elles défendent, en étudiant l’incidence des phénomènes tels que la migration, le travail et le processus d'industrialisation. Cette journée invite donc à réviser de manière critique les avancées de la sociologie de la sécurité sociale et le vaste champ de recherche qu’elles ont ouvert en ce qui concerne les risques et les populations vulnérables.

Programme

Lieu

EHESS (Salle 015)
190-198, avenue de France
75013 Paris

EHESS
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Dernière modification :
25/04/2024